lundi 14 mars 2011

LES GUÊPES N°13 - MARS 1910

LES GUÊPES
2e Année - N°13 (Mars 1910)
[Date de publication : Mars 1910 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Année, Date, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mardi, de 4 à 6 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Objets d'Art.- Henri Michelon / Société d'assurances mutuelles contre l'incendie de la Seine et de Seine-et-Oise / Lisez tous : L'Action Française / Champagne "Aux Trois Fleurs de Lys" Brière et de Labaume, Reims / Grand Café Glacier, Rich Tavern / Le Courrier de la Presse / Biscuits Peyturaud / Imprimerie Valentinoise) ; Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes, Paris (VIe) / Jean-Marc Bernard / Quelques essais / Poésies (1904-1909) / Une brochure in-16 : Hors-commerce // Pour paraître prochainement : / Henri Clouard / La "Cocarde" de Barrès / (1894-95) - Pagination : 32 pages]
Sommaire
Pierre Lasserre : Dans un vieux Jardin des Plantes [précédé des lignes suivantes d'Henri Clouard : "M. Pierre Lasserre veut bien extraire pour nos lecteurs quelques pages d'une Méditation écrite depuis onze ans déjà. Dès lors s'annonçait la double puissance du critique et du romancier. Ah ! l'on pouvait encore, en 1898, se donner à la rêverie ! Pris dans la tragédie qui depuis s'est nouée chez nous, les esprits les plus hauts et les plus généreux ont fait aux nécessités de la politique le sacrifice de leurs plaisirs. Voici donc qui nous rajeunira. - H. C."] (p. 57-65)
Tancrède de Visan : Tristesse du Modernisme : IV. Le Bourgeois Moderniste [note : "Voir les Guêpes de mars, avril et juin 1909] (p. 66-69)

J[ean].-Ch[arles].-E[mile]. Rey : Ballade Antisémite (p. 70)

Armand Praviel : Vers la simplicité [noms cités : Francis Jammes, Paul Fort, Louis Mandin, J.-R. de Brousse, Touny-Lérys, Vallery-Radot] (p. 71-72)
Jean-Marc Bernard : L'Enfant prodigue [note : "André Gide : Le Retour de l'Enfant prodigue. Bibliothèque de "L'Occident"] (p. 73-78)
Henry Dérieux : Ricochets (p. 79)
René Dumaine  : Épigramme ["Mallarmé doit être marri : / En obtenant pour géniture / Messieurs Royère et Valéry, / Il fait de l'ostréiculture."] (p. 79)
Jean-Charles-Émile Rey : Ballade des Camelots du Roi [A Maurice Pujo] (p. 80)

Maurice de Noisay : Un document juif [note : "Cet article, écrit en janvier pour un grand quotidien, y fut la victime des inondations."] (p. 81-84)
J[ean].-M[arc]. B[ernard]. : Notes [Avis très important. - Dans les premiers jours d'avril, nous mettrons en recouvrement des quittances d'abonnement de 6 francs... ; Une bonne nouvelle. - M. André Lebey nous apprend, dans Arlequin, que "les idées de 1848 sont dans l'air"... ; Succès !!! - Nous ne craignons pas d'annoncer à nos lecteurs que notre ami, Eugène Marsan, compte employer le produit de la vente d'Au Pays des Firmans (nouvelle édition) à la construction d'une villa en Sicile... ; Pan ! pan, le revoilà ! - Après avoir longtemps remisé, Paul-Hippolyte Bernier vient de sortir sa bagnole... ; Des vers de Mme Valentine de Saint-Point. - René Dumaine ne cesse de se frapper les cuisses d'une paume vigoureuse - signe chez lui d'une extrême jubilation - depuis qu'il a pu lire dans Schéhérazade un poème de Mme V. de Saint-Point... ; Un article du "Thyrse". - Il n'est pas inutile de signaler l'article de M. Désiré-Joseph Debouck paru dans Le Thyrse (mars)... ; A ceux de nos amis qui veulent lire trois pages admirables, nous conseillons de prendre la Nouvelle Revue Française du 1er mars et de l'ouvrir à la page 411... ; Le Père Fouettard et Jean Royère. ; Livres reçus ; La plume politique et littéraire (Revue mensuelle). - La Plume Politique et Littéraire s'est donné pour tâche de grouper les intelligences françaises qui gardent pieusement le culte de tout ce qui fit la force, la vertu, la grâce de nos ouvrages, et qu'offense l'invasion chaque jour plus insolente d'un goût, d'une manière qui sont d'ailleurs... ; Notre collaborateur et ami Fagus fera paraître très prochainement : La Danse Macabre, poème, suite d'Ixion, et qui précède Lucifer.] (p. 85-[88])
Document
Note
 "Le Père Fouettard et Jean Royère"
Le premier numéro de cette revue satirique, que publie à Crest (Drôme, 1, place de l'Hôtel-de-Ville), notre collaborateur J.-Ch.-E. Rey, a paru le 15 courant. Nous tenons à signaler, ainsi que nous l'avons promis, une lettre de Jean Royère à propos de dix vers inédits de Mallarmé. Voici les passages les plus intéressants de cette lettre :
"Vous serez bien aimable de me donner tous les renseignements possibles sur les vers de Mallarmé que vous avez et la délicate pensée de recopier à mon intention. Ces vers ne figurent pas sur les éditions complètes du poète et je ne les ai lus nulle part : ils sont certainement inédits. Il serait intéressant que vous contiez avec des détails pour nos lecteurs comment vous les avez découverts, chez qui : bref, que vous écriviez à ce propos un article que nous publierons avec les vers. Ils sont certainement très mallarméens.
"JEAN ROYÈRE."
Malgré cette promesse, La Phalange ne publia pas l'inédit de Mallarmé que voici :
Funèbre cette nuit présage maints désastres
Inscrits au ciel en la noire absence des astres
Pour le poète seul agonisant ici ;
Car la stérilité de son morne souci
A jamais le retient esclave tributaire
Du Silence fatal du Verbe qu'il dût taire ;
Aussi bien si d'un mot vierge ensemble et subtil
Quelque jour, ignoré hélas ! le rompait-il,
Pur Il s'exhalerait parmi le soir insigne
Et pareil à la mort sur l'étang d'aucun cygne.
Néanmoins, M. Royère doit joliment se repentir d'avoir envoyé cette lettre. Pensez donc : ces vers si mallarméens n'étaient pas de Mallarmé, mais du "pauvre insulteur de ce classique suprême" ! Me, me adsum qui feci !
J.-M. B.

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