mardi 16 juillet 2013

VERS ET PROSE (TOME XI) - SEPTEMBRE-OCTOBRE-NOVEMBRE 1907

Tome XI (Septembre-Octobre-Novembre 1907)
[Date de publication : Septembre-Octobre-Novembre 1907 - Couverture : Imprimée en noir sur papier vert (Titre, Épigraphe, Contributeurs du tome, Tome, Date) - 2e de couverture : Sommaire ; Titre, Sous-Titre, Adresse, Directeur, Secrétaire, Secrétaire de l'administration (Robert Fort), Abonnement et modalités d'abonnement, Abonnement pour 2 ans, Abonnement pour 3 ans - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Imprimeur - Page [1] : Page de Titre - Page [2] : muette - Page [3] : Faux-titre (reprend les mentions de la couverture) - Page [4] : muette - Pages [92 ; 94 ; 96 ; 98] : muettes - Cahier de 12 pages vertes numérotées (hors les 5 dernières) en fin de numéro : Pages [1]-7 (Notes) ; Page [a] (Encart publicitaire pour Bibliothèques démontables "Etnalag" ; Lire : Le Pays lorrain, Floréal, La Revue lorraine illustrée, La Voile latine, L'Occident, Poésie, Le Feu, Le Thyrse, Poesia, Les Cahiers de l'Université populaire, La Phalange, Trofeos, Durendal, Wallonia, La Rénovation esthétique, Le Beffroi, L'Âme latine, La Société nouvelle, Le Banquet) ; Page [b] (Encarts publicitaires pour : "Le Quatuor Parent" ; "Le Collier de Griffes par Charles Cros (P.-V. Stock)" ; "Carcasses divines, dessins inédits de Rouveyre (Bosc & Cie)") ; Page [c] (Bibliothèque Internationale d’Édition E. Sansot & Cie [dernières nouveautés]) ; Page [d] (Mercure de France [extrait du catalogue]) ; Page [e] (Comptoir National d'Escompte de Paris ; Chevrel, libraire) - Bas de Page 124 : Gérant - Pagination : 124 pages + 12 pages du cahier vert]
Sommaire
André Suarès : Achille Vengeur, drame  (p. [5]-51)
Émile Verhaeren : Les Heures du Soir, poème (p. [52]-53)
Émile Godefroy : Vénus et Adonis (traduit de Shakespeare), conte [A Henri Dagan - A suivre] (p. [54]-69)
Jean Moréas : Romantiques, essai [à propos de Le Romantisme français de Pierre Lasserre] (p. [70]-78)
Charles Cros : Poèmes inédits : Le Collier de Griffes : Inscription (p. [79]-80) ; Phantasma (p. 80-81) ; Pluriel féminin (p. 81-82) ; Époque perpétuelle (p. 82) ; Hiéroglyphe (p. 83) ; A la plus belle (p. 83-84) ; A la mémoire de Gambetta (p. 84-85) ; Nocturne (p. 85-87) ; Ballade de la Ruine (p. 87-88) ; In morte vita (p. 88-89) ; Malgré tout (p. 89) ; Saint-Sébastien (p. 90) ; A ma femme endormie (p. 90-91) ; Je suis un homme mort... (p. 91), poèmes [en note : "Extraits d'un volume à paraître incessamment chez l'éditeur P.-V. Stock"] (p. [79]-91)
André Rouveyre : [Dessins] : Anatole France (p. [93]) ; Maurice Barrès (p. [95]) ; Jules Renard (p. [97]), dessins (p. [93]-[97])
Albert Samain : Lettres inédites : Lettre à Edmond Rocher [datée "Paris, 9 Nbre 1899"] (p. [99]-100) ; Lettre à Adolphe Van Bever [datée "Jeudi. 30 Nov. 1899"] (p. 100-101) ; Lettre à Adolphe Van Bever [datée "18 décembre 1899"] (p. 101-102) ; Lettre à Edmond Rocher [datée "Paris, 21 février 1900"] (p. 102-104), lettres [en chapeau : "De ces lettres, la première et la quatrième nous ont été communiquées par M. Edmond Rocher, la seconde et la troisième par M. Adolphe Van Bever."] (p. [99]-104)
Émile Cottinet : L'éternelle vision, poème en vers libres [en épigraphe, citation de Gustave Kahn : "J'ai mal d'amour tant violent / Que nul mal ne le saurait guérir..." - daté "Décembre 1902"] (p. [105]-111)
Eugène Morel : Exodes : Dame Baleine, conte [en épigraphe, longue citation des Ballades de la Mer de Paul Fort : "Du temps qu'on allait encore aux baleines (...) et y a l'président, et y a plus d'baleines !" - illustré de dessins de l'auteur : en bandeau (p. [112]), dessin (p. 116), en pied de récit (p. 118)] (p. [112]-118)
Robert de Tanlis : Ennora (poèmes sauvages et tendres), poème [à Frédéric Boutet] (p. [119]-124)
A[ndré]. S[almon]., [Maurice Maeterlinck], *** : Notes [Charles Van Lerberghe. - En ce vendredi premier de novembre, jour de la Toussaint, sur qui pèsent en nuages informes toutes les pluies, toutes les neiges, toutes les désolations de l'hiver menaçant, pour une fois encore, cette année, refleurissent toutes les tombes du monde chrétien, les plus anciennes comme les plus récentes. Hélas ! il en est encore de béantes. / Par ce temps, où l'optimisme est devenu méthode, une santé robuste est de bon ton ; pourtant l'automne est toujours fatale aux poètes. A son tour, Charles Van Lerberghe s'en est allé. Sa merveilleuse lucidité l'avait devancé dans le néant et c'est la Démence qui le livre à la Mort... ; Alfred Jarry. - Dans un lit d'hôpital est mort, au jour de la Toussaint, notre ami Alfred Jarry. Sa mort aura permis les plus étranges commentaires. Certains ont fait de lui une espèce d'ogre fumiste, vivant sur le souvenir de méfaits déjà anciens, et occupant ses jours à élever des chouettes dans un grenier. M. Claude Berton est mal renseigné, Alfred Jarry n'aimait qu'un hibou de porcelaine. D'autres le représentent ainsi qu'un philosophe désabusé faisant des mots dans les cafés littéraires. Quelques-uns qui le connurent mieux eurent plus d'à-propos, et dans le Gil-Blas, Charles Doury sut lui décerner l'hommage des derniers venus. Mais les plus justes paroles furent prononcées par l'un de ses meilleurs amis, M. Alfred Vallette, qui trouva bien la caractéristique du cher disparu. Alfred Jarry ignorait tout de la vie. Aussi, ayant sur le monde des idées générales pittoresques, il ne chercha pas à approfondir davantage avant d'en tirer un parti artistique. Il créa selon son imagination et la loi d'un esprit rigoureusement mathématique. Cela n'alla pas, parfois, sans un peu de confusion dans infiniment de grandeur. Un jour viendra où prévaudra une opinion qui n'est pas seulement celle des écrivains du Mercure de France, de La Revue Blanche ou de Vers et Prose, mais celle aussi d'illustres philosophes ou esthéticiens, et il faudra bien alors tenir Ubu-Roi pour une immortelle tragédie burlesque, pour l'un des chefs-d’œuvre du génie français. / Alfred Jarry, déjà frappé, n'était point encore las. Ses excentricités durent innocentes et peut-on vraiment lui reprocher d'avoir, pour notre ébahissement, voulu trop souvent jouer son personnage au naturel ? C'était un parfait écrivain, un compagnon charmant, fidèle et distrait et moins nourri du venin littéraire que bon nombre de ses détracteurs. La mort qu'il fit danser sur son théâtre est venue enfin pour lui et c'est fini des folles spéculations : A la trappe ! pauvre Père Ubu. - signé A[ndré]. S[almon].  ; Jules Renard à l'Académie Goncourt. - Vers et Prose applaudit à l'élection de Jules Renard. Mais n'oublions point qu'il ne saurait s'agir ici de consécration. La gloire de ce grand maître classique est, dans nos mémoires, de date plus ancienne que celle du dernier banquet où s'affirma le goût certain de plusieurs nobles écrivains. ; Une conquête morale. - D'une admirable étude de Francis Vielé-Griffin sur le "vers libre" et le rôle du Symbolisme, étude parue dans la revue parfaite et si courageuse de M. Jean Royère, La Phalange, nous publions cette conclusion, qui pourrait servir d'épigraphe à Vers et Prose... ; Jean Moréas avant les Stances. - La Librairie du Mercure de France vient de réunir en deux volumes les anciennes poésies de Jean Moréas : Les Syrtes, Les Cantilènes, Le Pèlerin passionné, Enone, Eriphyle, les Sylves. / A propos de cette nouvelle édition, M. L.-N. Baragnon publie dans le Soleil une étude savante et harmonieuse... ; Charles Cros. - Les poèmes inédits de Charles Cros, que nous publions dans le présent tome de Vers et Prose, sont extraits d'un volume qui paraîtra ces jours-ci chez l'éditeur P.-V. Stock, sous le titre : Le Collier de Griffes. Le volume, précédé de deux préfaces, l'une du fils de Charles Cros, le délicat poète Guy-Charles Cros, l'autre, scientifique, d’Émile Gautier, contient... ; "Carcasses divines". - La nouvelle oeuvre de notre ami le dessinateur André Rouveyre, intitulée Carcasses divines et dont nous avons détaché trois dessins : Anatole France, Maurice Barrès, Jules Renard, est une suite de Portraits dessinés d'une plume âpre et rageuse au service d'une sensibilité aiguë et raffinée... ; Lucien Monceau. - Lucien Monceau, frère de Mme Marguerite Moreno, vient de mourir après une longue souffrance. Il fut, parfait lettré, l'ami des poètes et leur très dévoué collaborateur au Mercure de France où il assuma longtemps, avec un zèle charmant, une lourde part administrative. Vers et Prose lui devait ce salut. ; D'une lettre de Maurice Maeterlinck. - 2 novembre 1907. / Mon cher ami, / ... Vers et Prose voudrait-il m'aider à réaliser un projet qui m'est cher ? Il me paraît juste et nécessaire qu'un signe de beauté - (dont il faudra trouver la forme simple et pure) marque la terre où repose Charles Van Lerberghe, l'admirable et malheureux poète que nous pleurons. Je suis sûr que votre belle revue qu'il aimait si profondément ne refusera pas son appui à sa mémoire... / Vers et Prose, pour sa part, aidera de tout son pouvoir à la réalisation de ce noble projet. ; Le Livre pour toi. - C'est un très beau livre d'amour, de l'inspiration la plus ardente et d'une écriture vraiment classique, ce Livre pour Toi, que Mme Marguerite Burnat-Provins vient de publier, en une édition de grand luxe, chez l'éditeur Sansot. Bientôt les lecteurs de Vers et Prose apprécieront le remarquable talent, de prosateur de Mme Burnat-Provins, dont nous ferons paraître deux beaux contes inédits dans notre prochain tome. ; Lire. - Éditions de E. Sansot et Cie, 7, rue de l’Éperon, Paris : Les Amours et autres poésies d'Estienne Jodelle, Sieur de Lymodin publiées sur les éditions originales et augmentées de pièces rares ou inédites par Ad. Van Bever. ; Stances, Sonnets, Rondeaux et Chansons de Vincent Voiture, choisis et précédés d'une très intéressante notice sur Voiture par Alexandre Arnoux. Satyros de Goethe suivi de Quatre Élégies Romaines et du Journal traduits pour la première fois par les parfait lettrés que sont MM. Georges Polti et Paul Morisse. ; Sully Prudhomme, par Pierre Fons, s'ajoute à la collection des célébrités d'aujourd'hui et sera consulté avec profit. ; Pour son Alfred de Musset anecdotique, M. Alphonse Séché a choisi comme épigraphe : "L'anecdote est la menue monnaie de l'histoire". M. Alphonse Séché est un écrivain allègre et plein de modestie. ; M. Pierre Fons dont nous citons plus haut le Sully Prudhomme publie enfin Le Décor du Quattrocento. Ce jeune poète deviendra, sans doute, l'un des meilleurs esthéticiens de sa génération. ; Éditions de "L'Abbaye" : Poèmes, un volume important de notre collaborateur Nicolas Deniker. Nous en reparlerons longuement. ; Au "Mercure de France" : Dialogues des Amateurs sur les choses du temps, 1905-1907 (Épilogues, IVe série) par le maître Remy de Gourmont. ; Au prochain "Vers et Prose". - Étude sur l’œuvre de notre ami Robert de Souza, par Tancrède de Visan ; proses de Louis Lormel ; vers de Louis Thomas, etc. ; Ile de France, par Paul Fort. / Il sera parlé dans ce tome de la remarquable Anthologie des Prosateurs français que viennent de publier MM. I. Fonsny et J. Van Dooren, chez l'éditeur Alb. Hermann, de Verviers ; ce livre est le pendant des Poètes lyriques français des mêmes auteurs. ; Conférences. - Au programme des cours et conférences pour 1907-1908 annoncés par l'Université Nouvelle de Bruxelles, nous relevons les noms de M. Louis Thomas qui doit parler des Prosateurs français contemporains et de M. Louis Piérard qui parlera des Poètes français contemporains.] (p. [1]-7 du cahier vert)
Document
"Supplément au Tome XI de Vers et Prose"
 Références
  • Cercle d’Étude de Revues Littéraires en France, Bibliographie de "Vers et Prose", texte revu et publié par les soins de Kazutami Watanabe, Tokyo, France Tosho, 1972.
  • Vers et Prose sur PRELIA

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