samedi 19 mars 2011

LES GUÊPES N°14 - AVRIL 1910

LES GUÊPES
2e Année - N°14 (Avril 1910)
[Date de publication : Avril 1910 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Année, Date, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre / On trouve également la Revue dans les principales bibliothèques des gares de Paris et de la Province), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mardi, de 4 à 6 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Objets d'Art.- Henri Michelon / Société d'assurances mutuelles contre l'incendie de la Seine et de Seine-et-Oise / Lisez tous : L'Action Française / Champagne "Aux Trois Fleurs de Lys" Brière et de Labaume, Reims / Grand Café Glacier, Rich Tavern / Le Courrier de la Presse / Biscuits Peyturaud / Imprimerie Valentinoise) ; Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes, Paris (VIe) / Jean-Marc Bernard / Quelques essais / Poésies (1904-1909) / Une brochure in-16 : Hors-commerce // Pour paraître prochainement : / Henri Clouard / La "Cocarde" de Barrès / (1894-95) - Pagination : 16 pages]
Sommaire
*** : Jean MORÉAS est mort...  [encadré d'un liseré noir] (p.89)
Fagus : Lettre sur le Classicisme [adressée à "Mon cher Jean-Marc Bernard"] (p. 90-97)

Maurice de Noisay : Réponse [à la lettre de Fagus ; sous la signature, ajout de J[ean].-M[arc]. B[ernard]. : "La discussion n'est pas close. Toutes ces questions sont reprises, développées et mises au point, autant qu'elles peuvent l'être, dans un "Discours sur une Renaissance du Symbolisme", écrit depuis plusieurs mois déjà, et que nous publierons prochainement."] (p. 98-100)

Henri Clouard : Carnet de poche, journal [2 mars. - Il ne s'agit que de réussir... ; 3 mars. - D'un article un peu trop optimiste peut-être de M. Nicolas Beauduin, dans les Rubriques nouvelles... ; 27 mars. - Si la comète emportait tout !... ; 31 mars. - Le plus grand poète de notre temps est mort hier dans la nuit... ; 2 avril. - Nous avons accompagné Moréas, paré de ses fleurs funèbres, sous un de ces purs ciels de printemps qui tremblent presque... Une foule amorphe nous pressait. Tous ses ennemis étaient là.] (p. 101-102)
J[ean].-M[arc]. B[ernard]. : Notes [Moitié supérieure de la page découpée par l'ancien propriétaire de la revue, qui n'était autre que Francis Eon : la première note le concernait-elle ? ; A l'instar - M. Sylvain Bonmariage s'est juré de devenir le Clouard de Bruxelles, et le voici qui fait paraître, dans la Belgique artistique et littéraire (décembre 09, janvier et février 1910), une "Enquête sur la littérature nationale"... (la suite de la note manque, figurant au verso de la moitié supérieure de la page découpée) ; Livres reçus ; Dernière heure. - Nous apprenons, grâce au "Bulletin maçonnique" du 1er décembre 1906, que notre ami Jean Royère est franc-maçon.] (p. 103-[104])
Document
 "Jean MORÉAS est mort..."
JEAN MORÉAS est mort. Sans parler d'une amitié personnelle blessée, il n'est sans doute pas un groupe de la jeune littérature où l'on ait autant de raisons qu'aux Guêpes de le pleurer et de célébrer son œuvre.
Cependant, nous nous tairons aujourd'hui.
Les puissances officielles, la presse du boulevard, et jusqu'à ses détracteurs ont trop bien accaparé ses derniers jours, sa mort même ; les quelques voix autorisées qui se sont élevées, elles sont étouffées, hélas ! sous le flot de la nécrologie banale, rédigée à l'avance, et qui attendait.
N'est-ce pas, ô poète :
Ce sont troupeaux encor les cygnes du Caystre.
Pour nous qui ne le connaissions, ne l'aimions ni ne l'écoutions seulement d'hier, nos regrets ne seront pas d'une heure ; ils s'exprimeront en leur temps ; et ce que les muses françaises doivent à cet Athénien, nous ne sommes pas si pressés non plus de le proclamer, parce que cela est inscrit à jamais dans notre pensée et que nous le redirons sans cesse.

lundi 14 mars 2011

LES GUÊPES N°13 - MARS 1910

LES GUÊPES
2e Année - N°13 (Mars 1910)
[Date de publication : Mars 1910 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Année, Date, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mardi, de 4 à 6 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Objets d'Art.- Henri Michelon / Société d'assurances mutuelles contre l'incendie de la Seine et de Seine-et-Oise / Lisez tous : L'Action Française / Champagne "Aux Trois Fleurs de Lys" Brière et de Labaume, Reims / Grand Café Glacier, Rich Tavern / Le Courrier de la Presse / Biscuits Peyturaud / Imprimerie Valentinoise) ; Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes, Paris (VIe) / Jean-Marc Bernard / Quelques essais / Poésies (1904-1909) / Une brochure in-16 : Hors-commerce // Pour paraître prochainement : / Henri Clouard / La "Cocarde" de Barrès / (1894-95) - Pagination : 32 pages]
Sommaire
Pierre Lasserre : Dans un vieux Jardin des Plantes [précédé des lignes suivantes d'Henri Clouard : "M. Pierre Lasserre veut bien extraire pour nos lecteurs quelques pages d'une Méditation écrite depuis onze ans déjà. Dès lors s'annonçait la double puissance du critique et du romancier. Ah ! l'on pouvait encore, en 1898, se donner à la rêverie ! Pris dans la tragédie qui depuis s'est nouée chez nous, les esprits les plus hauts et les plus généreux ont fait aux nécessités de la politique le sacrifice de leurs plaisirs. Voici donc qui nous rajeunira. - H. C."] (p. 57-65)
Tancrède de Visan : Tristesse du Modernisme : IV. Le Bourgeois Moderniste [note : "Voir les Guêpes de mars, avril et juin 1909] (p. 66-69)

J[ean].-Ch[arles].-E[mile]. Rey : Ballade Antisémite (p. 70)

Armand Praviel : Vers la simplicité [noms cités : Francis Jammes, Paul Fort, Louis Mandin, J.-R. de Brousse, Touny-Lérys, Vallery-Radot] (p. 71-72)
Jean-Marc Bernard : L'Enfant prodigue [note : "André Gide : Le Retour de l'Enfant prodigue. Bibliothèque de "L'Occident"] (p. 73-78)
Henry Dérieux : Ricochets (p. 79)
René Dumaine  : Épigramme ["Mallarmé doit être marri : / En obtenant pour géniture / Messieurs Royère et Valéry, / Il fait de l'ostréiculture."] (p. 79)
Jean-Charles-Émile Rey : Ballade des Camelots du Roi [A Maurice Pujo] (p. 80)

Maurice de Noisay : Un document juif [note : "Cet article, écrit en janvier pour un grand quotidien, y fut la victime des inondations."] (p. 81-84)
J[ean].-M[arc]. B[ernard]. : Notes [Avis très important. - Dans les premiers jours d'avril, nous mettrons en recouvrement des quittances d'abonnement de 6 francs... ; Une bonne nouvelle. - M. André Lebey nous apprend, dans Arlequin, que "les idées de 1848 sont dans l'air"... ; Succès !!! - Nous ne craignons pas d'annoncer à nos lecteurs que notre ami, Eugène Marsan, compte employer le produit de la vente d'Au Pays des Firmans (nouvelle édition) à la construction d'une villa en Sicile... ; Pan ! pan, le revoilà ! - Après avoir longtemps remisé, Paul-Hippolyte Bernier vient de sortir sa bagnole... ; Des vers de Mme Valentine de Saint-Point. - René Dumaine ne cesse de se frapper les cuisses d'une paume vigoureuse - signe chez lui d'une extrême jubilation - depuis qu'il a pu lire dans Schéhérazade un poème de Mme V. de Saint-Point... ; Un article du "Thyrse". - Il n'est pas inutile de signaler l'article de M. Désiré-Joseph Debouck paru dans Le Thyrse (mars)... ; A ceux de nos amis qui veulent lire trois pages admirables, nous conseillons de prendre la Nouvelle Revue Française du 1er mars et de l'ouvrir à la page 411... ; Le Père Fouettard et Jean Royère. ; Livres reçus ; La plume politique et littéraire (Revue mensuelle). - La Plume Politique et Littéraire s'est donné pour tâche de grouper les intelligences françaises qui gardent pieusement le culte de tout ce qui fit la force, la vertu, la grâce de nos ouvrages, et qu'offense l'invasion chaque jour plus insolente d'un goût, d'une manière qui sont d'ailleurs... ; Notre collaborateur et ami Fagus fera paraître très prochainement : La Danse Macabre, poème, suite d'Ixion, et qui précède Lucifer.] (p. 85-[88])
Document
Note
 "Le Père Fouettard et Jean Royère"
Le premier numéro de cette revue satirique, que publie à Crest (Drôme, 1, place de l'Hôtel-de-Ville), notre collaborateur J.-Ch.-E. Rey, a paru le 15 courant. Nous tenons à signaler, ainsi que nous l'avons promis, une lettre de Jean Royère à propos de dix vers inédits de Mallarmé. Voici les passages les plus intéressants de cette lettre :
"Vous serez bien aimable de me donner tous les renseignements possibles sur les vers de Mallarmé que vous avez et la délicate pensée de recopier à mon intention. Ces vers ne figurent pas sur les éditions complètes du poète et je ne les ai lus nulle part : ils sont certainement inédits. Il serait intéressant que vous contiez avec des détails pour nos lecteurs comment vous les avez découverts, chez qui : bref, que vous écriviez à ce propos un article que nous publierons avec les vers. Ils sont certainement très mallarméens.
"JEAN ROYÈRE."
Malgré cette promesse, La Phalange ne publia pas l'inédit de Mallarmé que voici :
Funèbre cette nuit présage maints désastres
Inscrits au ciel en la noire absence des astres
Pour le poète seul agonisant ici ;
Car la stérilité de son morne souci
A jamais le retient esclave tributaire
Du Silence fatal du Verbe qu'il dût taire ;
Aussi bien si d'un mot vierge ensemble et subtil
Quelque jour, ignoré hélas ! le rompait-il,
Pur Il s'exhalerait parmi le soir insigne
Et pareil à la mort sur l'étang d'aucun cygne.
Néanmoins, M. Royère doit joliment se repentir d'avoir envoyé cette lettre. Pensez donc : ces vers si mallarméens n'étaient pas de Mallarmé, mais du "pauvre insulteur de ce classique suprême" ! Me, me adsum qui feci !
J.-M. B.

dimanche 13 mars 2011

LES GUÊPES N°12 - FÉVRIER 1910

LES GUÊPES
2e Année - N°12 (Février 1910)
[Date de publication : Janvier 1910 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Année, Date, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mardi, de 4 à 6 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Objets d'Art.- Henri Michelon / Société d'assurances mutuelles contre l'incendie de la Seine et de Seine-et-Oise / Lisez tous : L'Action Française / Grand Café Glacier, Rich Tavern / Le Courrier de la Presse / Biscuits Peyturaud) ; Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes, Paris (VIe) / Viennent de paraître : / SANDRICOURT / AU PAYS DES FIRMANS / (Histoire d'un Gouvernement) / Avec une Préface par Eugène Marsan  / Une brochure petit in-12 : 1 franc. // Maurice de Noisay / Lettre aux Directeurs des Journaux nationalistes / Sur l'emploi d'un article défini / Une brochure in-16 : 1 franc // Jean-Marc Bernard / Quelques essais / Poésies (1904-1909) / Une brochure in-16 : Hors-commerce // Pour paraître prochainement : / Henri Clouard / La "Cocarde" de Barrès / (1894-95) - Pagination : 24 pages]
Sommaire
Maurice de Noisay : Le Poète et le Prince (p. 33-41)
Fagus : Ballade de la ville inondée, poème (p. 42-43)

Raoul Monier : Sur Marcel Prévost, épigramme (p. 43)

Henri Clouard : Carnet de poche, journal [25 janvier. - La grande inondation de 1910... ; 1er février. - M. Pierre Lasserre revient d'une série de conférences en Belgique : il a parlé du romantisme... ; Même jour. - M. André Castagnou, un jeune parisien qui vient de passer son baccalauréat et de fonder une revue (Parsifal) a de l'esprit... ; 2 février. - Article de M. André Beaunier sur Édouard Rod qui vient de mourir... ; 4 février. - On me demande ce soir l'adresse de Sandricourt qu'on ne parvient pas à joindre... ; Même jour. - M. André Gide se plaint de lire France "sans tremblement"...] (p. 44-47)
Eugène Marsan : Parler sans savoir ["M. Louis Pergaud est pour M. Mandin contre nous. C'est bien son droit. On voudrait seulement le prier de prendre autant de soin de sa pensée que nous de la nôtre. Il écrit dans l'Ile Sonnante : ..."] (p.48-50)
J[ean].-Ch[arles].-E[mile]. Rey, René Dumaine : Épigrammes : A un monsieur du "Thyrse" [I signé J.-Ch.-E. Rey - II signé René Dumaine] ; A Émile Bergerat [signé J.-Ch.-E. Rey] (p. 51)
Jean-Marc Bernard  : Tornouel, Souza & C° (p. 52-53)
J[ean].-M[arc]. B[ernard]. : Notes [Dans notre numéro de mars (32 pages), nous publierons la suite de la Tristesse du Modernisme de Tancrède de Visan... ; Maurice de Noisay commencera dans notre prochain numéro une étude sur le Germanisme de Barrès. ; On nous prie d'annoncer. - Sur la couverture, selon la coutume, une revue recommande d'autres revues... ; Sérieusement. - Il faut lire, dans la Vie Parisienne "Gigle, caricaturiste" de M. Claude Berton... ; La paille et la poutre. - Dieu sait si les collaborateurs de Comœdia s'amusent à relever les erreurs de leurs confrères... ; Deux poids et deux mesures. - Lors de la première représentation de Sire, M. Léon Blum fit un long parallèle entre le drame de M. Lavedan et le roman d'où il était tiré... ; Une revue belge. - La même revue dont nous parlions dans notre fascicule de décembre écrit (N°10)... ; Un malfaiteur. - Tel est le titre d'un article de Pierre Mortier paru dans le premier fascicule de Schéhérazade... ; Le Père Fouettard. - Tel est le titre de la nouvelle revue satirique que va faire paraître notre ami et collaborateur Jean-Charles-Emile Rey. Le premier numéro (64 pages) paraîtra le 15 mars prochain. Prix du numéro : 0 fr. 75. Abonnement : 10 fr. par an. Adresser tout ce qui concerne l'Administration (publicité, abonnements) et la rédaction (manuscrits, livres, échange de revues), à M. J.-Ch.-E. Rey, directeur du Père Fouettard, 1, place de l'Hôtel-de-Ville, Crest (Drôme). Le premier fascicule publiera une lettre de Jean Royère à propos de dix vers inédits de Stéphane Mallarmé. Qu'on se le dise !] (p. 54-[56])
Document
"Tornouel, Souza & C°"
Dans la Phalange du 20 décembre 1909, M. G. T. (Georges Tornouel, évidemment, ou le Grand Turc), à propos d'un entrefilet d'André Gide fait paraître quelques lignes intitulées "Méandres". Comme je me trouve être mis en cause dans l'un et l'autre article, je me sens un impérieux désir d'"envenimer" la question. M. Georges Tornouel écrit : "On se rappelle les conclusions très fermes (La Phalange, juillet) apportées par M. Gide dans le débat sur le "classicisme". Et plus loin : "M. Gide, en répétant avec moins de force quelques-uns des arguments de M. Ghéon, se défendait de revenir "sur le champ de la lutte en adversaire" et, tout en avançant exactement le contraire de ce que nos pseudo-classiques répétaient, il écrivait... etc..."
Or, ce même G. Tornouel, dans le numéro de La Phalange du 20 juillet, qu'il cite, reproduisant de longs extraits de mon article sur Pierre Lasserre (Société Nouvelle), écrivait alors : "Malgré l'abondance de nos citations, nous ne pouvons nous retenir de citer encore ; il est trop utile de rapprocher les lignes qui suivent de l'article de M. Ghéon." Et encore : "Eh bien de qui sont, peut-on croire, ces notes marginales ? d'un collaborateur de La Phalange sans doute ! Détrompez-vous..." Et enfin : "Allons ! voilà qui est bien ! le bon sens français finit par triompher de toutes les gageures".
Ainsi donc le 20 juillet 1909, mes idées (qui sont les idées de tous les collaborateurs des Guêpes, mais interprétées par un tempérament différent), étaient conformes à celles de MM. Ghéon et Gide. Comment se fait-il alors que, le 20 décembre 1909, M. Gide avance exactement le contraire de ce que moi, pseudo-classique, je répète ? Allons ! mon brave M. Tornouel, remettez vos bésicles : ou bien vous ne savez pas ce que vous dites, ou bien vous mentez effrontément..
Je sais que vous n'allez pas manquer d'accuser notre "discourtoisie notoire", et pour la troisième fois, nous serons qualifiés d'"insectes stériles". Vraiment sommes-nous si stériles que cela, nous qui vous obligeons à vous définir enfin nettement et à enlever de dessus vos visages les masques que vous y aviez placés ?
Par haine de Boileau, vous en arrivez à admirer Cotin (voir La Phalange des mois d'octobre et de décembre) et voilà qui vous juge admirablement. Ne sachant que répondre à certaines attaques, vous en êtes réduits à modifier la définition de quelques mots. Témoin l'article de M. Robert de Souza : La Pensée lyrique. Jusqu'à ce jour, on définissait ainsi la pensée : "faculté de comparer, combiner et étudier les idées ; acte de cette faculté, duquel résulte une idée". Mais M. de Souza, comme Sganarelle, a changé tout cela, afin de soustraire Mallarmé et ses disciples à l'accusation qu'on porte contre eux de manquer de pensées. Dogmatique, il décrète : "Il y a pensée chaque fois qu'avec n'importe quel sujet l'harmonie est étroite entre l'expression et son but. Et il faut ajouter : chaque fois que cette harmonie détermine une transmutation nouvelle." D'où il résulte, - et les exemples donnés par M. de Souza prouvent bien que je n'interprète pas faussement sa définition, - que toute sensation, tout sentiment, tout désir, toute émotion, toute vibration, etc. artistiquement exprimés, sont "pensée". Le tout est de s'entendre ; car, ainsi que le disait Criton dans l'Action Française du 28 janvier : "Les définitions des mots sont libres, et l'on peut appeler chapeau une cuvette ; mais il faut avertir."
Convenez donc, MM. Tornouel, Souza and C°, que nous ne sommes pas inutiles, puisque nous vous forçons à nous montrer enfin ce que vous pensez : c'est-à-dire rien du tout. Les néo-symbolistes sentent, vibrent, s'enthousiasment ou s'indignent, mais ne sont pas capables de raisonner juste pendant cinq minutes. Paquets de nerfs, mais point de cervelle !
JEAN-MARC BERNARD.

samedi 12 mars 2011

LES GUÊPES N°11 - JANVIER 1910

LES GUÊPES
2e Année - N°11 (Janvier 1910)
[Date de publication : Janvier 1910 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Année, Date, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mardi, de 4 à 6 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Grand Café Glacier, Rich Tavern / Société d'assurances mutuelles contre l'incendie de la Seine et de Seine-et-Oise / La Bicyclette parfaite est signée Terrot / Objets d'Art.- Henri Michelon / Lisez tous : L'Action Française / Grand Café de Valence et des Voyageurs / La France, compagnie d'assurances contre l'incendie... / Alimentation Générale ... / Le Courrier de la Presse / Gérance d'Immeubles) ; En vente à la Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes, Paris / SANDRICOURT / AU PAYS DES FIRMANS / (Histoire d'un Gouvernement) / Avec une Préface par Eugène Marsan  / Une brochure petit in-12 : 1 franc. // Maurice de Noisay / Lettre aux Directeurs des Journaux nationalistes / Sur l'emploi d'un article défini / Une brochure in-16 : 1 franc - Page [1] : Faux-titre (Rédaction : Maurice de Noisay, Raoul Monier, Eugène Marsan, Henri Clouard, Jean-Marc Bernard ; Titre ; Année [1910] ; dessin de guêpe ; Titre ; Adresses [Rédaction et Administration]) - Page [2] : muette - Pagination : 32 pages]
Sommaire
Charles Maurras : La Jeune France (p. 3-7)
Raoul Monier : Enguirlandons Jean Aicard, VII épigrammes [citation de Jean Aicard en épigraphe : "Si vous mangez mon cœur, il vous viendra des ailes" (J. A. La légende du cœur)] (p. 8-9)

René Dumaine : A propos de Mattis, épigramme (p. 9)

Maurice de Noisay : La Légion d'Honneur et les Lettres (p. 10-14)

André du Fresnois : A une Nietzschéenne, épigramme [citation de Nietzsche en épigraphe : "Devenez durs." (Zarathoustra)] (p.14)
Henri Clouard : Contes des Rois (p. 15-18)
Jean-Charles-Émile Rey : Les deux font la paire [sur Bouchor et Dorchain], Tout s'explique [citation en épigraphe d'une lettre de Colette Willy à Comœdia : "Ces deux romans (Minne et les Egarements de Minne) sont aussi complètement de moi que l'Ingénue Libertine"] , épigrammes (p. 18)
Jean-Marc Bernard  : A propos du vers libre [Sur Notes sur la technique poétique de Georges Duhamel et Charles Vildrac] (p. 19-24)
Jean-Charles-Émile Rey : Ballade des mages du temps jadis (p. 25)

Abel Léger : Voltaire et la République [à propos de Voltaire philosophe, de Georges Pellissier (A. Colin, édit.] (p. 26-27)

Henri Clouard, J[ean].-M[arc]. Bernard, *** : Notes [Rectification. - Je voudrais que la Nouvelle Revue Française se crût sûre de notre amitié. Mais il faut bien dissiper ce malentendu, qui ne vient pas de nous... (signé Henri Clouard) ; Albert du Bois et Pierre Mortier. - Dans Comœdia du 30 décembre, M. Pierre Mortier consacre un assez long article à la personne et à l'œuvre du comte Albert du Bois... ; A propos de bois, si nous parlions un peu de Jules ? Justement M. Lemercier d'Erm consacre à cet illustre conférencier quelques pages de la Chronique des Lettres françaises du 20 novembre... ; Louis Le Cardonnel jugé par Royère ! - Dans la Phalange d'octobre, M. Royère se permet de commenter quelques vers de Louis Le Cardonnel... ; Un vol. - D'audacieux cambrioleurs ont pénétré dernièrement dans la maison du prince Cantacuzène... ; Sandow pour cordes vocales. - Notre collaborateur A. Nau est instituteur à Nîmes (Gard)... ; Le vaudeville politique. - M. L. Blum écrit dans "Comœdia" du 7 janvier... ; Les fuites de Chantecler. - Après les révélations des journaux français, italiens et belges, voici la revue de Botrel, La Bonne Chanson, qui publie le premier acte de Chantebarbe... ; Revues et Journaux. - En hâte, quelques notes. L'Ile Sonnante : de beaux vers de Roger Frène et Henri Bourjade. Un très intéressant article de Michel Puy : "Protestantisme et Littérature" - Les Flèches : amusantes, satiriques, mais malheureusement anonymes. Un délicieux éreintement de Léon Séché, ce chiffonnier romantique. - Les Rubriques Nouvelles (n°6) : Nicolas Beauduin, le poète des Triomphes, tombe d'une façon très réjouissante le colosse en baudruche Octave Mirbeau. Citons : "Le père Ubu est mort. Il est mort et enterré. C'est bien triste, c'est infiniment triste, mais consolons-nous puisqu'Octave Mirbeau nous reste." - Sincérité (n°2) : M. Louis Nazzi s'exclame : "Si M. Jean Royère se figure être un poète, il se met bougrement "la Phalange" dans l'œil !" Excellent ! - Le Provençal de Paris (19 déc.) : une belle lettre de Gabriel Boissy sur l'enseignement du Provençal. L'Action Française du 27 déc. ayant dédié le "Talisman" à M. Boissy au sujet de cette lettre, nous ne pouvons que féliciter l'écrivain de cette récompense qu'il a si bien méritée. - Annonçons encore la nouvelle revue Paris-Coulisses et l'apparition d'Arlequin ressuscité ! ; Le Théâtre contemporain. - Il semble que le public commence à en avoir assez du théâtre soi-disant parisien... ; Pour le sottisier du "Mercure". - Lu dans Comœdia du 4 janvier, à la rubrique "Petite correspondance"... (signé J.-M. B.) ; Un Prix du "Beffroi". - Le Beffroi ouvre un grand concours d'ouvrages inédits entre tous les jeunes poètes de France et de Belgique... ; Livres reçus. - ...] (p. 28-[32])
Document
Notes
"Louis Le Cardonnel jugé par Royère !"
Dans la Phalange d'octobre, M. Royère se permet de commenter quelques vers de Louis Le Cardonnel. Nous ne discuterons point ces pages. Pourquoi ? Voici :
A propos de ce quatrain, par exemple :
Montrez-moi l'origine éternelle des Êtres,
Les cycles jaillissant du Verbe, d'un élan,
La pullulation d'innombrables Ancêtres
Des flancs de l'Eve immense et de l'immense Adam...
Maître Jean de s'exclamer : "Quant "aux cycles jaillissant du verbe, d'un élan", ils n'ont d'égal en surprenante beauté que "l'Eve immense et l'immense Adam". Saisissez-vous le procédé ? On supprime tranquillement la majuscule du mot : verbe, et l'on crie à l'incohérence et à l'amphigouri. Les nombreux juifs qui collaborent à la Phalange ont dû féliciter bien vivement M. Jean Royère, leur digne directeur et leur reconnaissant esclave.
"Un vol"
D'audacieux cambrioleurs ont pénétré dernièrement dans la maison du prince Cantacuzène. Meubles, objets d'art, manuscrits, livres, tout a été enlevé. Les voleurs n'ont dédaigné qu'une collection complète de La Phalange.
"Sandow pour cordes vocales"
Notre collaborateur A. Nau est instituteur à Nîmes (Gard). Il vient de trouver une nouvelle méthode pour habituer ses jeunes élèves à prononcer distinctement. Tous les matins, il leur fait répéter douze fois de suite, et chaque fois de plus en plus vite, cet adorable alexandrin de René Ghil :
Tout an attend le plus aimant de tes Amants.
puis il les oblige à réciter, sans reprendre haleine, les noms des principaux collaborateurs de la Phalange : "Bibesco, Sulger-Buel, Cantacuzène, Canu-Tassily, Dan Cerkez, Kahn, Lahovary, Sadia Levy, Martzokis, Severo Portela, Wisner" ! Après trois mois, les élèves qui ont pu résister au traitement, n'éprouvent plus aucune difficulté de prononciation. Par malheur, les parents justement effrayés ont menacé le directeur de retirer leurs enfants de l'école, si notre jeune ami persistait à employer une méthode aussi cruelle et si peu digne de notre démocratie éclairée.

dimanche 6 mars 2011

LES GUÊPES N°10 - DÉCEMBRE 1909

LES GUÊPES
N°10 (Décembre 1909)
[Date de publication : Décembre 1909 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Date, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mardi, de 4 à 6 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Grand Café Glacier, Rich Tavern / Société d'assurances mutuelles contre l'incendie de la Seine et de Seine-et-Oise / La Bicyclette parfaite est signée Terrot / Objets d'Art.- Henri Michelon / Lisez tous : L'Action Française / Grand Café de Valence et des Voyageurs / La France, compagnie d'assurances contre l'incendie... / Alimentation Générale ... / Le Courrier de la Presse / Gérance d'Immeubles) ; En vente à la Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes, Paris / SANDRICOURT / AU PAYS DES FIRMANS / (Histoire d'un Gouvernement) / Avec une Préface par Eugène Marsan  / Une brochure petit in-12 : 1 franc. // Maurice de Noisay / Lettre aux Directeurs des Journaux nationalistes / Sur l'emploi d'un article défini / Une brochure in-16 : 1 franc - Pagination : 16 pages]
Sommaire
Maurice de Noisay, Jean-Marc Bernard : Déclaration [P.S. Les Guêpes paraîtront le 15 de chaque mois, sur 16 ou 32 pages, selon les besoins de l'actualité.] (p. 153-156)
Armand Praviel : Quelques Poètes religieux [sur Joachim Gasquet, Charles Grolleau, Louis Théron de Montaugé] (p. 157-159)

Raoul Monier : Commentaires [Fiction et Réalité : A propos de "La Porte étroite"] (p. 159-160)

René Dumaine : Épigrammes : I. Après la "Bigote" - II. Élections - III. Énigme (p. 161)

Henri Clouard : Témoignage royal ["Le respect qui se doit au grand nom d'Alfred de Vigny n'empêchera point d'avouer que nous ne pouvons plus lire son Moïse sans difficulté..."] (p.162 -163)
René Dumaine : Épigramme [sur Ernest-Charles] (p. 163)
Jean-Marc Bernard : Réponse à M. André Gide ["Aux quelques lignes publiées par les Guêpes (n°7 - "Mise au point"), M. André Gide a bien voulu répondre dans la Nouvelle Revue Française des mois d'octobre et novembre. Je crois utile de revenir sur la question..."] (p. 164-166)
J[ean].-M[arc]. Bernard  : Notes [Notre numéro de janvier (32 pages) contiendra un article du Maître Charles Maurras... ; Notre ami Maurice Pujo nous a promis d'aller interviewer à notre intention le baron Pié et M. Daniel Ventresohn sur la littérature d'aujourd'hui... ; Une confidence. - Notre collaborateur René Dumaine, de passage à Paris, vient d'être présenté à Jean Royère. Après une longue discussion politique, le chauve phalangite a confié à notre ami : - "Eh bien, soit ! je consens à devenir royaliste, mais à une condition, toutefois : c'est que votre monarque, imitant Louis XIV, imposera à tous les écrivains le port obligatoire de la perruque". ; Une revue belge. - Quelques jeunes gens ont fondé à Bruxelles une petite revue pour défendre la "pureté du style" contre l'envahissement des "vaniteux illettrés, dont la plupart n'ont pas plus d'instruction que d'enthousiasme" (disent-ils)... ; Futurisme. - Si nous n'avons pas jugé à propos d'ennuyer nos lecteurs au sujet du futurisme, c'est que nous avions lu dans le manifeste de F.-T. Marinetti (Poësia, février-mars, 1909) cette phrase très rassurante : "Les plus âgés d'entre nous n'ont pas encore trente ans ; nous avons donc au moins dix ans pour accomplir notre tâche. Quand nous aurons quarante ans, que de plus jeunes et plus vaillants que nous veuillent bien nous jeter au panier comme des manuscrits inutiles...". Dix mauvaises années à passer, pensions-nous, et puis ce sera fini ! Mais voici qu'infatigable, le directeur de Poësia inonde le marché littéraire de nouveaux prospectus futuristes où nous pouvons lire : "Je sens mon corps de vingt ans qui rajeunit ! Je reviens d'un pas toujours plus fragile vers mon berceau... Je rentrerai bientôt dans le ventre de ma mère". Si les futuristes se décident ainsi à renaître jusqu'à la Saint-Glinglin, ce n'est plus de jeu ! - signé J.-M. B. ; Une lettre de M. Émile Bernard. - A propos de l'article de notre ami Eugène Marsan, paru dans le dernier numéro des Guêpes, M. Émile Bernard, directeur de la Rénovation Esthétique, nous prie d'insérer la lettre suivante...] (p. 166-[167])

LES GUÊPES N°9 - NOVEMBRE 1909

LES GUÊPES
N°9 (Novembre 1909)
[Date de publication : Novembre 1909 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Date, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité, "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs et Rédacteurs, Collaborateurs, "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", "Il sera rendu compte de tout volume adressé à l'un ou l'autre des chroniqueurs désignés ci-dessous : (La Littérature ... Henri Clouard, 3, rue Fustel-de-Coulanges (Ve), Paris. / La Poésie ... Armand Praviel, 9, rue du Sénéchal, Toulouse. / Les Romans & La Politique ... Raoul Monier, 28, rue Notre-Dame, Valence. / Les Revues ... J.-M. Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme)), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser toutes les communications : Administration-Rédaction (M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme)). Pour Paris, secrétariat des "Guêpes" : M. Henri Clouard, 3, rue Fustel-de-Coulanges (Ve), le mardi, de 2 à 6 h."   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Grand Café Glacier, Rich Tavern / Société d'assurances mutuelles contre l'incendie de la Seine et de Seine-et-Oise / La Bicyclette parfaite est signée Terrot / Objets d'Art.- Henri Michelon / Lisez tous : L'Action Française / Grand Café de Valence et des Voyageurs / La France, compagnie d'assurances contre l'incendie... / Alimentation Générale ... / Le Courrier de la Presse / Gérance d'Immeubles) ; En vente à la Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes, Paris / SANDRICOURT / AU PAYS DES FIRMANS / (Histoire d'un Gouvernement) / Avec une Préface par Eugène Marsan // Éditions des GUÊPES / Jean-Marc Bernard. Le Banquet ridicule, 1 broch. à 0,50. / Francis Carco, Instincts, précédés de Danses et de Villes, poèmes en prose (à paraître fin décembre), hollande, 5 fr. ; velin, 2,50 / Jean-Marc Bernard, Quelques Essais, poèmes 1904-1909 (à paraître courant janvier 1910), hollande, 5 fr. ; featherweight, 1,50.; Les Guêpes sont en vente : A Valence : Librairie Monchaud ; A Paris : M. Blanchard, 4, boulevard Saint-André (6e), M. Bernard, 11, Galerie de l'Odéon (6e), et à la Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes ; A Grenoble : M. de Vallée, place Victor Hugo. - Pagination : 16 pages]
Sommaire
Henri Clouard : Quelques observations sur une enquête littéraire [sur une récente enquête sur la jeune littérature, dans la Revue Bleue] (p. 137-141)
Eugène Marsan : Invitation [Dans la Rénovation Esthétique du mois de septembre, M. Louis Mandin consacre aux Tablettes d'un Cynique, de notre ami Louis Thomas, un article plein de choses excellentes... - sous la signature : "P.S. - Contradictions. - L'article qu'on vient de lire était rédigé que les Guêpes d'octobre n'avaient pas encore essaimé... "- sous le P.S. : "Dernière Heure. - 24 octobre 1909. - On me montre un article de M. Louis Mandin qui me fait bien rire..."] (p. 142-144)

René Dumaine : I Ballade que fit Royère pour lui et ses disciples, s'attendant à passer à la postérité avec eux [signé : "Jean Royère (p. c. c. : R. D.)"] (p. 145-146), II Clownerie [Pour Henry Maugis], épigramme (p. 146)

Henri Clouard : Réclamation à M. André Gide (p. 147)

Jean-Marc Bernard : Revues et Journaux [Les Marges (octobre). M. Émile Vuillermoz reproche à Vincent d'Indy de tenir en mépris l'idée musicale et l'invention harmonique, pour ne s'occuper exclusivement que de la "forme"... ; La Critique Indépendante (21 octobre). M. Gaston Sauvebois, auteur de : Après le Naturalisme (ouvrage que je discuterai prochainement), entreprend une sorte d'analyse du mouvement littéraire contemporain et pose, tout d'abord, quelques principes généraux... ; (N° du 28 octobre. - M. Gabriel Boissy publie un article absolument parfait, et sait extraire une haute leçon du dernier spectacle de l'Odéon...) ; Akademos (octobre). Voilà enfin une "grande revue" qui daigne s'intéresser aux jeunes et à se tenir au courant du mouvement littéraire !... ; La Phalange (septembre). Un long article, mystérieusement signé : Un Phalangite, est consacré au "manifeste symboliste" de M. Jean Royère, paru dans La Grande Revue du 25 août. Je n'en veux détacher que deux lignes pour l'instant. A propos de Jules Renard, M. Royère écrit : "Je vois dans cet art délicat, moins une expression de la vie qu'une allusion à la vie". Un peu plus loin, cette fois au sujet de Mallarmé, M. Royère affirme : "Cette allusion à la vie est la vraie peinture de la vie". Diable ! comment concilier tout ceci ? M. Jean Royère n'aurait-il pas là perdu une belle occasion de se taire ? Il semble vraiment avoir oublié la déclaration prudent qu'il fit à notre ami Clouard dans sa réponse à l'"Enquête sur la littérature nationale" : "Je pense qu'on ne doit pas définir : 1° parce qu'il est difficile de le faire ; 2° parce que c'est nuisible". Bien dit, petit !] (p.148 -150)
A. Nau : Épigramme [épigraphe : "A dernier bal paré masqué donné en l'hôtel des Annales, Mme Marcel Ballot était en "Peau d'Ane". (Les Journaux)"] (p. 150)
***  : Notes [A partir du prochain numéro, d'importantes modifications seront apportées à la direction et à la rédaction des Guêpes... ; "Obscurs comme un lys". - M. Royère a dit que les premiers Écrits pour l'Art (1887 à 92) avaient été symbolistes. Pardon, objecte M. Ghil dans la Revue Bleue, ils soutinrent uniquement la poésie scientifique et la deuxième série des  Écrits pour l'Art fit de même. Comme la première, elle combattit, naturellement, le symbolisme. Or, c'est l'agrément de l'histoire, notre Royère était secrétaire ou co-directeur de cette seconde série desdits Écrits pour l'Art. Conclusion : Ces deux hommes, Ghil et Royère, collaboraient, ils se voyaient chaque jour, corrigeaient les mêmes épreuves. Et Royère croyait pratiquer le symbolisme que Ghil pensait combattre, tandis que Royère pensait que Ghil... et que Ghil pensait que Royère... Héneaurme ! ; La paille et la poutre. - Le même Jean Royère a pris la peine confier à Pan un petit article où il prend à partie "quelques jeunes". Oh ! sans nommer personne, Royère a toute la prudence d'un Conrart ! Et lui qui pour écrire doit se placer la tête en bas et les pieds en l'air, ose parler au nom de la divine clarté ! - signé S. ; Une lettre. - Au sujet d'une des notes parues dans le dernier numéro des Guêpes, M. Louis Thomas nous a adressé la lettre suivante que nous nous faisons un plaisir d'insérer (lettre adressée à "Mon cher Jean-Marc Bernard" et datée du "5 octobre 1909" et augmentée d'un P.S.)] (p. 151-[152])
Documents
"BALLADE que fit Royère pour lui et ses disciples, s'attendant à passer à la postérité avec eux"
Je perdrai mes rares cheveux
Et mon dernier kilo de panne,
Si tant de fois le jour brumeux
Dans Mallarmé me trouve en panne,
Tel que mouches en frangipane,
Et m'écriant : nom d'un saindoux !
Le Maître ne fut point trop âne,
Mais ! mon style est beaucoup plus doux.

On peut bien être nébuleux
Et de sens du tout diaphane ;
Même éteindre parfois les feux,
Quand l'Inspiration se fane,
Fait quelque effet sur le profane,
Sinon sur le rival jaloux...
J'ai péché, tout comme Stéphane,
Mais ! mon style est beaucoup plus doux.

Je l'avoue ! et suis même heureux,
Car c'est un peu de colophane
Sur mon archet. Tels coléreux, 
Grands citateurs d'Aristophane,
En rageront. Un coup de canne
Serait... Enfin modérons-nous :
Je ne veux point chercher chicane,
Mais ! mon style est beaucoup plus doux.
ENVOI
Princes ! du vers l'encens émane
A mon profit. Rassurez-vous :
On peut être Stéphanomane,
Mais ! mon style est beaucoup plus doux.
JEAN ROYÈRE.
(p. c. c. : R. D.)

samedi 5 mars 2011

LES GUÊPES N°8 - OCTOBRE 1909

LES GUÊPES
N°8 (Octobre 1909)
[Date de publication : Octobre 1909 - Couverture : imprimée en noir sur papier mauve, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Date, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité, "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs et Rédacteurs, Collaborateurs, "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", "Il sera rendu compte de tout volume adressé à l'un ou l'autre des chroniqueurs désignés ci-dessous : (La Littérature ... Henri Clouard, 3, rue Fustel-de-Coulanges (Ve), Paris. / La Poésie ... Armand Praviel, 9, rue du Sénéchal, Toulouse. / Les Romans & La Politique ... Raoul Monier, 28, rue Notre-Dame, Valence. / Les Revues ... J.-M. Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme)), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser toutes les communications : Administration-Rédaction (M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme)). Pour Paris, secrétariat des "Guêpes" : M. Henri Clouard, 3, rue Fustel-de-Coulanges (Ve), le mardi, de 2 à 6 h."   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Grand Café Glacier, Rich Tavern / Société d'assurances mutuelles contre l'incendie de la Seine et de Seine-et-Oise / La Bicyclette parfaite est signée Terrot / Objets d'Art.- Henri Michelon / Lisez tous : L'Action Française / Grand Café de Valence et des Voyageurs / La France, compagnie d'assurances contre l'incendie... / Alimentation Générale ... / Le Courrier de la Presse / Gérance d'Immeubles) ; Hors Commerce / Pour paraître en novembre 1909, aux éditions des "GUÊPES" / INSTINCTS / Précédés de Danses et de Villes / Poèmes en prose de Francis Carco / Il sera tiré 10 volumes de luxe sur Hollande numérotés de 1 à 10 et paraphés par l'auteur au prix de Cent sous, / 30 volumes sur vélin extra numérotés de 11 à 30 au prix de 2 fr. 50. / Adresser le montant de la souscription à M. Jean-Marc BERNARD, directeur des Guêpes, à St-Rambert-d'Albon (Drôme) ; Les Guêpes sont en vente : A Valence : Librairie Monchaud ; A Paris : M. Blanchard, 4, boulevard Saint-André (6e), M. Bernard, 11, Galerie de l'Odéon (6e), et M. Rey, 8, boulevard des Italiens ; A Grenoble : M. de Vallée, place Victor Hugo. - Pagination : 16 pages]
Sommaire
Jean Dorsal : Aux Anciens, poème (p. 121)
Henri Clouard, Jean-Marc Bernard : A propos de la "Porte étroite" [en note : "La porte étroite, roman par André Gidde (sic) (Mercure de France)" - I, signé Henri Clouard (p. 122-123) - II, signé Jean-Marc Bernard (p. 124-126)] (p. 122-126)

Maurice Morel : Vieille et Vieux, poème (p. 127)

Louis Lormel : Cailloux et Praline (p. 128-129)

Francis Carco : Beuglants, Caboulots.., etc... [VII. - Le Mime (citation de Stéphane Mallarmé en épigraphe : "... L'âme qui nous obsède.") ; VIII. - Eden-Concert ; IX. - Bar] (p. 129-131)
Henri Bouvelet : Paroles d'hier, poème (p. 131)

Les Guêpes : L'affaire Clouard-Royère [On sait dans quelles circonstances notre ami Henri Clouard, s'étant jugé offensé par une note du Directeur de la Phalange, avait envoyé à M. Jean Royère ses témoins...] (p. 132-133)
René Dumaine : Eraste [Pour Jean Royère] (p. 133-134)
***  : Notes [Hyménée. - Le 14 août dernier, a été célébré à Frameries (Belgique) le mariage de notre collaborateur Louis Thomas... ; Un bon signe. - Non seulement l'anarchie, même chrétienne, n'est plus à la mode, mais la jeunesse la plus strictement littéraire sent le besoin de se déclarer nettement contre elle... ; L'Ame Latine consacre son n°6, tout entier, à la mémoire d'Emmanuel Delbousquet... ; [une note découpée par l'ancien propriétaire de la revue] ; Boutade. - Notre ami Salucres, par quelle étrange aberration du cerveau ! professe la plus haute admiration pour le poète Henri de Régnier... ; A propos des "Tablettes d'un Cynique", dans le compte rendu que M. Louis Mandin publie à la Rénovation Esthétique de septembre, nous lisons les lignes suivantes... ; [verso de la note découpée] ; Les Guêpes publieront en novembre et dans les numéros suivants... ] (p. 134-[136])
Documents
"L'affaire Clouard-Royère"
On sait dans quelles circonstances notre ami Henri Clouard, s'étant jugé offensé par une note du Directeur de la Phalange, avait envoyé à M. Jean Royère ses témoins : Eugène Marsan et Maurice de Noisay. C'était l'épilogue d'une Enquête sur la littérature nationale, dont les conclusions avaient soulevé la colère des métèques du Symbolisme. Or la suffisance, la fourberie et l'obliquité de l'attitude que prit le Jean trop connu vis-à-vis d'un homme "qui l'avait appelé à l'honneur d'une rencontre", ont obligé les témoins de notre ami à prendre eux-mêmes parti contre son adversaire. Ils publient dans le numéro d'août de la Rénovation esthétique "toutes les pièces de la curieuse affaire qui a tant fourni depuis quelques mois à la petite chronique littéraire". - "Il nous suffit, disent-ils, que les textes soient lus".

Il en ressort, en effet, au compte de M. Royère, un fort joli bouquet de sottises, de mensonges et de légèretés (I). La place nous manquant pour les mettre sous les yeux de nos lecteurs, nous transcrirons du moins la conclusion d'Eugène Marsan et Maurice de Noisay :

- "M. Royère avait pensé que, du haut des douze tomes annuels de la Phalange, il nous tenait à merci, et que nous nous lasserions à la fin de ses procédés. Ah ! certes, nous en sommes las ! Et nous ne savons comment lui exprimer le mépris que nous inspirent ses petitesses, son obliquité, ses mensonges ; tout ce bas alliage de légèreté, de sottise, de suffisance et de fourberie, qu'il porte partout. Cet homme d'âge a voulu comme un galopin avoir, coûte que coûte, le dernier mot. Maintenant les faits parlent. Qu'il bavarde son saoûl".

Puis nous nous contenterons de conclure, avec Pascal :

Qui Phalange fait la bête !
LES GUÊPES.
 ***
"ERASTE"
POUR JEAN ROYÈRE
Eraste est sous-chef de bureau au Ministère des Finances Royales. Il approche de la quarantaine ; aussi les cheveux lui tombent-ils déjà si le ventre lui pousse. N'allez pas cependant, devant sa mine paisible et son bourgeois embonpoint, vous enquérir auprès de lui sur l'état des finances. Il ne vous comprendrait pas. Eraste est, avant tout, poète ; il est même Le Poète. De lui seul la littérature anémiée attend sa renaissance. Il peut, de son bureau, au milieu des fiches, des bordereaux et des dossiers, arrêter, s'il lui convient, le lyrique torrent qui féconde la France. Du moins en est-il persuadé !

Racine aussi bien que Corneille le font sourire ; seuls, trouvent grâce à ses yeux le bon abbé Cotin et quelques autres amants aussi délicats de la nature et de l'idéalisme. Mais son maître vénéré, il l'a découvert parmi les auteurs oubliés de la Pléiade. Depuis le jour où il dénicha à l'étalage d'un bouquiniste - disloqué, poudreux et mal odorant - un exemplaire de la Délie de Maurice Scève, Eraste ne fut plus le même homme. Dès lors il sut qui admirer et qui pouvoir imiter.

Comme il se venge aujourd'hui du mépris que témoigne pour ses vers Le Mercure Galant ! Il vient de fonder un recueil qu'il a baptisé Légion, pour, par ce seul titre, indiquer le ramas de nuées qui se concentre sous sa couverture écarlate !

Il pontifie. C'est lui, aujourd'hui, le distributeur de la Gloire. Récemment, il le fit bien sentir à un jeune écrivain, employé chez Barbin de son métier, et qui s'était permis, devant lui, de se rigoler. Vertement, il l'a renvoyé à son comptoir de commis-de-librairie.

Quand je vous le disais ! Eraste a totalement oublié qu'il est sous-chef de bureau au Ministère des Finances Royales !
RENÉ DUMAINE.

vendredi 4 mars 2011

LES GUÊPES N°7 - JUILLET 1909

LES GUÊPES
N°7 (Juillet 1909)
[Date de publication : Juillet 1909 - Couverture : imprimée en noir sur papier vert, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Date, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité, "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs et Rédacteurs, Collaborateurs, "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", "Il sera rendu compte de tout volume adressé à l'un ou l'autre des chroniqueurs désignés ci-dessous : (La Littérature ... Henri Clouard, 3, rue Fustel-de-Coulanges (Ve), Paris. / La Poésie ... Armand Praviel, 9, rue du Sénéchal, Toulouse. / Les Romans ... L. du Charmeil, 1, place Saint-Jean, Valence. / La Politique ... Raoul Monier, 28, rue Notre-Dame, Valence. / Les Revues ... J.-M. Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme)), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser toutes les communications : Administration  (M. Louis du Charmeil, Place Saint-Jean, Valence (Drôme)), Rédaction (M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme)). Pour Paris, secrétariat des "Guêpes" : M. Henri Clouard, 3, rue Fustel-de-Coulanges (Ve), le mardi, de 2 à 6 h."   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Grand Café Glacier, Rich Tavern / Société d'assurances mutuelles contre l'incendie de la Seine et de Seine-et-Oise / La Bicyclette parfaite est signée Terrot / Objets d'Art.- Henri Michelon / Lisez tous : L'Action Française / Grand Café de Valence et des Voyageurs / La France, compagnie d'assurances contre l'incendie... / Alimentation Générale ... / Le Courrier de la Presse / Gérance d'Immeubles) ; Hors Commerce / Pour paraître en novembre 1909, aux éditions des "GUÊPES" / INSTINCTS / Précédés de Danses et de Villes / Poèmes en prose de Francis Carco / Il sera tiré 10 volumes de luxe sur Hollande numérotés de 1 à 10 et paraphés par l'auteur au prix de Cent sous, / 30 volumes sur vélin extra numérotés de 11 à 30 au prix de 2 fr. 50. / Adresser le montant de la souscription à M. Jean-Marc BERNARD, directeur des Guêpes, à St-Rambert-d'Albon (Drôme) ; Les Guêpes sont en vente : A Valence : Librairie Monchaud ; A Paris : M. Blanchard, 4, boulevard Saint-André (6e), M. Bernard, 11, Galerie de l'Odéon (6e), et M. Rey, 8, boulevard des Italiens ; A Grenoble : M. de Vallée, place Victor Hugo. - Pagination : 16 pages]
Sommaire
Édouard Ducoté : La Fin de Lilliput, apologue [daté "1899"] (p. 105)
Francis Carco : Impressions, poème [A Mademoiselle Pétra Marchi - daté "Briançon, mars-avril 1909"] (p. 106-107)

Louis Thomas : Littérature (p. 107-108)

Abel Léger : Sonnet, poème (p. 109)

Jean-Marc Bernard : Mise au Point [en note : "A propos des articles de MM. Vielé-Griffin, Gide et Ghéon, Swinburne, Nationalisme et Littérature, Le classicisme et M. Moréas, parus dans la "Nouvelle Revue Française" des mois de juin et de juillet, - et de celui de M. Mithouard : La démolition de la cathédrale, publié par "L'Occident" de juin"] (p. 110-111)
Charles Callet : La Crypte (p. 112)

Francis Carco : Francis Eon [A propos du recueil Trois Années, poésies, 1905-1908. Édition du Divan] (p. 113-114)
Henri Clouard : La Littérature [Voici quelques lauriers cueillis pour des poètes. Ils nous sont envoyés par MM. Henri Martineau, A. de Bersaucourt, Armand Praviel et J.-R. de Brousse. [...] M. Martineau nous donne une analyse fort délicate du talent de son ami Francis Eon. [...] M. de Bersaucourt, qui nous envoie sa conférence sur Louis Le Cardonnel, se plait à réunir depuis quelque temps les bonnes raisons qu'il a d'aimer certains poètes vivants. [...] Dans leur Anthologie du Félibrige, Armand Praviel et J.-R. de Brousse ont groupé les morceaux choisis des grands poètes de la Renaissance méridionale au XIXe siècle. [...] La délicieuse plaquette [que Tancrède de Visan] vient de faire paraître à la bibliothèque de L'Occident, Colette et Bérénice, est un éloge subtil de la Sensibilité ! [...] Je dédierais volontiers ces réflexions à M. Jules Romains...] (p. 115-116)
J[ean].-M[arc]. B[ernard]., H[enri]. C[louard]., S.  : Notes [Dans notre prochain numéro, qui paraîtra le 15 octobre, nous donnerons un article de notre ami Eugène Marsan... ; Lire à la quatrième page de la couverture du présent numéro... ; Nous publierons dans nos prochains numéros des vers de MM. Jean Dorsal, Louis Thomas, Henri Bouvelet. Nous continuerons : Cailloux et Pralines, de Louis Lormel ; nous donnerons : La lettre d'Italie, de Frangipani ; une épigramme de N. Boileau-Despréaux ; Les Beuglants et Caboulots, de Francis Carco et les Dialogues des Armateurs, de Raymond de Gourmy ;  "Le bonhomme Chrysale", dans Les Annales du 30 mai, consacre à Meredith, une chronique de 189 lignes, dont 60 environ sont originales, 9 adaptées et 120 textuellement copiées dans Spicilège de Marcel Schwob... ; René Dumaine, feuilletant le livre dormitif de M. A. Belval-Delahaye : La Chanson du bronze, tombe en arrêt devant ce vers... ; Pour paraître le 1er septembre 1909, à Lyon, chez A. Rey, 4, rue Gentil, EΠΟΣ, pages d'art, de littérature et de critique, rédacteur en chef, M. G.-J. Gros ; Le concours des "GUÊPES". Les lecteurs et abonnés désirant prendre part au concours devront se procurer le livre de M. Louis Dumont : De l'Ombre et de la Solitude, édité par "le Beffroi". Au fur et à mesure qu'ils liront ces 72 sonnets, ils devront souligner les 100 substantifs suivants (...). Le vainqueur recevra la somme de 445 centimes et les œuvres complètes de Jean Royère et Jean Aicard, nos deux Jean-Jean nationaux ; A propos de la Bourse nationale de voyage littéraire : Nous apprenons avec plaisir que le livre de notre ami T. de Visan : Lettres à l'Élue, "a été compris parmi ceux qui ont été retenus, après première lecture, sur les conclusions des rapporteurs" - signés J.-M. B (p. 117-118) ; Les chemises d'une doctrine. - Nous recommandons aux curieux la petite revue des Entretiens Idéalistes. Chacun de ses cahiers mensuels peut être lu comme un manuel d'anarchie... - signé H. C. (p. 119) ; Après la conférence que M. Julien Ochsé tint cet hiver, au Théâtre des Arts, l'un de nos amis déclara dans un cercle : - Je l'ai enfin vu ce Royère. Il était là, l'épaule bien bourrée pour paraître bel homme et le cheveu long sur la nuque, autour du crâne chauve. Solennel. Grotesque de la tête aux pieds. Vous ne l'avez pas bien regardé : c'est un chinois. Quand il est assis, son veston prend même un air de robe : il est inconsistant (je parle du veston), il flotte et bâille autour du cou. - Un peu d'équité, messieurs, s'il vous plaît, interrompit quelqu'un. Quand on est le veston de M. Royère, on peut bien bâiller. - signé S. (p. 119)] (p. 117-119)
René Dumaine : Clowneries, épigrammes [dédiées "A toi, Willy" - 1 : Sur Bocquet et Gide ; 2 : Sur L'Échelle de Poinsot et Normandy] (p. [120])
Document
"Mise au Point"
Assez ! Assez ! Quand donc nos adversaires auront-ils fini de traduire par imitation des Anciens notre désir de discipline ?

Qu'un Jean Royère, par exemple, s'imagine, lorsqu'il nous entend parler de classicisme, que nous demandons des pastiches de Virgile ou de Racine, rien de plus naturel ! Mais que MM. Ghéon, Gide ou Griffin se permettent pareille affirmation, qu'en faut-il conclure ? Rien - sinon qu'ils ferment les yeux pour ne pas voir.

Nous entendons par classicisme : l'adoption nécessaire d'une méthode de penser et de travailler, capable de soutenir, diriger et universaliser notre personnalité et nos instincts. Que diable ! il n'y a pas là imitation ! L'individualiste, d'ailleurs, n'imite-t-il donc rien, lui qui ne veut son œuvre que conforme à lui-même ? Or, s'il est dispensé de toute culture, dépouillé de toute tradition, afin de retourner au vague état d'innocence et de barbarie indispensable à l'intégrité de son individualisme, il ne pourra, dans son œuvre, exprimer autre chose que le chaos et le néant.

Vous nous direz : - Avant d'édifier son livre, l'individu doit, par l'étude, la comparaison des maîtres et l'apprentissage de la vie (c'est-à-dire la culture et l'expérience), se composer une matière littéraire. Mais alors il n'est déjà plus lui-même ; cherchant à se hausser jusqu'à une individualité idéale, représentative, il devient forcément un "type humain". En se prenant pour modèle, il crée, malgré lui, quelque chose de classique. A cette seule condition, nous semble-t-il, on peut cesser de faire une œuvre objective et se permettre de chercher à réaliser un lyrisme subjectif.

Mais si nous reconnaissons avec M. Ghéon - et nous y sommes bien obligés - que "l'art littéraire a pu réaliser son maximum de perfection et d'équilibre sous Louis XIV", nous devons conclure que le classicisme est le sommet de nos Lettres françaises. Une seconde conclusion, fatale celle-là, s'impose : c'est qu'il n'y a pas deux points littéraires de la même hauteur dans l'histoire d'une langue. Nous sommes donc condamnés à ne plus pouvoir dépasser le XVIIe siècle. Nous n'écrirons plus désormais que quelques belles pièces d'anthologie. A une autre littérature de devenir classique, de reprendre, de poursuivre et développer l'œuvre d'Athènes.

Sachons alors mourir dignement. Que nos derniers ouvrages aient au moins l'apparence de la solidité et de la proportion. Pour cela, avant de nous mettre à construire, retournons un instant nous retremper dans nos sources, qui sont grecques et latines. Personne ne le nie : pas plus M. Griffin que M. Gide ou M. Ghéon. M. Mithouard, lui-même, reconnaît que cet humanisme : "ce fut la condition de notre pensée moderne". Toutefois, il aimerait nous persuader que cette notion, une fois acquise, "nous nous sommes bien gardés de nous en dessaisir". Il semble vraiment oublier que l'ouragan romantique a déraciné cette conception dans les cerveaux les plus résistants. Qu'il nous permette donc de la replanter.

Disons-le, une fois pour toutes : nous ne voulons pas plus démolir la cathédrale que disperser au vent les cendres de Wagner. Cette besogne sacrilège et ridicule, laissons-la aux futuristes ! Nous ne prétendons rien abandonner du classicisme ni du romantisme. L'un et l'autre, nous les avons dans la peau, dans le sang. Mais nous les voulons à leur place. Le romantisme n'est pas autre chose qu'un élément littéraire, le classicisme est un principe.

Ah ! ça, mais ne serions-nous pas d'accord ?
JEAN-MARC BERNARD.

jeudi 3 mars 2011

LES GUÊPES N°6 - JUIN 1909

LES GUÊPES
N°6 (Juin 1909)
[Date de publication : Juin 1909 - Couverture : imprimée en noir sur papier rose, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Date, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité, "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs et Rédacteurs, Collaborateurs, "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", "Il sera rendu compte de tout volume adressé à l'un ou l'autre des chroniqueurs désignés ci-dessous : (La Littérature ... Henri Clouard, 3, rue Fustel-de-Coulanges (Ve), Paris. / La Poésie ... Armand Praviel, 9, rue du Sénéchal, Toulouse. / Les Romans ... L. du Charmeil, 1, place Saint-Jean, Valence. / La Politique ... Raoul Monier, 28, rue Notre-Dame, Valence. / Les Revues ... J.-M. Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme)", Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser toutes les communications : Administration  (M. Louis du Charmeil, Place Saint-Jean, Valence (Drôme)), Rédaction (M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme)). Pour Paris, secrétariat des "Guêpes" : M. Henri Clouard, 3, rue Fustel-de-Coulanges (Ve), le mardi, de 2 à 6 h."   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Grand Café Glacier, Rich Tavern / Société d'assurances mutuelles contre l'incendie de la Seine et de Seine-et-Oise / La Bicyclette parfaite est signée Terrot / Objets d'Art.- Henri Michelon / Lisez tous : L'Action Française / Grand Café de Valence et des Voyageurs / La France, compagnie d'assurances contre l'incendie... / Alimentation Générale ... / Le Courrier de la Presse / Gérance d'Immeubles) ; Les Guêpes sont en vente : A Valence : Librairies Monchaud ; A Paris : M. Blanchard, 4, boulevard Saint-André (6e), M. Bernard, 11, Galerie de l'Odéon (6e), et M. Rey, 8, boulevard des Italiens ; A Grenoble : M. de Vallée, place Victor Hugo. - Pagination : 16 pages]
Sommaire
Jean-Marc Bernard : Satire II - Le Banquet ridicule, poème ["Aux mânes d'Horace, de Régnier et de Boileau" - sur le banquet de La Phalange] (p. 89-94)
Henri Clouard : A blague, blague et demie ["Dans le même numéro de l'Occident, où paraissait "L'oiseau rouge" de M. Adrien Mithouard, délicatement émouvant et si nuancé, nous avons lu avec peine le plus brutal des articles..."] (p. 95)

Tancrède de Visan : Tristesse du Modernisme - III. Le Sillon [en note : "Voir Les Guêpes, pages 37 et 60"] (p. 96-99)

A. de Bersaucourt : Notules (p. 99)

Armand Praviel : La Poésie [Olivier de La Fayette] (p. 100-101)
Francis Carco : Beuglants, Caboulots, etc... [Vers de Verlaine en épigraphe : "Non ! fou, braque, orgiaque, / En apache, en canaque, / Ivre de tafia : / Nous ne sommes pas l'homme / Pour la docte Sodome / Quand la femme il y a" - IV : La danseuse nue - V : Caboulot - VI : La rue] (p. 102-103)

Green [Pierre Saint-Lanne] : Pages détachées d'un block-notes [XXV] (p. 103-[104])
Pierre Bénite  : Sur le départ de Julien Ochsé, épigramme (p. [104])
Document
"Sur le départ de Julien Ochsé*"
I
Ochsé au nom de bœuf, Royère aux yeux de veau,
Comme il était prévu, décodirectorisent.
L'un oublie son français pour un parler plus beau ;
Mais l'autre, dégoûté des langues circoncises,
Dans la nôtre, dit-on, a composé des vers
Et la veut même apprendre aux soirs perdus d'hiver.
II
Son doux mufle germain humant un air meilleur,
Il s'aperçoit soudain que le vent vient d'ailleurs
Et quitte La Phalange, au Métèque asservie,
Pour prêcher le français sous un titre nouveau.
De diriger, hélas ! il en a bien l'envie ;
Mais il lui faut quelqu'un pour lui souffler les mots :
Julien Ochsé est un co-directeur à vie.
Pierre BÉNITE.
[* Julien Ochsé, co-directeur de La Phalange, avait abandonné en juin la revue de Jean Royère, ce dernier bête noire des Guêpes, pour fonder et diriger avec Louis Thomas, l'éphémère Noir et Blanc. (note du rédacteur du blog)]