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dimanche 12 janvier 2014

JOSEPH BILLIET SE SOUVIENT DE L'ART LIBRE

Il y a déjà près de trois ans, je mettais en ligne deux billets consacrés à L'Art Libre, intéressante revue née en province, puisque lyonnaise, qui sut assurer un certain œcuménisme littéraire, ralliant dans ses sommaires défenseurs de la tradition et tenants de la modernité. Joseph Billiet, âgé d'à peine 23 ans lors de la fondation, en fut le directeur. Il était temps de rendre hommage à ce vaillant - qui fut pacifiste et fit, après guerre, une honorable carrière de critique d'art - en donnant à lire sa contribution à l'enquête sur "Les revues d'avant-garde" menée par Maurice Caillard et Charles Forot dans Belles-Lettres (n° 62-66, décembre 1924).
JOSEPH BILLIET
Vous êtes animé d'une trop aimable curiosité pour que je ne réponde pas de mon mieux à votre enquête. Je n'ai pas fondé d'autre revue que l'Art Libre. Et la meilleure documentation que je vous puisse apporter sera la collection de cet Art Libre, de 1909 à 1911, dont je vous envoie tous les fascicules, sauf le premier, totalement épuisé. Car, si fouiller dans les souvenirs est chose touchante, c'est chose décevante aussi. Voyons-nous mieux le passé que nous n'avions pressenti l'avenir ? Vous trouverez dans l'Art Libre nos tendances naïvement affirmées, car nous étions jeunes et enclins à croire peut-être que l'affirmation vaut l'acte. Je crois aujourd'hui que l'acte seul vaut, et c'est pourquoi j'ai cessé de fonder des revues, après cette expérience, pour me consacrer à d'autres travaux... et à mon œuvre personnelle, quand la vie le permet. Pour être active et efficace, une revue doit posséder de vastes forces financières. Ce n'est pas, en général, à des jeunes gens de vingt ans que ces forces sont confiées. Il est dangereusement illusoire aussi de compter sur un public, qui lit peu. Les ressources d'une revue, c'est aux produits pharmaceutiques, aux marques d'automobile, aux courtages de bourses qu'elle les doit, ... ou à de très désintéressés et anachroniques Mécènes.

Il m'est bien difficile de répondre à vos questions, un exposé historique y répondra peut-être :

Les raisons qui me poussèrent à grouper les collaborateurs les plus habituels de l'Art Libre furent évidemment des raisons de pure sympathie littéraire, car je ne connaissais, à mon point de départ, ni Théo Varlet, ni Romains, ni Le Fauconnier, ni Duhamel, ni Vildrac, ni Arcos, ni Paul Castiaux, qui furent les premiers à qui je fis appel. A Lyon même, où naquit notre œuvre, ce fut la réaction contre le sentiment de l'isolement - "rari nantes" - et contre l'hostilité ambiante qui me fit rechercher une forme expansive du groupe. Henry Dérieux, fut le premier, bien jeune alors, à qui je confiai mes projets. L'un de nous décida Henry Béraud et Frédéric Guitard, l'autre Paul Aeschimann, et au bout de deux mois environ, G.-J. Gros et Mermillon se joignirent à nous et leur revue naissante Epos conflua dans l'Art Libre. Plus tard vinrent Antoine Vicard, Louis Darmet, Louis Pize. Et nous vécûmes. Tantôt en Paris, tantôt en province, selon les avatars imposés par les nécessités alimentaires, je continuai d'exercer une direction constante sur les destinées de la revue qui s'élaborait à Lyon, grâce au travail pratique des camarades et de mon frère, récoltant les collaborations et les échanges. Nous eûmes Verhaeren, Henri de Régnier, Vielé-Griffin, Paul Claudel, André Spire, Georges Périn ; Luc Durtain, Alexandre Arnoux, Jean-Louis Vaudoyer, Jacques Rivière ; Tancrède de Visan, Carco, Jean-Marc Bernard, Guy-Charles Cros, Roger Allard, Mercereau, Albert Gleizes, Augustin Hamon et bien d'autres. Nous fûmes en relations avec près de soixante revues dont beaucoup sont mortes, mais qui nous apportaient de partout la fraternité de l'intelligence et l'odeur de la civilisation. Il y avait l'Effort, de Jean-Richard Bloch, Pan de Clary, les Guêpes, le Feu, l'Ile sonnante, le Divan, le Beffroi, les Bandeaux d'or, les Marges, les Actes des Poètes, les Marches de l'Est, l'Amitié de France ; les Loups, la Renaissance contemporaine, les Entretiens idéalistes, les Marches du Sud-Ouest, la Plume, La Nouvelle Revue Française, Vers et Prose, la Phalange ; et les revues belges : Le Thyrse, Durendal, les Visages de la Vie ; et Poesia de Marinetti ; et O Kallitechnès qui venait d'Athènes, etc., etc.

Sur les autres questions, je me récuse. Qui pourrait se vanter d'avoir exercé une influence à si courte portée de temps ? Et ce n'est pas parce que Romains, et Duhamel, ou Francis Carco et Béraud ont été mes collaborateurs que je m'arrogerai le mérite de l'influence que peuvent exercer sur des jeunes et pour des raisons bien différentes, Mort de quelqu'un ou Europe, et Possession du Monde, le Martyre de l'Obèse et Jésus la Caille ! Ce sont les œuvres seules qui comptent dans le temps. L'influence d'une revue est sinon locale, au moins momentanée. Le mérite de l'Art Libre fut d'avoir éveillé des curiosités, peut-être suscité des vocations ; le mien propre, d'avoir soutenu, contre des divergences intestines, une tendance littéraire en laquelle je voyais la force réelle, alors naissante, aujourd'hui affirmée, et qui fut celle du groupe appelé - peut-être improprement - unanimiste. C'est cette tendance dont je m'efforcerai quelque jour d'étudier la morale esthétique (c'est tout un) basée sur un mode de perception à correspondances cosmiques, contrôlée, au lieu de logique abstraite, par l'expérimentation scientifique, qui me paraît dominer le mouvement littéraire contemporain et porter en elle une métaphysique féconde parce qu'elle assigne à l'homme et aux Forces des divinités nouvelles.

Quant aux revues actuelles, je ne veux faire à aucune l'injure de la considérer comme une simple héritière. Nous avons, étant jeunes, proclamé bien haut notre athéisme. Nous ne suspecterons pas les autres d'avoir leurs poches remplies d'effigies ou de fétiches.
(p. 121-123)

dimanche 23 janvier 2011

L'ART LIBRE N°18 - ÉTÉ 1911

L'ART LIBRE
N°18 (Été 1911)
[Date de publication : Été 1911 - Couverture : Titre, Sous-Titre ("Revue Mensuelle de Littérature et d'Art"), Sommaire, Marque (illustration représentant un chevalier armé), Adresse, Prix du N°, Date - 2e de couverture : Titre, Périodicité, Adresse, Directeur, Secrétaires de la rédaction, "Ont collaboré jusqu'à ce jour à L'Art Libre" (suit la liste des collaborateurs), Mentions ("L'Art Libre ne publie que de l'inédit. / Les auteurs sont responsables de leurs écrits et la Rédaction ne s'engage que pour les articles signés d'elle. Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. Les droits de traduction et de reproduction sont réservés pour tous pays. / Il est rendu compte de tout ouvrage reçu. Nous prions MM. les Auteurs et Directeurs de journaux et revues d'adresser leurs envois aux titulaires des chroniques correspondant au caractère de leurs ouvrages, à L'Art Libre, 1, quai Rambaud : / Chroniques / Littérature, Philosophie : Joseph Billiet. - Les Romans : Antoine Vicard. - Les Poèmes : Henry Dérieux. - Littérature dramatique : Joseph Gravier. - Publications d'Art : René Vachia. - Les Revues : Paul Æschimann. - Notes : Louis Lenfant. - Chronique slave : William Ritter.") - 3e de couverture : Bibliographie. Service des Revues (suit la liste des titres reçus) - 4e de couverture : Titre, Périodicité, Adresse, "Le prix de l'abonnement à L'Art Libre est fixé à 10 francs par an pour la France et l'Étranger. Les demandes d'abonnement doivent être adressées, accompagnées d'un bon de poste, à M. Louis Billiet, administrateur. Les demandes de renseignements et toutes communications relatives aux éditions, doivent être également adressées à M. l'Administrateur. / Bibliothèque de L'Art Libre / Déjà paru : Henry Béraud. - François Vernay, peintre lyonnais (1821-1896) ; Opinions et Tendances, 1er fascicule. G.-Joseph Gros. - Les Yeux pleins de larmes, poèmes. Henry Dérieux. - Le Sable d'Or, poèmes. Joseph Billiet. - Introduction à la Vie solitaire ; Les Visages de l'Égypte, préface de Paul Adam (Eugène Figuière, éd., 7, rue Corneille, Paris) / Pour paraître : René Vachia. - Flûteries d'Automne. G.-Joseph Gros. - Douze mois d'adolescence. Henry Dérieux. - Le regard derrière l'épaule. Henry Béraud. - Opinions et Tendances. Joseph Billiet. - Narcisse sentimental - Page [593] : En-tête (3e Année, Numéro 18, Été 910) - Pagination : 32 pages]
Sommaire
Joseph Billiet : Testament (p. [593]-595)
Frédéric Guitard : Café-concert arabe (p. 596-598)

Gabriel Paysan : Le familier des cimes, poème [A Joseph Gravier] (p. 598-601)

Francis Carco : Poème (p. 602)

Joseph Billiet : Départs [A Théo Varlet - daté "avril 1910"] (p. 602-606)
LES RENAISSANCES
L'enquête que nous avons ouverte, sur la question des Renaissances, a eu dans le monde des jeunes littérateurs, le retentissement attendu.
Voici, dans l'ordre où elles sont parvenues, les réponses qui ont été adressées à notre directeur :
Réponses de : Charles Vildrac (p. 607-609), Léon Werth (p. 609), René Arcos (p. 609-610), Nicolas Beauduin (p. 610), Jean Richard, Directeur de l'Effort (p. 610-614), Jean-Marc Bernard (p. 614-615), Olivier Bag, Directeur des Marches du Sud-Ouest (p. 615-617)
Joseph Billiet : Conclusion [en épigraphe, citation de Charles-Louis Philippe : "Maintenant il faut des barbares. Il faut qu'on ait vécu très près de Dieu sans l'avoir étudié dans les livres, il faut qu'on ait une vision de la vie naturelle, que l'on ait de la force, de la rage même. Le temps de la douceur et du dilettantisme est passé. C'est aujourd'hui le commencement du temps de la passion."] (p. 618-620)
Joseph Billiet : Littérature [Tancrède de Visan : L'attitude du Lyrisme contemporain (Paris, Mercure de France), p. 621-622. - Robert Scheffer : Plumes d'oies et plumes d'aigles (édition de Pan). - André Gide : Charles-Louis Philippe (Figuière et Cie, éditeurs), p. 622] (p. 621-622)
Henry Dérieux  : Les Poèmes [Paul Claudel : Cinq grandes odes suivies d'un Processionnal pour saluer le siècle nouveau (Bibliothèque de l'Occident) - Albert Erlande : Le Poème royal (Mercure de France), p. 623 - Théo Varlet : Poèmes choisis (chez l'auteur, à Cassis) - Paul Feuillâtre : Le jeu de l'amour et du désespoir (La Belle Édition) - J.-G. Jordaens : Post... animal triste (id.) - P. de Bouchaud : Le Luth doré (Bernard Grasset) - Joseph Mélon : La Maison vers le Lac (Cahiers de la quinzaine) - Jean Azaïs : Les Mois qui pleurent, p. 624] (p. 623-624)

Document
TESTAMENT
Ceci est notre testament et notre épitaphe. Ici meurt L'Art Libre. Il se peut qu'un avenir plus favorable nous rassemble à nouveau sous son titre, qu'un seul d'entre nous même en assume une nouvelle réalisation. Pour ceux qui le fondèrent, l'œuvre de ces deux années s'arrête à ce jour. Les nécessités de la vie dispersent notre groupe : plusieurs partent au régiment et le directeur s'exile au Caucase, car, à moins d'être fonctionnaire ou rentier, il est impossible à un poète de subsister sur le sol français. Les plus jeunes qui sont venus récemment à nous, effrayés des difficultés qui composent l'existence d'une revue, ne peuvent reprendre le fardeau.

Nous devons en mourant faire notre examen de conscience. Avons-nous répondu à nos promesses. Certes, il nous est arrivé parfois de publier de faibles pages : les excellentes sont si rares ! Rendons-nous cette justice que notre critique s'est toujours tenue dans une honorable sévérité. Nous avons signalé tous les livres intéressants qui nous sont parvenus, toutes les tentatives que nous avons connues. Nous avons révélé des talents jeunes : les nôtres, ceux de nos amis.

De ce groupe assemblé autour d'un idéal : un raid à accomplir dans le désert lyonnais, - le souvenir restera de quelques gestes, de voix différentes mais unies, de tempéraments ingénument essayés, d'un courage ! Pour n'aboutir à nul triomphe, notre caravane s'enorgueillit pourtant de quelques affirmations, s'enrichit de quelques conquêtes. Dispersés, nous garderons le souvenir de l'atmosphère où nous vécûmes, fervents d'action. Nous y puiserons peut-être un enthousiasme pour les gestes que désormais nous accomplirons, seuls.

A vivre parmi nos frères avec quelque publicité, nous avons acquis une maturité et quelque assurance. Un autre profit, nous ne le cherchions pas. A Lyon, pour réussir, il faut être médiocre : nous n'avons pas réussi. Nous savons donc ne rien attendre de ceux dont le hasard nous fit compatriotes. Ils nous convient de nous déraciner d'un sol qui nous étouffe. Lyon n'est pas une patrie, qui, sans harmonie de ses colons à son site, refuse aux poumons avides une atmosphère de maison louche où trafiquent des financiers.

Colonie de publicains romains, Lyon, depuis deux mille ans, contient en ses maisons peu changées deux éléments différents : Celtes rêveurs et mystiques, fantasques, indolents, insatisfaits, et Latins rapaces qui supputent et pèsent, vivent d'argent et pour l'argent. D'incessantes invasions ont accru ce dernier groupe de recrues germaniques ou sémites.

On nous a reproché de n'avoir pas fait une revue lyonnaise, sans comprendre que seuls, peut-être, et sans y prétendre, nos chants exprimaient mieux que toutes théoriques affirmations l'âme du paysage lyonnais. N'est-il pas évident, d'ailleurs, que les plus Lyonnais de nos peintres lyonnais, les Vernay, les Carrand, les Guichard, les Puvis de Chavannes, restent incompris d'un public qui veut en art une impersonnelle marchandise, article d'exportation : Orsel, Meissonier, Chenavard, et d'autres que je n'ose nommer.

Il ne peut plus exister une âme lyonnaise ; nous l'eussions rencontrée dans nos recherches au jardin des âmes : nous n'avons trouvé qu'une banque où notre monnaie idéale nous fut déclarée n'avoir pas cours. Il convient de remercier ceux dont l'odeur, enfin reconnue, nous avertit.

Nous avions cru, aux apparences de nos voisins accroupis, vivre dans un temple et voici que nous nous réveillons au milieu d'un marché. Il n'est plus de notre temps de chasser du temple les vendeurs ; aussi bien ils sont trop et féconds en petits. Le geste ne pourrait être efficace et il est préférable d'espérer l'éclosion de suffisants énergumènes, que nous - ou d'autres - puissions changer de la besogne d'assainissement.

En attendant, chacun de nous s'appliquera en son temple intérieur à perfectionner ses différences tant détestées, où qu'il vive, fût-ce à Lyon, puisqu'aussi bien pour nous, c'est Lyon même et son uniforme hypocrisie qui nous les révélèrent. République de métèques et de pharisiens, sans même l'apparat de sa richesse, cité veule où la propreté même semble un luxe inutile, Lyon croupit au bord de ses fleuves, suppure aux flancs de ses collines ; et pourtant le soleil revêt d'or vert, de soie mauve, les brumes qui traînent, attristées, vœux plaintifs de la terre avilie qui se voile à la face du ciel.
JOSEPH BILLIET.

samedi 22 janvier 2011

L'ART LIBRE N°7 - AVRIL 1910

[Titre : L'ART LIBRE - Sous-titre : Littérature - Art - Philosophie puis Revue mensuelle de Littérature et d'Art - Dates de publication : Octobre 1909 (n°1) à Été 1911 (n°18) - Périodicité : mensuelle - Lieu de publication : Lyon - Format : 165 x 250 mm - Couverture : imprimée en rouge sur couverture crème - Pagination :  variable ; pagination suivie - Prix et abonnements : Le numéro mensuel = 1 franc ; Abonnement (France et Étranger) = 10 francs - Directeur-Gérant : Joseph Billiet - Secrétaires de la rédaction : Henry Dérieux et Gabriel-Joseph Gros - Collaborateurs : Paul Æschimann, Roger Allard, René Arcos, Alexandre Arnoux, Georges Batault, Fernand Benoît, Henry Béraud, Jean-Marc Bernard, Joseph Billiet, Léon Bocquet, Pierre de Bouchaud, Francis Carco, Jean Cheyre, Paul Claudel, Louis Darmet, Pierre Combet-Descombes, Jean Choux, Guy-Charles Cros, Henry Dérieux, Fabrice Didier, Georges Duhamel, Luc Durtain, Manuel Férard, Édouard Gazanion, Marcel Genevrière, Albert Gleizes, Joseph Gravier, G.-Joseph Gros, Gaston Guilleré, Frédéric Guitard, Augustin Hamon, Joseph Imbert-Vier, Louis Lenfant, Henry Maassen, Alexandre Mercereau, Louis Mercier, Marius Mermillon, Marcel Montandon, Jean Pagès, Gabriel Paysan, Georges Périn, Louis Pize, Henri de Régnier, H.-G. de Riaz, Paul Rioux, William Ritter, Jacques Rivière, Jules Romains, Han Ryner, André Saget, Charles Sénard, André Spire, Marc Stéphane, René Vachia, Théo Varlet, Jean-Louis Vaudoyer, Léon Vérane, Émile Verhaeren, Antoine Vicard, Francis Vielé-Griffin, Charles Vildrac, Tancrède de Visan, Vaghya Zulima - Adresse : 1, Quai Rambaud, Lyon - Imprimé sur les presses de l'Imprimerie A. Geneste, 71, rue Molière, Lyon]
L'ART LIBRE
N°7 (Avril 1910)
[Date de publication : Avril 1910 - Couverture : Titre, Sous-Titre, Périodicité, Sommaire, Marque (illustration représentant un chevalier armé), Adresse, Prix du N°, Date - 2e de couverture : Titre, Périodicité, Adresse, Directeur, Secrétaires de la rédaction, "Ont collaboré jusqu'à ce jour à L'Art Libre" (suit la liste des collaborateurs), Mentions ("L'Art Libre ne publie que de l'inédit. / Les auteurs sont responsables de leurs écrits et la Rédaction ne s'engage que pour les articles signés d'elle. Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. / Les droits de traduction et de reproduction sont réservés pour tous pays. / Le prix de l'abonnement à L'Art Libre est fixé à 10 francs par an pour la France et l'Étranger. Tout abonné a droit à l'entrée gratuite aux Conférences et Expositions organisées par la Revue ; il recevra sans augmentation de prix les numéros doubles, ainsi que les suppléments. Les demandes d'abonnement doivent être adressées, accompagnées d'un bon de poste, à / M. le Directeur de L'Art Libre, 1, quai Rambaud, Lyon. / Les livres, les revues, les journaux, les manuscrits et toutes communications concernant la rédaction de L'Art Libre doivent être adressées à / M. le Secrétaire de la Rédaction, 1, quai Rambaud, Lyon / Il est rendu compte de tout ouvrage reçu. Il n'est fait d'échange et il n'est publié d'annonces que sous condition de réciprocité.") - 3e de couverture : Bibliographie. Service des Revues (suit la liste des titres reçus) - 4e de couverture : L'Art Libre / Librairie et Magasin d'Art / 57, rue Franklin, Lyon / Direction artistique : Adrien Bas - Joseph Billiet - Frédéric Guitard - Charles Sénard / Administrateur : Henry Béraud / L'Art Libre édite à des prix extrêmement modérés des ouvrages de toute sorte et se charge de toutes les publications d'Art : Albums - Revues - Journaux - Poèmes - Romans - Reproductions de Tableaux - Reliquaires - Catalogues - Plaquettes - etc. / L'Art Libre étendra parfois son champ d'action en organisant des expositions réservées le plus souvent à de jeunes artistes ou des rétrospectives de peintres oubliés ou morts sans gloire. / Pour obtenir tous renseignements relatifs aux tarifs d'édition et de librairie, écrire à la Librairie de L'Art Libre, 57, rue Franklin, Lyon. / Déjà paru Aux Éditions de l'Art Libre : Henry Béraud. - François Vernay, peintre lyonnais (1821-1896), sa vie, son œuvre, illustrations hors texte par Jacques Martin. G.-Joseph Gros. - Les Yeux pleins de larmes (poèmes). Joseph Billiet. - Introduction à la Vie solitaire. / Pour paraître prochainement : Joseph Billiet. - Les Visages de l'Égypte. G.-Joseph Gros. - Douze mois d'adolescence. Henry Béraud. - Opinions et Tendances. - Page [217] : En-tête (2e Année, Numéro 7, Avril 1910) - Pagination : 64 pages]
Sommaire
Henry Dérieux : L'Œuvre de Léon Dierx (p. [217]-245)
Paul Æschimann : Matinals, poème (p. 246-247)

Édouard Gazanion : Chansons pour celle qui n'est pas venue - Finale du deuxième groupe, poème [A Jules Romains] (p. 248-250)

René Vachia : [Poèmes :] Flûteries d'automne (p. 250-251) ; Banlieue (p. 251-252) ; Nostalgie (p. 252)

Joseph Billiet : Correspondances [A Luc Durtain] (p. 253-255)

Louis Lenfant : Cantiques, poème en prose (p. 256-257)
Fernand Benoît : Exorde (p. 258-261)
William Ritter : Chronique slave (p. 262-270)
Joseph Billiet, Henry Dérieux, Paul Æschimann, Gabriel-Joseph Gros, Louis Lenfant  : Les Livres [S.-U. Zanne. - Vingt quatre cours introductoires-préparatoires aux Principes et Éléments de Cosmosophie en Analyse de la Nature dans l'Homme et Synthèse de l'Homme dans la Nature (1910) - signé Joseph Billiet, p. 271-272 ; Guy Lavaud. - Du Livre de la Mort (édition de la Phalange, Paris) - signé Henry Dérieux, p. 272-274 ; Francis Éon. - Trois années, poésies (édition du Divan) - signé H[enry]. D[érieux]., p. 274-275 ; Louis Thomas. - Les douze Livres pour Lily (Les Bibliophiles fantaisistes, Dorbon aîné, éditeur, Paris, 1909) - signé J[oseph]. B[illiet]., p. 275 ; Jean-Marc Bernard. - Quelques essais, poèmes (Nouvelle Librairie Nationale, Paris, 1910) - signé H[enry]. D[érieux]., p. 275-276 ; Mena d'Albola. - Le Signe Double (Édition de l'œuvre d'art international) ; Georges Turpin. - Parcelles de Cœur et Feuilles mortes (Paris, L'Édition) - signés Paul Æschimann, p. 276 ; René Bizet. - Une Histoire (Éditions des Actes des Poètes, Paris, 1910) ; Marcel Prouille. - Les Plumes éparses (Édition de Chloé, Paris, 1910) - signés Gabriel-Joseph Gros, p. 276 ; H. Valmesnil. - Dorine ou le Roman d'un émigré (Roger et Chernoviz, éditeurs, Paris) - signé H[enry]. D[érieux]., p. 277 ; Marius Boisson. - L'Ame sceptique (édition libre de l'auteur) - signé Louis Lenfant, p. 277 ; A. Barrau et Ed. Lemé. - Émile Gaucher, sculpteur statuaire (Hors Commerce, 1910) - non signé, p. 277] (p. 271-277)

Paul Æschimann, H[enry]. D[érieux]., Louis Lenfant : Les Revues [La Nouvelle Revue Française (15 février 1910). - Celui qui, ne sachant rien de Charles-Louis Philippe, ouvrirait ce numéro de la Nouvelle Revue Française, entièrement consacré à l'auteur de Croquignole, ne pourrait s'empêcher de regretter et d'admirer à la fois un écrivain dont la tombe s'enguirlande de tels hommages... ; La Revue des Lettres et des Arts (1er mars 1910). - Au nom des "bons petits jeunes gens à longs cheveux des revues d'avant-garde", je remercie très sincèrement M. Louis de Romeuf. Jamais humoriste ne nous "esjouit" comme lui... - signés Paul Æschimann, p. 278 ; L'Ile Sonnante (5 mars). - A la mémoire d'une servante de Louis Haugmard, la Fin de Fuseline, de Louis Pergaud... ; La Flamme est à l'avant-garde des jeunes revues militantes. L'avant-dernier numéro, consacré tout entier à démasquer le bluff Chantecler, épuise vraiment le sujet... ; La Phalange (20 mars). - En même temps qu'il relève l'ignorance où sont les critiques académiques de toute la littérature actuelle, ignorance épanouie dans ce mot de Faguet : "Je ne connais pas M. Paul Claudel", Jean Royère constate le triomphe du vers librisme, prouvé en particulier par l'accueil fait au petit livre de MM. Duhamel et Vildrac... ; Les Rubriques nouvelles (1er mars). - Parlant du lyrisme transfigurateur, M. N. Beauduin vaticine : "Le Messie arrive". Ce Messie poétique dont la poésie est une "divine folie" (titre même du prochain livre de l'auteur des Triomphes) ressemble à s'y méprendre à M. N. Beauduin... - signés H. D., p. 278-280 ; Vers et Prose (janvier, février, mars) ajoute à la liste de ses collaborateurs habituels, et dont les œuvres n'ont plus besoin d'être analysées ni exaltées : Verhaeren, de Régnier, Jules Renard, Paul Fort, etc., les noms d'Edmond Gojon... ; Pan (février) publie, traduits par Valéry Larbaud, des madrigaux espagnols dont certains contiennent des images d'un coloris éclatant... ; Les Actes des Poètes s'ouvrent sur des lettres inédites de Charles-Louis Philippe, d'une simplicité émouvante et d'une déconcertante profondeur... - signés Louis Lenfant, p. 280] (p. 278-280)
*** : Salon d'Automne 1910. - Section littéraire ["Nous invitons les jeunes écrivains désireux de figurer au programme des séances littéraires du Salon d'Automne prochain à faire parvenir leurs manuscrits ou volumes (Prose et Vers), jusqu'au mois de juin, à M. Alexandre Mercereau, 88, boulevard de Port-Royal, Paris, secrétaire de la Section littéraire." (p. 280)