jeudi 23 octobre 2025

ESPACES N° 1 - AUTOMNE 1973

[Titre : ESPACES - Sous-titre : Documents XXe siècle - Dates de publication : Automne 1973 (n° 1) à l'été 1976 (n° 7) - Périodicité : Trimestrielle - Lieu de publication : Bruxelles - Format : 135 x 200 mm - Couverture : Imprimée en rouge ou bleu et noir sur papier blanc - Pagination : 40 pages (n° 1, 5 et 6), 48 pages (n° 2), 80 pages (n° double 3-4), 32 pages (n° 7) ; pagination recommencée à chaque numéro - Prix et abonnements : Numéro = 75 F belges / 9 F français (n° 1 et 2), 150 F belges / 20 F français (n° 3-4), 95 F belges / 13,50 F français (n° 5), 100 F belges / 12 F français (n° 6 et 7) ; Abonnement Belgique = 215 francs belges (4 premiers numéros), puis 300 francs belges (à partir du n° 5) ; Abonnement Etranger = 250 francs belges (4 premiers numéros), puis 350 francs belges (Europe) ou 400 francs belges (autres continents) à partir du n° 5 ; Abonnement de soutien = 500 francs belges ou 55 francs français - Directeur : Marc. Eemans - Secrétaire de direction : Piet Tommissen (du n° 2 au n° 3-4 compris) - Comité de rédaction : Charles Autrand, Pierre Bourgeois, Phil Mertens, Piet Tommissen (n° 1), Eugène Van Itterbeek - Principaux collaborateurs [liste exhaustive] : Bandin-Hiernaux, Dominique Baudouin, Daniel Berditchevsy, Gerrit Borgers, Pierre Bourgeois, Charlotte Christoff, Jean-Louis Depierris, Paul Dewalens, Guido Eeckels, Marc. Eemans, James Ensor, H. F., Gabriel Figeys, Jacques Fusina, Jean-Jacques Gailliard, Edmond Glesener, Serge Goyens de Heusch, Paul Hadermann, Günther Henning, Sacha Heydeman, Pierre Hubermont, Francis Jammes, Edouard Janneret, Sta. Jasinski, Giovanni Lista, Johan de Maegt, O.-V. de L. Milosz, Lioubomir Mitzich, Amédée Ozenfant, Hans Richter, Georges Rodenbach, Claudine Rodesch-Humblet, Rik Sauwen, Jean Stevo, Piet Tommissen, Robert Vallery-Radot, Paul Van Ostaijen, J. Vercauteren, Paul de Vree, Paul Werrie - Adresse (Rédaction) : Reinaertlaan 5, B. 1850/Grimbergen (Belgique), jusqu'au n° 3-4 ; puis à la même adresse que pour l'Administration à partir du n° 5 - Adresse (Administration) : Henry Fagne, 105, rue Fr. Bossaerts, B. 1030 Bruxelles (Belgique) - Correspondant pour la France : Charles Autrand, 1, rue Antoine de Saint-Exupéry, 94800 Villejuif (jusqu'au n° 2), puis 57, quai de Seine, 75019 Paris - Gérant : Jacques Reynaud - Editeur : Editions Henry Fagne]

ESPACES
N° 1 (Automne 1973)
[Date de publication : Automne 1973 - Couverture : Titre (en rouge), Sous-titre, Numéro, Date, Sommaire, Editeur, Lieu de publication - 2e de couverture : Titre, Sous-titre, Périodicité, Directeur, Comité de rédaction, Abonnements, Adresse de rédaction, Correspondant pour la France, Adresse de l'administration, Collaborateurs ("Dès à présent ESPACES s'est assuré la collaboration de Charles Autrand, directeur de la revue L'envers et l'endroit qui représentera officiellement la revue en France. Le poète Pierre Bourgeois, co-directeur du Journal des poètes, et Madame Phil Mertens, secrétaire scientifique des "Archives de l'art contemporain" à Bruxelles, feront partie du Comité de Rédaction. Ont également promis leur collaboration : le poète Paul Neuhuys, directeur de la revue Ca ira, le poète Paul De Vree, directeur de la revue De Tafelronde, le poète Edmond Humeau, membre du Comité de Rédaction de la revue La Tour de Feu, le peintre Jean-Jacques Gailliard, membre de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, Gerrit Borgers, conservateur en chef du Nederlands letterkundig museum en documentatie-centrum de La Haye, Eugène Van Itterbeek, secrétaire général adjoint des Biennales internationales de Poésie de Knokke, le poète Michel Velmans, président-fondateur des Rencontres poétiques du Mont Saint-Michel, Guido Eeckels, attaché de presse de l'Ambassade des Etats-Unis auprès des Communautés européennes, les poètes Georges Linze et Paul Dewalhens.") - 3e de couverture : Au sommaire des prochains numéros - 4e de couverture : Prix, Lieu d'impression, Dépôt légal - Bas de p. 6 : Appel ("Dans notre souci d’objectivité historique, nous faisons un pressant appel à nos lecteurs pour nous communiquer leurs notes de lecture qui pourraient compléter, rectifier ou contester les documents que nous pourrions publier en toute bonne foi, sans en avoir pu contrôler les assertions gratuites ou non. Dans ce même souci d’objectivité, nous prions toutefois nos lecteurs de n’avoir point recours à un ton de polémique dans les mises au point ou compléments d’information qu’ils seraient amenés à nous communiquer. De toute manière, les auteurs seuls sont responsables de leurs écrits et les documents qu’ils nous communiqueront seront publiés sous leur seule responsabilité quant aux éventuelles contestations morales ou financières de la part de ceux qui pourraient se considérer comme des ayants droit de suite et de publication.") - Bas de p. 33 : Encart publicitaire pour : Marc. Eemans, approches du poétique (gnomon, éditions Henry Fagne) - Bas de p. 39 : Encart publicitaire pour : Piet Tommissen, pour mieux comprendre Alfred Kubin (gnomon, éditions Henry Fagne) - Bas de p. 40 : Encart publicitaire pour : Charles Autrand, le sens de l'histoire (mort quotidienne... amour, éditions Henry Fagne) - Pagination : 40 pages]
Sommaire

 Marc. Eemans : Exposé liminaire (p. [1]-6)

Guido Eeckels : La Vie et la mort dans la poésie, étude sur Pieter N. Van Eyck [précédée de cette introduction par Marc. Eemans : "Le poète hollandais Pieter N. Van Eyck, dont Guido Eeckels présente ici un des essais les plus denses et les plus profonds, est certainement un inconnu pour le lecteur de langue française. Il n'en est pas moins une des figures de proue de la poésie hollandaise de la première moitié du XXe siècle. Il est né en 1887 et est mort en 1934. En tant que disciple du poète Albert Verwey, il devint tout jeune le collaborateur de la revue De beweging (Le mouvement) dont ce dernier était le directeur-fondateur. Après une longue carrière journalistique, P. N. Van Eyck succéda, en 1933, à Albert Verwey comme professeur d'histoire de la littérature à l'université de Leyde. Van Eyck, dont la poésie post-symboliste est souvent alourdie de préoccupations philosophiques, est l'auteur de plusieurs recueils de poèmes où prédomine un ton introspectif grave, si pas mélancolique. Medousa, son dernier recueil paru en 1947 avait été ébauché dès 1908. Van Eyck est également l'auteur de plusieurs essais poético-philosophiques dont Over leven en dood in de poëzie (De la vie et de la mort en poésie) est certainement un des plus significatifs. Il parut en 1938 dans un recueil collectif ou Sammelwerk et fut réédité en 1947 sous forme de plaquette aux éditions A.A.M. Stols, à La Haye. Il en existe une traduction française demeurée jusqu'ici inédite."] (p. 7-16)

M[arc]. E[emans]. : Heideger, Sartre et Georges Bataille, notule (p. 16)

Sacha Heydeman : Ma vie avec Camille Goemans, souvenirs [précédés de ces quelques lignes de présentation : "Le témoignage que nous publions ici sur la vie, la formation intellectuelle et le caractère de Camille Goemans, qui fut un des principaux surréalistes belges tout en participant durant de nombreuses années à l'activité du groupe surréaliste parisien, est un témoignage de première main, si l'on peut dire. Il émane de celle qui a été l'épouse de Camille Goemans durant plus de quinze ans et qui lui a donné, en 1945, un fils, Camille Grégor Goemans, peu avant leur séparation."] (p. 17-27)

Günther Henning : Surréalisme et politique selon W. Benjamin, étude [précédée de l'introduction suivante signée P[iet]. T[ommissen]. : "La chose ne souffre pas le moindre doute, Walter Benjamin (1892-1940) est en ce moment en Allemagne un des auteurs les plus discutés. Déjà connu de son vivant dans les milieux intéressés allemands et français, ce n'est pourtant qu'à l'occasion de l'édition controversée de ses œuvres par Theodor W. Adorno (1903-1969), le sociologue mondialement connu grâce à sa théorie de la personnalité autoritaire et à la technique qu'il a développée à ce propos, qu'on s'est occupé davantage de cet auteur, de sorte qu'à l'heure actuelle il est devenu un sujet de préoccupation pour nombre de gens de bonne et de mauvaise volonté. Bien qu'elles ne soient plus à jour, le lecteur francophone peut encore se référer utilement aux études de Pierre Missac, parues dans Critique, cette excellente revue fondée en 1946 par Georges Bataille (1897-1962), qui a d'ailleurs sauvé plusieurs manuscrits de Benjamin. Or, Benjamin est l'auteur d'une étude fort intéressante sur le surréalisme, et le hasard veut que tout récemment, un jeune chercheur allemand, le Dr. Günther Henning, en ait donné une interprétation personnelle dans le cadre d'une analyse spécialisée. Nous avons traduit la partie de cette étude se rapportant à l'interprétation benjaminienne du surréalisme. Il s'agit d'une traduction libre, car l'original est extrêmement dense et difficile. Qu'il me soit permis de rappeler à toutes fins utiles que le théologue juif Franz Rosenzweig (1886-1929), qui a joué un rôle important dans le développement intellectuel de Benjamin et dont le nom revient fatalement dans l'extrait ci-dessous, était un ami du penseur juif Martin Buber (1878-1966) avec qui il a donné une traduction de la Bible ; tout en étant d'obédience hégelienne, sa philosophie religieuse, principalement consignée dans son livre Stern der Erlösung, était déterminée par un penchant existentialiste et la conviction que la fin de la théologie était proche." - traduit de l'allemand par Piet Tommissen] (p. 28-33)

Bandin-Hiernaux : Une expérience de poésie active, étude [précédée de l'introduction suivante signée M[arc]. E[emans]. : "Bandin-Herniaux qui nous relate ici une expérience de "poésie active" avec quelques remarques sur le "préalable poétique" est certainement totalement inconnu dans le monde des poètes. / Les lecteurs de la revue Variétés, qui parut à Bruxelles de mai 1928 à avril 1929, se souviendront toutefois de la collaboration que Bandin-Hiernaux y apporta sous le pseudonyme de Jacques Rèce. Etant né à Cuesmes-lez-Mons (Belgique), le 29 mars 1905, celui-ci était à l'époque un jeune poète du plus grand avenir. / Tout en n'ayant pas appartenu au premier groupe surréaliste belge, on peut toutefois le considérer comme un compagnon de route qui vivait en amitié et en communion de pensée avec Camille Goemans, Marcel Lecomte, E.L.T. Mesens, Marc. Eemans et Albert Valentin, sans parler d'autres jeunes intellectuels proches du surréalisme. On annonçait alors de lui un recueil de poèmes Cité lacustre qui ne vit jamais le jour. Jacques Rèce semblait perdu pour la poésie, mais le texte que nous publions ici lève quelque peu le voile sur ce brusque silence. / Dans une note autobiographique de Bandin-Hiernaux nous relevons e.a. : "J'ai publié quelques poèmes dans Variétés où j'assumais la tribune poétique et les comptes rendus des recueils de poésie qui paraissaient à l'époque. / J'ai renoncé à toute activité littéraire publique à partir de 1931. De 1931 à 1970, période de recueillement (pas de méditation) et de silence intérieur. Vers 1970, prise de conscience progressive de ce que je crois être la réalité poétique ; mais je ne compose que spontanément, quand un poème - toujours court - s'impose à moi. Ce poème est écrit en quelques minutes, malgré l'apparence soignée du vocabulaire." / Bandin-Hiernaux a actuellement en préparation un recueil de poèmes Natures, de même que quelques romans, genre littéraire qu'il considère, "comme un moyen supérieur de donner vie à tous les différents aspects que prend l'humanité dans sa quête angoissée d'une 'condition d'être' plus réelle". Il annonce en outre un journal épisodique : Confidences à tue-tête et un essai : Le Zen et l'Occident."] (p. 34-39)

M[arc]. E[emans]. : Sur la Divinité de Friedrich Nietzsche, notule (p. 40)

Document

"Exposé liminaire"

En ce dernier tiers du XXe siècle s'impose de plus en plus l’impérieux besoin de faire le point et d’opérer sur de nombreux plans une sérieuse révision des valeurs avant que ne disparaissent les derniers acteurs et témoins d'une époque particulièrement fertile en bouleversements tant idéologiques qu’artistiques, littéraires et éthiques[1].

Nombre de gens intéressés à fausser l’histoire de la pensée et les faits à leur profit, souvent sordide, n’ont cependant que trop tendance à donner une vue totalement déformée, si pas déforcée de certains événements afin d’y faire valoir leur trop modeste participation en tant que simples compagnons de route, si pas de témoins accidentels, à moins qu'ils n’inventent de toutes pièces un mouvement artistique ou littéraire sans que le moindre document d’époque vienne corroborer leurs affirmations.

Il y a aussi le fléau des sujets tabous dont on ne peut parler objectivement, car trop frappés d’interdits ou de l’opprobre de convenances partisanes. Certains hommes ou sujets connaissent ainsi jusqu’à la disgrâce de tout droit à la défense.

Par ailleurs nous connaissons la grotesque manie des « priorités » incontrôlées ou incontrôlables, établies à force d’œuvres antidatées ou de date toute fraîche, mais pourvues de dates de fantaisie appelées à confirmer des prétentions plus que douteuses.

Comme les historiens sont généralement gens fort crédules et sont généralement dépourvus de tout sens critique à moins qu’ils ne soient imbus de vues de l’esprit et de critères peu compatibles avec l’objectivité dite historique, il importe avant tout de faire un salutaire retour aux sources irréfutables afin de repartir de bases solides et parfaitement documentées. Certaines légendes pieusement entretenues par des intéressés peu scrupuleux s'effondreront d’elles-mêmes et laisseront ainsi place libre à des realia d’une authenticité parfaitement contrôlable. Certes, les légendes ont également leur place dans l’histoire, mais qu’on s’y réfère alors en tant que légendes reconnues comme telles.

Bien souvent, dans l’ignorance des faits réels ou victimes d’une information fausse ou tout simplement imparfaite, certains historiens accordent foi d’évangile à ces légendes et les insèrent dans leurs écrits comme des faits réels, commettant ainsi bévues et contre-vérités flagrantes. D’autres ne savent tout simplement pas ce dont ils traitent et ne soupçonnent même pas, par exemple, que telle manifestation dadaïste ou surréaliste n'était que la réédition, à peine déroutée de son intention initiale, de telle ou telle manifestation futuriste.

D’autre part, avec le recul du temps, on peut également se rendre compte de la portée exacte et de la répercussion qu’a pu avoir par la suite telle pétition de principe ou tel cours nouveau imprimé à un mouvement par un impact totalement étranger à celui-ci au point de l’orienter vers des horizons totalement autres.

Il n’est ainsi que de songer au gauchissement de la pensée des jeunes philosophes de la revue L’Esprit (pas celle du personnaliste Mounier) qui étaient, à leur départ, orientés vers la philosophie panthéiste de Spinoza rattachée à la pensée « idéaliste » des philosophes romantiques allemands. À un moment donné, sous l’influence d’une conjoncture nouvelle d’ordre politique, ils tournèrent le dos à leur démarche première pour se métamorphoser en des adeptes plus ou moins orthodoxes du marxisme léniniste.

Cette volte-face fut contemporaine de 1a crise particulièrement grave qui disloqua le groupe surréaliste de l’André Breton du Premier Manifeste et de La Révolution surréaliste dont le directeur Pierre Naville passa résolument dans le camp communiste. Point n’est ici le moment de faire l’historique de cette crise, mais constatons néanmoins qu’elle s’accompagna de démarches à ce point confusionnelles qu’un essayiste allemand du nom de Walter Benjamin a pu considérer à l’époque le mouvement surréaliste comme un des aspects les plus typiques d’un pré-fascisme intellectuel spécifiquement petit-bourgeois[2].

Si certains surréalistes rejoignirent finalement le communisme orthodoxe et devinrent de zélés militants de la IIIe Internationale, d’autres, au contraire, demeurèrent des « révolutionnaires sans révolution », pour reprendre le titre d’un ouvrage d’André Thirion consacré à l’histoire et surtout à la « ,petite histoire » des surréalistes français[3]. Au cours de cette crise, André Breton perdit finalement la plupart de ses premiers et meilleurs compagnons de route. Les uns, tels Louis Aragon et Paul Éluard, devinrent des marxistes léninistes convaincus si pas toujours très dociles, d’autres, comme d’ailleurs Breton lui-même, des gauchistes plus ou moins trotskystes, à moins qu’ils ne se soient orientés, tel Salvador Dali, vers une extrême-droite plus ou moins bigote et mercantile. D’autres enfin recherchèrent de tout autres idéaux révolutionnaires résolument antimarxistes[4].

À présent que le mouvement surréaliste est déjà entré dans 1’histoire, il est légitime de se demander si celui-ci ne s’est pas soldé en fin de compte par un échec en tant que mouvement, et cela en dépit de nombreuses œuvres de la valeur la plus insigne ? Nous voyons en tout cas André Breton comme un grand et génial solitaire dans l’univers à la fois magique et poétique qui fut le sien, bien qu’il ait été jusqu'à la fin le chef incontesté d’un vaste mouvement international aux ramifications multiples qui se réclament souvent de 1a manière la plus indue de sa caution intellectuelle et morale[5].

Devant cet échec relatif du surréalisme et surtout devant le peu de sérieux et de consistance de la plupart de ceux qui se disaient ou se disent toujours ses disciples et qui n’étaient ou ne sont que des dadaïstes attardés ou des humoristes généralement friands de choses incongrues, nous ne pouvons résister à la tentation de songer à un autre mouvement, antérieur au surréalisme et qui se situe à la fois dans le prolongement du romantisme allemand et du symbolisme français, à celui dont le poète allemand Stefan George fut 1'âme et l’animateur outre-Rhin.

Rien de fracassant, nulle vaine agitation du côté des « Blätter für die Kunst », mais autant le surréalisme se perdit pour les uns dans les dédales de la politique ou du simple farfelu et pour les autres dans les labyrinthes initiatiques d’un occultisme un peu simpliste, autant Stefan George et son « Kreis » surent se maintenir jusqu’au bout dans les hautes sphères un peu hautaines de la plus pure transcendance poétique. Différence d’époque, de climat, de tempérament ethnique ? Peut-être, mais aussi de niveau intellectuel et moral, de grandeur spirituelle. À part André Breton, peu ou pas de soucis métaphysiques du côté surréaliste, mais une prédominance de l’esprit ludique, alors qu’au sein du « Kreis » de Stefan George il y avait avant tout un climat de gravité et de propension au sacré dans le sillage d’un idéal à la fois goethéen et nietzschéen. Que l’on se souvienne du Goethe de Friedrich Gundolf et du Nietzsche d’Ernst Bertram.

Autre sujet de réflexion quant à la supériorité de transcendance nous paraît l’existentialisme de Heidegger comparé à celui de Jean-Paul Sartre. Alors que le philosophe de Sein und Zeit a orienté une grande partie de son œuvre vers une approche « existentiale » de la poésie, l’auteur de L’être et le néant s’est déconsidéré devant le monde philosophique en coulant une partie de son enseignement dans le moule bien dérisoire du roman et du théâtre tout en se prêtant aux plus intempestives manœuvres politiques, indignes de la qualité de philosophe[6].

Il nous parait également opportun de dire ici l’intérêt que pourrait avoir une étude à la fois analytique et critique des thèmes de discussions du Congrès ou plutôt de 1a « Conférence internationale de Kharkov » qui eut lieu en cette ville du 6 au 11 novembre 1930. Cette réunion des écrivains révolutionnaires du monde entier, qui souleva l’enthousiasme de tous ceux qui croyaient en la possibilité d’une littérature vraiment prolétarienne, demeura sans lendemain et se solda ainsi en fin de compte par un échec[7].

Moins ambitieuses, mais peut-être plus fécondes furent les discrètes et confidentielles « Décades de Pontigny » et sont les savantes réunions à Ascona, sur le lac Majeur, du groupe « Eranos » dont les comptes rendus et les communications annuels forment actuellement une bibliothèque particulièrement prestigieuse, mais qui la connaît en-dehors des spécialistes ?

Ce tour d’horizon est loin d’être limitatif, car il pourrait s’étendre en bien d’autres directions encore[8]. Une vue sereine sur l’ensemble des si divergents mouvements de pensée qui dominèrent et déterminèrent les deux premiers tiers de notre siècle et qui continuent à le déterminer nous paraît être digne de toute notre attention.

Certes, nous ne méconnaissons point l’ampleur et les difficultés que peut rencontrer semblable démarche, tout comme nous ne nous rendons que trop bien compte de l’insuffisance des modestes moyens dont nous disposons ici pour entreprendre ce travail. En l’abordant, notre seul but ne pourra être qu’esquisser ce qu’il conviendrait de faire à une plus vaste échelle et avec tout l’appareil scientifique qui s’impose. En attendant il nous suffira de déblayer quelque peu le terrain avec l’espoir que des chercheurs mieux outillés que nous pourront aller davantage en profondeur et mener ainsi à bien cette vaste tâche d’inventaire, d’analyse et de synthèse[9].

Pour l’instant, notre travail de prospection s’attachera aussi bien aux détails les plus infimes qu’aux vues les plus larges, car les uns et les autres seront à même de conduire à la découverte de ce qui peut se révéler aussi bien dans que derrière le miroir de l’histoire spirituelle de notre temps. 

Marc. EEMANS


[1] Comme nous n’entendons en aucun cas nous immiscer dans le domaine de la politique proprement dite, nous n’aborderons celui-ci – et alors en toute objectivité et sans le moindre parti pris – que dans ses incidences sur la vie intellectuelle, et uniquement quant à ces incidences.

[2] Walter Benjamin, Angelus Novus. Francfort-sur-Main, Suhrkamp Verlag, 1966. Chap. « Der Surrealismus », pp. 200-215. Le texte date de 1929. Cf. cette revue, pp. 28/33.

[3] André Thirion, Révolutionnaires sans révolution. Paris, Éd. Laffont, 1972, 560 p. André Thirion est ce militant communiste, délégué par le P.C.F. auprès des surréalistes français pour convertir ceux-ci à 1’orthodoxie marxiste. Lui-même a finalement adhéré au gaullisme après avoir joué un rôle non négligeable dans la Résistance.

[4] Il serait intéressant de suivre le cheminement de la pensée de certains intellectuels, et ils sont nombreux, qui sont passés, au cours des années, de l’extrême-gauche à 1’extrême-droite, sans que l’on puisse pour autant les qualifier de girouettes ou d’opportunistes, car la plupart suivirent une route peut-être inattendue, mais en une démarche d’une logique rigoureuse et sans compromission aucune.

[5] Aborder l’étude des différents « surréalismes » nous paraît être une tâche particulièrement ardue, aussi convient-il de rappeler ici un premier travail de déblaiement entrepris par la revue Opus, n° 19-20, « Surréalisme international ». Citons également la revue belge Gradiva où nous avons relevé dans le n° 4 (mai 1973) « Le surréalisme en Angleterre, 1930-1947 », de Paul C. Rag, et « Chronologie du surréalisme espagnol », de J.-F. Aranda. De même, aux éditions « Gradiva », Arnost Budik a publié un parorama de La poésie surréaliste tchèque en Slovaquie, 1934-1969. Signalons d’autre part la thèse de doctorat Le surréalisme en Belgique de José Vovelle, à l’information fort unilatérale, ainsi que le mémoire de licence L’esprit dada en Belgique, de Rik Sauwen, dont un important chapitre est consacré à la naissance du groupe surréaliste belge.

[6] On nous fera remarquer qu’à un moment de sa carrière de philosophe et de professeur de philosophie, Heidegger, lui aussi, s’est égaré dans les sentiers de la politique en tant que recteur de l’université de Fribourg-en-Brisgau. Mais quelle grandeur et quelle gravité de ton dans les « erreurs politiques » de ses Discours et proclamations de l’année 1933, qu’on 1ui a tant reprochés, et cela jusqu’à la calomnie.

[7] Il convient de consulter à ce sujet l’important n° spécial de la revue La littérature de la révolution mondiale (1931), l’organe de l’« Union internationale des écrivains révolutionnaires », dont le rédacteur en chef était Bruno Jasienski. En ce qui concerne les préoccupations quant à une littérature prolétarienne, il conviendrait également d’étudier les efforts faits en Belgique par les revues Tentatives et Prospections.

[8] II y a ainsi, par exemple, le groupe anglo-américain « Vortex » dont nous ignorons actuellement à peu près tout, tout au moins sur le Continent. Il y a évidemment l’article « Le vorticisme » d’Ezra Pound, paru en traduction française dans le n° 1 de la revue L’Herne qui lui était consacré.

[9] Signalons une entreprise en partie parallèle à la nôtre, celle de la « Société d'études du XXe siècle », à Paris, qui a présidé entre autres, aux Éd. de la « Chronique des lettres françaises », à 1a réédition de la revue d’avant-garde Sic.


mercredi 22 octobre 2025

MUSES N° IV - HIVER 1935


MUSES
N° IV (Hiver 1935)
[Date de publication : Hiver 1935 - Couverture : Illustrée d'un dessin représentant une femme assise et lisant - Titre (en rouge), Sous-titre, Dessin, Lieu et année de publication (en rouge), Numéro - 2e de couverture : Mention ("Muses est l'organe du groupe de Latinité" suivie des noms des membres), Adresse pour la correspondance, Abonnements, Adresse pour les abonnements (à M. Raymond Lemaire [même adresse que celle du directeur]), Sommaire - 3e de couverture : Aux éditions du Pigeonnier : Vient de paraître : Jacques Reynaud, Delphica, poèmes ; Message, poèmes / Rappel : Charles Forot, Charme des jours, poèmes ; Fernand Perdriel, La Flamme et la fleur, essai ; Aux éditions du Trident : Philippe Chabaneix, Comme le feu, poèmes ; Aux éditions de la Presse à bras : Roger de Pampelonne, Paradoxes et lieux communs ; Desclée de Brouwer : Henri Ghéon, Féeries (Collection Perceval) ; Imprimeur - 4e de couverture : Dessin en rouge d'un voilier - p. [121] : Titre en en-tête - p. 160 : Imprimeur ; Gérant - Pagination : 40 pages]
Sommaire

Maurice Chevrier : Les Injustices de Clymène, poème [en épigraphe : "L'amoureux le plus maltraité / De tout l'empire de Cythère / Se plaint ici, non sans gaîté. / Fit-il pas mieux que de se taire ?" - sous la signature du poète sont précisées ses dates biographiques : 1875-1935] (p. [121]-128)

Vincent Muselli : Strophe, poème [à Madame Yvonne du Costal] (p. 129)

Francis Carco : Goyesca, poème (p. 130)

Jacques de Laprade : Colloque avec l'ange indifférent (fragments), récit [en épigraphes, citations de Joachim du Bellay : "O mondaine inconstance ! / Ce qui est ferme est par le temps détruit / Et ce qui fuit au temps fait résistance." et de Gabriele d'Annunzio : "L'Ange indifférent."] (p. 131-142)

Louis Pize : Poèmes : A Jean-Marc Bernard (p. 143), Prière pour retrouver le crépuscule (p. 144), Solitude (p. 145), poème [en note : "Ce poème a été récité par André Blanchard aux fêtes mistraliennes du 8 septembre 1934"] (p. 143-145)

Maurice Chapelan : Feuillets sans joie, aphorismes (p. 146-150)

Jean Pourtal de Ladevèze : Poèmes : Soir [à Pierre Chardon et au Ct Stefani] (p. 151), Epigramme [à Edg. Constant], Epigramme [au Dr Jacques Dugas] (p. 152), poèmes (p. 151-152)

Maurice Rey : Chant d'adieu, poème en prose (p. 153-155)

Robert Houdelot : Nocturne, poème [au docteur Chabaneix] (p. 156)

Philippe Chabaneix : Poème, poème (p. 157)

Jacques Reynaud : Pour Maurice Scève, poème [à Germaine Chabaneix] (p. 157)

Fernand Perdriel : Réflexions sans importance, aphorismes (p. 158-160)

mardi 21 octobre 2025

MUSES N° III - AUTOMNE 1935


MUSES
N° III (Automne 1935)
[Date de publication : Automne 1935 - Couverture : Illustrée d'un dessin représentant une femme assise et lisant - Titre (en rouge), Sous-titre, Dessin, Lieu et année de publication (en rouge), Numéro - 2e de couverture : Mention ("Muses est l'organe du groupe de Latinité" suivie des noms des membres), Adresse pour la correspondance, Abonnements, Adresse pour les abonnements (à M. Raymond Lemaire [même adresse que celle du directeur]), Sommaire - 3e de couverture : Aux éditions du Pigeonnier : Vient de paraître : Jacques Reynaud, Delphica, poèmes ; Message, poèmes / Rappel : Charles Forot, Charme des jours, poèmes ; Fernand Perdriel, La Flamme et la fleur, essai ; Aux éditions du Trident : Philippe Chabaneix, Comme le feu, poèmes ; Aux éditions de la Presse à bras : Roger de Pampelonne, Paradoxes et lieux communs ; Desclée de Brouwer : Henri Ghéon, Féeries (Collection Perceval) ; Imprimeur - 4e de couverture : Dessin en rouge d'un voilier - p. [81] : Titre en en-tête - p. 119 : Imprimeur ; Gérant - p. [120] : muette - Pagination : 40 pages]
Sommaire

Jacques Reynaud : Cronos (ode), poème [à Joseph d'Arbaud, à Eugenio d'Ors - en épigraphe, citation de "La Coupo" de Mistral : "Prouvençau, voici la coupo / Que nous vèn di Catalan." - en note : "Ce poème a été composé en l'honneur des fêtes mistraliennes du 8 septembre 1935."] (p. [81]-92)

Marcel Gimond : La Sculpture grecque du VIe siècle, étude (p. 93-98)

Charles Forot : La Ville (églogue), poème dialogué (p. 99-103)

André Castagnou : Poésies : Fagus mourant VIII NOV. XXXIII (p. 104), Aubade (p. 105), poèmes (p. 104-105)

André Blanchard : Ode à la race latine (fragment), poème [en note : "Ce poème a été récité par André Blanchard aux fêtes mistraliennes du 8 septembre 1934"] (p. 106-110)

Philippe Chabaneix : Message, poème (p. 111)

Fernand Perdriel : Une femme est un songe (fragment), récit (p. 112-119)

lundi 20 octobre 2025

MUSES N° II - ETE 1935


MUSES
N° II (Eté 1935)
[Date de publication : Eté 1935 - Couverture : Illustrée d'un dessin représentant une femme assise et lisant - Titre (en rouge), Sous-titre, Dessin, Lieu et année de publication (en rouge), Numéro - 2e de couverture : Mention ("Muses est l'organe du groupe de Latinité" suivie des noms des membres), Adresse pour la correspondance, Abonnements, Adresse pour les abonnements (à M. Raymond Lemaire [même adresse que celle du directeur]), Sommaire - 3e de couverture : Activité du groupe de Latinité (Mention : "MUSES commémore, avec ce cahier, l'anniversaire de la mort de Marcel Ormoy. / Le groupe de LATINITE rappelle aux lecteurs de MUSES que, le 8 septembre prochain, à Maillane, il fêtera Mistral, patriote et paysan, Mistral et l'amitié italienne.", Aux éditions du Pigeonnier : A paraître en octobre 1935 : Jacques Reynaud, Delphica, poèmes / Rappel : Charles Forot, Charme des jours, poèmes ; Fernand Perdriel, La Flamme et la fleur, essais ; Aux éditions du Trident : Philippe Chabaneix, Comme le feu, poèmes ; Aux éditions de la Presse à bras : Roger de Pampelonne, Paradoxes et lieux communs ; Desclée de Brouwer : Henri Ghéon, Féeries (Collection Perceval)) ; Imprimeur - 4e de couverture : Dessin en rouge d'un voilier - Pagination : 40 pages]
Sommaire

Marcel Gimond : Joueur de flûte, dessin (p. [41])

Marcel Ormoy : L'Abandonné, poème (p. [41]-43)

Henry de Montherlant : Conclusion d'une conférence sur n'importe quel sujet, essai (p. 44-48)

Jacques de Laprade : Ebauche d'un dialogue sentimental, récit [en épigraphe, citation de Gabriele d'Annunzio : "J'avais allumé une nouvelle lampe, mais j'avais aussi rempli l'ancienne d'une huile plus riche, afin qu'elle se ranimât." - daté : "La Bastide d'Engras, septembre 1934"] (p. 49-58)

Philippe Chabaneix : Sirène, poème (p. 59)

Fernand Perdriel : Extrait du livre de ma mémoire, récit poétique [en épigraphes, citation de Gabriele d'Annunzio : "Libro secreto della mia memoria.", et : "Personne ne me connaîtra (Quelqu'un a bien dû le dire)."] (p. 60-67)

Jacques Reynaud : Cinq poèmes : Muse [à Marcel Gimond] (p. 68-69), Âme [pour Henri et Léone B.] (p. 69), Déraciné [à Jacques de Laprade] (p. 70), Vers le sud [à Raymond et Suzanne Lemaire du Hamel] (p. 70-71), Delphica [en épigraphe : "Teste David cum Sibylla" ; à la mémoire de Joseph Parnin], poèmes (p. 68-71)

Pierre-Octave Ferroud : A propos de Paul Dukas, étude (p. 72-80)

dimanche 19 octobre 2025

MUSES N° I - PRINTEMPS 1935

[Titre : MUSES - Organe du groupe de Latinité - Sous-titre : Cahier de [suivi de la saison] pour la première année, puis Cahiers trimestriels (du n° V au n° VIII), puis Cahier trimestriel (du n° IX au n° XII) - Dates de publication : Printemps 1935 (n° I) à 1939 (n° XII) - Périodicité : Trimestrielle ; un seul numéro en 1937 (n° IX) et 1939 (n° XII) ; deux numéros en 1938 (n° X et XI) - Lieu de publication : Paris - Format : 145 x 195 mm - Couverture : Illustrée et imprimée en rouge et noir sur papier crème - Pagination : 40 pages (du n° I au n° VIII), 32 pages (du n° IX au n° XII) ; pagination suivie et recommencée à chaque nouvelle année - Prix et abonnements : Pas de vente au numéro ; Abonnement (4 cahiers) à l'édition ordinaire (France et Pays latins) = 20 francs ; Abonnement à l'édition ordinaire (Etranger) = 25 francs ; Abonnement à l'édition de luxe sur Vidalon, exemplaires numérotés = 50 francs - Directeur : Jacques Reynaud - Comité de rédaction (Groupe de Latinité) : Philippe Chabaneix, Pierre-Octave Ferroud [jusqu'au n° VI compris], Charles Forot, Henri Ghéon, Marcel Gimond, Jacques de Laprade, Fernand Perdriel, Roger de Pampelonne, Jacques Reynaud, auxquels s'ajoutent Guy de Lioncourt [à partir du n° VIII], Robert Houdelot [à partir du n° IX], puis Jacques Prénat [au n° XII] - Principaux collaborateurs [liste exhaustive] : Jean-Marc Bernard, André Blanchard, Maurice-Pierre Boyé, Pierre Camo, Francis Carco, André Castagnou, Philippe Chabaneix, Maurice Chapelan, Gilbert Charles, Maurice Chevrier, Guy-Charles Cros, Henry Dérieux, Maurice du Plessys, Luc Estang, René Fernandat, Pierre-Octave Ferroud, Charles Forot, Claude Fourcade, Henri Ghéon, Marcel Gimond, Gabriel-Joseph Gros, Robert Houdelot, Tristan Klingsor, Jacques de Laprade, Patrice de La Tour du Pin, Jean Lebrau, Guy de Lioncourt, Xavier de Magallon, Charles Maurras, Fernand Mazade, Henry de Montherlant, Vincent Muselli, Jacques Nervat, Marcel Ormoy, Roger de Pampelonne, Pellisson, Fernand Perdriel, Louis Pize, Jean Pourtal de Ladevèze, Henri Rambaud,  Maurice Rey, Jacques Reynaud, Violette Rieder, Noël Ruet, Jeanne Sandelion, Louis-Joseph Soulas, Léon Vérane - Adresse (Administration et direction) : 34, rue de Miromesnil, Paris 8e [jusqu'au n° II compris], puis 33, rue de Verneuil, Paris 7e [jusqu'au n° VII compris], puis 30, rue de Verneuil, Paris 7e [n° VIII], puis 9, avenue de Maison-Rouge, Pontoise (Seine-et-Oise) [à partir du n° IX] - Gérant : Jacques Reynaud - Imprimeur : non précisé pour le n° I ; Imprimerie Taverne & Chandioux (Autun) [du n° II au n° VI], puis Imprimerie Louis Jean (Gap) [du n° VII au n° VIII], puis Imprimerie Sibilat (Lyon) [du n° X au n° XII]]

MUSES
N° I (Printemps 1935)
[Date de publication : Printemps 1935 - Couverture : Illustrée d'un dessin représentant une femme assise et lisant - Titre (en rouge), Sous-titre, Dessin, Lieu et année de publication (en rouge), Numéro - 2e de couverture : Mention ("Muses est l'organe du groupe de Latinité" suivie des noms des membres), Adresse pour la correspondance, Abonnements, Adresse pour les abonnements (à M. Raymond Lemaire [même adresse que celle du directeur]), Sommaire - 3e de couverture : Activité du groupe de Latinité (Aux éditions du Pigeonnier : Charles Forot, Charme des jours, poèmes ; Fernand Perdriel, La Flamme et la fleur, essais ; Aux éditions du Trident : Philippe Chabaneix, Comme le feu, poèmes ; Aux éditions de la Presse à bras : Roger de Pampelonne, Paradoxes et lieux communs ; Rappel : Henri Ghéon, Promenades avec Mozart (Desclée de Brouwer)) - 4e de couverture : Dessin en rouge d'un voilier - p. 1 : Titre en en-tête - p. 40 : Annonce : "Le Groupe de Latinité fêtera, le 8 Septembre 1935, à Maillane, le 105e anniversaire de la naissance de Frédéric Mistral. / MISTRAL PATRIOTE ET PAYSAN / MISTRAL ET L'AMITIE ITALIENNE" - Pagination : 40 pages]
Sommaire

 Jacques Reynaud : Avant-propos (p. [1]-2)

Philippe Chabaneix : Flèche parmi les ombres, poème [pour Olive Tamari] (p. 3-6)

Marcel Gimond : Propos sur la sculpture française, étude (p. 7-10)

Henry Dérieux : Face à face, poème (p. 11-14)

Fernand Perdriel : Réflexions sur Goya, étude (p. 15-21)

Jacques de Laprade : Littérature, essai [en épigraphes, citations de Chateaubriand : "Quand la solitude vint à me manquer, que me restait-il ?", de Suarès : "Il nous faut être à ce qui est : faute de quoi, qu'est-ce que nous avons ?", de Rimbaud : " Il a peut-être des secrets pour changer la vie."] (p. 22-29)

Charles Forot : Zodiaque (final), poème (p. 30-31)

Roger de Pampelonne : Propos, aphorismes (p. 32-34)

Henri Ghéon : Rencontres (De Georges de La Tour à Eugène Delacroix, de l'Orangerie à la Chambre des députés), étude d'art (p. 35-39)

Document

"Muses" [avant-propos]

Le groupe de LATINITE dont LA REVUE DU SIECLE fut, quelques mois, l'organe, publie aujourd'hui le premier cahier de MUSES.
MUSES n'est pas une revue, mais un modeste cahier. Il n'y sera guère question du train du monde, en ce printemps de 1935. On y lira les écrits d'un groupe uni depuis de longues années par un certain nombre d'idées communes, et par l'amitié. Et nous y accueillerons quelques voisins.
On connaît nos idées : on sait dans quel esprit nous écrivons : ce qui est beau, nous l'aimons ; ce qui n'est pas beau, nous ne l'aimons pas. Notre haine du désordre, notre goût profond de l'harmonie et du vrai sont un état de l'âme. Comme dit Perdriel, "les divines mesures sont dans le sang".
MUSES s'adresse à ceux pour qui de telles dispositions n'engendrent pas nécessairement la fadeur et l'ennui ; à ceux qui aiment retrouver dans un ouvrage les qualités constantes et essentielles de notre race ; à ceux qui pensent avec nous, qu'au milieu du désarroi des doctrines, et malgré la vulgarité du siècle, il peut exister quelques refuges pour les esprits libres et pour la poésie.

Jacques REYNAUD.

[LISTE ALPHABÉTIQUE DES PETITES REVUES]
[INDEX DES CONTRIBUTEURS]
[INDEX DES RECENSÉS]
[ACTUALITÉ AUTOUR DES PETITES REVUES]

vendredi 23 octobre 2020

RÉALITÉS SECRÈTES N° XVIII - 4e trimestre 1963

 

RÉALITÉS SECRÈTES
N° XVIII (4e trimestre 1963)
[Date de publication : 4e trimestre 1963 (achevé d'imprimer : 12 Janvier 1964) - Couverture : Imprimée en noir sur papier beige (Titre, Sous-Titre, Directeurs, Numéro, Sommaire, Éditeur, Dépôt à Paris) - 2e de couverture : muette - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Caisse nationale des lettres / aide à l'édition : Les peintures murales d'Eugène Delacroix / Œuvres complètes d'Ernest Renan ; Prix - Page [1] : Faux-Titre (Titre, Sous-Titre, Directeurs, Numéro, Sommaire, Rédaction et Dépôt à Paris, Administration, Abonnement) - Page [2] : Tirage ("Il a été tiré de ce numéro 25 exemplaires sur Alfa-Mousse Navarre, numérotés de 1 à 25") - Page [54] : muette - Page [55] : Table - Bas de page [56] : Achevé d'imprimer, Imprimeur-Gérant - Note sur la mise en page : Les pages ne sont pas numérotées - Pagination : 56 pages]
Sommaire
Serge Essenine : Poème, poème [Transfiguration, traduction de Marie Miloslawsky et Franz Hellens] (p. [3])
André Bay : Des ronds, aphorismes poétiques (p. [4]-[8])
Bernard Dimey : Adolphe et le crocodile, nouvelle (p. [9]-[12])
Gunter Bruno Fuchs : Récitatif de l'enfant maudit, poèmes en prose [précédés d'une présentation de l'auteur par Gilbert Socard (p. [13]) - traduction de Gilbert Socard] (p. [13]-[18])
Bernard Mazo : Alcara, nouvelle (p. [19]-[23])
Raphaël PividalLa diagonale, nouvelle (p. [24]-[32])
Marcel Béalu : Les lys et le sang, nouvelle [en épigraphe, citation de Shakespeare : "Les lys qui pourrissent sentent plus mauvais que les herbes."] (p. [33]-[53])
Référence à consulter

jeudi 22 octobre 2020

RÉALITÉS SECRÈTES N° XV-XVI - 1er trimestre 1963

 
RÉALITÉS SECRÈTES
N° XV-XVI (1er trimestre 1963)
[Date de publication : 1er trimestre 1963 (achevé d'imprimer : 22 Mars 1963) - Couverture : Imprimée en noir sur papier orange (Titre, Sous-Titre, Directeurs, Numéro, Sommaire, Éditeur, Dépôt à Paris) - 2e de couverture : Caisse nationale des lettres / aide à l'édition : Correspondance de Balzac / Correspondance générale de Villiers de l'Isle-Adam - 3e de couverture : Saisons souterraines (poèmes de Robert Desnos, Eugenio Montale, Jean Follain, Alain Borne, Janine Mitaud, Jacques Arnold), avril 1963, n° 1, Rougerie, l'exemplaire : 4 francs - 4e de couverture : Pierre Béarn (Couleurs de mer / Poèmes / l'exemplaire numéroté sur Alfa-Mousse : 5 F), Paule Lavergne (La Mer / Poèmes illustrés par Marie-Thérèse Régerat), l'exemplaire composé en Garamond : 6 F. ; Prix - Page [1] : Faux-Titre (Titre, Sous-Titre, Directeurs, Numéro, Sommaire, Rédaction et Dépôt à Paris, Administration, Abonnement) - Page [2] : Tirage ("Il a été tiré de ce numéro 25 exemplaires sur Alfa-Mousse Navarre, numérotés de 1 à 25") - Bas de page [120] : Achevé d'imprimer, Imprimeur-Gérant - Note sur la mise en page : Les pages ne sont pas numérotées - Pagination : 120 pages]
Sommaire
Alain Borne : [Poèmes] : Si l'ours... ; Ne pas filer la laine... (p. [3]) ; Rien ne brûle ici... ; Pourtant... (p. [4]) ; Le rite, l'assise... ; Manger du riz... (p. [5]) ; Où irons-nous... (p. [6]) ; Je ne sais pas... ; Lentement... (p. [7]) ; Vous le savez... ; Ces rues qui luisent... (p. [8]) ; Là-bas très loin... ; Je veux croire... (p. [9]) ; Mon corps peut-être... ; Je vous écris... (p. [10]) ; De bonne volonté... ; Je ne veux pas... (p. [11]) ; Nous avons notre pain... ; Vous voyez bien... (p. [12]) ; Ne crois pas... ; Même que... (p. [13]) ; Mon cœur je voudrais... ; Douces sources... (p. [14]) ; Il se vêtait... ; Je n'ai rien... (p. [15]) ; Je veux bien être... ; Tant pis... (p. [16]) ; En écoutant bien... (p. [17]) ; Le romarin... (p. [18]), poèmes en prose (p. [3]-[18])
Marcel Béalu : Hommage à Alain Borne, essai (p. [19]-[20])
Marcel Béalu : D'où part le regard : I. La nuit resplendit mon âme s'efface... (p. [21]) ; II. Les anges du scorpion ouvrent leurs ailes... (p. [22]) ; III. L'eau dorée des corps ruisselle du ciel... (p. [23]) ; IV. Tout peut aller à la flamme et devenir... (p. [24]), poèmes en vers libres [en note : "Ces poèmes sont extraits d'un recueil à paraître au printemps prochain, en édition de luxe, aux Editions de Beaune, avec des lithographies de Krebs."] (p. [21]-[24])
Pierre Bettencourt : Lettre de Madagascar, lettre [en épigraphes : "Mais la nature est là qui t'invite et qui t'aime / Plonge-toi dans son sein qu'elle t'offre toujours" ; "Seul un avare, disait Shakir / en riant, veut que sa tête lui / appartienne à lui tout seul !" - signé T.E.L ; "Il est difficile de parler de soi / d'une façon détachée." - signé J. P. ; "Je connais gens de toutes sortes / Ils n'égalent pas leurs destins / Indécis comme feuilles mortes / Leurs yeux sont des feux mal éteints / Leurs cœurs bougent comme leurs portes" - dédié "à J. Princesse de la Chine, son envoyé spécial, Pierre B. Ambrosita, 1 août 1947"] (p. [25]-[42])
Bernard Mazo : Conte fantastique, nouvelle (p. [43]-[46])
Marcelle Delpastre : La Toile (p. [47-48]) ; La Bête (p. [49-50]) ; L'inspiré (p. [51]) ; L'arbre (p. [52]) ; La vieille fille (p. [53-54]) ; Le jeune mort (p. [55]) ; L'arbre (p. [56-58]), poèmes en prose (p. [47]-[58])
Daniel Abel : Délivrances : Authenticité (p. [59]) ; Étreinte (p. [60]) ; Émeraude (p. [61]) ; Arrachement (p. [62]) ; Famille (p. [63]) ; Fenêtre (p. [64]) ; Incendie (p. [65-66]) ; Maman (p. [67]), poèmes en vers libres et en prose (p. [59]-[67])

Gustave Schawb : Les Schildbourgeois, récit [précédé des lignes de présentation suivantes : "Ce récit des faits et gestes baroques des Schildbourgeois méritait d'être recueilli comme un échantillon d'un genre tout particulier. Mais nous avons cru devoir prendre ici par exception quelques libertés et faire un choix parmi toutes ces histoires populaires de la bêtise d'abord feinte, puis réelle, des fantastiques habitants de Schilda. Nous avons cru aussi pouvoir élaguer quelques longueurs inutiles, et tailler par-ci par-là dans les phrases un peu chargées de l'auteur allemand, tout en n'omettant rien de caractéristique dans les parties de ce conte, ou plutôt de cette série de petits contes, que nous avons conservées. (Note des traducteurs, 1892).] (p. [68]-[81])

*** : Remèdes anciens : Des spécifiques (d'après Paracelse) (p. [82-86]) ; De par le roi avis pour donner du secours à ceux que l'on croit noyés (p. [87-91]), recettes (p. [82]-[91])
Max Jacob : Le Nom [à Gabriel Bounoure], récit (p. [92-102]) ; Le promeneur non solitaire [à Pierre-Michel Frenkel], récit (p. [103-108]) ; Les yeux au ventre [à Albert Cohen], poème en vers libres (p. [109-116]) ; Moïse [à Alfred Richet], poème en vers libres (p. [117-119]), récits et poèmes [précédés des lignes de présentation suivantes : "Les textes qui suivent ont paru sous le titre, A la lampe d'Aladin, à Liège, en 1926, sous la forme d'un petit livre tiré à 396 exemplaires."] (p. [92]-[119])
Référence à consulter

vendredi 24 juillet 2020

L’HÉMICYCLE N° 2 - 15 FÉVRIER 1900

L'HÉMICYCLE
N° 2 (15 février 1900)
[Date de publication : 15 Février 1900 - Couverture : Imprimée en noir sur papier vert (Prix du numéro, Date, Titre, Numéro, Illustration d'André des Gachons, Périodicité et Sous-Titre [Publication mensuelle artistique littéraire], Editions, Adresse) - 2e de couverture : Muette - 3e de couverture : Muette - 4e de couverture : Encart pleine page (Vve Pilate-Lener / 16 rue Nationale 16 / Lille / Décoration artistique...) ; Éditeur et Imprimeur - 4 pages crème en tête et fin de numéro non numérotées : Page [a] (Numéro, Titre, Date, Sous-titre, Directeur (L.-Didier des Gachons), Directeurs artistique et littéraire (André des Gachons et Jacques des Gachons), Rédacteur en chef, Administrateur pour Lille et la Flandre ; Sommaire ; Collaborateurs 'Images et Texte) ; Mention ("Tout ce qui concerne la rédaction doit être adressée : 16, rue du Sommerard, à Paris. / Les manuscrits ne sont pas rendus. / La Revue ne publie que de l'inédit. / Pour les abonnements et cotisations, s'adresser à l'Editeur, à Etampes (V. au verso). / Adm. pour Lille et la Flandre : 68, rue Jacquemars Giellée, à Lille.") ; Page [b] (Abonnement, Membres fondateurs ["Cotisation annuelle : 20 francs / N. B. - Cette cotisation donne droit, en même temps qu'au titre de Membre fondateur, à un abonnement à la Revue et à six aquarelles de André des Gachons, Gaston Louis, Ricard-Cordingley, etc., coloriées à la main par l'auteur, et offertes tous les deux mois."], mention ["Envoyer les cotisations et abonnements en des valeurs postales aux Bureaux de l'HÉMICYCLE, à Etampes."] ; Encart publicitaire pour la "Petite collection Jalp à 2 francs 50" [L.-Didier des Gachons] ; "A nos prochains sommaires" ; Nos membres fondateurs sont, à la date du 1er février" [liste] ; Dépôt principal, Dépositaires) ; Page [c] ("Tablettes" par Pierre de Querlon) ; Page [d] (suite des "Tablettes" ; Encarts publicitaires pour Pharmacie Bocquillon et Agence Desroches, voyages et excursions ; Tarif des réclames ; Gérant) - Page [22] : muette (verso de l'aquarelle d'André des Gachons) - Page [30] : muette (verso de l'aquarelle d'André des Gachons) - Pagination : 16 pages + 4 pages crème]
Sommaire
Francis Jammes : Il a plu..., poème [en tête et pied de poème, deux aquarelles d'André des Gachons] (p. [17]-18)
Pierre de Querlon : L'Ouragan (prière), poème en prose [Extrait de Odes Vernales III, sii - en tête du poème (p. [19]), "Solitaire", dessin de Gaston F. Louis] (p. [19]-24)
André des Gachons : L'Ouragan, aquarelle hors-texte (p. [21])
Maurice Rollinat Le Roitelet, poème [en tête du poème, aquarelle d'André des Gachons] (p. [25])
Jacques des Gachons : Rhodène et Corsuculus, légende du Berry (suite), conte [en tête du récit (p. [26]), un détail de fresque romaine - La fin au prochain numéro] (p. [26]-32)
André des Gachons : Le Baptême de Rhodène, aquarelle hors-texte (p. [29])
P[ierre de]. Q[uerlon]. : Tablettes [Nous rendrons compte chaque mois, sur ces brèves tablettes, des revues et livres reçus, et des principaux événements dramatiques ou artistiques du mois précédent. ; Janvier fut plein d'hellénismes : Le peintre Notor a recherché et reproduit une multitude de peintures et sculptures grecques, pour orner les si belles Chansons de Bilitis de Pierre Louÿs... ; De Pierre Louÿs aussi une nouvelle et littérale traduction des Mimes des Courtisanes de Lucien - impeccable édition du Mercure. ; Aux Mathurins, Marguerite Deval, rieuse et sautillante et restant parisienne jusqu'au bout du péplon, nous ouvre le rideau sur un spectacle grec : Le Beau Choeréas, de M. Piazza, inspiré par Lucien... ; L'Odéon enfin donne les Erinnyes avec une attique causerie de M. Larroumet... ; L'édition Borel vient de publier l'Espionne impériale, nouvelle version de la Femme qui a connu l'Empereur. Hugues Rebell qui a eu le courage de sacrifier cent beautés pour rendre son oeuvre stable, nous donne ici le plaisir très délicat de relire un livre admirable avec tout le charme d'une nouveauté. ; De l'éditeur Villerelle, 59, rue des Mathurins, En paix, le rude drame de M. Louis Bruyerre, si admirablement joué chez Antoine. ; L'Ermitage nous envoie deux nouveaux volumes de sa Petite Collection : Le Poète et l'Oiseau, oeuvre jolie et neuve de Francis Jammes, et l'Eros funèbre, de Charles Guérin, où l'on retrouve la forte humanité du poète de Joies grises et de Cœur solitaire. ; Revues. - Le Mercure, avec la Guerre des Mondes de Wells ; La Revue blanche avec Jammes, Nohain, ..., La Plume, avec un noble article littéraire de Hugues Rebell ; L'Anthologie-Revue, qui siège maintenant à Paris, 61, rue Lepic ; Germinal, qui donne une curieuse lithographie de A. Gordien et une claire nouvelle de Louis Payen ; L'Effort ; Le Studio ; Le Bibelot, de Thomas B. Mosher ; La Revue Biblio-Iconographique, de M. Pierre Dauze ; Le Bulletin du Musée de Châteauroux, Le Beauceron de Paris. ; Expositions. - L'oeuvre de Gottlob, à La Plume ; Les Femmes artistes, chez Georges Petit ; Les illustrations de Basile et Sophia, de Paul Adam, par Ch. Duffau, dans l'élégant hall d'Ollendorff, Chaussée-d'Antin. ; Editions de grand luxe. - Poeuf, de Léon Hennique, illustré par Jeanniot - chez Floury ; Balthazar et la Reine Balkis, d'Anatole France - chez L. Carteret et Cie. ; Nous parlerons le mois prochain plus longuement du théâtre, des arts et des revues, sans négliger toutefois les livres qu'on nous enverra.], chronique (p. [c-d])
Document iconographique
"Le Baptême de Rhodène", par André des Gachons

samedi 11 juillet 2020

EURYDICE N° 34 - JUILLET-AOÛT 1938

EURYDICE
N° 34 (Juillet-Août 1938)
[Date de publication : Juillet-Août 1938 - Couverture : Date, Titre, Sous-titre, Vignette de l'éditeur (avec "épitaphe de Seikilos" : "Brille, tant que tu vis"), Éditeur, Adresse - 2e de couverture : Encart publicitaire (Pierre Pascal / ÉLOGE PERPÉTUEL DE LA SIBYLLE D’ÉRYTHRÉE ET DE CÉSAR AUGUSTE, FONDATEUR DE L'EMPIRE / précédé du / TOMBEAU SÉCULAIRE DE PIERRE DE NOLHAC / Traduction italienne de Mario Ronchetti / Préambule de Xavier de Magallon / honoré d'une souscription de l'ambassade royale d'Italie à Paris et du ministère de la culture populaire, à Rome / "La réponse de la France réelle au message que Gabriel d'Annunzio adressa, le 27 août 1935, à "tous les bons chevaliers de France et d'Italie"." / [tirage] / [commentaires sur l'oeuvre]) - 3e de couverture : Encart publicitaire (L'oeuvre de Noël de La Houssaye / poëte, bibliophile et numismate / [liste des ouvrages de l'auteur] / "Les œuvres de Noël de La Houssaye ne se trouvent qu'aux éditions du Trident, 4, rue Crébillon, ou chez Mademoiselle Éva Demorès, libraire, 7, rue Saint-Sulpice, à Paris.") 4e de couverture : Vignette (ex-libris des éditions du Trident), Numéro, Prix En-tête Page [1] : Liste des collaborateurs - Bas de Page [2] : Citation de Romantisme et Révolution de Charles Maurras - Bas de Page [8] : Annonce ("Nous publierons dans nos prochains Cahiers la première partie d'un vaste poëme de Noël de La Houssaye : Le destin d'Orphée, des vers de Marguerite Combes, de Pierre Pascal, de Maurice Denizot, d'Yves-Gérard Le Dantec, des chroniques de Charles Autran, d'Hubert Hubac, de Claude Régil, de Joseph Rouault, de Lucien Duplessy - et de Nuper Leo. Qu'on se le dise !") - Bas de Page [16] : Encarts publicitaires (Les Poésies de Raymond de La Tailhède, édition définitive du jubilé, chez Albin Michel // Le Cahier spécial de la revue Eurydice consacré au jubilé littéraire du poëte Raymond de La Tailhède), Abonnements, Gérant, Imprimeur - Pagination : 16 pages]
Sommaire
Charles Maurras : Ainsi soient-ils, poème [en épigraphe, citation du Songe de Scipion de Cicéron : "Quiconque aide, conserve et accroît sa patrie, est sûr de retrouver au ciel la place qui convient pour goûter les biens éternels. De tout ce qui se fait sur terre, il n'est rien d'agréable au dieu supérieur qui gouverne ce monde comme ces associations, ces assemblées, ces pactes des hommes que nous appelons des Cités. Leurs chefs et défenseurs sont descendus de ce haut lieu : ils y font un juste retour. / A plus forte raison est-ce là que doit vivre celui qui s'est délivré des chaînes du corps et s'en est évadé comme d'une prison." - de part et d'autre de la citation, 4 dates : 1874, 1922 / 1924, 1929 - en pied de page, une note de la rédaction : "Notre Maître Charles Maurras, l'Ami de toujours, celui de Raymond de La Tailhède, fut élu, le 9 juin, par l'Académie Française. Il sait notre joie. Les beaux vers étant toujours inédits, nous reproduisons donc pour nos lecteurs cet extraordinaire poëme gnostique, paru dans Le Figaro, au lendemain d'une élection attendue, et devant laquelle s'étaient respectueusement retirés MM. Jérôme Tharaud, Louis Artus et Alphonse Séché. Ces strophes, revues par leur Auteur, s'enrichissent d'ailleurs de quelques corrections en date du mois d'Août 1938. Les bibliophiles et les exégètes de l'oeuvre maurrassienne les relèveront avec la joie et l'amour habituels. Le Poëte a fait mieux, il a couronné son chant de quatre dates sacrées : celles de gauche sont respectivement celles de la mort de son Père et de sa Mère. Celles de droite, de son Frère et de son Maître, deux fois immortel, Monseigneur Penon. / On ne lira point, d'autre part, sans vive émotion, le poëme de notre jeune collaborateur, Hilaire Theurillat, poëte de Romandie, selon le vocable inventé par notre ami René-Louis Piachaud, le traducteur de Coriolan et de L'école des pères de Térence." - daté "Entre Simiane et Roquevaire, Novembre MCMXXXVII"] (p. [1-2])
Hilaire Theurillat (poëte de Romandie) : Ode palladienne à Charles Maurras : I. Invocation (p. [3-4]) ; II. Psyché (p. [3-4]) ; III. Minerve (p. [4-5]) ; IV. Pallas (p. [5-6]) ; V. Triomphe (p. [6-7]), poème [en épigraphes, citations de Virgile : "Ab Jove principium, Musae.", Frédéric Mistral : "Nous sommes tes enfants, Orphée, homme divin.", Raymond de La Tailhède : "L'olivier de Minerve et l'arme de Pallas / En mes mains, pour ton los, se retrouvent ensemble.", Pierre Pascal : "Car bienheureux celui qui dépasse l'exemple / Et, pour sauver son Peuple, enchaîne la Raison..."] (p. [3-8])
Paul Dresse : Euphorion, poème [extrait de Ternaires] (p. [9])
Yvonne Ferrand-Weyher Le Chant de l'Amour triste, poème (p. [10-11])
Yves-Gérard Le Dantec : L'Ange [A Jacques Dyssord] (p. [11]) ; Orion [A André Suarès] (p. [11-121]), poèmes (p. [11-12])
Pierre Van der Meulen : L'Homme et le Centaure, poème [A Pierre Pascal] (p. [12-16])
*** : Chez les Androgides... !, polémique (p. [16])