LES GUÊPES
N°9 (Novembre 1909)
[Date de publication : Novembre 1909 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Date, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité, "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs et Rédacteurs, Collaborateurs, "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", "Il sera rendu compte de tout volume adressé à l'un ou l'autre des chroniqueurs désignés ci-dessous : (La Littérature ... Henri Clouard, 3, rue Fustel-de-Coulanges (Ve), Paris. / La Poésie ... Armand Praviel, 9, rue du Sénéchal, Toulouse. / Les Romans & La Politique ... Raoul Monier, 28, rue Notre-Dame, Valence. / Les Revues ... J.-M. Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme)), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser toutes les communications : Administration-Rédaction (M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme)). Pour Paris, secrétariat des "Guêpes" : M. Henri Clouard, 3, rue Fustel-de-Coulanges (Ve), le mardi, de 2 à 6 h." - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an) - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Grand Café Glacier, Rich Tavern / Société d'assurances mutuelles contre l'incendie de la Seine et de Seine-et-Oise / La Bicyclette parfaite est signée Terrot / Objets d'Art.- Henri Michelon / Lisez tous : L'Action Française / Grand Café de Valence et des Voyageurs / La France, compagnie d'assurances contre l'incendie... / Alimentation Générale ... / Le Courrier de la Presse / Gérance d'Immeubles) ; En vente à la Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes, Paris / SANDRICOURT / AU PAYS DES FIRMANS / (Histoire d'un Gouvernement) / Avec une Préface par Eugène Marsan // Éditions des GUÊPES / Jean-Marc Bernard. Le Banquet ridicule, 1 broch. à 0,50. / Francis Carco, Instincts, précédés de Danses et de Villes, poèmes en prose (à paraître fin décembre), hollande, 5 fr. ; velin, 2,50 / Jean-Marc Bernard, Quelques Essais, poèmes 1904-1909 (à paraître courant janvier 1910), hollande, 5 fr. ; featherweight, 1,50.; Les Guêpes sont en vente : A Valence : Librairie Monchaud ; A Paris : M. Blanchard, 4, boulevard Saint-André (6e), M. Bernard, 11, Galerie de l'Odéon (6e), et à la Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes ; A Grenoble : M. de Vallée, place Victor Hugo. - Pagination : 16 pages]
Henri Clouard : Quelques observations sur une enquête littéraire [sur une récente enquête sur la jeune littérature, dans la Revue Bleue] (p. 137-141)
Eugène Marsan : Invitation [Dans la Rénovation Esthétique du mois de septembre, M. Louis Mandin consacre aux Tablettes d'un Cynique, de notre ami Louis Thomas, un article plein de choses excellentes... - sous la signature : "P.S. - Contradictions. - L'article qu'on vient de lire était rédigé que les Guêpes d'octobre n'avaient pas encore essaimé... "- sous le P.S. : "Dernière Heure. - 24 octobre 1909. - On me montre un article de M. Louis Mandin qui me fait bien rire..."] (p. 142-144)
René Dumaine : I Ballade que fit Royère pour lui et ses disciples, s'attendant à passer à la postérité avec eux [signé : "Jean Royère (p. c. c. : R. D.)"] (p. 145-146), II Clownerie [Pour Henry Maugis], épigramme (p. 146)
Henri Clouard : Réclamation à M. André Gide (p. 147)
Jean-Marc Bernard : Revues et Journaux [Les Marges (octobre). M. Émile Vuillermoz reproche à Vincent d'Indy de tenir en mépris l'idée musicale et l'invention harmonique, pour ne s'occuper exclusivement que de la "forme"... ; La Critique Indépendante (21 octobre). M. Gaston Sauvebois, auteur de : Après le Naturalisme (ouvrage que je discuterai prochainement), entreprend une sorte d'analyse du mouvement littéraire contemporain et pose, tout d'abord, quelques principes généraux... ; (N° du 28 octobre. - M. Gabriel Boissy publie un article absolument parfait, et sait extraire une haute leçon du dernier spectacle de l'Odéon...) ; Akademos (octobre). Voilà enfin une "grande revue" qui daigne s'intéresser aux jeunes et à se tenir au courant du mouvement littéraire !... ; La Phalange (septembre). Un long article, mystérieusement signé : Un Phalangite, est consacré au "manifeste symboliste" de M. Jean Royère, paru dans La Grande Revue du 25 août. Je n'en veux détacher que deux lignes pour l'instant. A propos de Jules Renard, M. Royère écrit : "Je vois dans cet art délicat, moins une expression de la vie qu'une allusion à la vie". Un peu plus loin, cette fois au sujet de Mallarmé, M. Royère affirme : "Cette allusion à la vie est la vraie peinture de la vie". Diable ! comment concilier tout ceci ? M. Jean Royère n'aurait-il pas là perdu une belle occasion de se taire ? Il semble vraiment avoir oublié la déclaration prudent qu'il fit à notre ami Clouard dans sa réponse à l'"Enquête sur la littérature nationale" : "Je pense qu'on ne doit pas définir : 1° parce qu'il est difficile de le faire ; 2° parce que c'est nuisible". Bien dit, petit !] (p.148 -150)
A. Nau : Épigramme [épigraphe : "A dernier bal paré masqué donné en l'hôtel des Annales, Mme Marcel Ballot était en "Peau d'Ane". (Les Journaux)"] (p. 150)
*** : Notes [A partir du prochain numéro, d'importantes modifications seront apportées à la direction et à la rédaction des Guêpes... ; "Obscurs comme un lys". - M. Royère a dit que les premiers Écrits pour l'Art (1887 à 92) avaient été symbolistes. Pardon, objecte M. Ghil dans la Revue Bleue, ils soutinrent uniquement la poésie scientifique et la deuxième série des Écrits pour l'Art fit de même. Comme la première, elle combattit, naturellement, le symbolisme. Or, c'est l'agrément de l'histoire, notre Royère était secrétaire ou co-directeur de cette seconde série desdits Écrits pour l'Art. Conclusion : Ces deux hommes, Ghil et Royère, collaboraient, ils se voyaient chaque jour, corrigeaient les mêmes épreuves. Et Royère croyait pratiquer le symbolisme que Ghil pensait combattre, tandis que Royère pensait que Ghil... et que Ghil pensait que Royère... Héneaurme ! ; La paille et la poutre. - Le même Jean Royère a pris la peine confier à Pan un petit article où il prend à partie "quelques jeunes". Oh ! sans nommer personne, Royère a toute la prudence d'un Conrart ! Et lui qui pour écrire doit se placer la tête en bas et les pieds en l'air, ose parler au nom de la divine clarté ! - signé S. ; Une lettre. - Au sujet d'une des notes parues dans le dernier numéro des Guêpes, M. Louis Thomas nous a adressé la lettre suivante que nous nous faisons un plaisir d'insérer (lettre adressée à "Mon cher Jean-Marc Bernard" et datée du "5 octobre 1909" et augmentée d'un P.S.)] (p. 151-[152])
Documents
"BALLADE que fit Royère pour lui et ses disciples, s'attendant à passer à la postérité avec eux"
Je perdrai mes rares cheveux
Et mon dernier kilo de panne,
Si tant de fois le jour brumeux
Dans Mallarmé me trouve en panne,
Tel que mouches en frangipane,
Et m'écriant : nom d'un saindoux !
Le Maître ne fut point trop âne,
Mais ! mon style est beaucoup plus doux.
On peut bien être nébuleux
Et de sens du tout diaphane ;
Même éteindre parfois les feux,
Quand l'Inspiration se fane,
Fait quelque effet sur le profane,
Sinon sur le rival jaloux...
J'ai péché, tout comme Stéphane,
Mais ! mon style est beaucoup plus doux.
Je l'avoue ! et suis même heureux,
Car c'est un peu de colophane
Sur mon archet. Tels coléreux,
Grands citateurs d'Aristophane,
En rageront. Un coup de canne
Serait... Enfin modérons-nous :
Je ne veux point chercher chicane,
Mais ! mon style est beaucoup plus doux.
ENVOI
Princes ! du vers l'encens émane
A mon profit. Rassurez-vous :
On peut être Stéphanomane,
Mais ! mon style est beaucoup plus doux.
JEAN ROYÈRE.
(p. c. c. : R. D.)
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