dimanche 4 septembre 2011

LE MANUSCRIT AUTOGRAPHE N°8 - MARS-AVRIL 1927

LE MANUSCRIT AUTOGRAPHE
N°8 (Mars-Avril 1927)
[Date de publication : Mars-avril 1927 - Couverture : Date, Année (Deuxième Année), Numéro, Titre, Périodicité, Directeur, Vignette, Éditeur, Adresse, Année (1927) - 2e de couverture : En souscription pour paraître fin avril 1927 / Numéro Spécial / du / Manuscrit Autographe / consacré à / CHARLES BAUDELAIRE / Un volume in-4° carré d'environ 200 pages de texte et de reproduction reproduisant en fac-similé des manuscrits, lettres, épreuves avec corrections de l'édition originale des Fleurs du Mal de 1857, dont une partie inédite, dessins, portraits, etc., d'un certain nombre de lettres autographes et documents de : Gustave Flaubert, Barbey d'Aurevilly, Leconte de Lisle, Th. de Banville, adressés à Charles Baudelaire et documents le concernant. / Importantes études sur Baudelaire et son œuvre par : / Paul Valéry, de l'Académie Française. Baudelaire dessinateur. / Léon Cladel. Ma première rencontre avec Baudelaire. / Jacques Crépet. Causerie du Scoliaste. / Armand Godoy. Hommage à Baudelaire. / F. de Miomandre. Magie de Baudelaire. / Jean Royère. La Fontaine et Baudelaire. / Un volume in-4° carré d'environ 200 pages (même format que la Revue Le Manuscrit Autographe), imprimé par Frazier-Soye. / Détail du tirage : / 1.000 exemplaires sur papier vélin Lafuma. - Prix : 75 francs. / 100 exemplaires sur Madagascar (n° de 1 à 100). Prix : 200 francs. - 3e de couverture : Titre, Périodicité ("Paraissant régulièrement tous les deux mois"), Prix du Numéro et Abonnements - 4e de couverture : Imprimeur, Éditeur-Gérant - Page de faux-titre (non numérotée) : Année (Deuxième Année), Numéro, Titre, Périodicité, Sommaire, Éditeur, Adresse, Année (1927) - Verso du faux-titre (non numéroté) : Citation de Mallarmé en épigraphe : "Hyperbole ! de ma mémoire / Triomphalement ne sais-tu / Te lever, aujourd'hui grimoire..." - Page [109] & [110] : muettes - Pagination : 112 pages (110 pages numérotées de 1 à [110], précédées des deux pages non numérotées de faux-titre et de l'épigraphe)]
Sommaire
AUTOGRAPHES
Pierre Louÿs : Rentrée dans l'art. Journal (suite), inédit [du 24 juin au 25 octobre 1890 - à suivre] (p. 1-21)

Henri Bataille : Maman Colibri, scène I, avec dessins originaux de l'auteur (p. 22-23)

Armand Godoy : Cinq Nocturnes de Chopin :  Op. 32 ; Op. 27, numéro 2 ; Op. 37, numéro 2 ; Op. 9, numéro 3 ; Op. 62, numéro 1, poèmes (p. 24-28)
Francis Jammes : Graphologies (suite) [Jean Moréas ; Jean Lorrain ; Blaise Pascal ; Charles Maurras ; John-Antoine Nau ; François Mauriac ; Paul Fort - daté "Hasparren, 1926", avec un post-scriptum sous l'analyse graphologique de Pascal daté "Hasparren, 1927"] (p. 29-37)
Camille Mauclair : Cimes, poème (p. 38-39)
Jean Royère : Inscriptions sur quatre exemplaires de mon "Baudelaire mystique de l'amour" : I. Sur l'exemplaire d'Armand Godoy ; II. Sur l'exemplaire de Francis Jammes ; Sur l'exemplaire de Paul Valéry ; Sur l'exemplaire de Marie [daté "3 janvier 1927"], poèmes (p. 40-43)
Albert Thibaudet : Lettre à Paul Valéry [daté "Genève, 11 mars 1927"] (p. 44-49)
André Suarès : Variables (p. 50-51)

Albert Samain : Lettre à Paul Fort [daté "28 mars 1898"] (p. 52)
LES FÊTES FRANÇAISES
Francis Jammes : Chroniques : I. La vie financière ; II. Toros ou "Le Scandale des Décorations" ; III. Exposition Georges Bergès à Bayonne ; IV. Utilisation des mouvements sismiques ; V. La mare est chaussée ; VI. L'esprit des lois ; VII. Un émule d'Orphée ; VIII. La Chandeleur; IX. Association de pensées au carnaval (p. 53-58)

Valery Larbaud : Bouts de papiers : Des prénoms féminins [précédé des lignes : "Mon Cher Directeur et Ami, / Puisque vous insistez... Mais je n'ai pas eu de nouvelle révélation touchant les grands périodiques d'information littéraire. Mes rêveries se sont éloignées, sans que ma volonté y fût pour rien, de ce sujet. Vraiment, j'ai eu trop à faire, ces derniers temps, pour rêver, ou rêvasser, at all. Mais la lettre entr'ouverte (largement entr'ouverte), que vous attendez de moi, peut être faite d'autres choses que de rêveries : par exemple, de petites histoires, anecdotes, remarques sur ceci ou sur cela. Que diriez-vous si, chaque fois que vous demandez ma collaboration, je vous envoyais quelques pages de ce mélange, sous le titre, chaque fois répété de "Feuilles volantes" ? Du reste : "Bouts de papiers" ne me déplairait pas non plus. Choisissez. Moi, je commence, et je vous parle / Des prénoms féminins / ..."] (p. 59-66)
Jules Guiberteau : Divagations d'un fiévreux, poème [A Jean Royère - daté "18 janvier 1927"] (p. 67)

Emmanuel Lochac : Le cueilleur de simples, aphorismes (p. 68-73)
Francis de Miomandre : Jean Royère (notes prises en marge de son œuvre) (p. 74-78)

André Mora : Il est des continents perdus !... [A Henry Charpentier - daté "31 janvier 1927"] ; Orage, poèmes (p. 79-80)

Georges Normandy : Montmartre et le Boulevard [avec reproduction fac-similé d'une lettre de Willette à Jean Lorrain datée "30 mai 1890"] (p. 81-88)
Jean Royère : Mallarmé / Les deux ferveurs [en note : "Ce début de chapitre est extrait d'un livre à paraître très prochainement chez Simon Kra, précédé d'une Lettre à Jean Royère sur Mallarmé, de Paul Valéry."] (p. 89-98)
Saint-Pol-Roux : Lettre sur "Triste et Tendre" [recueil d'Armand Godoy] (p. 99-102)
Paul Souday : Dialogues critiques : La guerre des comités (p. 103-108)

samedi 3 septembre 2011

LES BANDEAUX D'OR - FASCICULE XXIII (JANVIER 1913)

LES BANDEAUX D'OR
Fascicule XXIII (Cinquième série - janvier 1913)
[Date de publication : Janvier 1913 - Directeur-Gérant : P. Castiaux - Imprimeur : Imprimerie Rémy Havermans, Gal. du Commerce, Bruxelles - Format : 160 x 210 mm - Couverture : Titre en vert ; illustrée d'un médaillon "antique" gris représentant une chimère - 2e de couverture : Numéro, Date (année en chiffres romains), Titre, Année de fondation ("fondés en 1906"), Série ("Fascicules XXII à XXX"), Sommaire, Prix et Abonnement (Sur Hollande Van Gelder : 15 fr. ; sur papier vergé : 8 fr. ; un fascicule : 1 fr.), mention ("La reproduction des matières est interdite, sauf citation de source. Il n'est pas répondu aux manuscrits non agréés. La revue ne publie que de l'inédit. Les opinions émises par les auteurs sont purement personnelles et n'engagent qu'eux-mêmes."), Directeur, Adresse; Secrétaire de la Rédaction (André Blandin), Abonnement et vente des n°s : G. Crès & Cie, Éditeurs, 3 et 3bis, Place de la Sorbonne, Paris - 3e & 4e de couverture : muettes - Pagination : 48  pages]
Sommaire
Roger Allard : Poèmes : Clarisse (p. 53) ; Laura (p. 54) ; Valentine (p. 55-56) ; Clara (p. 56) ; Adelaïde (p. 57) [En note : "D'un volume à paraître, sous ce titre : Appartement des jeunes filles"] (p. 53-57)

M. Dewailly : L’Égyptienne, poème (p. 58)

Guy-Charles Cros : Poèmes : I. Nous entrâmes dans un des jardins léthargiques... (p. 59-60) ; II. Je regarde tes seins, ô ma future esclave... (p. 60-61) ; III. J'ai mal, ce soir, de ton absence... (p. 61)

J. Libère : Retour, poème (p. 62-64)

Albert-Jean : Combler la mer, poème [Extrait de L'Ombre des Fumées, sous presse] (p. 65-66)

Fritz R. Vanderpyl : Finale, poème [pour Rose Elsie] (p. 67-68)

J. Le Roy : La dernière gare, poème [daté "1912"] (p. 69)
CHRONIQUES
P[ierre]. J[ean]. Jouve : Les Poèmes [The Poetry Review, Londres. - Fascicule consacré à la Poésie française contemporaine] (p. 70-75)

René Arcos : Les Proses [Michel Yell. - CAUËT (Édition de la Nouvelle Revue Française). ; Henri Bachelin. - JULIETTE LA JOLIE (Édition de la Nouvelle Revue Française).] (p. 76-81)

René Arcos : A propos de PRÉSENCES de P.-J. Jouve [en note : Georges Crès, éditeur] (p. 81-85)
Paul Castiaux : La Musique [De l'Opéra de Paris à la Monnaie de Bruxelles. - Les grands concerts] (p. 86-90)

Paul Castiaux : Le Théâtre [L'Odéon nous conviait à l'audition d'une pièce historique de M. Paul Vérola : Madame de Châtillon... ; La reprise de Tartuffe à ce même théâtre, avec essai de mise en scène, fut excellente... ; Le Théâtre de l'Astrée donnait à la salle Femina une représentation de Kounâla... ; Les Flambeaux ! Et à qui consacrer sa chronique ? A Le Bargy ou à Henry Bataille ?... ; Je n'ai pas vu l'Habit Vert, mais les journaux me renseignent chaque jour sur les recettes des soirées précédentes...] (p. 90-92)

Georges Chennevière, P[aul]. C[astiaux]. : Revue des Revues [Pour des raisons de méthode, que les lecteurs ne manqueront pas d'apprécier, je commence par le Parvis. Le mot, vous ne l'ignorez pas est un doublet de paradis, et la chose est une revue qui vient de sortir d'une léthargie de huit mois. Je savais depuis longtemps que Varlet, Duhamel, Castiaux et Jouve se ressemblaient comme des quadrijumeaux, mais l'idée ne m'était pas encore venue qu'on pût les comparer à Boldini... ; Mais assez de philologie, j'entends bourdonner les Guêpes, qui me demandent ce que je pense du jardin français et si je lui trouve une force éducatrice... ; Chassons nos tendres souvenirs en lisant Belgica ; M. Raymond Germaine s'y indigne (numéro du 15 octobre) contre le libertinage prosodique des poètes d'aujourd'hui... ; Jeunes mères, lisez le Thyrse : vous y trouverez d'utiles renseignements sur les soins à donner aux enfants en bas âge... ; La revue les Horizons du 15 novembre s'orne en première page d'un dessin qui détruit d'un coup toutes les idées que j'avais concernant l'anatomie du cheval... ; lisons l'étude que M. Daniel de Venancourt consacre à Gérard de Nerval dans le Penseur (octobre). La Flora est toujours l'organe de l'école de la Grâce, et les Facettes sont pleines de vers. Il est sans doute un peu tard pour parler des Cahiers d'aujourd'hui, dont le premier numéro a paru en octobre... ; Le Mercure de France (16 novembre et 1er décembre) contient une longue et intéressante étude de M. Jules de Gaultier sur "le Génie de Flaubert"... ; Je suis obligé de m'arrêter. Je m'aperçois que je n'ai parlé ni de la Nouvelle Revue Française, ni de la Phalange, ni de l'Effort, ni de moi. Ce sera pour la prochaine fois. - signé Georges Chennevière (p. 92-96) ; Une étude : Jean-Jacques Rousseau assassiné. - Le Dr Julien Raspail, dans un long article paru à la Chronique médicale (n° du 15 août 1912) et qu'il intitule : Comment est mort Jean-Jacques Rousseau, nous donne le récit minutieux de recherches fort intéressantes... - signé P. C. (p. 96-97)] (p. 92-97)

Kritikus : Lectures [sottisier] (p. 98-100)

Les Bandeaux d'Or : Note [Nous prévenons que nous supprimons les services gratuits consentis jusqu'ici à quelques personnes ainsi qu'aux Revues qui, spontanément, ne répondirent pas par l'échange. Nous consentirons cependant le service aux critiques qui nous préviendraient d'un intérêt spécial pris à la lecture de la Revue] (p. 100)
*** : Errata du dernier fascicule (XXII) [Page 19. - Lignes 9 et 10. - Lisez : S'ils allaient prendre l'éveil, nous apercevoir, trop visibles... ; Page 21. - Ligne 4. - Lisez : ... le souple vêtement des flots caressait la jeune femme ; quand on la voulut... ; Page 22. - Lignes 1 et 2. - Lisez : ..., et au seul point de vue documentaire. Sapho, non plus que Phryné... ; Page 42. - Ligne 15. - Lisez : ... les Lucioles de F. Schmitt. Une tendre Berceuse de Mlle Germain Tailleferre, pour piano et violon, dont c'était la première audition, me fit le plus réel plaisir.] (p. 100)

LE MANUSCRIT AUTOGRAPHE N°7 - JANVIER-FÉVRIER 1927

LE MANUSCRIT AUTOGRAPHE
N°7 (Janvier-Février 1927)
[Date de publication : Janvier-février 1927 - Couverture : Date, Année (Deuxième Année), Numéro, Titre, Périodicité, Directeur, Vignette, Éditeur, Adresse, Année (1927) - 2e de couverture : Titre, Périodicité ("Paraissant régulièrement tous les deux mois"), Prix du Numéro et Abonnements - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Éditeur-Gérant - Page de faux-titre (non numérotée) : Année (Deuxième Année), Numéro, Titre, Périodicité, Sommaire, Éditeur, Adresse, Année (1927) - Verso du faux-titre (non numéroté) : Citation de Mallarmé en épigraphe : "Hyperbole ! de ma mémoire / Triomphalement ne sais-tu / Te lever, aujourd'hui grimoire..." - Page [109] & [110] : muettes - Pagination : 112 pages (110 pages numérotées de 1 à [110], précédées des deux pages non numérotées de faux-titre et de l'épigraphe)]
Sommaire
AUTOGRAPHES
Pierre Louÿs : Entretiens avec J. M. de Heredia (p. 1-3) ; Mon Journal / Impressions de jeunesse (du 14 avril 1890 au 1er octobre 1892), inédit [14 et 15 avril 1890 - 1re partie, à suivre] (p. 4-18)

Arthur Rimbaud : Âge d'or [daté "mai-juin 1872"] (p. 19-20) ; Chanson de la plus haute tour [daté "mai 1872"] (p. 21) ; Bannières de mai [daté "mai 1872"] (p. 22), poèmes avec variantes (p. 19-22)

Jean-Jacques Rousseau : Lettre de Madame de Warens écrite par J.-J. Rousseau [à Monsieur le Commandant, le 17 juin 1742] (p. 23-26)
Saint-Pol-Roux : Dans la Forêt des Ardennes alors que j'écrivais la Dame à la faulx : I. Au seuil des Ardennes [daté "Val de Poix, 1895"] (p. 27-28) ; II. Supplique à la Forêt [daté "Saint-Hubert en Ardennes, 1896"] (p. 29-32), poèmes en prose [à Jean Royère] (p. 27-32)
Paul Valéry, de l'Académie Française : La Brodeuse, poème en prose (p. 33)
Paul Verlaine : Final d'un livre intitulé Cellulairement, neuf poèmes avec variantes (p. 34-37)
Albert Thibaudet : Lettre à André Gide [daté "6 novembre 1926"] (p. 38-47)
GLOSE SUR LES MANUSCRITS
Charles Vellay : Jean-Jacques Rousseau secrétaire de Madame de Warens (p. 48-50)
LES FÊTES FRANÇAISES
Francis Jammes : Chroniques : I. Le Bœuf-à-la-mode ; II. L'exorcisme pneumatique ; III. L'embarquement pour Cythère ; IV. Grands-Ressorts ; V. Sur la restriction alimentaire ; VI. La bonne fortune d'Aristide Briand ; VII. Claude Monet ; VIII. Jean Richepin ; IX. L'homme aux boutons d'or ; X. Un beau zeste ; XI. Éclipse ; XII. "Quand Dieu parle" (p. 51-58)

Armand Godoy : Le Carnaval de Schumann, poèmes [A Camille Mauclair] (p. 59-74)
Robert de la Vaissière : Glaces, poème en prose (p. 75)

Guy-Charles Cros : Chanson d'un matin de mai, poème (p. 76-77)
Valery Larbaud : Lettre sur les périodiques littéraires [à "Mon cher directeur et ami"] (p. 78-81)

Francis de Miomandre : En marge des livres de Francis Jammes (p. 82-90)

Ernest Raynaud : Valery Larbaud (p. 91-101)

Paul Souday : Dialogues critiques : Autour de l'Académie (p. 102-108)
Documents
"Dans la Forêt des Ardennes (extrait)"

vendredi 2 septembre 2011

LE MANUSCRIT AUTOGRAPHE N°6 - NOVEMBRE-DÉCEMBRE 1926

LE MANUSCRIT AUTOGRAPHE
N°6 (Novembre-Décembre 1926)
[Date de publication : Novembre-décembre 1926 - Couverture : Date, Numéro, Titre, Périodicité, Directeur, Vignette, Éditeur, Adresse, Année (1926) - 2e de couverture : Titre, Périodicité ("Paraissant régulièrement tous les deux mois"), Prix du Numéro et Abonnements, Mention ("Adresser tout ce qui concerne la rédaction à : M. Jean ROYÈRE, 33, rue Franklin Paris (XVIe)") - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Éditeur-Gérant - Page de faux-titre (non numérotée) : Année (Première Année), Numéro, Titre, Périodicité, Sommaire, Éditeur, Adresse, Année (1926) - Verso du faux-titre (non numéroté) : Citation de Mallarmé en épigraphe : "Hyperbole ! de ma mémoire / Triomphalement ne sais-tu / Te lever, aujourd'hui grimoire..." - Page [48] : muette - Pagination : 76 pages (74 pages numérotées de 1 à 74, précédées des deux pages non numérotées de faux-titre et de l'épigraphe)]
Sommaire
AUTOGRAPHES
Paul Claudel : Idéogrammes occidentaux [datés "1926"] (p. 1-15)

Charles Guérin : Prologue du "Semeur de Cendres" (p. 16-17)

Francis Jammes / Albert Samain : Silence. Puis une..., poème de Francis Jammes recopié par Albert Samain [à Albert Samain] (p. 17-18)
Francis Jammes : Graphologies (suite), inédit [Victor Hugo ; Montesquieu ; Valery Larbaud ; Voltaire - daté "Hasparren, 1926"] (p. 19-24)
Jean Lorrain : Dédicace à sa mère, sur M. de Phocas (p. 25)
Jean Moréas : Philoctète, tragédie d'après Sophocle, première page du manuscrit (p. 26) ; Moi que la noble Athène a nourri..., poème (p. 27) ; Que faudra-t-il à ce cœur qui s'obstine..., poème (p. 28) ; L'Amour dérobé, poème (p. 29) ; A Ernest Raynaud, poème ["L’Éther n'est pas toujours du zéphir rafraîchi..."] (p. 30)
Jean Royère : Ode, poème [A Marie] (p. 31-32) ; Aix, poème (p. 33-34)
Paul Souday : Pensées sur la Critique (p. 35-40)

André Suarès : Architecture (p. 41-45)

Raymond de la Tailhède : A Paul Souday ["L'oreille de Midas pointe à plus d'une tête..."], poème (p. 46)

Jules Tellier : Fidélité (Chanson Laponne), poème [daté "1889"] (p. 47)
NOTES SUR QUELQUES MANUSCRITS REPRODUITS DANS CE NUMÉRO*
Armand Godoy : Le Carnaval de Schumann / Reconnaissance, poème (p. 49)

Francis de Miomandre : Réflexions sur Suarès (p. 50-56)
Jean Royère : Mallarmé / L'ironie [en note : "Ce chapitre, - ou plutôt les fragments qui en sont reproduits ici - est extrait d'un livre à paraître très prochainement chez Simon Kra, précédé d'une Lettre ouverte à Jean Royère sur Mallarmé, de Paul Valéry"] (p. 57-70)

Albert Saint-Paul : Réflexions sur Moréas (p. 71-74)
* Le titre de la section est ici abusif puisque des quatre contributions imprimées qui la composent, seules deux peuvent, à la rigueur, s'y rattacher : celles de Miomandre et de Saint-Paul. Le titre disparaîtra au numéro suivant.
Documents
"Bulletin d'Abonnement pour l'année 1927"
"Idéogrammes occidentaux (extrait)"

jeudi 1 septembre 2011

LE MANUSCRIT AUTOGRAPHE N°5 - SEPTEMBRE-OCTOBRE 1926

LE MANUSCRIT AUTOGRAPHE
N°5 (Septembre-Octobre 1926)
[Date de publication : Septembre-octobre 1926 - Couverture : Date, Numéro, Titre, Périodicité, Directeur, Vignette, Éditeur, Adresse, Année (1926) - 2e de couverture : Titre, Périodicité ("Paraissant régulièrement tous les deux mois"), Prix du Numéro et Abonnements, Mention ("Adresser tout ce qui concerne la rédaction à : M. Jean ROYÈRE, 33, rue Franklin Paris (XVIe)") - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Éditeur-Gérant - Page de faux-titre (non numérotée) : Année (Première Année), Numéro, Titre, Périodicité, Sommaire, Éditeur, Adresse, Année (1926) - Verso du faux-titre (non numéroté) : Citation de Mallarmé en épigraphe : "Hyperbole ! de ma mémoire / Triomphalement ne sais-tu / Te lever, aujourd'hui grimoire..." - Page [54] : muette - Pagination : 56 pages (54 pages numérotées de 1 à [54], précédées des deux pages non numérotées de faux-titre et de l'épigraphe)]
Sommaire
AUTOGRAPHES
Jules Barbey d'Aurevilly : Une page du manuscrit de "A un dîner d'Athées" (p. 1) ; Dessin original illustrant un passage de cette même nouvelle (p. 2)

Léon Bloy : Malpropre, mais chaste [sur Émile Zola - daté "26 janvier 81"] (p. 3-5)

Paul Claudel : La jeune fille Violaine, première version inédite [6 pages du manuscrit de l'auteur  numérotées 93 à 98] (p. 6-11)
Alphonse Daudet : La Cabro de Moussu Seguin, texte provençal (p. 12-20)
André Gide : Préface pour une nouvelle édition des Nourritures terrestres, inédit (p. 21-26)
Francis Jammes : Graphologies (suite), inédit [Paul Verlaine ; Alfred de Vigny ; Jean Royère ; André Suarès ; Paul Valéry] (p. 27-32)
Henri de Régnier, de l'Académie Française : En relisant Angelo, poème inédits ["Les Présages" (p. 33) ; "Le Choix" (p. 34) ; "Ce que dit le guetteur de nuit" (p. 35-36) ; "L'amour..." (p. 37-38) - datés "17-22 août 1926"] (p. 33-38)
Jean Royère : Anecdote, poème inédit [A Armand Godoy - daté "1926"] (p. 39-40)

Stendhal : Projet de traité pour l'ouvrage intitulé : de l'Amour (p. 41-42)

Jean de Tinan : Ô bienvenue d'amour..., poème (p. 43-44)

Paul Valéry, de l'Académie Française : Ratures ornementées (p. 45-46)
NOTES SUR QUELQUES MANUSCRITS REPRODUITS DANS CE NUMÉRO
Jeanne de Flandreysy : Un manuscrit provençal d'Alphonse Daudet (p. 47-48)

Jean Royère : Préface pour la première version de La Jeune fille Violaine de Paul Claudel (p. 49-53)
Document iconographique
"Ratures ornementées (Paul Valéry)"

mercredi 31 août 2011

LE MANUSCRIT AUTOGRAPHE N°4 - JUILLET-AOÛT 1926

LE MANUSCRIT AUTOGRAPHE
N°4 (Juillet-Août 1926)
[Date de publication : Juillet-août 1926 - Couverture : Date, Numéro, Titre, Périodicité, Directeur, Vignette, Éditeur, Adresse, Année (1926) - 2e de couverture : Titre, Périodicité ("Paraissant régulièrement tous les deux mois"), Prix du Numéro et Abonnements, Mention ("Adresser tout ce qui concerne la rédaction à : M. Jean ROYÈRE, 33, rue Franklin Paris (XVIe)") - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Éditeur-Gérant - Page de faux-titre (non numérotée) : Année (Première Année), Numéro, Titre, Périodicité, Sommaire, Éditeur, Adresse, Année (1926) - Verso du faux-titre (non numéroté) : Citation de Mallarmé en épigraphe : "Hyperbole ! de ma mémoire / Triomphalement ne sais-tu / Te lever, aujourd'hui grimoire..." - Page [57] : Imprimeur - Page [58] : muette - Pagination : 60 pages (58 pages numérotées de 1 à [58], précédées des deux pages non numérotées de faux-titre et de l'épigraphe)]
Sommaire
AUTOGRAPHES
Honoré de Balzac : Portrait-charge inédit, d'après une aquarelle attribuée à Dantan (p. 1) ; Lettre à un éditeur pour la publication de ses ouvrages (p. 2-5)

Léon Bloy : La Femme pauvre, les trois premières pages de son premier manuscrit, inédit (p. 6-8)

Charles Cros : Sonnet, inédit [écrit sur un éventail - daté "1er juillet 1870"] (p. 9)
Joseph Delteil : Les Boulevards bleus, inédit (p. 10-16)
Léon Dierx : Le passage, poème inédit (p. 17)
José-Maria de Heredia : Le récif de corail, poème (p. 18)

Victor Hugo : Ses armes, dessinées par lui-même (p. 19)
Francis Jammes : Graphologies (suite), inédit [Honoré de Balzac ; Barbey d'Aurevilly ; Charles Baudelaire ; Elémir Bourges ; Arthur Rimbaud] (p. 20-26)
Marcel Proust : Liste de ses ouvrages à paraître en 1919 (p. 27)
Jean Racine : Lettre à sa sœur, inédite (p. 28-30)

Jean-Jacques Rousseau : Une page inédite du Contrat social (p. 31)

Jean Royère : La publication d'Igitur (p. 32-36)

André Suarès : Prélude au Rossignol de Jade, poème inédit (p. 37-41) ; Apollon & Bacchus ou Don Quichotte & Sancho, inédit (p. 42-46)

Paul Valéry : Lettre relative à sa biographie (p. 47) ; Sa biographie par lui-même (p. 48)

Paul Verlaine : Lettre autographe avec dessin, inédite [Datée "Paris le 9 9bre 86"] (p. 49)
NOTES SUR QUELQUES MANUSCRITS REPRODUITS DANS CE NUMÉRO
Louis Guimbaud : Victor Hugo héraldiste (p. 50-54)

Charles Vellay : Les vieux maîtres : I. Jean Racine ; II. J.-J. Rousseau (p. 55-56)
Document iconographique
"Sonnet inédit de Charles Cros, écrit sur un éventail"

mardi 30 août 2011

LE MANUSCRIT AUTOGRAPHE N°3 - MAI-JUIN 1926

LE MANUSCRIT AUTOGRAPHE
N°3 (Mai-Juin 1926)
[Date de publication : Mai-juin 1926 - Couverture : Date, Numéro, Titre, Périodicité, Directeur, Vignette, Éditeur, Adresse, Année (1926) - 2e de couverture : Titre, Périodicité ("Paraissant régulièrement tous les deux mois"), Prix du Numéro et Abonnements, Mention ("Adresser tout ce qui concerne la rédaction à : M. Jean ROYÈRE, 33, rue Franklin Paris (XVIe)") - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Éditeur-Gérant - Page de faux-titre (non numérotée) : Année (Première Année), Numéro, Titre, Périodicité, Sommaire, Éditeur, Adresse, Année (1926) - Verso du faux-titre (non numéroté) : Citation de Mallarmé en épigraphe : "Hyperbole ! de ma mémoire / Triomphalement ne sais-tu / Te lever, aujourd'hui grimoire..." - Page [54] : muette - Pagination : 56 pages (54 pages numérotées de 1 à [54], précédées des deux pages non numérotées de faux-titre de l'épigraphe)]
Sommaire
AUTOGRAPHES
Honoré de Balzac : Une consultation du Docteur Gendrin avec annotation de H. de Balzac (p. 1)

Charles Baudelaire : Deux traités avec Poulet-Malassis pour les éditions de 1857 et de 1861 des Fleurs du Mal (p. 2-4)

Benjamin Constant : Lettre à M. Lacretelle donnant la bibliographie de ses œuvres [daté "ce 18 août"] (p. 5)
Docteur Edmond Bonniot : Trois poèmes de jeunesse inédits de Mallarmé (p. 6-7)
Stéphane Mallarmé : L'Ange gardien, poème en prose inédit [daté  du "20 7bre 1874"] (p. 8-10) ; Cantate pour la première communion, poème inédit [daté "juillet 1858"] (p. 11-13) ;  L'Enfant prodigue, poème inédit (p. 14)
Prosper Mérimée : Dessins et Croquis (p. 15)

Voltaire : Lettre [datée "16 mars 1759"] (p. 16)
Guillaume Apollinaire : Nuit pisane, poème inédit (p. 17) ; Triptyque de l'homme, poème inédit [I. Les Poltrons ; II. La maison de cristal ; III. L'orgueilleux] (p. 18-20)
Paul Fort : Guillaume le Conquérant, fin du 4e acte, inédit (p. 21-24)
Francis Jammes : Graphologies (suite), inédit [Un brelan de Jacobins plus une dame de cœur : George Sand, Gambetta, Jaurès, Clémenceau] (p. 25-30)

Valery Larbaud : XII Villes ou paysages [Shrewsbury ; Chester ; Pignola ; Wells ; Tintern Abbey ; Saint-Bonnet-le-Désert ; Ilfracombe ; Edimbourg ; Biar ; Yarningale ; Muchamiel ; Rjéka] (p. 31-34)

Pierre Loti : Lettre d'invitation à un dîner costumé [à mon cher maître et ami] (p. 35-36) ; Instructions pour être admis au dîner (p. 37) ; Écriteau de table (p. 38)

Henri de Régnier : Le Relieur, poème inédit [à M. Canape] (p. 39)

Jean Royère : Eurythmies retrouvées suivies d'un poème (Naissance du jour), poèmes inédits [à Paul Valéry - Eurythmies datées "1902" et Naissance du jour de 1924] (p. 40-43)

André Suarès : Don Quichotte et Sancho [A suivre] (p. 44-48)
NOTES SUR QUELQUES MANUSCRITS REPRODUITS DANS CE NUMÉRO
Jacques Crépet : Une consultation du Dr Gendrin annotée par Balzac (p. 49-50)

Jean Royère : A propos de deux manuscrits de Baudelaire (p. 51-52)

Jean Royère : Notes sur le manuscrit de G. Apollinaire (p. 53)
Document iconographique
"Dessins et Croquis de Prosper Mérimée"

LE MANUSCRIT AUTOGRAPHE N°2 - MARS-AVRIL 1926

LE MANUSCRIT AUTOGRAPHE
N°2 (Mars-Avril 1926)
[Date de publication : Mars-avril 1926 - Couverture : Date, Numéro, Titre, Périodicité, Directeur, Vignette, Éditeur, Adresse, Année (1926) - 2e de couverture : Titre, Périodicité ("Paraissant régulièrement tous les deux mois"), Prix du Numéro et Abonnements, Mention ("Adresser tout ce qui concerne la rédaction à : M. Jean ROYÈRE, 33, rue Franklin Paris (XVIe)") - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Éditeur-Gérant - Page de faux-titre (non numérotée) : Année (Première Année), Numéro, Titre, Périodicité, Sommaire, Éditeur, Adresse, Année (1926) - Verso du faux-titre (non numéroté) : Citation de Mallarmé en épigraphe : "Hyperbole ! de ma mémoire / Triomphalement ne sais-tu / Te lever, aujourd'hui grimoire..." - Pagination : 60 pages (58 pages numérotées de 1 à 58, précédées des deux pages non numérotées de faux-titre de l'épigraphe)]
Sommaire
AUTOGRAPHES
Montesquieu : De la principale cause de la décadence de l'Espagne, fragment inédit (p. 1-4)

Charles Baudelaire : Lettre à Madame Sabatier [datée "Dimanche 2 mai 1858"] (p. 5)

Paul Claudel : Abeilles, poème (p. 6)

Victor Hugo : Poésie [spécimen de l'écriture nocturne] (p. 7) ; Lettre à Charles Baudelaire [datée "Hauteville house, 18 Xbre 1859"] (p. 8)
Francis Jammes : Grotesques, poème en prose inédit [daté "1925"] (p. 9-11)

Francis Jammes : Graphologies (suite) [Leconte de Lisle et Jose-Maria de Heredia ; Henri Brémond ; La Comtesse Mathieu de Noailles ; Eugène Carrière ; Marcel Schwob ; Charles Lacoste ; Hubert Crackanthorpe ; Alfred Vallette ; Paul Claudel ; Raymond Bonheur ; Alexis Léger (St J. Perse) ; Pierre Loti ; Charles Guérin ; Albert Samain ; le Maréchal Lyautey ; le Maréchal Foch - daté "Hasparren, 1926"] (p. 12-19)
Pierre Louÿs : Ευχαρίστως, poème inédit [daté "Noël 94"] (p. 20)
Charles Maurras : Colloque des Morts, fragment inédit, poème (p. 21-25)
Paul Morand : Notes de voyage, inédit [Fièvre au Cambodge ; Océan Indien ; Sokotra ; Aden ; Djibouti] (p. 26-30)

Comtesse de Noailles : Vivre n'est pas un bien, poème inédit (p. 31) ; Une heure d'été, poème [extrait de Les Forces éternelles] (p. 32) ; Vérone, poème [extrait de Les Vivants et les Morts] (p. 33)

John-Antoine Nau : InsaneChemins, poèmes (p. 34-35)

Jean Royère : La poésie pure (p. 36-39)

André Suarès : Sur le Manuscrit / Écritures (p. 40-49)

Villiers de l'Isle-Adam : Lettre inédite (p. 50-51)
NOTES SUR QUELQUES MANUSCRITS REPRODUITS DANS CE NUMÉRO
Jacques Crépet : Note sur le billet de Baudelaire à Mme Sabatier (p. 52-53)

Louis Guimbaud : Victor Hugo et l'écriture nocturne (p. 54-56)

Jean Royère : Deux poèmes de J. A. Nau (p. 57)
Charles Vellay : Un manuscrit autographe de Montesquieu (p. 58)

lundi 29 août 2011

LE MANUSCRIT AUTOGRAPHE N°1 - JANVIER-FÉVRIER 1926

[Titre : LE MANUSCRIT AUTOGRAPHE - Dates de publication : Janvier-février 1926 (n°1) à octobre-novembre-décembre 1933 (n°44) - Périodicité : bimestrielle puis trimestrielle à partir du n°37 (janvier-février-mars 1932) - Lieu de publication : Paris - Format : 225 x 285 mm - Couverture : Imprimée en noir sur papier crème (sauf n°1, sur papier gris foncé) - Pagination :  variable (entre 52 et 332 pages) ; pagination recommencée à chaque numéro - Prix et abonnements : Numéro = 15 francs ; Abonnements (France) = 85 francs ; Abonnements (Étranger) = 90 francs ; Édition de Luxe tirée à 25 exemplaires : France = 200 francs ; Étranger = 225 francs / A partir de la deuxième année (janvier-février  1927) : Numéro = 20 francs ; Abonnements (France) = 110 francs ; Abonnements (Étranger) = 140 francs ; Édition de Luxe tirée à 25 exemplaires sur Madagascar : France = 300 francs ; Étranger = 350 francs / A partir de la septième année (janvier-février-mars 1932) : Numéro (France) = 30 francs ; Numéro (Étranger) = 35 francs ; Abonnements (France) = 110 francs ; Abonnements (Étranger) = 140 francs ; Édition de Luxe tirée à 15 exemplaires sur pur fil Lafuma : France = 300 francs ; Étranger = 350 francs - Directeur : Jean Royère - Directeur de publication des manuscrits autographes d'auteurs belges francophones (à partir du n°41) : Charles-André Grouas - Collaborateurs [liste non exhaustive] : Abensour, James Truslow Adams, Henri Aimé, Gabriele d'Annunzio, Guillaume Apollinaire, Madame Aupick, Auriant, Claude Aveline, Azorin, Irving Babbit, Jean-Sébastien Bach, Geo P. Baker, Honoré de Balzac, Théodore de Banville, Jules Barbey d'Aurevilly, Louis Barthou, Alice de Bary, Henri Bataille, Charles Baudelaire, Monseigneur Baudrillard, Nicolas Beauduin, Beethoven, Camille Bellaigue, Alfred de Bengoechea, Hernan de Bengoechea, Victor Bérard, Berlioz, Tristan Bernard, Louis Bertrand, Edmond Blanguernon, Léon Bloy, Gabriel Boissy, Marie Bonaparte, Docteur Bonniot, Henry Bordeaux, Adolphe Boschot, Bossuet, Paul Bouju, Antoine Bourdelle, Elemir Bourges, Docteur Boutarel, Baronne de Brimont, William Crary Brownell, Robert Brussel, John Burroughs, Nicholas Murray Butler, Gimenez Caballero, Charles-Adolphe Cantacuzène, Maurice Canu, A. Capdevila, Jean Carrère, Henry Céard, Alba de Cespedes, René Chalupt, Jean Chantavoine, Henry Charpentier, Chatot, André Chevrillon, Frank Choisy, Chopin, Jean-Jacques Chretiennot, Léon Cladel, Paul Claudel, Georges Clémenceau, Samuel Langhorne Clemens, Natalie Clifford Barney, Benjamin Constant, Francisco Contreras, François Coppée, Royal Cortissoz, Georges Courteline, Jacques Crépet, Charles Cros, Guy-Charles Cros, Wilbur L. Cross, Henri de Curzon, Pierre Custot, Walter Johannes Damrosch, Alphonse Daudet, Marie Dauguet, André David, Carlos Deambrosis-Martins, Lucie Delarue-Mardrus, Joseph Delteil, Tristan Derême, Charles Derennes, Descartes, Lucien Descaves, André Devaux, Pierre Devoluy, Léon Dierx, Fernand Divoire, A. Doderet, Maurice Donnay, Jean Dorsenne, René Doumic, Jean-Paul Dubray, René Dumesnil, Alexandre Embiricos, John Erskine, Édouard Estaunié, Fagus, Adolphe de Falgairolle, Claude Farrère, Gabriel Faure, Noël Félici, Enéas Ferraz, Hubert Fillay, John Huston Finley, Jeanne de Flandreysy, Gustave Flaubert, André Fontainas, Louis Forest, Paul Fort, Anatole France, Jean Francis-Bœuf, Benjamin Franklin, James Earle Fraser, Robert Frost, Yves Gandon, Henri Garat, Hamlin Garland, Joachim Gasquet, Paul Gaultier, Judith Gautier, José Germain, René Ghil, André Gide, Jean Gilbert, William Gillette, Albert Giraud, Jean Giraudoux, Armand Godoy, Goethe, Edmund Gosse, Georges Goyau, Robert Grant, Princesse de Grèce, Charles-André Grouas, Paul Gsell, Charles Guérin, Jules Guiberteau, René Guilleré, Louis Guimbaud, Louis Guiraudon, Jean-Marie Guislain, Henry Hadley, Edmond Haraucourt, Haydn, Charles Downer Hazen, Émile Henriot, Jose-Maria de Heredia, Abel Hermant, Henri Hertz, André Honnorat, Gérard d'Houville, Victor Hugo, Archer Milton Huntington, Anna Archer Milton Huntington, Charles Imbert, Paul Jamati, Francis Jammes, Max Jimenez, Johannès, Robert Underwood Johnson, Édouard Joly, Frantz Jourdain, Marcel Jousse, Gustave Kahn, Halpérine Kaminsky, Tristan Klingsor, Général de La Fayette, Mme de La Fayette, Jean de La Fontaine, Léon Lafoscade, Pierre Lagarde, Roger Lannes, Valery Larbaud, Maurice Le Blond, Louis Le Cardonnel, Yves Gérard Le Dantec, Grégoire Le Roy, Philéas Lebesgue, Georges Lecomte, Sébastien-Charles Leconte, Leconte de Lisle, Camille Lemonnier, Sadia Lévy, Lévy-Bruhl, J. Liaux, Victor Litschfousse, Emmanuel Lochac, Charles-Martin Loeffler, Jean Lorrain, Pierre Loti, Pierre Louÿs, Maréchal Lyautey, Edward Alexander Mac Dowell, Xavier de Magallon, Jules Majour, Stéphane Mallarmé, Edwin Markham, Maurice Martin du Gard, Camille Mauclair, Guy de Maupassant, Charles Maurras, Fernand Mazade, Mendelssohn, Prosper Mérimée, Victor-Émile Michelet, O. V. de L. Milosz, Francis de Miomandre, Frédéric Mistral, Gabriela Mistral, Montesquieu, Robert de Montesquiou, André Mora, Paul Morand, Paul Elmer More, Jean Moréas, Alfred Mortier, Jules Mouquet, Mozart, Alfred de Musset, John-Antoine Nau, Roger de Néreys, Pol Neveux, André de Nicolai, Comtesse de Noailles, Pierre de Nolhac, Georges Normandy, E. Nuellas, Le Parnasse Contemporain (Théodore de Banville, François Coppée, Anatole France), Docteur Parturier, Bliss Perry, William Lyon Phelps, Edmond Picard, Léon Pierre-Quint, Louis Pize, Raymond Poincaré, John Russell Pope, Poulet-Malassis, Jacques Prado, Marcel Prévost, J.-G. Prod'homme, Henri Prost, Marcel Proust, Rachilde, Jean Racine, Gaston Rageot, Ernest Raynaud, Henri de Régnier, Alfonso Reyes, Marius Richard, Charles de Richter, Arthur Rimbaud, Léon Riotor, Georges Risler, Edwin Arlington Robinson, Félicien Rops, J.-H. Rosny aîné, Rossini, Elihu Rott, Jean-Jacques Rousseau, Jean Royère, Albert Saint-Paul, Saint-Pol-Roux, Sainte-Beuve, Albert Samain, Schubert, Jean Segrestaa, Marquise de Sévigné, Paul Shorey, Paul Souday, Edmund Clarence Stedman, Stendhal, André Suarès, Sully, Raymond de la Tailhède, Booth Tarkington, Jules Tellier, Albert Thibaudet, Augustus Thomas, Louis Thomas, Charles Tillac, Jean de Tinan, Théodore Tissier, Jean Tortel, Franz Toussaint, Alberto Ureta, Jean-Paul Vaillant, Robert de la Vaissière, Paul Valéry, Léon Vallas, Gustave Vanzype, Théo Varlet, Charles Vellay, Paul Verlaine, R. Verrier, Francis Vielé-Griffin, Alfred de Vigny, Charles Vildrac, Villevieille, Emile de Villié, Villiers de l'Isle-Adam, Voltaire, Georges Washington, Brand Whitlock, Ch. M. Widor, Woodrow Wilson, Owen Wister, Marguerite Yourcenar, Émile Zola  - Illustrateurs : Antoine Bourdelle, Sotero Cosme, André Derain, Tristan Klingsor, Mariette Lydis, Henri Matisse, Rodolphe Strebelle - Dépôt général pour la Belgique : Librairie M. Simonson (115, rue du Commerce, Bruxelles) - Gérant : Auguste Blaizot puis Auguste Blaizot & Fils - Éditeur : Auguste Blaizot (21, boulevard Haussmann puis 164, faubourg Saint-Honoré) - Adresse de la rédaction : 33, rue Franklin, Paris (XVIe) - Imprimé sur les presses de l'imprimerie Frazier-Soye, graveur-imprimeur à Paris]
LE MANUSCRIT AUTOGRAPHE
N°1 (Janvier-Février 1926)
[Date de publication : Janvier-février 1926 - Couverture : Année (Première Année), Numéro, Titre, Périodicité, Sommaire, Éditeur, Adresse, Année (1926) - 2e de couverture : Titre, Directeur, Prix du Numéro et Abonnements, Mention ("Adresser tout ce qui concerne la rédaction à : M. Jean ROYÈRE, 33, rue Franklin Paris (XVIe)"), Périodicité ("Paraîtra régulièrement tous les deux mois") - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Imprimeur - Page de faux-titre (non numérotée) : Voir couverture - Verso du faux-titre (non numéroté) : Citation de Mallarmé en épigraphe : "Hyperbole ! de ma mémoire / Triomphalement ne sais-tu / Te lever, aujourd'hui grimoire..." - Pagination : 52 pages (50 pages numérotées de 1 à 50, précédées des deux pages non numérotées de faux-titre de l'épigraphe)]
Sommaire
Jean Royère : Notre but (p. 1-2)

Honoré de Balzac : Une page du manuscrit d'Eugénie Grandet (p. 3) ; Une page d'épreuves d'imprimerie d'Eugénie Grandet avec corrections autographes de l'auteur (p. 4)

Jules Barbey d'Aurevilly : Lettre autographe ["A qui relie mon livre et lie mon cœur"] (p. 5)

Charles Baudelaire : L'avertisseur, poème (p. 6)
Elémir Bourges : La Nef [pages 52 et 53 du manuscrit de l'auteur] (p. 7-8)

Arthur Rimbaud : Lettre autographe [datée "Aden, le 2 octobre 1884"] (p. 9)
Stéphane Mallarmé : A Hélène [une page du manuscrit de sa traduction des poèmes d'Edgar Poë] (p. 10) ; Du même Auteur [une page autographe donnant la bibliographie de ses œuvres] (p. 11)
Prosper Mérimée : Dessin original [daté "12 8bre 1865"] (p. 12)
Paul Verlaine : Après les chants d'église et les airs militaires..., poème [brouillon du poème recueilli dans les Épigrammes] (p. 13)

Alfred de Vigny : Lettre autographe relative à Eloa (p. 14-15)

Victor Hugo : Une page du manuscrit de Notre Dame de Paris [il s'agit de la p. 114] (p. 16) ; Dessin original [à madame Louise Colet - daté "Guernesey - 5 août 1856"] (p. 17)

Paul Claudel : Quelques manuscrits détruits [daté "Paris 13 novembre 1925"] (p. 18-20) ; Deux dessins originaux et leurs légendes (p. 21-22)

Jean Giraudoux : Première disparition de Jérôme Bardini (p. 23-30)

Francis Jammes : Graphologies [Mon Père ; Ma Mère ; Stéphane Mallarmé ; Henri Duparc ; André Gide ; Henri de Régnier ; Pierre Louys ; Maurice Maeterlinck ; Georges Rodenbach ; Francis Vielé-Griffin ; Marcel Proust ; Emmanuel Signoret - daté "Hasparren, 1925"] (p. 31-35)

Jean Royère : Le Manuscrit Autographe (p. 36-41)

André Suarès : Naissance du Manuscrit (p. 42-47)

Paul Valéry : Le Manuscrit (p. 48-49) ; Une page de vers avec croquis (p. 50)
Document
"Notre but"
L'on ne sait qui a commencé de proposer à la méditation plutôt qu'à la lecture courante l'écriture d'auteurs dignes de mémoire, mais cette sorte d'éditions trouve des amateurs de plus en plus nombreux. Un jour tous les écrivains qui comptent et dont les manuscrits subsistent recevront cette consécration ! L'idée, par contre, d'un périodique qui soit aux éditions en fac simile ce que la revue est au livre présente encore l'attrait de la nouveauté. On trouvera à l'examen du nôtre d'abord le plaisir que donneraient un album d'images et une galerie de portraits. Ici, l'on vénère les saints du verbe ! Mais notre bréviaire est aussi, au sens emphatique de ce terme, un grimoire où des mains notoires écriront tout exprès des textes considérables pour notre dilection et notre édification. L'actualité, mais non seule, la variété compatible avec l'existence esthétique, enfin et surtout l'importance présideront au choix des manuscrits qui seront rassemblés périodiquement dans cette publication choyée. Nous ne nous adressons pas seulement aux bibliophiles mais à tous ceux qui sentent la beauté d'un manuscrit autographe, et son aspect frémissant. Un manuscrit c'est une âme ! Nous espérons une vaste communion de fidèles pour ce culte naissant ou renaissant et que le prestige de mots tracés avec tact sur du papier contribuera au rayonnement du génie français dans le monde.

jeudi 11 août 2011

"LES JEUNES REVUES", PAR PAUL SOUDAY

[A la veille d'une fermeture temporaire du blog, pour cause de vacances bien méritées, je soumets à la méditation du visiteur cet article de Paul Souday, pêché dans Le Temps du 29 septembre 1894. L'auteur y donne des précisions qui ne sont pas sans intérêt pour ceux que la vie des petites revues ne laisse pas indifférent. La série de questions qui conclut l'article, plus d'un siècle plus tard, nous amuse. Souday avait tort, et Remy de Gourmont lui répondra dans sa préface à la Bibliographie des petites revues.]
AU JOUR LE JOUR
Les jeunes revues
Nous avons raconté la vie et la mort de la Revue indépendante, dont l'histoire est si étroitement liée à celle des plus récentes écoles littéraires. Dès que commença son déclin, le rôle d'éclaireur littéraire qu'elle avait dignement joué sous la direction de MM. Fénéon et de Wyzewa fut repris par d'autres publications. Il faut citer au premier rang la Revue contemporaine, qui parut pendant deux années (1885 et 1886), avec M. Adrien Remacle pour directeur et M. Édouard Rod pour rédacteur en chef. Mais son cadre dépassait celui des jeunes revues ; elle avait le format de la Revue des Deux Mondes ; la plupart de ses rédacteurs étaient des écrivains sinon « arrivés », au moins sur le point d'arriver, et à qui le succès n'était point interdit par un ésotérisme excessif. Nous trouvons sur les sommaires des premiers numéros, les noms de MM. Jules de Goncourt, Émile Hennequin, Édouard Rod, Edmond Haraucourt, Harry Alis, Leconte de Lisle, Théodore de Banville, Francis de Pressensé, Henry Becque, Tourgueneff, Bouchor, Guy de Maupassant, Jules Lemaître, Maurice Barrès, Mathias Morhardt, etc.
Dans l'avis au public, mis en tête du premier numéro, on lisait ces lignes qu'avait rédigées notre regretté collaborateur Émile Hennequin :
La Revue contemporaine s'efforcera de n'être d'aucune école. Elle pratiquera l'indifférence à l'endroit des doctrines, et le choix à l'endroit du talent. Elle compte avoir l'honneur de recevoir chez elle toutes les sommités, en ne s'enquérant que de leur hauteur, non de leur orientation.
On a vu qu'une déclaration semblable avait servi de programme à la Revue indépendante (série Dujardin-Wyzewa) et déjà M. Catulle Mendès considérait comme un des meilleurs titres de gloire des revues qu'il a dirigées, d'avoir accueilli les œuvres les plus différentes, d'avoir fait voisiner par exemple Leconte de Lisle et Zola.
 Si nous arrivons aux jeunes revues qui paraissent encore aujourd'hui, nous voyons que toutes, ou du moins toutes celles qui sont spécialement littéraires, ont affiché le même programme :
… Des trois buts. dit M. Alfred Vallette dans la préface du Mercure de France qu'il a fondé en 1890 et qu'il dirige encore, des trois buts que peut se proposer un périodique littéraire, ou gagner de l'argent, ou grouper des auteurs en communion d'esthétique, formant école et s'efforçant au prosélytisme, ou enfin publier des œuvres purement artistiques et des conceptions assez hétérodoxes pour n'être point accueillies des feuilles qui comptent avec la clientèle, c'est ce dernier que nous avons choisi, nous connaissant du reste trop déplorables spéculateurs pour espérer la métamorphose de nos écrits en or, et sachant introuvables en cette transitoire période que nous traversons les éléments d'une école littéraire.
Chacun est ici absolument libre, responsable de ses seuls dire et point solidaire du voisin.
Et dans une autre occasion, M. Vallette reprend :
Il faut bien le répéter. Ce n'est pas en vue de prosélytisme au profit d'une esthétique déterminée, du triomphe d'une école, pas même par sympathie de talents que nous nous sommes groupés, mais uniquement et plus modestement pour avoir un coin propre où imprimer, sans craindre les refus, coupures et tripatouillages d'un directeur, ce qu'il nous plaît d'écrire.
Pareillement, la Plume, lisons-nous sur sa couverture, « est absolument indépendante. Elle ne prend parti dans aucune querelle littéraire et veut rester la tribune libre où chacun peut, sous sa responsabilité personnelle, émettre ses idées. »
De même l’Ermitage, de même la Revue Blanche et l’Idée libre, comptent parmi leurs collaborateurs les esprits les plus divers, qui souvent n'hésitent point à entamer une polémique dont les attaques et les ripostes paraissent dans le même recueil. Au Mercure, les éreintements les plus formidables ont été ceux de certains rédacteurs du Mercure par leurs propres collaborateurs.
Ils ne s'accordent que sur un point la nécessité de ne pas s'accorder. « Il n'y a en art que des individualités chacun doit suivre son tempérament, etc. », voilà les phrases que vous retrouverez à chaque page dans les jeunes revues d'aujourd'hui. Leur répondrons-nous, comme fit Goethe à un qui se vantait de n'avoir point de maître : « Vous êtes donc un sot de votre propre fait ? »
Bornons-nous à constater cette absolue anarchie esthétique, qui, avec une haine commune pour la plupart des écrivains en vogue, un idéalisme peu défini et un assez vif penchant pour les littératures du Nord, parait être le seul caractère général de ceux qu'on désigne habituellement sous le nom de « jeunes ».
Aussi se sont-ils unanimement révoltés contre les théories nouvelles de M. Jean Moréas, qu'ils avaient jusque-là considéré comme le plus brillant d'entre eux, lorsque l'auteur du Pèlerin passionné promulgua une esthétique que je ne puis exposer en détail, mais qui consiste essentiellement dans un retour à la tradition classique. L'école romane française, fondée par M. Moréas, se compose de MM. Raymond de la Tailhède, Maurice du Plessys, Charles Maurras et Ernest Raynaud, auxquels il faut joindre M. Hugues Rebell.
Énumérons à présent les principales des « jeunes revues » qui paraissent aujourd'hui.
J'ai dit que le Mercure de France a été fondé en 1890 et qu'il appartenait à une association de jeunes écrivains qui se partageaient les frais. Il vient de se constituer en société anonyme au capital de 75,000 fr. (en 750 actions de 100 francs) ; les fondateurs auront naturellement certains avantages, et M. Vallette sera président du conseil d'administration. Le Mercure a 700 abonnés, dont 300 en France et 400 à l'étranger (la plupart en Hollande) ; la vente au numéro est de 200 à 300 exemplaires. Les frais sont donc à peu près couverts, puisque le numéro se vend 1 franc ; et si le tirage continue à monter, M. Vallette espère payer bientôt la copie. Les fondateurs du Mercure étaient : le regretté Albert Aurier, Jean Court, Louis Denise, Édouard Dubus, Louis Dumur, Remy de Gourmont, Julien Leclercq, Ernest Raynaud, Jules Renard, Albert Samain, Alfred Vallette. La plupart sont poètes ; Aurier s'occupait aussi de critique d'art ; M. Dubus, de magie ; M. de Gourmont a publié un ouvrage d'érudition sur le Latin mystique ; M. Ernest Raynaud est un disciple de Jean Moréas, membre de l’École romane ; M. Jules Renard est un humoriste ; M. Alfred Vallette a écrit des romans néo-réalistes. Collaborent également au Mercure : les poètes Laurent Tailhade, Pierre Quillard, F. Hérold, Saint-Pol-Roux-le-Magnifique, le philosophe Gaston Danville, auteur d'une Psychologie de l'Amour, etc.
L’Ermitage, fondé également en 1890, tire environ à 1,000 exemplaires et se vend 80 centimes ; il a pour directeur M. Henri Mazel, auteur de drames philosophiques, de poèmes en prose, sociologue, critique et historien. Ses principaux collaborateurs sont MM. Hugues Rebell, romancier et philosophe, auteur des Chants de la pluie et du soleil ; Adolphe Retté, qui s'est révélé humoriste amusant sous le nom d'Harold Swan, Stuart Merril, Marc Legrand, Edmond Pilon, Vielé-Griffin, Delaroche, Henri de Régnier, poètes ; Jacques des Gachons, René Boylesve, Joseph Declareuil, Georges Fourest, etc. etc. L'Ermitage, bien qu'il soit avant tout littéraire, fait une place aux questions de sociologie. Il institua récemment un referendum des jeunes écrivains sur cette question : « Quelle est la meilleure condition du Bien social, une organisation libre et spontanée ou bien une organisation disciplinée et méthodique ? Vers laquelle de ces conceptions sociales doivent aller les préférences de l'artiste ? » Sur quatre-vingt-dix-neuf jeunes écrivains qui répondirent à la question, vingt-trois furent partisans de la contrainte (six aristocrates, dix socialistes, sept autoritaires), vingt-quatre furent d'opinions intermédiaires ou indifférentes cinquante-deux furent partisans de la liberté (quatorze libéraux mitigés, vingt-sept libéraux purs et simples, onze libéraux anarchistes).
L'Idée libre, également fondée sur le système de la coopération, a déjà trois années d'existence. Tirage : six à sept cents exemplaires. Principaux collaborateurs Émile Besnus, Baud-Bovy, E. Jaubert, Guinaudeau, Hinzelin, Vérola, Maurice Pottecher, Mathias Morhardt, Alfred Mortier, etc., etc.
La Plume, fondée en 1889 par M. Léon Deschamps, appartient à une société anonyme au capital de 40,000 fr. Elle a produit en 1892 3,000 fr. de bénéfice net, et, en 1893, 11,000 fr. Elle est présentement la seule des jeunes revues qui gagne de l'argent. Le tirage ordinaire est de 1,800, mais certains numéros exceptionnels se sont vendus jusqu'à 3,000 exemplaires. M. Deschamps a, en outre, édité une trentaine de volumes et créé ces « Banquets de la Plume » dont parlait récemment notre éminent collaborateur Jules Claretie et qui ont eu l'avantage de créer des sympathies au moins personnelles, sinon littéraires, entre des écrivains et de situation d'âge différents, qui ne se connaissaient pas et se détestaient de confiance.
 La Revue blanche, fondée en 1890, par M. Alexandre Natanson, dont elle est la propriété, compte parmi ses collaborateurs MM. Henri de Régnier, Romain Coolus, Charles Henry, Saint-Pol-Roux le Magnifique, Vielé-Griffin, Alfred Ernst, Lucien Muhlfeld, Léon Blum, etc., etc. Elle est suivie d'une partie fantaisiste fort amusante, le Chasseur de chevelures, qui fut jadis une revue distincte, rédigée par MM. Tristan Bernard, « moniteur du possible », et Pierre Veber, « déformateur du réel ». J'ai trouvé dans le Chasseur de chevelures quelques-uns des meilleurs calembours que je connaisse. Que dites-vous de ceci (nous sommes au dernier Salon du Champ-de-Mars,devant le portrait de Whistler) :
« Je voudrais bien savoir quel est ce gentilhomme,
Si c'est un grand seigneur et comment il se nomme ?
Mais c'est monsieur de Montesquiou.
Thank you. »
» M. de Montesquiou est le même qui écrivit un livre célèbre, à l'éloge du vicomte de Borrelli : le Chef des auteurs zouaves. »
L'Art et la Vie (fondée en 1892, succédant à la Revue jeune qui avait déjà deux ans d'existence : système de la coopération ; tirage huit cents) est une revue plus philosophique que littéraire, et qui présente cette originalité d'avoir une certaine unité de direction. Ses collaborateurs ont d'ailleurs presque tous la même origine, à savoir l'Université; les principaux d'entre eux sont MM. Pujo, Rajon, Henry Bérenger, Bunand, Carmellin, Edouard Fuster, Albert Livet, Firmin Roz, Fernand Weyl, etc… M. Gabriel Séailles, maître de conférences de philosophie à la Sorbonne, dont ces jeunes gens sont presque tous les élèves, leur a donné quelques articles, ainsi que MM. Jules Case et Aman Jean.
Telles sont, brièvement, les principales « jeunes revues » d'aujourd'hui. Et, quoi que vous ayez pu croire, elles ont un public, elles ont des abonnés, sinon des lecteurs. Que dis-je ! Elles sont à la mode dans certains milieux. Le Théâtre-Libre a prouvé que Paris compte un nombre suffisant de Mécènes pour faire vivre une entreprise artistique qui n'eût point réussi par les moyens ordinaires. Déjà M. Édouard Dujardin avait imaginé un moyen très ingénieux de gagner de l'argent avec la Revue indépendante ; l'abonnement banal, l'abonnement de tout le monde, coûtait 15 francs par an ; il inventa un abonnement de luxe, papier du Japon, estampes, etc… : ci, 100 francs par an. Il avait déjà plus de cinquante abonnés à 100 francs, avant que le premier numéro fût paru ; voulez-vous des noms ? ils sont instructifs :
Mme George Bizet, MM. Jacques Blanche, Winchester du Bouchet, Caro, Houston Stewart Chamberlain, comtesse de Chambrun, The earl of Dysart, Charles Ephrussi, Marius Fontane, Mmes Benoit et Léon Fould, Grudzinska, vicomtesse Greffulhe, MM. Charles Hayem, Vincent d'Indy, prince Edmond de Polignac, comte Stanislas Rzewuski, baron de Volzogen, etc…
Mais ces jeunes revues qui, administrées avec un peu d'habileté, peuvent s'assurer une existence matérielle honorable, quel est leur rôle et que vaut-il ? Est-il profitable à un jeune écrivain de débuter dans ces revues ? et devons-nous les lire sous peine de n’être plus au courant de l'histoire littéraire ?
Telles sont les questions sur lesquelles j'ai demandé leur opinion à plusieurs écrivains aujourd'hui célèbres, dont certains ont collaboré jadis aux jeunes revues. – Paul Souday.