LES GUÊPES
2e Année - N°14 (Avril 1910)
[Date de publication : Avril 1910 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Année, Date, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre / On trouve également la Revue dans les principales bibliothèques des gares de Paris et de la Province), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mardi, de 4 à 6 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière" - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an) - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Objets d'Art.- Henri Michelon / Société d'assurances mutuelles contre l'incendie de la Seine et de Seine-et-Oise / Lisez tous : L'Action Française / Champagne "Aux Trois Fleurs de Lys" Brière et de Labaume, Reims / Grand Café Glacier, Rich Tavern / Le Courrier de la Presse / Biscuits Peyturaud / Imprimerie Valentinoise) ; Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes, Paris (VIe) / Jean-Marc Bernard / Quelques essais / Poésies (1904-1909) / Une brochure in-16 : Hors-commerce // Pour paraître prochainement : / Henri Clouard / La "Cocarde" de Barrès / (1894-95) - Pagination : 16 pages]
*** : Jean MORÉAS est mort... [encadré d'un liseré noir] (p.89)
Fagus : Lettre sur le Classicisme [adressée à "Mon cher Jean-Marc Bernard"] (p. 90-97)
Maurice de Noisay : Réponse [à la lettre de Fagus ; sous la signature, ajout de J[ean].-M[arc]. B[ernard]. : "La discussion n'est pas close. Toutes ces questions sont reprises, développées et mises au point, autant qu'elles peuvent l'être, dans un "Discours sur une Renaissance du Symbolisme", écrit depuis plusieurs mois déjà, et que nous publierons prochainement."] (p. 98-100)
Henri Clouard : Carnet de poche, journal [2 mars. - Il ne s'agit que de réussir... ; 3 mars. - D'un article un peu trop optimiste peut-être de M. Nicolas Beauduin, dans les Rubriques nouvelles... ; 27 mars. - Si la comète emportait tout !... ; 31 mars. - Le plus grand poète de notre temps est mort hier dans la nuit... ; 2 avril. - Nous avons accompagné Moréas, paré de ses fleurs funèbres, sous un de ces purs ciels de printemps qui tremblent presque... Une foule amorphe nous pressait. Tous ses ennemis étaient là.] (p. 101-102)
J[ean].-M[arc]. B[ernard]. : Notes [Moitié supérieure de la page découpée par l'ancien propriétaire de la revue, qui n'était autre que Francis Eon : la première note le concernait-elle ? ; A l'instar - M. Sylvain Bonmariage s'est juré de devenir le Clouard de Bruxelles, et le voici qui fait paraître, dans la Belgique artistique et littéraire (décembre 09, janvier et février 1910), une "Enquête sur la littérature nationale"... (la suite de la note manque, figurant au verso de la moitié supérieure de la page découpée) ; Livres reçus ; Dernière heure. - Nous apprenons, grâce au "Bulletin maçonnique" du 1er décembre 1906, que notre ami Jean Royère est franc-maçon.] (p. 103-[104])
Document
"Jean MORÉAS est mort..."
JEAN MORÉAS est mort. Sans parler d'une amitié personnelle blessée, il n'est sans doute pas un groupe de la jeune littérature où l'on ait autant de raisons qu'aux Guêpes de le pleurer et de célébrer son œuvre.
Cependant, nous nous tairons aujourd'hui.
Les puissances officielles, la presse du boulevard, et jusqu'à ses détracteurs ont trop bien accaparé ses derniers jours, sa mort même ; les quelques voix autorisées qui se sont élevées, elles sont étouffées, hélas ! sous le flot de la nécrologie banale, rédigée à l'avance, et qui attendait.
N'est-ce pas, ô poète :
Ce sont troupeaux encor les cygnes du Caystre.
Pour nous qui ne le connaissions, ne l'aimions ni ne l'écoutions seulement d'hier, nos regrets ne seront pas d'une heure ; ils s'exprimeront en leur temps ; et ce que les muses françaises doivent à cet Athénien, nous ne sommes pas si pressés non plus de le proclamer, parce que cela est inscrit à jamais dans notre pensée et que nous le redirons sans cesse.
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