samedi 19 mars 2011

LES GUÊPES N°14 - AVRIL 1910

LES GUÊPES
2e Année - N°14 (Avril 1910)
[Date de publication : Avril 1910 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Année, Date, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre / On trouve également la Revue dans les principales bibliothèques des gares de Paris et de la Province), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mardi, de 4 à 6 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Objets d'Art.- Henri Michelon / Société d'assurances mutuelles contre l'incendie de la Seine et de Seine-et-Oise / Lisez tous : L'Action Française / Champagne "Aux Trois Fleurs de Lys" Brière et de Labaume, Reims / Grand Café Glacier, Rich Tavern / Le Courrier de la Presse / Biscuits Peyturaud / Imprimerie Valentinoise) ; Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes, Paris (VIe) / Jean-Marc Bernard / Quelques essais / Poésies (1904-1909) / Une brochure in-16 : Hors-commerce // Pour paraître prochainement : / Henri Clouard / La "Cocarde" de Barrès / (1894-95) - Pagination : 16 pages]
Sommaire
*** : Jean MORÉAS est mort...  [encadré d'un liseré noir] (p.89)
Fagus : Lettre sur le Classicisme [adressée à "Mon cher Jean-Marc Bernard"] (p. 90-97)

Maurice de Noisay : Réponse [à la lettre de Fagus ; sous la signature, ajout de J[ean].-M[arc]. B[ernard]. : "La discussion n'est pas close. Toutes ces questions sont reprises, développées et mises au point, autant qu'elles peuvent l'être, dans un "Discours sur une Renaissance du Symbolisme", écrit depuis plusieurs mois déjà, et que nous publierons prochainement."] (p. 98-100)

Henri Clouard : Carnet de poche, journal [2 mars. - Il ne s'agit que de réussir... ; 3 mars. - D'un article un peu trop optimiste peut-être de M. Nicolas Beauduin, dans les Rubriques nouvelles... ; 27 mars. - Si la comète emportait tout !... ; 31 mars. - Le plus grand poète de notre temps est mort hier dans la nuit... ; 2 avril. - Nous avons accompagné Moréas, paré de ses fleurs funèbres, sous un de ces purs ciels de printemps qui tremblent presque... Une foule amorphe nous pressait. Tous ses ennemis étaient là.] (p. 101-102)
J[ean].-M[arc]. B[ernard]. : Notes [Moitié supérieure de la page découpée par l'ancien propriétaire de la revue, qui n'était autre que Francis Eon : la première note le concernait-elle ? ; A l'instar - M. Sylvain Bonmariage s'est juré de devenir le Clouard de Bruxelles, et le voici qui fait paraître, dans la Belgique artistique et littéraire (décembre 09, janvier et février 1910), une "Enquête sur la littérature nationale"... (la suite de la note manque, figurant au verso de la moitié supérieure de la page découpée) ; Livres reçus ; Dernière heure. - Nous apprenons, grâce au "Bulletin maçonnique" du 1er décembre 1906, que notre ami Jean Royère est franc-maçon.] (p. 103-[104])
Document
 "Jean MORÉAS est mort..."
JEAN MORÉAS est mort. Sans parler d'une amitié personnelle blessée, il n'est sans doute pas un groupe de la jeune littérature où l'on ait autant de raisons qu'aux Guêpes de le pleurer et de célébrer son œuvre.
Cependant, nous nous tairons aujourd'hui.
Les puissances officielles, la presse du boulevard, et jusqu'à ses détracteurs ont trop bien accaparé ses derniers jours, sa mort même ; les quelques voix autorisées qui se sont élevées, elles sont étouffées, hélas ! sous le flot de la nécrologie banale, rédigée à l'avance, et qui attendait.
N'est-ce pas, ô poète :
Ce sont troupeaux encor les cygnes du Caystre.
Pour nous qui ne le connaissions, ne l'aimions ni ne l'écoutions seulement d'hier, nos regrets ne seront pas d'une heure ; ils s'exprimeront en leur temps ; et ce que les muses françaises doivent à cet Athénien, nous ne sommes pas si pressés non plus de le proclamer, parce que cela est inscrit à jamais dans notre pensée et que nous le redirons sans cesse.

lundi 14 mars 2011

LES GUÊPES N°13 - MARS 1910

LES GUÊPES
2e Année - N°13 (Mars 1910)
[Date de publication : Mars 1910 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Année, Date, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mardi, de 4 à 6 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Objets d'Art.- Henri Michelon / Société d'assurances mutuelles contre l'incendie de la Seine et de Seine-et-Oise / Lisez tous : L'Action Française / Champagne "Aux Trois Fleurs de Lys" Brière et de Labaume, Reims / Grand Café Glacier, Rich Tavern / Le Courrier de la Presse / Biscuits Peyturaud / Imprimerie Valentinoise) ; Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes, Paris (VIe) / Jean-Marc Bernard / Quelques essais / Poésies (1904-1909) / Une brochure in-16 : Hors-commerce // Pour paraître prochainement : / Henri Clouard / La "Cocarde" de Barrès / (1894-95) - Pagination : 32 pages]
Sommaire
Pierre Lasserre : Dans un vieux Jardin des Plantes [précédé des lignes suivantes d'Henri Clouard : "M. Pierre Lasserre veut bien extraire pour nos lecteurs quelques pages d'une Méditation écrite depuis onze ans déjà. Dès lors s'annonçait la double puissance du critique et du romancier. Ah ! l'on pouvait encore, en 1898, se donner à la rêverie ! Pris dans la tragédie qui depuis s'est nouée chez nous, les esprits les plus hauts et les plus généreux ont fait aux nécessités de la politique le sacrifice de leurs plaisirs. Voici donc qui nous rajeunira. - H. C."] (p. 57-65)
Tancrède de Visan : Tristesse du Modernisme : IV. Le Bourgeois Moderniste [note : "Voir les Guêpes de mars, avril et juin 1909] (p. 66-69)

J[ean].-Ch[arles].-E[mile]. Rey : Ballade Antisémite (p. 70)

Armand Praviel : Vers la simplicité [noms cités : Francis Jammes, Paul Fort, Louis Mandin, J.-R. de Brousse, Touny-Lérys, Vallery-Radot] (p. 71-72)
Jean-Marc Bernard : L'Enfant prodigue [note : "André Gide : Le Retour de l'Enfant prodigue. Bibliothèque de "L'Occident"] (p. 73-78)
Henry Dérieux : Ricochets (p. 79)
René Dumaine  : Épigramme ["Mallarmé doit être marri : / En obtenant pour géniture / Messieurs Royère et Valéry, / Il fait de l'ostréiculture."] (p. 79)
Jean-Charles-Émile Rey : Ballade des Camelots du Roi [A Maurice Pujo] (p. 80)

Maurice de Noisay : Un document juif [note : "Cet article, écrit en janvier pour un grand quotidien, y fut la victime des inondations."] (p. 81-84)
J[ean].-M[arc]. B[ernard]. : Notes [Avis très important. - Dans les premiers jours d'avril, nous mettrons en recouvrement des quittances d'abonnement de 6 francs... ; Une bonne nouvelle. - M. André Lebey nous apprend, dans Arlequin, que "les idées de 1848 sont dans l'air"... ; Succès !!! - Nous ne craignons pas d'annoncer à nos lecteurs que notre ami, Eugène Marsan, compte employer le produit de la vente d'Au Pays des Firmans (nouvelle édition) à la construction d'une villa en Sicile... ; Pan ! pan, le revoilà ! - Après avoir longtemps remisé, Paul-Hippolyte Bernier vient de sortir sa bagnole... ; Des vers de Mme Valentine de Saint-Point. - René Dumaine ne cesse de se frapper les cuisses d'une paume vigoureuse - signe chez lui d'une extrême jubilation - depuis qu'il a pu lire dans Schéhérazade un poème de Mme V. de Saint-Point... ; Un article du "Thyrse". - Il n'est pas inutile de signaler l'article de M. Désiré-Joseph Debouck paru dans Le Thyrse (mars)... ; A ceux de nos amis qui veulent lire trois pages admirables, nous conseillons de prendre la Nouvelle Revue Française du 1er mars et de l'ouvrir à la page 411... ; Le Père Fouettard et Jean Royère. ; Livres reçus ; La plume politique et littéraire (Revue mensuelle). - La Plume Politique et Littéraire s'est donné pour tâche de grouper les intelligences françaises qui gardent pieusement le culte de tout ce qui fit la force, la vertu, la grâce de nos ouvrages, et qu'offense l'invasion chaque jour plus insolente d'un goût, d'une manière qui sont d'ailleurs... ; Notre collaborateur et ami Fagus fera paraître très prochainement : La Danse Macabre, poème, suite d'Ixion, et qui précède Lucifer.] (p. 85-[88])
Document
Note
 "Le Père Fouettard et Jean Royère"
Le premier numéro de cette revue satirique, que publie à Crest (Drôme, 1, place de l'Hôtel-de-Ville), notre collaborateur J.-Ch.-E. Rey, a paru le 15 courant. Nous tenons à signaler, ainsi que nous l'avons promis, une lettre de Jean Royère à propos de dix vers inédits de Mallarmé. Voici les passages les plus intéressants de cette lettre :
"Vous serez bien aimable de me donner tous les renseignements possibles sur les vers de Mallarmé que vous avez et la délicate pensée de recopier à mon intention. Ces vers ne figurent pas sur les éditions complètes du poète et je ne les ai lus nulle part : ils sont certainement inédits. Il serait intéressant que vous contiez avec des détails pour nos lecteurs comment vous les avez découverts, chez qui : bref, que vous écriviez à ce propos un article que nous publierons avec les vers. Ils sont certainement très mallarméens.
"JEAN ROYÈRE."
Malgré cette promesse, La Phalange ne publia pas l'inédit de Mallarmé que voici :
Funèbre cette nuit présage maints désastres
Inscrits au ciel en la noire absence des astres
Pour le poète seul agonisant ici ;
Car la stérilité de son morne souci
A jamais le retient esclave tributaire
Du Silence fatal du Verbe qu'il dût taire ;
Aussi bien si d'un mot vierge ensemble et subtil
Quelque jour, ignoré hélas ! le rompait-il,
Pur Il s'exhalerait parmi le soir insigne
Et pareil à la mort sur l'étang d'aucun cygne.
Néanmoins, M. Royère doit joliment se repentir d'avoir envoyé cette lettre. Pensez donc : ces vers si mallarméens n'étaient pas de Mallarmé, mais du "pauvre insulteur de ce classique suprême" ! Me, me adsum qui feci !
J.-M. B.

dimanche 13 mars 2011

LES GUÊPES N°12 - FÉVRIER 1910

LES GUÊPES
2e Année - N°12 (Février 1910)
[Date de publication : Janvier 1910 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Année, Date, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mardi, de 4 à 6 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Objets d'Art.- Henri Michelon / Société d'assurances mutuelles contre l'incendie de la Seine et de Seine-et-Oise / Lisez tous : L'Action Française / Grand Café Glacier, Rich Tavern / Le Courrier de la Presse / Biscuits Peyturaud) ; Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes, Paris (VIe) / Viennent de paraître : / SANDRICOURT / AU PAYS DES FIRMANS / (Histoire d'un Gouvernement) / Avec une Préface par Eugène Marsan  / Une brochure petit in-12 : 1 franc. // Maurice de Noisay / Lettre aux Directeurs des Journaux nationalistes / Sur l'emploi d'un article défini / Une brochure in-16 : 1 franc // Jean-Marc Bernard / Quelques essais / Poésies (1904-1909) / Une brochure in-16 : Hors-commerce // Pour paraître prochainement : / Henri Clouard / La "Cocarde" de Barrès / (1894-95) - Pagination : 24 pages]
Sommaire
Maurice de Noisay : Le Poète et le Prince (p. 33-41)
Fagus : Ballade de la ville inondée, poème (p. 42-43)

Raoul Monier : Sur Marcel Prévost, épigramme (p. 43)

Henri Clouard : Carnet de poche, journal [25 janvier. - La grande inondation de 1910... ; 1er février. - M. Pierre Lasserre revient d'une série de conférences en Belgique : il a parlé du romantisme... ; Même jour. - M. André Castagnou, un jeune parisien qui vient de passer son baccalauréat et de fonder une revue (Parsifal) a de l'esprit... ; 2 février. - Article de M. André Beaunier sur Édouard Rod qui vient de mourir... ; 4 février. - On me demande ce soir l'adresse de Sandricourt qu'on ne parvient pas à joindre... ; Même jour. - M. André Gide se plaint de lire France "sans tremblement"...] (p. 44-47)
Eugène Marsan : Parler sans savoir ["M. Louis Pergaud est pour M. Mandin contre nous. C'est bien son droit. On voudrait seulement le prier de prendre autant de soin de sa pensée que nous de la nôtre. Il écrit dans l'Ile Sonnante : ..."] (p.48-50)
J[ean].-Ch[arles].-E[mile]. Rey, René Dumaine : Épigrammes : A un monsieur du "Thyrse" [I signé J.-Ch.-E. Rey - II signé René Dumaine] ; A Émile Bergerat [signé J.-Ch.-E. Rey] (p. 51)
Jean-Marc Bernard  : Tornouel, Souza & C° (p. 52-53)
J[ean].-M[arc]. B[ernard]. : Notes [Dans notre numéro de mars (32 pages), nous publierons la suite de la Tristesse du Modernisme de Tancrède de Visan... ; Maurice de Noisay commencera dans notre prochain numéro une étude sur le Germanisme de Barrès. ; On nous prie d'annoncer. - Sur la couverture, selon la coutume, une revue recommande d'autres revues... ; Sérieusement. - Il faut lire, dans la Vie Parisienne "Gigle, caricaturiste" de M. Claude Berton... ; La paille et la poutre. - Dieu sait si les collaborateurs de Comœdia s'amusent à relever les erreurs de leurs confrères... ; Deux poids et deux mesures. - Lors de la première représentation de Sire, M. Léon Blum fit un long parallèle entre le drame de M. Lavedan et le roman d'où il était tiré... ; Une revue belge. - La même revue dont nous parlions dans notre fascicule de décembre écrit (N°10)... ; Un malfaiteur. - Tel est le titre d'un article de Pierre Mortier paru dans le premier fascicule de Schéhérazade... ; Le Père Fouettard. - Tel est le titre de la nouvelle revue satirique que va faire paraître notre ami et collaborateur Jean-Charles-Emile Rey. Le premier numéro (64 pages) paraîtra le 15 mars prochain. Prix du numéro : 0 fr. 75. Abonnement : 10 fr. par an. Adresser tout ce qui concerne l'Administration (publicité, abonnements) et la rédaction (manuscrits, livres, échange de revues), à M. J.-Ch.-E. Rey, directeur du Père Fouettard, 1, place de l'Hôtel-de-Ville, Crest (Drôme). Le premier fascicule publiera une lettre de Jean Royère à propos de dix vers inédits de Stéphane Mallarmé. Qu'on se le dise !] (p. 54-[56])
Document
"Tornouel, Souza & C°"
Dans la Phalange du 20 décembre 1909, M. G. T. (Georges Tornouel, évidemment, ou le Grand Turc), à propos d'un entrefilet d'André Gide fait paraître quelques lignes intitulées "Méandres". Comme je me trouve être mis en cause dans l'un et l'autre article, je me sens un impérieux désir d'"envenimer" la question. M. Georges Tornouel écrit : "On se rappelle les conclusions très fermes (La Phalange, juillet) apportées par M. Gide dans le débat sur le "classicisme". Et plus loin : "M. Gide, en répétant avec moins de force quelques-uns des arguments de M. Ghéon, se défendait de revenir "sur le champ de la lutte en adversaire" et, tout en avançant exactement le contraire de ce que nos pseudo-classiques répétaient, il écrivait... etc..."
Or, ce même G. Tornouel, dans le numéro de La Phalange du 20 juillet, qu'il cite, reproduisant de longs extraits de mon article sur Pierre Lasserre (Société Nouvelle), écrivait alors : "Malgré l'abondance de nos citations, nous ne pouvons nous retenir de citer encore ; il est trop utile de rapprocher les lignes qui suivent de l'article de M. Ghéon." Et encore : "Eh bien de qui sont, peut-on croire, ces notes marginales ? d'un collaborateur de La Phalange sans doute ! Détrompez-vous..." Et enfin : "Allons ! voilà qui est bien ! le bon sens français finit par triompher de toutes les gageures".
Ainsi donc le 20 juillet 1909, mes idées (qui sont les idées de tous les collaborateurs des Guêpes, mais interprétées par un tempérament différent), étaient conformes à celles de MM. Ghéon et Gide. Comment se fait-il alors que, le 20 décembre 1909, M. Gide avance exactement le contraire de ce que moi, pseudo-classique, je répète ? Allons ! mon brave M. Tornouel, remettez vos bésicles : ou bien vous ne savez pas ce que vous dites, ou bien vous mentez effrontément..
Je sais que vous n'allez pas manquer d'accuser notre "discourtoisie notoire", et pour la troisième fois, nous serons qualifiés d'"insectes stériles". Vraiment sommes-nous si stériles que cela, nous qui vous obligeons à vous définir enfin nettement et à enlever de dessus vos visages les masques que vous y aviez placés ?
Par haine de Boileau, vous en arrivez à admirer Cotin (voir La Phalange des mois d'octobre et de décembre) et voilà qui vous juge admirablement. Ne sachant que répondre à certaines attaques, vous en êtes réduits à modifier la définition de quelques mots. Témoin l'article de M. Robert de Souza : La Pensée lyrique. Jusqu'à ce jour, on définissait ainsi la pensée : "faculté de comparer, combiner et étudier les idées ; acte de cette faculté, duquel résulte une idée". Mais M. de Souza, comme Sganarelle, a changé tout cela, afin de soustraire Mallarmé et ses disciples à l'accusation qu'on porte contre eux de manquer de pensées. Dogmatique, il décrète : "Il y a pensée chaque fois qu'avec n'importe quel sujet l'harmonie est étroite entre l'expression et son but. Et il faut ajouter : chaque fois que cette harmonie détermine une transmutation nouvelle." D'où il résulte, - et les exemples donnés par M. de Souza prouvent bien que je n'interprète pas faussement sa définition, - que toute sensation, tout sentiment, tout désir, toute émotion, toute vibration, etc. artistiquement exprimés, sont "pensée". Le tout est de s'entendre ; car, ainsi que le disait Criton dans l'Action Française du 28 janvier : "Les définitions des mots sont libres, et l'on peut appeler chapeau une cuvette ; mais il faut avertir."
Convenez donc, MM. Tornouel, Souza and C°, que nous ne sommes pas inutiles, puisque nous vous forçons à nous montrer enfin ce que vous pensez : c'est-à-dire rien du tout. Les néo-symbolistes sentent, vibrent, s'enthousiasment ou s'indignent, mais ne sont pas capables de raisonner juste pendant cinq minutes. Paquets de nerfs, mais point de cervelle !
JEAN-MARC BERNARD.

samedi 12 mars 2011

LES GUÊPES N°11 - JANVIER 1910

LES GUÊPES
2e Année - N°11 (Janvier 1910)
[Date de publication : Janvier 1910 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Année, Date, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mardi, de 4 à 6 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Grand Café Glacier, Rich Tavern / Société d'assurances mutuelles contre l'incendie de la Seine et de Seine-et-Oise / La Bicyclette parfaite est signée Terrot / Objets d'Art.- Henri Michelon / Lisez tous : L'Action Française / Grand Café de Valence et des Voyageurs / La France, compagnie d'assurances contre l'incendie... / Alimentation Générale ... / Le Courrier de la Presse / Gérance d'Immeubles) ; En vente à la Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes, Paris / SANDRICOURT / AU PAYS DES FIRMANS / (Histoire d'un Gouvernement) / Avec une Préface par Eugène Marsan  / Une brochure petit in-12 : 1 franc. // Maurice de Noisay / Lettre aux Directeurs des Journaux nationalistes / Sur l'emploi d'un article défini / Une brochure in-16 : 1 franc - Page [1] : Faux-titre (Rédaction : Maurice de Noisay, Raoul Monier, Eugène Marsan, Henri Clouard, Jean-Marc Bernard ; Titre ; Année [1910] ; dessin de guêpe ; Titre ; Adresses [Rédaction et Administration]) - Page [2] : muette - Pagination : 32 pages]
Sommaire
Charles Maurras : La Jeune France (p. 3-7)
Raoul Monier : Enguirlandons Jean Aicard, VII épigrammes [citation de Jean Aicard en épigraphe : "Si vous mangez mon cœur, il vous viendra des ailes" (J. A. La légende du cœur)] (p. 8-9)

René Dumaine : A propos de Mattis, épigramme (p. 9)

Maurice de Noisay : La Légion d'Honneur et les Lettres (p. 10-14)

André du Fresnois : A une Nietzschéenne, épigramme [citation de Nietzsche en épigraphe : "Devenez durs." (Zarathoustra)] (p.14)
Henri Clouard : Contes des Rois (p. 15-18)
Jean-Charles-Émile Rey : Les deux font la paire [sur Bouchor et Dorchain], Tout s'explique [citation en épigraphe d'une lettre de Colette Willy à Comœdia : "Ces deux romans (Minne et les Egarements de Minne) sont aussi complètement de moi que l'Ingénue Libertine"] , épigrammes (p. 18)
Jean-Marc Bernard  : A propos du vers libre [Sur Notes sur la technique poétique de Georges Duhamel et Charles Vildrac] (p. 19-24)
Jean-Charles-Émile Rey : Ballade des mages du temps jadis (p. 25)

Abel Léger : Voltaire et la République [à propos de Voltaire philosophe, de Georges Pellissier (A. Colin, édit.] (p. 26-27)

Henri Clouard, J[ean].-M[arc]. Bernard, *** : Notes [Rectification. - Je voudrais que la Nouvelle Revue Française se crût sûre de notre amitié. Mais il faut bien dissiper ce malentendu, qui ne vient pas de nous... (signé Henri Clouard) ; Albert du Bois et Pierre Mortier. - Dans Comœdia du 30 décembre, M. Pierre Mortier consacre un assez long article à la personne et à l'œuvre du comte Albert du Bois... ; A propos de bois, si nous parlions un peu de Jules ? Justement M. Lemercier d'Erm consacre à cet illustre conférencier quelques pages de la Chronique des Lettres françaises du 20 novembre... ; Louis Le Cardonnel jugé par Royère ! - Dans la Phalange d'octobre, M. Royère se permet de commenter quelques vers de Louis Le Cardonnel... ; Un vol. - D'audacieux cambrioleurs ont pénétré dernièrement dans la maison du prince Cantacuzène... ; Sandow pour cordes vocales. - Notre collaborateur A. Nau est instituteur à Nîmes (Gard)... ; Le vaudeville politique. - M. L. Blum écrit dans "Comœdia" du 7 janvier... ; Les fuites de Chantecler. - Après les révélations des journaux français, italiens et belges, voici la revue de Botrel, La Bonne Chanson, qui publie le premier acte de Chantebarbe... ; Revues et Journaux. - En hâte, quelques notes. L'Ile Sonnante : de beaux vers de Roger Frène et Henri Bourjade. Un très intéressant article de Michel Puy : "Protestantisme et Littérature" - Les Flèches : amusantes, satiriques, mais malheureusement anonymes. Un délicieux éreintement de Léon Séché, ce chiffonnier romantique. - Les Rubriques Nouvelles (n°6) : Nicolas Beauduin, le poète des Triomphes, tombe d'une façon très réjouissante le colosse en baudruche Octave Mirbeau. Citons : "Le père Ubu est mort. Il est mort et enterré. C'est bien triste, c'est infiniment triste, mais consolons-nous puisqu'Octave Mirbeau nous reste." - Sincérité (n°2) : M. Louis Nazzi s'exclame : "Si M. Jean Royère se figure être un poète, il se met bougrement "la Phalange" dans l'œil !" Excellent ! - Le Provençal de Paris (19 déc.) : une belle lettre de Gabriel Boissy sur l'enseignement du Provençal. L'Action Française du 27 déc. ayant dédié le "Talisman" à M. Boissy au sujet de cette lettre, nous ne pouvons que féliciter l'écrivain de cette récompense qu'il a si bien méritée. - Annonçons encore la nouvelle revue Paris-Coulisses et l'apparition d'Arlequin ressuscité ! ; Le Théâtre contemporain. - Il semble que le public commence à en avoir assez du théâtre soi-disant parisien... ; Pour le sottisier du "Mercure". - Lu dans Comœdia du 4 janvier, à la rubrique "Petite correspondance"... (signé J.-M. B.) ; Un Prix du "Beffroi". - Le Beffroi ouvre un grand concours d'ouvrages inédits entre tous les jeunes poètes de France et de Belgique... ; Livres reçus. - ...] (p. 28-[32])
Document
Notes
"Louis Le Cardonnel jugé par Royère !"
Dans la Phalange d'octobre, M. Royère se permet de commenter quelques vers de Louis Le Cardonnel. Nous ne discuterons point ces pages. Pourquoi ? Voici :
A propos de ce quatrain, par exemple :
Montrez-moi l'origine éternelle des Êtres,
Les cycles jaillissant du Verbe, d'un élan,
La pullulation d'innombrables Ancêtres
Des flancs de l'Eve immense et de l'immense Adam...
Maître Jean de s'exclamer : "Quant "aux cycles jaillissant du verbe, d'un élan", ils n'ont d'égal en surprenante beauté que "l'Eve immense et l'immense Adam". Saisissez-vous le procédé ? On supprime tranquillement la majuscule du mot : verbe, et l'on crie à l'incohérence et à l'amphigouri. Les nombreux juifs qui collaborent à la Phalange ont dû féliciter bien vivement M. Jean Royère, leur digne directeur et leur reconnaissant esclave.
"Un vol"
D'audacieux cambrioleurs ont pénétré dernièrement dans la maison du prince Cantacuzène. Meubles, objets d'art, manuscrits, livres, tout a été enlevé. Les voleurs n'ont dédaigné qu'une collection complète de La Phalange.
"Sandow pour cordes vocales"
Notre collaborateur A. Nau est instituteur à Nîmes (Gard). Il vient de trouver une nouvelle méthode pour habituer ses jeunes élèves à prononcer distinctement. Tous les matins, il leur fait répéter douze fois de suite, et chaque fois de plus en plus vite, cet adorable alexandrin de René Ghil :
Tout an attend le plus aimant de tes Amants.
puis il les oblige à réciter, sans reprendre haleine, les noms des principaux collaborateurs de la Phalange : "Bibesco, Sulger-Buel, Cantacuzène, Canu-Tassily, Dan Cerkez, Kahn, Lahovary, Sadia Levy, Martzokis, Severo Portela, Wisner" ! Après trois mois, les élèves qui ont pu résister au traitement, n'éprouvent plus aucune difficulté de prononciation. Par malheur, les parents justement effrayés ont menacé le directeur de retirer leurs enfants de l'école, si notre jeune ami persistait à employer une méthode aussi cruelle et si peu digne de notre démocratie éclairée.

dimanche 6 mars 2011

LES GUÊPES N°10 - DÉCEMBRE 1909

LES GUÊPES
N°10 (Décembre 1909)
[Date de publication : Décembre 1909 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Date, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mardi, de 4 à 6 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Grand Café Glacier, Rich Tavern / Société d'assurances mutuelles contre l'incendie de la Seine et de Seine-et-Oise / La Bicyclette parfaite est signée Terrot / Objets d'Art.- Henri Michelon / Lisez tous : L'Action Française / Grand Café de Valence et des Voyageurs / La France, compagnie d'assurances contre l'incendie... / Alimentation Générale ... / Le Courrier de la Presse / Gérance d'Immeubles) ; En vente à la Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes, Paris / SANDRICOURT / AU PAYS DES FIRMANS / (Histoire d'un Gouvernement) / Avec une Préface par Eugène Marsan  / Une brochure petit in-12 : 1 franc. // Maurice de Noisay / Lettre aux Directeurs des Journaux nationalistes / Sur l'emploi d'un article défini / Une brochure in-16 : 1 franc - Pagination : 16 pages]
Sommaire
Maurice de Noisay, Jean-Marc Bernard : Déclaration [P.S. Les Guêpes paraîtront le 15 de chaque mois, sur 16 ou 32 pages, selon les besoins de l'actualité.] (p. 153-156)
Armand Praviel : Quelques Poètes religieux [sur Joachim Gasquet, Charles Grolleau, Louis Théron de Montaugé] (p. 157-159)

Raoul Monier : Commentaires [Fiction et Réalité : A propos de "La Porte étroite"] (p. 159-160)

René Dumaine : Épigrammes : I. Après la "Bigote" - II. Élections - III. Énigme (p. 161)

Henri Clouard : Témoignage royal ["Le respect qui se doit au grand nom d'Alfred de Vigny n'empêchera point d'avouer que nous ne pouvons plus lire son Moïse sans difficulté..."] (p.162 -163)
René Dumaine : Épigramme [sur Ernest-Charles] (p. 163)
Jean-Marc Bernard : Réponse à M. André Gide ["Aux quelques lignes publiées par les Guêpes (n°7 - "Mise au point"), M. André Gide a bien voulu répondre dans la Nouvelle Revue Française des mois d'octobre et novembre. Je crois utile de revenir sur la question..."] (p. 164-166)
J[ean].-M[arc]. Bernard  : Notes [Notre numéro de janvier (32 pages) contiendra un article du Maître Charles Maurras... ; Notre ami Maurice Pujo nous a promis d'aller interviewer à notre intention le baron Pié et M. Daniel Ventresohn sur la littérature d'aujourd'hui... ; Une confidence. - Notre collaborateur René Dumaine, de passage à Paris, vient d'être présenté à Jean Royère. Après une longue discussion politique, le chauve phalangite a confié à notre ami : - "Eh bien, soit ! je consens à devenir royaliste, mais à une condition, toutefois : c'est que votre monarque, imitant Louis XIV, imposera à tous les écrivains le port obligatoire de la perruque". ; Une revue belge. - Quelques jeunes gens ont fondé à Bruxelles une petite revue pour défendre la "pureté du style" contre l'envahissement des "vaniteux illettrés, dont la plupart n'ont pas plus d'instruction que d'enthousiasme" (disent-ils)... ; Futurisme. - Si nous n'avons pas jugé à propos d'ennuyer nos lecteurs au sujet du futurisme, c'est que nous avions lu dans le manifeste de F.-T. Marinetti (Poësia, février-mars, 1909) cette phrase très rassurante : "Les plus âgés d'entre nous n'ont pas encore trente ans ; nous avons donc au moins dix ans pour accomplir notre tâche. Quand nous aurons quarante ans, que de plus jeunes et plus vaillants que nous veuillent bien nous jeter au panier comme des manuscrits inutiles...". Dix mauvaises années à passer, pensions-nous, et puis ce sera fini ! Mais voici qu'infatigable, le directeur de Poësia inonde le marché littéraire de nouveaux prospectus futuristes où nous pouvons lire : "Je sens mon corps de vingt ans qui rajeunit ! Je reviens d'un pas toujours plus fragile vers mon berceau... Je rentrerai bientôt dans le ventre de ma mère". Si les futuristes se décident ainsi à renaître jusqu'à la Saint-Glinglin, ce n'est plus de jeu ! - signé J.-M. B. ; Une lettre de M. Émile Bernard. - A propos de l'article de notre ami Eugène Marsan, paru dans le dernier numéro des Guêpes, M. Émile Bernard, directeur de la Rénovation Esthétique, nous prie d'insérer la lettre suivante...] (p. 166-[167])