mardi 12 avril 2011

LES GUÊPES N°26 - JUILLET 1911

LES GUÊPES
3e Année - N°26 (Juillet 1911)
[Date de publication : Juillet 1911 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Année, Date, Numéro, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, René Fauchois, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Marseille : Librairie Antimaçonnique, 14, rue Montgrand / A Lyon : M. Lardanchet, rue Président-Carnot / On trouve également la Revue dans les principales bibliothèques des gares de Paris et de la Province), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mercredi, de 5 à 7 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Objets d'Art.- Henri Michelon / Lisez tous : L'Action Française / Champagne "Aux Trois Fleurs de Lys" Brière et de Labaume, Reims / La Plume Politique et Littéraire / L'Action Française / Le Divan / Imprimerie Valentinoise / Grand Café Glacier, Rich Tavern / Le Courrier de la Presse / Biscuits Peyturaud / Revue Critique des Idées et des Livres / Revue Catholique et Royaliste / L'Âme Latine / Lisez aussi : Le Nord Patriote) ; Service des Revues (liste) - Pagination : 16 pages]
Sommaire
Jean-Marc Bernard : Le fond de la question du Latin [A M. Eugène Montfort]  (p. 161-163)
René Dumaine : Épigrammes : Sur Jean Royère ; Sur le prince Guy K. ; Sur Louis Pergaud ; Sur "Les Treize" ; Sur Sénancour ; Sur la Comédie Française (p. 164-165)

André Sonal : Les Filles de Racine (p. 166-170)

Armand Praviel : Un poète français [Sur André Mary] (p. 171-173)
J[ean].-M[arc]. B[ernard]. : Notes [Vient de paraître. - Das Verhalten der zeitgenossen lyrischen Kunst von Tancrède de Visan. Trotz der Aremdartigkeit ihren Gedanken, Herr Doctor T. de Visan (der Romantische Bube) bewegt sich in nâchster Nahe und Narhbar schaft des wirklichen Seins. Und dieses ist nichts audeces, ats die Polyusychie des menschlichen Ich. Que nos lecteurs veuillent bien nous excuser de leur présenter de la sorte le livre de M. T. de Visan. Mais lorsque M. Henri Albert aura terminé pour le Mercure de France la traduction française de l'Attitude du Lyrisme contemporain à laquelle il travaille en ce moment, nous leur promettons de revenir plus longuement sur cet ouvrage. ; Ainsi parla Mandin. - Nous lisons dans Les Marches du Sud-Ouest, n°2, p. 80 : "Quant au petit garçon qui, croyant servir un parti politique, a critiqué dernièrement le "mauvais maître" Vielé-Griffin, il est inutile d'en parler. Je lui ai fait une fois l'honneur de réfuter ses sophismes de pion. Il m'a témoigné sa reconnaissance en essayant de me mordre grossièrement, et, s'il ne l'a pas fait, c'est parce qu'il n'a pas de dents. Depuis je néglige de l'apercevoir". Fichtre ! Mais, dites-moi, ô Mandin, grand garçon, il me semble que vous en parlez plutôt suffisamment de notre ami Clouard !... ; Le Cortège des Dieux. - Sous ce titre, le poète Fernand Mazade fera paraître, prochainement, un important volume de vers... ; Décentralisation. - Le grand sculpteur Jean Baffier, vice-président de la Fédération Régionaliste Française, m'ayant fait l'honneur de me demander mon opinion sur les fêtes de Bourges projetées par la F.R.F., je lui ai répondu... ; Aux lecteurs. - Nous nous excusons du retard apporté à la composition de ce fascicule. Nous nous efforcerons à l'avenir de paraître plus régulièrement. Dans nos prochains numéros, nous publierons des pages de MM. André Lafon, J.-Roger Charbonnel, Gaston Picard, la suite des Scènes de la vie littéraire de Charles Moulié et des articles et épigrammes de nos rédacteurs habituels.] (p. 157-[160])
Document
"Le fond de la question du Latin"
A M. Eugène Montfort.
Au moment où M. Adrien Mithouard, défenseur jusqu'alors d'une littérature essentiellement nationale, reconnaît, dans sa revue : L'Occident, "qu'à bon droit la jeunesse reproche à ses maîtres de la Sorbonne d'avoir négligé la belle culture des humanités" ; au moment où il nous affirme que "la culture classique est un des modes, le seul qui soit aujourd'hui légitime dans les lettres, de notre tradition tout entière", voici M. Jean Royère qui lance une enquête sur l'inutilité du latin et qui écrit, dans Paris-Journal, un réjouissant article à ce sujet.

Mais je ne veux point le chicaner sur le plus ou moins d'opportunité de sa manifestation, mon désir n'étant pas d'amorcer une polémique. Je crois au contraire que nous devons au directeur de La Phalange de très sincères remerciements ; car son article du 16 juin nous permet de toucher le fond même du débat actuel.

M. Royère a posé cette question, des plus importantes : "Y a-t-il entre le latin et notre langue littéraire une promiscuité telle que l'artiste soit tenu de remonter aux sources primitives du français sous peine de ne pas faire œuvre d'écrivain ?"

A cette demande, les uns répondront : oui ; les autres : non. Pourquoi certains répondront-ils négativement ? La suite de l'article va nous l'apprendre.

M. Royère, après avoir assez justement constaté que le français logique, dérivé du latin, est une langue utilitaire, abstraite et conventionnelle, tandis que le français littéraire est une langue concrète et vivante, ajoute : "Les mots ne sont plus des signes, mais des sensations, des images". Voilà le nœud du problème. Pendant longtemps, on avait considéré le mot comme un signe représentant une idée ; aujourd'hui, nous ne devons le concevoir, semble-t-il, que comme un son chargé de nous suggérer une sensation. Je n'exagère pas. Et M. Royère de nous citer aussitôt ses auteurs, pour appuyer ses déclarations : "Le latin nous enseigne la propriété des termes, et Verlaine nous dit :
Il faut surtout que tu n'ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise".
Que nos lecteurs se rappellent aussi la définition de M. Robert de Souza : "Il y a pensée chaque fois qu'avec n'importe quel sujet l'harmonie est étroite entre l'expression et son but. Et il faut ajouter : chaque fois que cette harmonie détermine une transmutation nouvelle"(I). D'où il résulte que toute sensation, tout sentiment, tout désir, toute émotion, toute vibration, etc., artistiquement exprimés, sont "pensée".

N'avais-je pas raison d'affirmer en commençant que l'article de M. Royère nous permettait de reconnaître le fond du débat ? La crise du latin, mais c'est la lutte entre l'intelligence et la sensibilité ! La crise du latin, ainsi débarrassée de toutes les questions qui ont été greffées sur elle, mais c'est, pour qui comprend et raisonne à peu près sainement, la condamnation de toute la littérature du XIXe siècle ! En effet : avec fracas, Hugo avait libéré le Mot. De cette liberté, le Mot n'a pas su se servir ; le voici réduit à l'heure présente en esclavage. On lui défend de signifier une idée ; on ne veut plus le considérer qu'au seul point de vue musical, pictural ou plastique. Autrefois pour traduire nos sensations, le cri, le râle et les onomatopées diverses nous paraissaient être les moyens les plus directs et les plus parfaits ; nous réservions les mots pour exprimer nos pensées.

Devinant tout au fond de notre être quelque chose de divin, nous mettions notre effort à nous élever, appuyés que nous demeurions sur notre sensibilité, jusqu'aux régions de la sereine intelligence. Nous utilisions sagement nos différences individuelles pour nous hausser jusqu'au type humain. Brusquement on vient nous crier : "Tu n'es rien que matière. Jouis, souffre, pleure et ris ; cela seul intéresse et les mots ne sont faits que pour traduire ton plaisir ou ta douleur, que pour imiter tes sanglots ou tes rires !"

Évidemment, si la littérature est désormais condamnée à n'exprimer artistiquement que les seuls conflits de la sensibilité animale, s'il lui est interdit de se faire l'interprète de la raison, M. Royère peut écrire : "Le talent littéraire est, pour une bonne part, indépendant des procédés de culture".

Mais cela n'est pas.

Remercions néanmoins le directeur de La Phalange. Son article nous apporte une nouvelle preuve de l'excellence de nos positions.
JEAN-MARC BERNARD.

lundi 11 avril 2011

LES GUÊPES N°25 - AVRIL 1911

LES GUÊPES
3e Année - N°25 (Avril 1911)
[Date de publication : Avril 1911 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Année, Date, Numéro, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, René Fauchois, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre / A Marseille : Librairie Antimaçonnique, 14, rue Montgrand / On trouve également la Revue dans les principales bibliothèques des gares de Paris et de la Province), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mercredi, de 5 à 7 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Objets d'Art.- Henri Michelon / Lisez tous : L'Action Française / Champagne "Aux Trois Fleurs de Lys" Brière et de Labaume, Reims / La Plume Politique et Littéraire / L'Action Française / Le Divan / Imprimerie Valentinoise / Grand Café Glacier, Rich Tavern / Le Courrier de la Presse / Biscuits Peyturaud / Revue Critique des Idées et des Livres / Revue Catholique et Royaliste / L'Âme Latine / Lisez aussi : Le Nord Patriote) ; Service des Revues (liste) - Pagination : 24 pages]
Sommaire
Han Ryner : Bavardages [dialogue, "sur le pont des Arts" entre Le Nouvel Académicien et Le Cynique]  (p. 137-140)
René Dumaine : Épigramme : Sur un Juin boîteux (p. 140)

Paul-Jean Toulet : Guirlandes, vers (p. 141-143)

Jean-Marc Bernard : Quelques dessins de Rouveyre [Jules Renard, François Coppée, Anatole France, Jules Lemaitre, Picquart, Jean Moréas, S. S. Pie X, Maurice Barrès, Mécislas Golberg, Paul Bourget, Catulle Mendès] (p. 144-147)
René Dumaine : Épigramme : Sur Mme Stern, en littérature Maria Star (p. 147)
Fagus : Apologue lyrique, poème (p. 148-150)
René Dumaine : Épigramme : Sur Jean Cocteau (p. 150)

Émile Zavie : En marge d'un Livre [Michel Puy : Le dernier état de la peinture, un vol. à 1 fr. 50. Union française d'édition, Paris.] (p. 151-152)

René Dumaine : Épigrammes : Sur l'auteur d'"Après moi" [Bernstein] ; Sur le même (p. 153)

Charles Moulié : Scènes de la Vie littéraire : I. Table rase, dialogue théâtral [Didascalie : "Pendant la répétition générale d'un drame de François de Curel. [...] Dans la baignoire où ils sont seuls, TROUD, le romancier, et BIM, l'auteur dramatique, plus intelligents, n'écoutent pas. Ils causent." - (A suivre)] (p. 154-156)

J[ean].-Ch[arles].-E[mile]. Rey, H[enri]. C[louard]., J[ean].-M[arc]. B[ernard]., R[ené]. D[umaine]. : Notes [Musique. - M. Henri Henge vient de faire paraître deux nouveaux recueils d’œuvres pour chant et piano... - signé J.-Ch.-E. Rey ; Rectification. - Au sujet de mon article : En marge de deux livres de Han Ryner (Les Guêpes, févr. 1911), j'ai reçu une fort intéressante lettre de M. G. Valois, dont je tiens à communiquer quelques lignes à nos lecteurs... - signé J.-M. B. ; La Renaissance contemporaine. - Nous recommandons à nos amis la lecture de cette intéressante revue qui, sous la direction de M. Robert Veyssié, mène, avec nous, le bon combat contre les barbares... ; Deux nouvelles chroniques. - Nous avons le plaisir d'annoncer à nos lecteurs que M. Louis Rouart, l'excellent collaborateur des Marges, veut bien consentir à nous envoyer dorénavant quelques chroniques artistiques et que M. Gabriel Boissy nous a promis de continuer chez nous ses solides études dramatiques de la Critique indépendante. ; Quand sera jouée Iphigénie ? - Un an, cette semaine, que mourut l'auteur d'Iphigénie. Jules Claretie promit solennellement, à la cérémonie du Père-Lachaise, de faire représenter "bientôt" cette tragédie... - signé H. C. (Action Française, du 30 mars 1911) ; Les Roses d'Auteuil. - Il est regrettable que le charmant à propos de Mlle Jehanne d'Orliac n'ait pas paru plus tôt ; car nous aurions eu plaisir à le signaler dans notre n° consacré à Boileau... - signé J.-M. B. ; Vient de paraître. - Instincts, par Francis Carco, poèmes en prose, précédés de Bars, Beuglants et Caboulots et de Villes... - signé R. D. ; Livres reçus (liste)] (p. 157-[160])

dimanche 10 avril 2011

C'EST LE CENTIÈME BILLET : L'ART LITTÉRAIRE N°5-6 - MAI-JUIN 1894

[Titre : L'ART LITTÉRAIRE - Sous-Titre : Bulletin d'art, de critique et de bibliographie puis Revue mensuelle d'Art et de Critique - Dates de publication : Mars 1892 (n°1 - 1ère série) à novembre-décembre 1894 (n°11-12 - Nouvelle série) - Périodicité : mensuelle - Lieu de publication : Paris - Format : 140 x 225 mm (pour la Nouvelle série, la 1ère série adoptant le format journal) - Couverture : imprimée en noir sur couverture beige - Pagination :  4 pages (1ère et 2e années) puis 32 pages (Nouvelle série) ; pagination suivie - Prix et abonnements (nouvelle série) : Le numéro = 50 centimes ; Abonnement (France) = 2 fr. 50 ; Abonnement (Union postale) = 3 fr. - Rédacteur en Chef : Louis Lormel - Collaborateurs : Pierre d'Autrefois (pseudo), Émile Bernard (textes et illustrations), Jacques Brieu, Michel Chabance, Paul Comte, François Coulon, Charles-Louis Courtois, Maurice Cremnitz, Maurice Denis (illustration), Léon-Paul Fargue (apparaît sous la signature de Léon Fargue pour sa première collaboration), André Fontainas, René Ghil, André Gide, Remy de Gourmont, Alfred Jarry (apparaît sous la signature d'Alfred-Henry Jarry pour sa première collaboration), Henri Jeannin, Gustave Kahn, Fabien Launay (illustration), Louis Lormel, Stéphane Mallarmé, Camille Mauclair, Henri Mazel, Marco del Medigo, Albert Mockel, Charles Morice, Edmond Pilon, Henri de Régnier, André Rémont, Saint-Pol-Roux, Alexandre Séon (illustration), Percy Bisshe Shelley (trad. par Maurice Cremntiz), Eugène Thebault, Pierre Valin, F. Vielliard - Gérant : Courtois - Adresse (direction) : 3, rue du Four-Saint-Germain - Dépôt général : Librairie du Mercure de France, 15, rue de l’Échaudé, Paris - Imprimé sur les presses de l'Imprimerie A. Reiff, 3, rue du Four]
L'ART LITTÉRAIRE
N°5-6 (Mai-Juin 1894)
[Date de publication : Mai-Juin 1894 - Couverture : Série, Numéro, Année, Date, Titre, Périodicité, Sommaire, Prix, Adresse, Dépôt - 2e de couverture : Revues & Journaux (Paris : L'Ermitage, Essais d'Art Libre, Mercure de France, L'Idée Libre, L'Art et la Vie, L'Album des Légendes, La Revue Moderne, L'Annonciation ; Départements : Pages d'Art, Les Ibis, Le Rêve et l'Idée ; Étranger : Le Mouvement Intellectuel (Bruxelles), Le Réveil (Gand), La Nervie (Belgique), Le Libre Journal (Mons)) ; EURYALTHES / Drame en trois actes / par François Coulon / Prix : 3 fr. 50 / (Envoi franco contre mandat ou timbres-poste) ; Le Courrier de la Presse, fondé en 1889, 21, Boulevard Montmartre, à Paris, par M. Gallois, a pour objet de recueillir et de communiquer aux intéressés les extraits de tous les Journaux du monde sur n'importe quel sujet ; En préparation : UN SOLITAIRE / par Louis Lormel ; L'ART LITTÉRAIRE (Première Série - 13 Numéros) / La collection complète de L'Art Littéraire (première série), presque épuisée, est envoyée franco sur demande accompagnée d'un mandat poste de 6 francs. / Ont collaboré à cette première série : Stéphane Mallarmé, Remy de Gourmont, Henri de Régnier, Saint-Pol-Roux, Charles Morice, René Ghil, Camille Mauclair, André Gide, etc. / Illustrations par Émile Bernard, Maurice Denis, Alexandre Séon, Fabien Launay   - 3e de couverture : muette  - 4e de couverture : Titre, Sous-Titre, Rédacteur en Chef, "Notre revue, indépendante de tout parti politique comme de toute école littéraire, fait appel à tous les ejunes [sic] écrivains, qui restent seuls responsables de leurs opinions. / L'ART LITTÉRAIRE ne publie rien que d'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. / L'ART LITTÉRAIRE a publié, jusqu'à ce jour, des œuvres inédites de : / Émile Bernard, François Coulon, Maurice Cremnitz, Léon-Paul Fargue, André Fontainas, René Ghil, André Gide, Remy de Gourmont, Alfred Jarry, Gustave Kahn, Louis Lormel, Stéphane Mallarmé, Camille Mauclair, Henri Mazel, Albert Mockel, Charles Morice, Edmond Pilon, Henri de Régnier, Saint-Pol-Roux, Eugène Thebault, Pierre Valin, etc...", Abonnements, "L'ART LITTÉRAIRE est en vente : / A Paris, dans les principales librairies, notamment : / Librairie de l'Art Indépendant, 11, rue de la Chaussée-d'Antin ; Brasseur, galerie de l'Odéon ; Gagné, 19, boul. St-Michel ; Chaumont, 27, quai St-Michel ; Paul Sevin, 8, bd. des Italiens ; Briquet, 40, bd Haussmann / Dans les gares de Paris et dans les principales gares des Départements. (Dans toute gare, le Bibliothécaire le fait venir sur demande). / A Bruxelles : Rozez, 81, rue de la Madeleine ; Istace, galerie du Roi ; guichet de la Chronique, galerie du Roi ; Jérôme, galerie de la Reine - Page [65] : Bandeau (Titre & Sous-Titre) - Pagination : 32 pages]
Sommaire
René Ghil : Données évolutives : Foi à la Science (p. [65]-71)
Gustave Kahn : Chanson de Paysanne ; Allégorie, poèmes (p. 72-73)

Rémy de Gourmont : Lettre à un marabout [A Hadjy-Achmed-Ben-Salem-Ben-Mohamed, Marabout de Djidjelly - en épigraphe : "Loué soit le Seigneur clément et miséricordieux"] (p. 74-76)

Alfred Jarry : Visions actuelles et futures [citation du Lévitique en épigraphe : "C'est ici la loi de la tache de la lèpre du vêtement de laine ou de lin, ou de la chaîne ou de la trame, ou de quelque chose que ce soit qui soit faite de peau, pour la juger nette ou souillée"(p. 77-82)

Saint-Pol-Roux : Tablettes d'Aube : Neiges ; Lys, poèmes en prose (p. 83-84)
Alfred Jarry : Théâtres [Théâtre de l’Œuvre. - Solness le constructeur, drame d'Henrik Ibsen, précédé d'une conférence de M. Camille Mauclair.] (p. 85-86)

André Remont : L'Art à Bruxelles [Le Salon : Fernand Khnoppf, J.-C. Cazin, Sir John Millais, Frank Brangwijn, Sir Frédéric Leighton, Clays, Gilsoul, Courtens, Stevenson, Émile Wauters] (p. 87-88)
A[lfred]. J[arry].  : Minutes d'Art [Champ-de-Mars ; Champs-Élysées ; Indépendants ; Rose+Croix ; Grasset a exposé à la Plume ses très belles œuvres... ; Chez Durand-Ruel : Odilon Redon, pastels scarabées, monères de velours lithographique, dessins dont il faut louer aucun, tous saillant également, et, faute de comparaison immédiate, éblouissant moins réunis...] (p. 89-91)
Louis Lormel, Edmond Pilon, Alfred Jarry : Les Livres [Les Reposoirs de la Procession (tome premier), par Saint-Pol-Roux (au Mercure de France) - signé Louis Lormel ; La Nonne, par Paul Germain (Mons : imprimerie Princelle) - signé Edmond Pilon ; Légendes Naïves, par Charles-Henry Hirsch (Girard) - signé Louis Lormel ; Le Cycle, par Albert Trachsel (à Genève) - signé Alfred Jarry ; L'Employée, de Charles de Rouvre (Bibliothèque des Modernes) - signé Alfred Jarry ; Reçu : Ibis, par Paul Leclercq (à la Revue Blanche) ; Jonchée, par Edouard Michaud (Bibliothèque des Modernes) ; Le Poème de Noël, par J.-R. de Brousse (aux Pages d'Art) ; Première Étape du Néophyte, par Maurice Le Blond (hors commerce) ; Le Baiser de Jean, par Antoine Sabatier (Girard) ; Nuits d'épiphanies, par André Fontainas (au Mercure de France) ; Rythmes et Rires, par l'Ouvreuse du Cirque d’Été (à la Plume) ; Soleil Couchant, par Jean Viollis (Toulouse : imprimerie Duclos)] (p. 92-94)
*** : Notes et Échos [A la suite d'un article qu'il écrivit au Gil Blas, M. Léon Bloy a refusé de se battre avec un journaliste... ; On annonce la fondation d'un théâtre d'art socialiste, le Théâtre Social, qui donnera ses représentations à la Maison du Peuple, transformée pour la circonstance... ; C'est le vendredi 1er juin, en soirée que le théâtre de la Rive-Gauche, dirigé par M. Larochelle, donnera, au théâtre Montparnasse, son deuxième spectacle, composé du Vendeur de Soleil, de Rachilde, et de Virginité fin de siècle, quatre actes, de M. Charles Froment... ; On annonce la fondation d'une nouvelle revue mensuelle : La Province, dont le directeur est M. Alfred Rémy, à Trey-Saint-Claude (Besançon). ; Nouveaux Confrères : Les Ibis, revue mensuelle. Directeur : Tristan Klingsor, 28, rue des Flageots, à Beauvais. - L'Indépendance du Midi, revue franco-provençale mensuelle. Directeur : Marius d'Arcourt, 183, rue de Rome (Marseille). - Le Rêve et l'Idée, revue mensuelle. Directeur : Maurice Le Blond, 10, rue des Tennerolles, à St-Cloud. Cette dernière publication cite L'Art littéraire parmi les périodiques "divers", c'est-à-dire en assez mauvaise compagnie.] (p. 95-96)

dimanche 27 mars 2011

LES GUÊPES N°22-23-24 - MARS 1911

LES GUÊPES
3e Année - N°22-23-24 - "Hommage à Boileau" - (Mars 1911)
[Date de publication : Mars 1911 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Année, Date, Numéro, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, René Fauchois, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre / A Marseille : Librairie Antimaçonnique, 14, rue Montgrand / On trouve également la Revue dans les principales bibliothèques des gares de Paris et de la Province), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mercredi, de 5 à 7 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Objets d'Art.- Henri Michelon / Lisez tous : L'Action Française / Champagne "Aux Trois Fleurs de Lys" Brière et de Labaume, Reims / La Plume Politique et Littéraire / L'Action Française / Le Divan / Imprimerie Valentinoise / Grand Café Glacier, Rich Tavern / Le Courrier de la Presse / Biscuits Peyturaud / Revue Critique des Idées et des Livres / Revue Catholique et Royaliste / L'Âme Latine / Lisez aussi : Le Nord Patriote) ; Service des Revues (liste) - Page [41] : Hommage à Nicolas Boileau-Despréaux à l'occasion du bi-centenaire de sa mort (13 mars 1711-13 mars 1911) - Page 42 : Sommaire - Page [43] : "Pourquoi nous honorons Boileau par Maurice de Noisay" - Page [44] : citation de l'Art Poétique (ch. IV) en épigraphe de l'article ("Pour moi, qui, jusqu'ici nourri dans la satire, (...) Plus enclin à blâmer que savant à bien faire") - Page [50] : muette - Pagination : 96 pages]
Sommaire
Maurice de Noisay : Pourquoi nous honorons Boileau [citation de J.-F. Laharpe (Lycée ou Cours de littérature ancienne et moderne, tome VI, 1817, p. 326) en épigraphe : "Jamais il n'eut plus d'ennemis qu'aujourd'hui, parce qu'il n'en peut avoir d'autres que ceux du bon goût, et que leur audace s'est accrue avec leur nombre : l'expérience atteste le mal qu'ils peuvent faire. Les Romains autrefois, dans les temps des calamités publiques, faisaient descendre du Capitole et tiraient du fond de leurs temples les statues des dieux tutélaires, que l'on portait en pompe par la ville, à la vue des citoyens qu'elles rassuraient. S'il est permis, suivant l'expression d'un Ancien, de comparer de moindres choses à de plus grandes, les lettres ont aussi leurs jours de calamités ; et quand l'image révérée de Despréaux vient de paraître dans ce Lycée, où nous appelons avec lui tous les dieux des arts pour les opposer à la barbarie, n'est-ce pas le moment de repousser les outrages et les blasphèmes que les barbares osent opposer au culte que nous lui rendons."]  (p. 45-49)
ENQUÊTE SUR BOILEAU
(p. [51]-72)
[p. [51] : Titre et noms des auteurs des réponses - p. 52 : citation de l’Épitre X de Boileau en épigraphe : "Que si mêmes un jour le lecteur gracieux, (...) Ami de la vertu plutôt que vertueux."]
Réponse de Maurice Barrès (p. 53)

Réponse de Henry Bordeaux [datée "Ce 24 janvier 1911"] (p. 54)

Réponse de Paul Claudel [datée "Prague, le 26 janvier 1911"] (p. 55)
Réponse de Henry Gauthier-Villars (p. 56)
Réponse de Charles Le Goffic (p. 57)
Réponse de Jules Lemaitre [datée "26 janv. 11" - longue citation de son Jean Racine (3e conférence)] (p. 58-60)

Réponse de René Quinton [datée "Paris, le 8 février 1911"] (p. 61)

Réponse de Charles de Pomairols [datée "Paris, 16 février 1911"] (p. 62-63) [suivie d'un complément par Maurice de Noisay (p. 63-64)]

Réponse de René Bazin [datée "Paris, 21 février 1911"] (p. 65)

Réponse de Pierre de Nolhac [datée "Château de Versailles, 18 février"] (p. 66)

Réponse de Georges Dumesnil [datée "Grenoble, 14 février 1911"] (p. 67)

Réponse de Paul-Jean Toulet (p. 68)
Réponse de André Sonal (p. 69-71)
Réponse de Fagus (p. 72)
ÉTUDES SUR BOILEAU ET SON ŒUVRE
(p. [73]-133)
[p. [73] : Titre et noms des contributeurs - p. 74 : citation de l’Épitre VII de Boileau en épigraphe : "Moi-même, dont la gloire ici moins répandue (...) Plus, croissant en vertu, je songe à me venger."]
Louis Dimier : Boileau et la poésie didactique [sous forme de lettre à "Mon cher ami"] (p. 75-80)

Henri Dagan : Enquête sur l'"Art poétique" [adressée "A Monsieur le Directeur des Guêpes" - enquête fictive avec les réponses tout aussi fictives de Marinetti, Faguet, Zamacoïs, Delarue-Mardrus, Porto-Riche, Vielé-Griffin, Fauchois, Verhaeren, d'Annunzio, Francis Jammes] (p. 81-88)

André Mary : Notes et Réflexions sur Boileau (p. 89-96)

Émile Godefroy : Intermède (p. 97-101)

Léon Guillot : Boileau Traducteur et Imitateur de l'Antiquité (p. 102-111)

Louis Royer : A propos du LUTRIN (p. 112-115)

Paul Bourdin : Boileau défenseur des Anciens (p. 116-123)

Jean-Marc Bernard : Boileau épistolier (p. 124-131)

J.-Ch.-E. Rey : Ballade à seule fin de châtier deux qui n'aiment pas Boileau (p. 132-133)

*** : Notes [Bergerat et Delorme. - Nos lecteurs, grâce à l'amusante ballade qui précède, savent déjà que Comœdia a fêté à sa façon le bi-centenaire de la mort de Boileau... ; Le nommé Boileau. - Nous lisons dans Paris-Coulisses du 26 février, cet écho... ; "Rosse, tant et plus...". - Nous ne pouvons que signaler aujourd'hui l'amusant ouvrage de M. Henry Mustières (Messein, édit.). Ce n'est pas une simple parodie de Chantecler, mais bien une satire spirituelle et féroce de toute l’œuvre de M. Rostand... ; Le monument Moréas. - Le comité Moréas est ainsi définitivement composé... ; Livres reçus (liste)] (p. 134-[136])
Document
Enquête sur Boileau - Réponse de Fagus
Boileau est tout d'abord exaspérant comme la raison même, et notre cœur lui en veut d'être infaillible ; mais son cœur à lui apparaît si droit et si bon, que notre superbe demande pardon de s'être regimbée. Il a toujours raison, et bientôt réussit sans effort à le faire oublier, nous conquérant à sa justice par sa cordialité. Et alors si, malgré tout, on ne se range pas à son avis, on s'en veut de n'être pas de son avis, et prévoit qu'on y viendra. Mais, pour cela, il faut le comprendre, et, pour le comprendre, il faut l'aimer.

On va, dit-on, sous peu, mettre à l'encan sa vieille maison d'Auteuil. C'est un grand malheur ; mais le grand crime est que, depuis longtemps, nul n'y venait plus, ce que montrent assez les écrits du temps.
Le seul moyen de nous rédimer est de réinstaller Boileau dans notre cœur et dans notre raison.
FAGUS.

samedi 26 mars 2011

LES GUÊPES N°21 - FÉVRIER 1911

LES GUÊPES
3e Année - N°21 (Février  1911)
[Date de publication : Février 1911 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Année, Date, Numéro, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, René Fauchois, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre / A Marseille : Librairie Antimaçonnique, 14, rue Montgrand / On trouve également la Revue dans les principales bibliothèques des gares de Paris et de la Province), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mercredi, de 5 à 7 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Objets d'Art.- Henri Michelon / Lisez tous : L'Action Française / Champagne "Aux Trois Fleurs de Lys" Brière et de Labaume, Reims / La Plume Politique et Littéraire / L'Action Française / Le Divan / Imprimerie Valentinoise / Grand Café Glacier, Rich Tavern / Le Courrier de la Presse / Biscuits Peyturaud / Revue Critique des Idées et des Livres / Revue Catholique et Royaliste / L'Âme Latine / Lisez aussi : Le Nord Patriote) ; Service des Revues (liste) - Page [1] : Faux-Titre (Rédacteurs, Titre, Année, Dessin de guêpe, Titre, Adresses de la Rédaction et de l'Administration) - Page [2] : citation d'Aristote en épigraphe - Pagination : 40 pages]
Sommaire
Espartignac : Ernest Gaubert le Magnifique [en épigraphe : "Mes chers amis, quand je mourrai. / Plantez Gaubert au cimetière !... / J'aime ses grands airs éplorés... etc."]  (p. 3-7)
René Dumaine : Épigramme : Sur l'"Israël" de Bernstein (p. 7)

Henri Clouard : Le Génie Français : Réponse à l'Enquête sur la résistance à l'esprit allemand [adressée à "Monsieur le Directeur de La Plume"] (p. 8-10)

René Dumaine : Épigrammes : Sur Paul Deschanel, Sur Henri Brisson (p. 10)
Jean-Marc Bernard : En marge de deux livres de Han Ryner ["A M. Georges Valois, ces notes sont dédiées en témoignage de sympathie" - "Je dois présenter toutes mes excuses à M. Han Ryner de ce que je ne lui offre que quelques lignes hâtives. J'avais l'intention de discuter sérieusement ses deux derniers livres : Vive le Roi (suivi des Esclaves) et Le Cinquième Évangile. Mais le temps m'a manqué pour composer l'article que je désirais écrire. Néanmoins, il trouvera dans ces notes marginales l'essentiel de ma pensée. Je n'ai pas la prétention d'apporter à la discussion du problème des éléments nouveaux : les objections que je présente, on les trouvera dans nos Maîtres, et principalement dans les livres de Charles Maurras, et dans L'Homme qui vient, de Georges Valois."] (p. 11-19)
René Dumaine : Épigrammes : Sur le comte Frisch de Fels, Sur le même (p. 19)
Ricciotto Canudo : Feuillets d'Art dramatique [Le Carnaval des Enfants, par Saint-Georges de Bouhélier au Théâtre des Arts (p. 20-23) ; Les Affranchis de Mlle Lenéru (p. 23-26)] (p. 20-26)

René Dumaine : Sur Masson-Forestier, La Fleur Merveilleuse, épigrammes (p. 26)

Charles Moulié : La Trinité, poème satirique (p. 27-28)

René Dumaine : Épigramme : Sur deux réputations hyperboliques [Georges de Porto-Riche et Bernstein] (p. 28)

Sylvain Bonmariage : Chronique du temps (p. 29-32)

Gaston Picard : Sur Maurice Maeterlinck [Lettre adressée à "Monsieur et cher Confrère", précédée d'une note, signée "Les Guêpes" : "L'abondance des matières, seule, a retardé jusqu'à ce jour la publication de la très intéressante lettre que voici. Nous espérons que nos lecteurs et que M. Gaston Picard voudront bien nous excuser. Cette lettre, datée du 3 novembre 1910, était adressée à notre secrétaire, M. Henri Clouard."] (p. 33-34)

Armand Praviel : Les Bouffons [sur Charles-Rafaël Poirée] (p. 35-37)
René Dumaine : Notes [A propos de notes, nous avons fait présenter celles de fin d'année à tous nos abonnés. Il ne faudrait cependant pas que les lecteurs s'imaginent que nos recouvrements ont été tels que nous songions à déposer nos fonds dans les coffres du Crédit Lyonnais ! Loin de là. Et s'il était possible d'organiser, au bénéfice de notre revue, soit une loterie, soit une tombola, soit une souscription, que l'on sache bien que nous n'hésiterions pas à le faire. Nous demanderons simplement à tous les hommes de lettres, à qui nous faisions jusqu'ici un service gratuit, de bien vouloir nous envoyer, cette année, par mandat-carte, le montant de leur abonnement. Nous ne voulons certes forcer personne. Mais nous supplions ceux qui peuvent le faire, de bien vouloir encourager de la sorte notre entreprise et nous permettre de poursuivre notre campagne. Que nos abonnés également et nos lecteurs au numéro s'efforcent à nous trouver de nombreux amis. Allons, Messieurs, la main à la poche ! et montez l'escalier : le spectacle vient de commencer à l'intérieur ! ; Bérenger et Canudo. - Passionnant nous apparaît le débat actuellement engagé entre le Père la Pudeur et notre collaborateur Ricciotto Canudo... ; L’Épouvantail et François d'Assise. - Tel est le titre du nouveau livre de M. Charles Perrès, l'auteur des Bavardages d'Attila... ; Ah ! Jeanjean, tu nous feras toujours rire. - M. le directeur de la Phalange, l'ineffable Môssieu Royère, ayant vu que Les Guêpes annonçaient la prochaine collaboration de M. Ricciotto Canudo, a mis celui-ci en demeure de choisir entre sa collaboration à La Phalange, où il s'occupait de la critique dramatique, et celle qu'il se proposait de donner aux Guêpes ! M. Canudo a bien voulu préférer notre revue, et nous le remercions chaleureusement. Naturellement M. Canudo reste libre d'émettre les idées qui lui plaisent, sans engager en rien la responsabilité de notre rédaction. ; Un Jean chasse l'autre. - Après le pompier du symbolisme, voyons Aicard, le barbier classique... - signés René Dumaine ; Livres reçus (liste)] (p. 38-[40])
Documents
"Sur Maurice Maeterlinck"
Monsieur et cher Confrère,
Vous voulez bien me communiquer les bonnes feuilles que vous me destinez personnellement dans Les Guêpes. Je les ai lues avec bien du plaisir. Elles me confirment dans cette pensée que le jour est proche où l'on saura exactement à quoi s'en tenir sur le génie prêté par quelques-uns à M. Maeterlinck. Vous le savez peut-être : j'ai donné dans divers périodiques des articles critiques qui n'étaient point tendres pour l'écrivain Belge. Des amis - je veux dire toutes sortes de gens que j'appelle mes amis parce qu'ils ne me veulent point absolument du mal - m'ont fait de sincères reproches sur ce que je m'attaquais à un auteur quasi-universel. Ils ne m'ont point dissimulé que faire ainsi c'était me couvrir de ridicule.

Mais alors, dans cette littérature de décadence, un critique ne pourra-t-il dire son sentiment sur tel auteur qu'il a les meilleures raisons de n'admirer pas, sans être aussitôt traité d'imbécile ?
Je n'ai cure de mes amis - ils voudront bien m'excuser - et je continue. Aussi bien les réponses que je reçois pour l'Enquête que vous savez, m'assurent que si M. Maeterlinck compte partout des admirateurs, du moins ces admirateurs font des réserves quant à la totalité de son œuvre. D'aucuns aiment ses vers qui n'aiment pas sa prose ; d'autres aiment sa prose qui n'aiment pas son théâtre.

Pour moi, je n'aime rien de ce qu'il a écrit. Les Serres chaudes sont de petits poèmes sans queue ni tête comme les premiers temps du symbolisme en produisirent tant et tant. Cela est sans importance. Passons. Le Trésor des Humbles, La Sagesse et la Destinée sont les rêveries d'une âme de poète qui s'est assimilé aimablement - et quelquefois jusqu'au pastiche - la philosophie, l'idéologie d'un Emerson, d'un Novalis. D'ailleurs, M. Maeterlinck a traduit antérieurement ceux qu'il copia ensuite.

Quant à son théâtre, c'est l’œuvre d'un cerveau prêt à toutes les originalités pour conquérir la gloire. M. Octave Mirbeau, qui inventa M. Maeterlinck un jour qu'il n'avait rien de plus mauvais à faire, a prononcé parallèlement au nom de M. Maeterlinck, le nom de Shakespeare. C'est un blasphème - ou une sottise. Nous avons bien vu aujourd'hui, à lire la traduction de Macbeth (de M. Maeterlinck), quels abîmes séparent un auteur mièvre, inégal, disons-le, insupportable dans ses prétentions, du glorieux "sauvage ivre".

Enfin je vous fais grâce de tous les à-côtés qui donnent à M. Maeterlinck sa renommée internationale. Cela tient du cabotinage, et pour peu que, chaque jour, M. Maeterlinck continue à "submerger" les périodiques et les journaux de ses portraits, des portraits de Mme Georgette Leblanc, de ses projets et de ses ambitions, il sera le Rostand de son pays. Çà n'est point étonnant : toujours l'étranger prend ses exemples chez nous...
GASTON PICARD.

jeudi 24 mars 2011

LES GUÊPES N°19-20 - DÉCEMBRE 1910

LES GUÊPES
2e Année - N°19-20 (Décembre 1910)
[Date de publication : Décembre 1910 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Date, Numéro, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, René Fauchois, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre / A Marseille : Librairie Antimaçonnique, 14, rue Montgrand / On trouve également la Revue dans les principales bibliothèques des gares de Paris et de la Province), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mardi, de 4 à 6 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Objets d'Art.- Henri Michelon / Lisez tous : L'Action Française / Champagne "Aux Trois Fleurs de Lys" Brière et de Labaume, Reims / La Plume Politique et Littéraire / L'Action Française / Le Divan / Imprimerie Valentinoise / Grand Café Glacier, Rich Tavern / Le Courrier de la Presse / Biscuits Peyturaud / Revue Critique des Idées et des Livres / Revue Catholique et Royaliste / L'Âme Latine / Lisez aussi : Le Nord Patriote) ; Service des Revues (liste) - Pagination : 32 pages]
Sommaire
Fagus : Sur le Classicisme, lettre [adressée à "Mon cher Maurice de Noisay"]  (p. 257-262)
Maurice de Noisay : Maurice de Noisay, avocat du Diable et de Minerve, à Fagus, ambassadeur de l'Occident, salut et paix ! (p. 263-267)

René Dumaine : Épigrammes : Sur Aristide Briand, quand il fut giflé [A Lucien Lacour] I [citation de "plusieurs journaux" en épigraphe : "M. Briand tombe à la renverse..."], II [citation de "plusieurs journaux" en épigraphe : "M. Briand, sans perdre son équilibre..."], Sur Briand et Fallières (p. 268-269)

Jean-Marc Bernard : Makoko Kangourou [en note : "Les Poésies de Makoko Kangourou, publiées par Marcel Prouille et Charles Moulié, avec un frontispice de Guy Tollac, se trouvent chez Dorbon aîné, 53 (ter), quai des Grands-Augustins, Paris, 1910. Prix : 1 fr. 50."] (p. 270-277)
René Dumaine : Épigramme : Sur Léon Blum (p. 277)
J.-Ch.-E. Rey : Sur La Chaine Éternelle de Monsieur Fernand Gregh, épigramme (p. 278)
René Dumaine, André du Fresnois : Épigrammes : Sur Henri de Régnier et Monsieur Bouvelet [en épigraphe : "Dans un article sur Henri de Régnier, Monsieur Henri Bouvelet lui donne, à chaque ligne, du génie." - signé René Dumaine], Sur deux amies [signé André du Fresnois] (p. 279)
Gaston Picard : "Quo non ascendam ? - Excelsior !" (p. 280-281)
André du Fresnois : Épigramme : Sur le père du Père Lebonnard [sur Jean Aicard] (p. 281)
René Dumaine : Épigrammes : Sur Briand et Lafferre, Sur F... Lafferre, Sur Arnyvelde [A André Gaucher] (p. 282)
N. : Notes [(la moitié supérieure de la page, où devait se trouver la première note, a été découpée par l'ancien propriétaire) ; Nous avons le plaisir d'annoncer à nos lecteurs que M. Ricciotto Canudo a bien voulu nous promettre, pour l'année 1911, des pages d'esthétique musicale. ; Quelques revues. - Nous tenons à signaler la publication du premier acte de L'Otage de Paul C. dans La Nouvelle Revue Française. Nous parlerons de cette œuvre lorsque nous la connaîtrons tout entière. - La Plume politique et littéraire entreprend une très importante enquête sur "la résistance à l'esprit allemand". - Parmi les publications hebdomadaires, nous suivons avec un intérêt tout particulier, La Petite Gazette Aptésienne. Cette revue a publié, depuis le mois d'août, de beaux vers, dans un genre très différent ! de Raymond de la Tailhède et de Raoul Ponchon... ; (manque) ; Cléricaux, va ! - Au-dessus d'une brochette de visages auxquels ils ne manquent que des auréoles, on lisait en gros caractères, dans le Matin du 1er novembre : "En ce jour de la Toussaint, rendons hommage à nos grands saints laïques, les aviateurs morts au courant de l'année 1910 pour la cause de la Science et du Progrès humain." Cléricaux, va ! Et dire qu'il y a des gens qui nous accusent, nous, d'être pompiers ! Voilà une belle occasion de rappeler le mot immortel de Barrès : un clergé de raseurs ! C'est égal, si j'étais aviateur, j'en voudrais bougrement à ces raseurs-là du tort qu'ils font à un sport tout à fait intéressant. (signé N.)] (p. 283-284)
*** : Table des Matières contenues dans les deux premières années de la Revue (1909-1910) (p. 285-[288])
Document
"Table des Matières contenues dans les deux premières années de la Revue (1909-1910)"



mercredi 23 mars 2011

LES GUÊPES N°18 - NOVEMBRE 1910

LES GUÊPES
2e Année - N°18 (Novembre 1910)
[Date de publication : Novembre 1910 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Encadré en noir "La Bataille de l'Odéon / 3 Novembre 1910", Date, Numéro, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, René Fauchois, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre / A Marseille : Librairie Antimaçonnique, 14, rue Montgrand / On trouve également la Revue dans les principales bibliothèques des gares de Paris et de la Province), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mardi, de 4 à 6 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Objets d'Art.- Henri Michelon / Lisez tous : L'Action Française / Champagne "Aux Trois Fleurs de Lys" Brière et de Labaume, Reims / La Plume Politique et Littéraire / L'Action Française / Le Divan / Imprimerie Valentinoise / Grand Café Glacier, Rich Tavern / Le Courrier de la Presse / Biscuits Peyturaud / Revue Critique des Idées et des Livres / Revue Catholique et Royaliste / L'Âme Latine / Lisez aussi : Le Nord Patriote) ; Service des Revues (liste) - Pagination : 32 pages]

Sommaire
Jean-Charles-Émile Rey : Dagobert à l'Odéon, poème satirique  (p. 225-227)
Eugène Marsan : La Bataille de l'Odéon (Notes d'un témoin) (p. 228-231)

Raoul Monier : La Bataille de l'Odéon (Commentaires) (p. 232-238)

René Dumaine : A la Mémoire de René Fauchois décédé le 3 novembre 1910, au théâtre de l'Odéon, poème satirique (p. 239-240)
Maurice de Noisay : Commentaires [A Jean Florence, sur sa défense de Bergson, p. 241-244 ; A Julien Ochsé, sur les romans de Gérard d'Houville, p. 245-247 ; A R. F. de l'"Ile sonnante", sur Jean Moréas, p. 247-250 ; P. S. - A propos de deux duels récents, où je fus heureux, un imbécile m'accuse de terroriser le monde et de rendre la critique impossible. Il saura que je me suis toujours battu pour des motifs précis et personnels. J'ai le sentiment que mon épée ne peut me servir qu'à corriger les impertinents, non pas à imposer la vérité, et je suis trop persuadé que la Raison est avec nous, pour ne pas compter beaucoup sur elle dans toute polémique d'idées, p. 250.] (p. 241-250)
Henri Clouard : Carnet de poche, journal [L'automne est dit la plus belle des saisons parce qu'aucune ne se plie mieux aux inflexions de nos âmes... ; Un vieux faune de terre cuite / Rit au centre des boulingrins... Ne danserai-je au son de ces vers de Verlaine ?... ; Voici le moment où les femmes se vont croire aimées... ; Auras-tu l'hypocrite vanité de parler de ton cœur, ou même l'audace d'être belle parmi les feuilles rouillées ?... ; Comme un beau fleuve qui se gonfle, la nuit pénètre plus profond dans les cités... ; M. Jean Giraudoux. - Quand nous courions tous les périls sous le vent soufflé par Hugo et Chateaubriand, puis par Leconte de Lisle et Flaubert, rien ne pouvait nous sauver, sinon l'intelligence... ; Vous le lirez comme moi ; mais tout de même, je noterai quelques phrases, où éclatent, avec plus d'évidence, une liberté vraiment insolente pour le romantisme naturaliste, des façons de sans-gêne tyrannique avec les choses, ces esclaves... ; Il y a d'ailleurs une pente qui glisse de cette fantaisie incisive à une préciosité que je déplore. Me permettrai-je de la signaler à M. Giraudoux ?... ; A M. André Gide. - Venant de lire ce bel article sur Baudelaire, que vous arrachait Faguet l'étourdi, je me permettrai de vous demander, Maître, si ne vous rebute pas dans Baudelaire, trop souvent, je ne sais quel maladroit prosaïsme ? Et je vous demanderai encore si vous êtes bien sûr d'avoir eu le droit d'écrire ce récent éloge de M. Rémy de Gourmont, après le jet de dégoût de l'autre fois ? ; Maeterlinck. - De son mysticisme sentimental et nerveux, est née la basse conception d'un Destin nouveau...] (p. 251-254)
Les Guêpes, J[ean].-M[arc]. B[ernard]., *** : Notes [Par décision prise à l'unanimité du Comité directeur des Guêpes, M. René Fauchois est désormais inscrit au nombre de "ceux qui ne collaboreront pas" à cette revue, - avec toutes les conséquences que cette indignité entraîne. - signé Les Guêpes ; Avec toutes nos excuses. - Nous nous étions promis de ne plus parler à cette place de M. Jean Royère ; mais lui-même, par sa réponse à l'enquête sur une "renaissance de l'idéal classique" (Paris-Journal, du 21 août), nous oblige, une fois encore, à nous occuper de lui. Il écrit bravement : "Mais ce n'est pas là où le bât nous blesse". Vraiment nous ne lui demandions pas un pareil aveu ! N'avions-nous pas son livre : Sœur de Narcisse nue pour nous fournir la longueur exacte de ses oreilles ? Il suffit d'ailleurs de parcourir les vers récents qu'il a publiés dans la Phalange du 20 août : Galaad, Perceval, vous mes frères aînés, / Quête du sang, agneaux du rêve, revenez ! / Place au tournoi ! Les chevaliers, entrez en lice... Pareil au singe de La Fontaine, notre brave Jeanjean prend le Pirée pour un homme et Galaad, pays de la Palestine, pour le chevalier Galaor ! A l'avenir, nous ne parlerons plus de ce Monsieur Ubu. ; Un surnom bien porté. - Depuis l'apparition de ses fameuses "remarques sur la fécondité littéraire" (Phalange de février 1910), les amis de Paul Adam ne veulent plus voir en lui que le type de l'homme fécond. ; Justification. - Nombreux sont les confrères qui nous reprochent d'avoir introduit dans les Lettres le ton des discussions parlementaires... - signés J. M. B. ; Avis. - Il nous reste quelques rares exemplaires du numéro spécial que nous avons consacré à la mémoire de Jean Moréas. Nous les ferons parvenir aux personnes qui les désireraient, au prix majoré de 1 fr. 50, net, l'exemplaire. ; Livres reçus (liste)] (p. 222-[224])
Documents
"A la mémoire de René Fauchois décédé le 3 novembre 1910, au théâtre de l'Odéon"
1
Ci-gît Fauchois - Dieu en ait l'âme. -
Beethoven lui fit un renom,
Jean Racine de la réclame,
Mais ni l'un ni l'autre un grand nom.
2
Fauchois nous avait conviés
Pour que Racine fût sifflé
Enfin le grand jour arriva,
Mais ce fut Fauchois qu'on siffla.
3
Malappris, butor que vous êtes,
Pourquoi donc l'éreinter ainsi ?
Fauchois est l'un de nos poètes !
- Soit, mais l'abbé Cotin aussi.
4
Pour Racine trahi, un vague détracteur
Soulevait l'autre soir des clameurs ]vengeresses.
Mais du grand Beethoven bien autre est le ]malheur.
Pensant le célébrer, Fauchois l'a mis en ]pièce(s).
5
Beethoven sur Iphigénie
Peut bien après tout l'emporter.
A ses fragments de symphonie
Point ne sert même d'ajouter
Les paroles qu'en vers ou prose
Le plus faux des Fauchois compose.
6
Iphigénie offerte en sacrifice,
Vit à sa place une biche s'offrir.
Sur un bûcher si le public le hisse,
René Fauchois, héroïque martyr,
Attend du ciel cette même justice :
Une oie est là déjà dans la coulisse,
Prête à subir pour lui l'ire de Dieu...
Et le public n'y verra que du feu.
7
L'auteur de Beethoven, en tapant comme un ]sourd
Sur Racine, fut bien peu sage.
- Que voulez-vous ? Il est entré, grâce à son ]four,
Dans la peau de son personnage !
René DUMAINE.
Notes : "Justification"
Nombreux sont les confrères qui nous reprochent d'avoir introduit dans les Lettres le ton des discussions parlementaires. Ils auraient sans doute préféré voir durer encore le règne de la camaraderie des années précédentes, qu'on pourrait qualifier "le règne de l'encensoir mutuel et obligatoire" ! Pour nous servir de l'excellente formule qui s'étale sur tous les nouveaux produits alimentaires, nous dirons simplement : "Notre meilleure justification, c'est notre succès". Depuis la fondation des Guêpes, en effet, on a pu voir paraître : Les Petites Feuilles, Le Nain Rouge, Sincérité, Les Flèches (ces quatre gazettes déjà défuntes !), Arlequin, Les Loups, Le Cyrique et, ces jours-ci, les amusantes et spirituelles Nouvelles de la République des Lettres. Et toutes les autres revues jeunes d'aujourd'hui publient d'ardents articles de polémique !

Allons les symbolards, avouez donc qu'ils sont revenus les "temps héroïques"... Mais c'est vous aujourd'hui qui faites figure de vieilles perruques et de vieilles barbes. Si les militants de la Revue Blanche ressuscitaient à leur tour, qu'est-ce qu'ils prendraient pour leur rhume !
J.-M. B.

lundi 21 mars 2011

LES GUÊPES N°17 - OCTOBRE 1910

LES GUÊPES
2e Année - N°17 (Octobre 1910)
[Date de publication : Octobre 1910 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Année, Date, Numéro, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre / A Marseille : Librairie Antimaçonnique, 14, rue Montgrand / On trouve également la Revue dans les principales bibliothèques des gares de Paris et de la Province), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mardi, de 4 à 6 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Objets d'Art.- Henri Michelon / Lisez tous : L'Action Française / Champagne "Aux Trois Fleurs de Lys" Brière et de Labaume, Reims / La Plume Politique et Littéraire / L'Action Française / Le Divan / Imprimerie Valentinoise / Grand Café Glacier, Rich Tavern / Le Courrier de la Presse / Biscuits Peyturaud / Revue Critique des Idées et des Livres / Revue Catholique et Royaliste / L'Âme Latine / Lisez aussi : Le Nord Patriote) ; Service des Revues (liste) - Pagination : 32 pages]
Sommaire
Maurice de Noisay : La dernière Campagne électorale du Vicomte Népomucène Magne  (p.193-198)
Prince de Monaco, J.-Ch.-E. Rey, La gosse Tina : Épigrammes : A propos de sentiment [en épigraphe, citation de "Le Transigeant" : "M. Guy Levaud (sic) fervent disciple de Vélé-Griffin (sic), ex-secrétaire du gouvernement de Monaco et secrétaire de "La Phalange", estime que le poète Jean Moréas était "pauvre de sentiment". - signé Prince de Monaco], Sur René Ghil [signé J.-Ch.-E. Rey], Sur Francis Viélé-Griffin [citation en épigraphe : "Arcadius juvenis..." - signé La gosse Tina] (p. 199)

Jean-Marc Bernard : Discours sur le Symbolisme (p. 200-213)

Raoul Monier : Épigrammes : Sur Jean Royère [citation en épigraphe : "Mais ce n'est pas là où le bât nous blesse. / Jean Royère, Paris-Journal, 21 août."] (p. 214)
Armand Praviel : Vers la sobriété [Noms cités : Tristan Derême, Émile Henriot, Charles Moulié, Edmond Gojon, Paul Drouot] (p. 215-217)
J.-Ch.-E. Rey : Épigramme : Sur Henri de Régnier (p. 217)
Francis Carco : Grenoble (p. 218-219)

Raoul Monier, René Dumaine : Épigrammes : Sur Alfred Mortier et son "Marius Vaincu" [signé Raoul Monier], Sur une Revue mort-née [signé René Dumaine] (p. 220)

René Dumaine : Cueille de Juin ["On peut lire dans un article, pas très vieux, de M. Francis Viélé-Griffin : ..."] (p. 221)

R[ené]. D[umaine]., S., *** : Notes [Une bonne nouvelle. - Une dizaine de manuscrits inédits de Tolstoï ont été détruits dans un incendie qui a consumé la maison d'une de ses filles ; Publications nouvelles. - L'Heure qui sonne, revue des Lettres, directeur : M. Gaston Picard, 77, boulevard St-Michel (V). Cette nouvelle publication analyse, dès son premier numéro, le cas Ernest-Charles (signé R. D.). M. Francis Vielé-Griffin ayant jugé que l'Occident n'était pas assez occidental, a l'intention de fonder une nouvelle revue. Titre : LES CHRONIQUES DU FAR-WEST. (signé S.) - Rectifications. - L'un des nôtres, vivement pris à partie par M. Louis Mandin, dans le dernier numéro d'ISIS, a adressé au directeur, M. Ary René d'Yvermont, une lettre de rectification. Après avoir renvoyé M. Mandin à un texte de la revue AKADEMOS, que M. Mandin feint d'ignorer, mais qu'il connaît sûrement (certaine particularité orthographique interdit d'en douter), notre ami ajoute...] (p. 222-[224])
Documents
ÉPIGRAMMES
"A propos de sentiment"
M. Guy Levaud (sic) fervent disciple de Vélé-
Griffin, ex-secrétaire du gouvernement de Monaco
et secrétaire de "La Phalange", estime que le poète
Jean Moréas était "pauvre de sentiment".
(Le Transigeant.)
Levaud de sentiment est riche ;
Mais trouvez-vous vraiment très fin
Que de Jean Moréas se fiche
Levaud qu'a vélé Griffin ?
Prince de MONACO.
"Sur René Ghil "
Sans ce vilain défaut, Ghil serait un brave homme :
Pourquoi, dès qu'on le lit, faut-il qu'il vous assomme ?
J.-Ch.-E. REY.
"Sur Francis Viélé-Griffin"
Arcadius juvenis...
Nous avions lu, je le confesse,
En Arcadie, avec bonheur :
Qui nous eût dit que son auteur
Devait y passer sa vieillesse ?
La gosse TINA.
"Sur Jean Royère"
"Mais ce n'est pas là que le bât nous blesse."
Jean Royère, Paris-Journal, 21 août.
I
Dans un tout récent écrit
Martin-Royère confesse
Qu'en un point son bât le blesse
- Qu'est-ce que nous avions dit !
II
De Jean Royère à Mithridate
Admirez la diversité :
L'un d'eux n'admet pas qu'on le batte,
L'autre convient qu'il est bâté.
III
De sa revue, Iean Royère (1)
S'est fait un monocle étrange :
Car il s'est mis la phalange
Dans l'arcade sourcilière.
Raoul MONIER
(1) Parfaitement : revu/e, et i/ean, avec un i, sans apocope, de même qu'on scande : Fluviorum rex Eridanus..., de la sorte : Flūvjō / rūm rēx / etc… Ah, mais !
 "Sur Henri de Régnier"
Quand vient l'été, saison légère,
Dans un petit trou balnéaire
Il se contente de régner.
Un coin ombreux est son affaire :
Car il soigne son Art, Régnier.
J.-Ch.-E. REY.
"Sur une Revue mort-née"
I
La Vogue Française publie
(Dit cet organe positif)
Mainte et mainte iconographie.
Mais pourquoi cet i privatif ?
II
Les Guêpes n'ont pas de lecteur ?
Nous en voilà tout affaissés.
La Vogue aurait plus de succès
Si elle avait un éditeur.
René DUMAINE.