mercredi 30 juillet 2014

LES PARTISANS N° 7 - 5 FÉVRIER 1901

LES PARTISANS
N° 7 (5 Février 1901)
[Date de publication : 5 février 1901 - Couverture : Titre, Sous-Titre, Périodicité, Directeurs, Éditeur ("La Maison d'Art"), Adresse, Date, Numéro, Prix, Couverture illustrée par Jean Tild - 2e de couverture : muette - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Croquis de Jean Tild, Devise ("Fais bien et espère mieux"), Mention ("Les Partisans paraissent tous les quinze jours avec une couverture nouvelle"), Imprimeur - 4 pages saumon non paginées et 4 pages beiges intercalées en tête de numéro : Page [I] (Titre, Sous-Titre, Périodicité [Bi-mensuelle illustrée], Directeurs, Secrétaire de la Rédaction, Abonnements, Administration et Rédaction [adresse : à "La Maison d'Art" / 23 - Rue de Vaugirard - 23 / Paris (VI Arrondt) / Le mercredi et le samedi de 4 heures à 6 heures] / "On s'abonne sans frais dans tous les Bureaux de Poste / La Revue se trouve aux Bibliothèques des Gares et chez tous les Libraires de France et de l’Étranger", "Spécimen contre l'envoi de 0,60 centimes en timbre-poste", Gérant) ; Page [II] (Titre, Sous-Titre, Rubriques courantes, Bulletin d'Abonnement) ; Page [III-IV-V-VI] (Page [III] : Titre, Sous-Titre, Sommaire du n° 7, "Echos et Communications : Le Catalogue de Journaux publié par le Courrier de la Presse... ; Le Mouvement Psychique, revue scientifique, mensuelle, traitant des questions d'hypnotisme, de magnétisme et en général de tous les phénomènes de psychisme expérimental... ; Notre confrère, M. Alexandre S. Patrickios, le directeur de la Revue Phocéenne et de la Revue Impressionniste nous prie de vouloir bien informer ses lecteurs, qu'obligé de se rendre au milieu de sa famille, il a cessé l'apparition des susdites revues et fonde à Athènes, en collaboration avec les principaux écrivains français et hellènes la Revue "Pallas" franco-hellénique, illustrée, littéraire, artistique, sociale et scientifique." ; Page [IV] : Encart publicitaire pour "Les Cuirs, les reliures, les coussins, les étoffes d'art de Louis Payret-Dortail..." ; "[Echos et Communications (suite) :] Qu'est-ce que l'Occultisme ? par le Dr Papus, Directeur de l'Ecole Supérieure libre des Sciences Hermétiques, officier de l'Instruction Publique... ; Notre ami et collaborateur Laurent Tailhade est en pleine lune de miel, ce qui nous prive de son habituelle chronique "Les Kalendes et les Ides". ; Les Partisans qui fréquentent Henri Boutet, se sont réunis, hier, 4 février 1901, chez Jolliveau, cabaretier de la rue de Fleurus, pour fêter leur vieux camarade et ami, Charles Chincholle, nommé tout récemment chevalier de la Légion d'honneur..." ; Page [V-VI] : [suite de l'écho précédent - reproduction de la Carte d'Invitation au dîner dessiné par Paul Guignebault] ; Les Éditions de la Maison d'Art et la Presse [revue de presse autour de Je m'accuse, par Léon Bloy, L'Inde, par M. Paul Ferniot, La Bagatelle de M. Alexandre Meunier, Après la faillite de Gustave Babin] ; Bas de Page [VI] : Nos Nouveautés (Vient de paraître : Aux Tournants de la Route, poèmes, par Paul-Hubert / La plus laide fille du monde..., Comédie en deux actes en prose, par Alexandre Meunier ; Je m'accuse, par Léon Bloy), Gérant) ; Page [VII] (Rubriques courantes (suite)) ; Page [VIII] (Encarts publicitaires pour "Librairie H. Floury" ; "The Artist" ; "Le Courrier de la Presse" ; "Taverne du Panthéon"- Pagination : 48 pages + 8 pages saumon et beiges en tête de numéro]
Sommaire
Jules de Marthold : Jean Tild, essai [dessins de Jean Tild en marge (p. [301], "Etude de Nu" p. 302, "Au coin du feu" p. 304, 306, "Têtes d'homme" p. 308) et hors texte ("Clair-obscur" p. [303], "Jeune fille au boa" p. [305], "Sur le quai" p. [307])] (p. [301]-308)
Jean Tild : Sous le Pont-Neuf, dessin (p. [309])
Alpha et Oméga : Les Controverses d'Alpha & Oméga : Diplomatie = Duplicité, lettres fictives [d'Alpha à Omega (20 janvier 1901) ; d'Omega à Alpha (25 janvier 1901) - dessins de Jean Tild en tête et pied d'article] (p. [310]-311)
Léon Durocher : Légendes occidentistes : La Vache Enragée, conte (p. [312]-315)
Miss Tea : La Vie Mondaine : Préambule [dessin de Jean Tild en tête] (p. [316])
Han Ryner : Les Proses [Dix années de philosophie, études critiques sur les principaux travaux publiés de 1891 à 1900, par Lucien Arréat (Félix Alcan, éditeur) - (p. [317]-318) ; L'esclavage moderne, par Léon Tolstoï, traduction d'Adrien Souberbielle (Editions de la "Revue blanche") - (p. 318-319) ; L'éducation et la liberté, par Manuel Devaldès (Bibliothèque de "La Critique") - (p. 319-320) ; En regardant la vie, par Alice Canova (Bibliothèque de "La Critique") - (p. 321) ; Un homme d'affaires, par Paul Bourget (Librairie Plon) - (p. 321-322) dessins de Jean Tild en tête, en pied de chronique, et en marge (p. 320)], comptes rendus (p. [317]-322)
Jacques Brieu Philosophie [Unité, attraction, progrès, par M. Gayvallet (Société d'Editions scientifiques) - dessin de Jean Tild en tête et pied de chronique], compte rendu (p. [323]-326)
Henry Eon : L'Art Moderne [Exposition Pissaro (Galeries Durand-Ruel) - (p. [327]) ; Exposition Paul Jobert (Galeries des Artistes Modernes, rue Caumartin) - (p. [327]-328) ; Cercle Volney ; Exposition Cézanne (Galerie Vollard) - (p. 328) - dessins de Jean Tild en tête et pied de chronique], comptes rendus (p. [327]-328)
Paul Ferniot : Critique Dramatique [La Petite Paroisse, pièce en quatre actes et six tableaux de MM. Alphonse Daudet et Léon Hennique (Théâtre Antoine) - (p. [329]-330) ; Les Rouges et les Blancs, drame en 5 actes et 6 tableaux par Georges Ohnet (Théâtre de la porte Saint-Martin) ; Le Bossu ou le Petit Parisien, drame à grand spectacle en cinq actes et dix tableaux, par Anicet Bourgeois et Paul Féval (Comédie-Populaire) - (p. 331) - dessin de Jean Tild en marge (p. 330)], comptes rendus (p. [329]-331)
Jean Tild : La Sieste, dessin (p. [332])
Jean Tild : Femme au Manchon, dessin (p. [333])
Noël : Lettre d'Allemagne : Carnet Saxon [Romance de l'Elbe - datée "Terrasse de Brühl, 1er janvier 1901" - dessins de Jean Tild en tête et pied ("Nourrice") de chronique], poème en prose (p. [334]-335)
Paul-Redonnel : L’Échelle d'Amour, roman historique & d'aventures [IV. Un hôte autoritaire (suite) ; V. La terreur d'un paysan ; VI. Antonio - à suivre] (p. [336]-348)
Document iconographique
"Clair-Obscur"
Dessin de Jean Tild
 Références à consulter
"Les Partisans sur le blog Han Ryner"

L’ÉVENTAIL N° 9 - 15 JUILLET 1918

N° 9 (15 Juillet 1918)
[Date de publication : 15 juillet 1918 - Couverture : Imprimée en noir sur papier ivoire (Numéro, Titre, Date, Dessin de Maurice Barraud, Sous-Titre, Lieu de publication) - 2e de couverture : Titre, Directeur, Lieu de publication, Périodicité, Secrétaire de rédaction, Adresse, Abonnements, Prix du Numéro, Tirage de luxe, Éditeur et dépositaire pour la vente, Dépositaire pour la France, Sommaire - 3e de couverture : Présentation (voir document ici- 4e de couverture : Imprimeur, Prix 4 pages vertes en tête et 4 pages vertes en fin de numéro : Page [a] (Page publicitaire pour "Galerie Moos" [reproduction collée d'un dessin de Ferdinand Hodler]) ; Page [b] (Page publicitaire pour les "Éditions de la Société Littéraire de France" [extrait du catalogue]) ; Page [c] (Page publicitaire pour "Les Écrits Nouveaux") ; Page [d] (Page publicitaire pour "Kundig / Livres d'art anciens & modernes gravures [dessin de Maurice Barraud]") ; Page [e] (Page publicitaire pour "Grands vins du Valais / Orsat frères" [dessin de E. Bressler]) ; Page [f] (Encarts publicitaires pour "Ameublements en tous genres / Maison Ch. Petit-Bon" ; "Librairie L. Prior" ; "A. Vidoudez / luthier du conservatoire" ; "Encadrements en tous genres / Marc Bertossa") ; Page [g] (Page publicitaire pour "Fourrures / Paul Rückmar") ; Page [h] (Encarts publicitaires pour "Le Courrier de la Presse" ; "A.MO.R. / les meilleurs clichés. Les moins chers. Livrés le plus rapidement." ; "Biscuits Chollet / Genève") - Page [311] : muette - Pagination : 36 pages + 8 pages vertes publicitaires]
Sommaire
Paul Barth : [sans titre], dessin [gravure] (p. [312])
Walt Whitman : Chant de moi-même, poème en vers libres [en note : "Paragraphe 24 - du Chant de moi-même - poème en 52 parties." - traduction inédite d'André Gide - dessins d'Ernest Egger en marge (p. [315] ; [320])] (p. 313-[320])
Conrad Moricand : La Nuit... (p. [321]-[322]) ; Carnaval (p. [322]) ; Neptune (p. [323]) ; Mousselines... ; Rupture (p. [324]) ; Riviera ; Terrasse (p. [325]), poèmes [dessin de Paul Barth en marge (p. [323])] (p. [321]-[325])
Paul Reboux : Un Enlisement, récit de voyage [en note : "Extrait de Blancs et Noirs, un volume en préparation." - dessins d'Ernest Egger en marge (p. [327]) et de Paul Barth en marge (p. [329])] (p. 326-[329])
Mathias Morhardt : Le Conseil de la Solitude, poème [daté "Mai 1918"] (p. [330]-[331])
Hans Graber : Paul Barth, essai [reproductions photographiques collées d’œuvres de Paul Bart : La Plage, coll. Wassmer (p. [333]) et Paul Barth par lui-même (p. [335]) - dessin de Paul Barth en marge (p. [332])] (p. [332]-[336])
CHRONIQUES
Georges Hoffmann : Les Romans [Octave Mirbeau : La Pipe de Cidre, Flammarion, Paris 1918 - (p. 337-338) ; Pierre Mac Orlan : Le Chant de l’Équipage. L'Edition française illustrée, Paris 1918 - (p. 338-339) ; Francis Carco et Pierre Mac Orlan : Les Mystères de la Morgue, La Renaissance du Livre, Paris 1918 - (p. 339) ; André Delemer : Le Pèlerin mutilé, Edition de la Revue Vivre, Paris 1917 - (p. 339-[340]) ; Edith Warton : Plein été, Plon-Nourrit, Paris 1918 ; Claude Frémy : Plus près de toi. L'Edition française illustrée, Paris 1918 - (p. [340]) - dessin de Paul Barth en marge (p. [340])], comptes rendus (p. 337-[340])
François Laya : Les Revues [Le numéro de Juillet des Écrits nouveaux s'ouvre sur une nouvelle, Geneviève Tailleux, femme de lettres. Jacques-Emile Blanche trace ici le portrait subtil d'une figure que nous avons tous rencontrée... ; Les Journées de MCMXVIII s'annoncent ainsi : Cette revue est libre quant à ses directions. / Nos tendances sont modernes. / Simplement ceci : quelques écrivains, jeunes, naïfs et désintéressés désirent s'arracher pour un moment au tumulte, à l'angoisse et aux devoirs de ce temps... / Cette revue compte parmi ses principaux collaborateurs Francis Carco, Vildrac, Divoire et Duhamel... ; Nord-Sud, revue littéraire, compte parmi les jeunes revues qui, sans faire de politique, frayent à l'art et aux lettres des voies nouvelles. La collaboration régulière de Guillaume Apollinaire et de Max Jacob donne le ton ; si j'en aime les tentatives, je me dois d'avouer combien je perds pied devant les dessins géométriques de Fernand Léger... ; Après avoir échappé aux requins littéraires et à leur dandysme de "gendelettreux" provinciaux, la Revue des Débuts est revenue vers une activité plus saine. Elle consacre son numéro de juin au poète Jean Braud... ; Le numéro de juin de la Revue de Hollande est particulièrement captivant... ; Le bombardement de Paris inspire une jolie page à M. Joseph Rivière et son dernier Soi-Même en contient encore plusieurs autres... ; Nous avons encore reçu les revues suivantes : Ariste, La Clameur, l'Hexagramme, L'Instant, Lutetia, Pages d'art, Les Pionniers de Normandie, Schweizerland, le Verbe.], comptes rendus (p. [341]-[342])
François Laya : Les Expositions à Genève [Avec l'Exposition des peintres français du dix-neuvième siècle, celle de Ferdinand Hodler fut le grand événement artistique de ces deux derniers mois. Nous aurons vu aux cimaises de la Galerie Moos presque tout ce que Genève possédait des toiles de Hodler... ; Sous l'enseigne de La Maison des Artistes, une nouvelle galerie d'art vient de s'ouvrir au Passage des Lions. Elle réunit aujourd'hui trois peintres, et c'est bien la plus plaisante des associations. M. G. de Beaumont, dont la vision, au gré d'un commentateur bénévole, demeure "sereine et apaisante", fut un élève de Gérome... ; Si M. de Beaumont est d'une sentimentalité excessive, Th. Bosshard nous apporte le témoignage d'un art essentiellement cérébral et presque aussi loin de la vie... ; D'un voyage en Espagne, M. John Graz a rapporté une série de paysages sévères qui nous forcent à reconnaître que cet artiste est avant tout un dessinateur... ; On visitera, non sans plaisir, l'exposition de M. Marcel d'Eternod au Salon d'art... ; Passage des Lions, notre éditeur et ami Kundig, expose des affiches de guerre... ; Salle de l'Athénée, exposition de peintres yougoslaves...], comptes rendus (p. 343-[344])
*** : Editions de L’Éventail, annonce [Hélène, par Maurice Barraud / Buste en plâtre, hauteur 40 cm. Tirage unique, douze exemplaires numérotés, retouchés et signés par l'artiste et quelques exemplaires hors commerce. / Prix : Cent cinquante francs. - reproduction photographique de l'oeuvre collée sur la page] (p. [345])
L’Éventail : Notules, notes [L'édition de luxe du présent numéro contient sur Japon impérial une eau-forte de Félix Appenzeller ; dix de ces eaux-fortes sont mises dans le commerce au prix de 20 francs l'exemplaire. ; Sur les vingt que nous avons tirés, un seul exemplaire de notre édition sur Japon Impérial n'a pas encore été souscrit... ; La souscription de notre album Douze Estampes, est close ; cette suite de bois est offerte à 14 francs sur Vélin, et 35 francs sur Chine... ; L'article de M. Hans Graber sur notre collaborateur Paul Barth, a été extrait et traduit d'un livre récemment paru, Jüngere Schweizer Künstler... ; Si les autorités fédérales qui nous menacent d'une suspension veulent bien condescendre à nous laisser nos 65 kilogs mensuels, la grande presse genevoise dépense 300.000 kilogs de papier par mois, nous consacrerons le prochain numéro de notre revue à Auguste Rodin, dont une grande exposition se prépare à Genève... ; Le numéro 8 de L'Éventail et plusieurs de nos premiers fascicules (N° 1, 2, 3) étant presque épuisés, nous décidons de ne plus les vendre séparément, mais de les réserver pour nos futurs abonnés. A ce sujet, nous prions nos amis de s'ingénier pour nous recruter de nouvelles et actives sympathies. Le prix de notre abonnement ne sera pas changé ; par contre, dès celui-ci, nos prochains fascicules seront vendus 1 fr. 50 au lieu de 1 fr. 25. ; Au moment de serrer cette forme, nous constatons que sur les douze exemplaires édités par nous, il ne reste plus qu'une Hélène de Maurice Barraud ; ce dernier buste sera fourni au premier souscripteur après la parution de ce numéro. ; Nous avons le chagrin d'annoncer la mort de notre ami William Vogt, décédé le 17 juillet à Vandoeuvres...] (p. [346])
Document
"[Sans titre]"
Gravure de Paul Barth

L'ÉVENTAIL N° 5 - 15 MARS 1918

N° 5 (15 Mars 1918)
[Date de publication : 15 mars 1918 - Couverture : Imprimée en noir sur papier ivoire (Numéro, Titre, Date, Dessin de Maurice Barraud, Sous-Titre, Lieu de publication) - 2e de couverture : Titre, Directeur, Lieu de publication, Périodicité, Secrétaire de rédaction, Adresse, Abonnements, Prix du Numéro, Tirage de luxe, Éditeur et dépositaire pour la vente, Dépositaire pour la France, Sommaire- 3e de couverture : Présentation (voir document ici- 4e de couverture : Imprimeur, Prix 4 pages vertes en tête et 6 pages vertes en fin de numéro : Page [a] (Page publicitaire pour "Galerie Moos" [dessin de Maurice Barraud]) ; Page [b] (Page publicitaire pour "Éditions de la Société Littéraire de France" [extrait du catalogue]) ; Page [c] (Page publicitaire pour "La Motosacoche" [dessin de Otto Vautier fils]) ; Page [d] (Page publicitaire pour "Kundig / Livres d'art anciens & modernes gravures") ; Page [e] (Page publicitaire pour "Alex. Huning / Manufacture d'horlogerie") ; Page [f] (Encarts publicitaires pour les "Ameublements en tous genre / Maison Ch. Petit-Bon" ; "Librairie L. Prior" ; "A. Vidoudez / luthier du conservatoire" ; "Encadrements en tous genres / Marc Bertossa") ; Page [g] (Page publicitaire pour "Grands Vins du Valais / Orsat frères" [dessin de E. Bressler]) ; Page [h] (Page publicitaire pour "Fourrures / Paul Rückmar") ; Page [i] (Page publicitaire pour "Schweizerland / Cahier mensuel de littérature, d'art et d'industrie suisse") ; Page [j] (Encarts publicitaires pour "Le Courrier de la presse" ; "A.MO.R / les meilleurs clichés. Les moins chers. Livrés le plus rapidement." ; "Biscuits Chollet / Genève") - Page [143] : muette - Pagination : 32 pages + 10 pages vertes publicitaires]
Sommaire
Julien Prina : [sans titre], dessin [gravure originale] (p. [144])
Francis de Miomandre : Journal d'une serine blanche, récit [A Madame la baronne A. de Brémont - dessins de Julien Prina en marge (p. [147]), d'Ulysse Dutoit en marge (p. 149) et (p. 150)] (p. 145-[151])
Guillaume Apollinaire : La Jolie Rousse, poème en vers libres (p. [152]-[153])
Paul Budry La Visite à Zadkine, récit et critique d'art [dessins d'Ulysse Dutoit en marge (p. [155]) et de Julien Prina en marge (p. [157])] (p. 154-[157])
Paul Géraldy : L'Amoureuse, poème (p. [158])
Claude Misery : Aphorismes, pensées [dessin de Julien Prina en marge (p. [161])] (p. 159-[161])
Jean Braud Vie (p. [162]) ; Désir dominical (p. [163]) ; La Dame au chien (p. [164]), poèmes (p. [162]-[164])
CHRONIQUES
G[eorges]. Hoffmann : Les Romans [H.-R. Lenormand : Trois drames : Les Possédés, Terres chaudes, Les Ratés, Crès, Paris, 1918 - (p. [165]-[166]) ; Jean Aicard : Arlette des Mayons (roman). Flammarion, Paris, 1918 - (p. 166) ; Colette : Les heures longues (1914-1917). Arthème Fayard & Cie, Paris 1917 - (p. 166-[167]) ; Paul Desanges : Octave Mirbeau. Edition de la ghilde Les Forgerons, Paris. ; Ludovic Fortolis : Le Bonheur sans domestiques, préface de Louis Forest. Lethielleux, Paris 1918. ; Gabriel Belot : Le Bonheur d'aimer, six proses décorées de 29 bois originaux ; préface de Han Ryner. Edition de la ghilde Les Forgerons, Paris 1918. - (p. [167]) - dessin de Alexandre Cingria en marge (p. [165])], comptes rendus (p. [165]-[167])
F[rançois]. Laya : Les Expositions à Genève [Gustave François est un homme réfléchi, calme et sérieux... - (p. 168) ; Armand Apol qui expose à la Galerie Moos simultanément avec M. Gustave François, est l'antithèse absolue du peintre genevois... ; Dans les salles modestes, mais accueillantes, du Salon d'Art, M. Ed.-G. Castres présente une série de ses récentes toiles. Ce sont des groupes d'arbres, de larges panoramas champêtres aux tons roux et chauds, d'humbles maisonnettes et des ciels fuyants... - (p. [169]) - dessin de Julien Prina en marge (p. 168)], comptes rendus (p. 168-[169])
F[rançois]. Laya : Les Poèmes [Frédéric Lefèvre : La jeune poésie française. Hommes et tendances. Editeurs, Rouart & Cie. Fribourg 1917. - (p. 170-[171]) ; Pierre Drieu de La Rochelle : Interrogation, poèmes. Editions de la Nouvelle Revue Française, Paris 1917 - (p. [171]-172) - dessin de Alexandre Cingria en marge (p. [171])], comptes rendus (p. 170-172)
F[rançois]. Laya : Livres d'art [Edouard Vallet : Catalogue complet de ses eaux-fortes, avec reproduction de toutes ses planches, publié sous la direction de M. Hans Graber. Editions Benno Schwabe et Cie, Bâle, 1917. - (p. 172-173) ; Alexandre Cingria : La décadence de l'art sacré. Editions des Cahiers Vaudois, Lausanne 1917. - (p. 173-[174])], comptes rendus (p. 172-[174])
L’Éventail : Notules, notes [La première plaquette des Editions de L’Éventail, Douze nuits, proses de Claude Misery et dessins de Gustave Buchet, va sortir de presse. Nos amis nnous ont fait confiance ; la souscription est excellente et presque la moitié de ce tirage est enlevée. Nous continuerons ces éditions en publiant prochainement une pittoresque suite de souvenirs sur le sculpteur Joseph Carriez, de notre collaborateur William Vogt. / Le numéro sur Japon du présent numéro contient, encartées, deux gravures originales de Julien Prina et signées par l'artiste.] (p. [174])
Documents
"[sans titre]"
Gravure originale de Julien Prina

mardi 29 juillet 2014

JEUX N° 10 - OCTOBRE 1935

[Titre : JEUX - Sous-Titre : Cahiers à peu près mensuels puis, à partir du n° 17 d'octobre 1936, Cahiers Georges Ardiot - Dates de publication : De mars 1934 (n° 1) à novembre-décembre 1937 (n° 25) - Périodicité : [à peu près] Mensuelle - Lieu de publication Roubaix, puis, à partir du n° 17 d'octobre 1936, Melun - Format : 210 x 140 mm - Couverture : imprimée en noir et rouge sur papier gris - Pagination : 16 pages à 52 pages ; pagination non numérotée - Prix et abonnements : Le numéro = 2 fr (le n° 16 est mis en vente exceptionnellement à 3 fr.)., puis, à partir du n° 25 (novembre-décembre 1937), 3 fr. ; Abonnement de soutien moral = 10 fr. ou un carnet de timbres-poste, pour la première année, puis 15 fr. à partir du n° 24 (septembre-octobre 1937) ; Abonnement (Etranger), à partir du n° 18 (novembre-décembre 1936) = 15 fr., puis 20 fr. à partir du n° 24 (septembre-octobre 1937) - Directeur : Georges Ardiot, puis, à partir du n° 17 (octobre 1936), Louis Ardiot - Secrétaire de rédaction : G. Paul-Henri [pseud. de Georges Ardiot], puis, à partir du n° 17 (octobre 1936), Louis Van Dhieer - Comité de rédaction : Georges Ardiot (jusqu'au n° 16 de juillet 1936 compris), Louis Ardiot (à partir du n° 17 d'octobre 1936), Pierre Burgal (à partir du n° 15 de mai-juin 1936), C. Coudray (jusqu'au n° 10 d'octobre 1935 compris), Raoul Dubois (à partir du n° 11 de novembre-décembre 1935), Henri Ducorbier, J. Lamuz (jusqu'au n° 10 d'octobre 1935 compris), G. Paul-Henri (jusqu'au n° 16 de juillet 1936 compris), Maurice Peyssou, Louis Van Dhieer - Collaborateurs : Georges Ardiot, M. Babeau, Marcel Béalu, Jacques Béchot, Jacques Bédé, Jacques Béridot, Lucien Bertrand, Pierre Burgal, Pierre Chartier, Jean Cochy, Yves Demailly, Pierre Deudon, Raoul Dubois, Henri Ducorbier, Marcel Fautrad, Maurice Fombeure, Paul-Marie Fontaine, E. Gavelle, Louis de Gonzague Frick, Jean Groffier, Maurice Guigoz, C. H., Roger Hallot, Hans, Georges Hyvernaud, Youssef Khalil, Jeanne Lamuz, Maurice-Edgard Longuet, Marcelle, Jean Mardigny, Jean Meuris, G. Paul-Henri, Jacques Péridot, Maurice Peyssou, Paul Rhine, Michel Servais, Jean Soor, Louis Van Dhieer, Daniel Wallard  - Illustrateurs : Jacques Grégoire, J. Lefèvre, Luc Lepetit, J.-C. Rousseau - Adresse : 70, boulevard Montesquieu, Roubaix, puis, à partir du n° 17 (octobre 1936), 67, rue du Palais-de-Justice, Melun (Seine-et-Marne) Dépositaire : Librairie René Debresse (38, rue de l'Université, Paris VIIe) à partir du n° 11 de novembre-décembre 1935, et, à partir du n° 17 (octobre 1936), Librairie du Furet du Nord (9, rue de la Vieille Comédie, Lille), et, à partir du n° 18 (novembre-décembre 1936), Librairie Henri Cauvet (10, rue Saint-Aubert, Arras), Librairie Feret & Fils (9, rue de Grassi, Bordeaux), et, à partir du n° 25 (novembre-décembre 1937), Librairie Béalu (Rue Dorée, Montagis) - Gérant : Georges Ardiot, puis, à partir du n° 17 (octobre 1936), Louis Ardiot - Imprimeur : Georges Ardiot, 70, boulevard Montesquieu (Roubaix), jusqu'au n° 10 d'octobre 1935 compris, puis, Sur les presses de l'imprimerie C. Nivelle, 75 rue d'Arras à Lille, puis, à partir du n° 25 (novembre-décembre 1937), imprimerie F. Nivelon à Melun]
N° 10 (Octobre 1935)
[Date de publication : Octobre 1935 - Couverture : Imprimée en noir et rouge sur papier gris (Numéro, Date, Titre [en rouge], Adresse) - 2e de couverture : muette - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Directeur-Gérant Page [1] : Page de titre (Titre, Sous-Titre, Directeur, Comité de Rédaction, Secrétaire de Rédaction, Sommaire) - Page [2] : Abonnement - Page [3] : En-Tête (Date, Numéro) - Page [13] : muette - Page [37] : Editions des Cahiers "Jeux" (vient de paraître / L'ASILE DE NUIT par Henri Ducorbier / frontispice de Jacques Grégoire / sous presse : / "RIENS" par Lamuz / SUR MON TERROIR par Raoul Dubois / en préparation : / NATURES MORTES par G. Paul-Henri / CITÉS par Henri Ducorbier / chaque plaquette / prix de soutien moral : 5 fr.) - Page [38] : Encart publicitaire pour "L'Argus de la Presse" ; Imprimeur - Pagination : 38 pages]
Sommaire
Georges Ardiot : Profession de Foi, manifeste [en épigraphe, citation de Jean Guéhenno : "... la grandeur qu'il peut y avoir dans les rêves des gens de rien."] (p. [3]-[11])
Jean Cochy : [Lettre], lettre [daté "Mercredi matin 4 septembre 1935" - introduit par les lignes suivantes : "Nous avons reçu de notre ami Jean Cochy une lettre dont nous extrayons le passage suivant :" - sur la mort d'Aldebert] (p. [12])
Jacques Grégoire : [Linogravure], dessin [en regard du poème suivant qu'il illustre] (p. [14])
Marcelle : La Veillée (Poème d'une petite fille), poème en vers libres (p. [15])
[Jeanne] Lamuz : Chapitre premier et dernier, récit [daté "Mars 1935"] (p. [16]-[19])
G. Paul-Henri : Le Poète suicidé (A propos de la mort de René Crevel), poème en vers libres (p. [20]-[22])
Raoul Dubois : Baptême Païen, poème en vers libres [A mon Edda - daté "Pâques 35"] (p. [23]-[31])
M[aurice]. P[eyssou]., G[eorges]. A[rdiot]. : Signaux [Aux Escales du Rêve par Madeleine Champion (L'Action Intellectuelle, Poitiers). - (p. [32]) ; La Malle-Poste d'Amour par Etienne Gril (Marie Marcou, Alfort (Seine).) ; Gant de Crin par Jeanne Cartault d'Olive, suivi de La sentimentale exaspérée (Bernard Grasset). - signé M. P. - (p. [33]) ; Instants d'affluence, par Fernand Lot (Ed. René Debresse, Paris). - (p. [34]) ; Transfiguration du Furieux, par Pierre-Louis Flouquet (Edit. "Les Cahiers du Journal des Poètes".) - (p. [34]-[35]) ; Courrier de la Solitude, par Pierre Bonnet Dupeyron (coll. "Les Cahiers de Barbarie". Edit. de Mirages, Tunis.) - signé G. A. - (p. [35]-[36]) ; Nous avons reçu : Le Bon Plaisir de Toulouse, Eurydice de Paris, Le Journal des Poètes de Bruxelles, Anthologie de Liège. - (p. [36]).], comptes rendus (p. [32]-[36])
Documents
"Profession de Foi"
"... la grandeur qu'il peut y avoir
dans les rêves des gens de rien."
Jean GUÉHENNO. 
Un jour de l'autre année, nous étions plusieurs à converser. De quoi parler sinon de nous-mêmes, de nos positions devant le monde, de nos réactions devant lui, de nos valeurs et de l'ordre de ces valeurs. L'idée nous vint de donner à ces échanges une forme, d'en laisser une trace. Nous pensions y gagner pour nous-mêmes, pour notre âme, notre cœur, notre esprit, autant par l'effort plus sérieux, plus réel que cela devait naturellement nécessiter que par la possibilité de voir derrière nous le chemin foulé, l'escalier construit à mesure que nous nous élèverions, si toutefois il nous était donné de nous élever.
Ainsi naquirent les Cahiers "JEUX".
Comme on cloue une planche à un arbre pour indiquer la bonne direction dans une région mal connue, nous rédigeâmes à la hâte un Essai d'Explication, publié dans notre deuxième cahier, répandu à une douzaine d'exemplaires seulement, ce qui nous autorise à le reproduire ici.
Le voici :
JEUX : détente après le travail, re-création.
effort pour débrouiller l'écheveau de nos esprits, de nos cœurs.
délivrance des contraintes pour retrouver la nature.
jouissance de nos plaisirs, de nos peines, de nos angoisses, de nos émois.
tentatives, car il nous faut nos jeux à nous, conduits par nous, même inspirés.
jeux des mots et du hasard.
accoutumance à la pensée affermie, solidifiée par la page imprimée, être véritable, détaché de son créateur.
comme ceux des enfants, menés sérieusement, ayant en eux-mêmes leur objet, leur fin, parce que vivre, c'est jouer.
recherche de l'équilibre et de la clarté, recherche de Dieu. (1)
(1) Nous avions écrit : "Commerce des Dieux".
Depuis, nous avons vécu. De petits cahiers ont vu le jour, qui sont même allés toucher des cœurs généreux et ouverts et leur ont fait deviner ce qui se cache au fond de nous-mêmes.
Peut-être nous devons-nous maintenant à quelque confidence.
Nous ne sommes ni des savants, ni des érudits, ni des artistes.
Nous sommes de simples hommes comme le dictionnaire en donne la définition, sans plus de ceci ou de cela, sans étoile au front, sans dons privilégiés.
Des hommes, tout court, comme on dit, c'est un cheval, c'est un arbre, c'est une pierre.
Mais en nous, quelque chose veut vivre. Quelque chose sans contour, indéterminé, quelque chose de non localisé veut prendre forme, se mouler, avoir un corps.Mouvement interne, vibration projetant des images, des mots, des pensées, prenant appui sur notre cœur, exaltant tout notre organisme. Un flux nous monte à la gorge. Il faut qu'il sorte, qu'il se traduise, qu'il s'inscrive, s'imprime, qu'il soit.
Car nous voulons être.
Certains peuvent être, se réaliser par eux-mêmes, par le seul jeu de leur organisme. A d'autres, il faut une personne en équilibre à leur personne. Pour nous il nous faut voir notre reflet sur la page blanche, sur la page qui n'est plus nous-mêmes, où quelque parcelle de nous-mêmes inscrite, s'est détachée comme une statue sortie d'un bloc anonyme.
Nous voulons être, et totalement, étendus de tous nos membres sur le sol rugueux.
Nous voulons être,
avec toute la terre,
avec tout le ciel,
avec tout l'enfer.
Nous voulons être, non pas parce que nous nous croyons d'une essence supérieure, d'une autre valeur, d'une certaine valeur,
ni pour en imposer,
ni pour nous mettre en vedette,
ni pour fonder une école,
ni pour la vaine gloire,
ni pour la vraie gloire,
ni pour la postérité.
Nous voulons être tout simplement,
être le plus largement possible,
être le plus profondément possible,
être le plus humainement possible,
être pour chercher notre vérité,
pour chercher notre vérité à nous.
S'il le faut, si les modes du jour se refusent à nos tentatives, nous ne vivrons que de notre seul témoignage, sans jactance, comme sans fausse humilité. Pauvres, nous n'apportons avec nous que notre désir, notre foi, un immense espoir. Pauvres, nous rechercherons, nous regarderons, nous tenterons, dirons, jugerons, chanterons.
Ces cahiers seront un pôle, une pierre d'achoppement. Ils recevront le moins bon et le meilleur. Ils décanteront, feront éclater, dissocieront, ouvriront ou fermeront des routes comme les bras des sémaphores, commanderont le silence, exalteront le poète.
Ces cahiers grouperont ceux qui, jamais las, ignorent la stérile distinction entre la victoire, la réussite, et la défaite, le coup manqué, ceux qui sont toujours en quête, inquiets de la vie, avides d'être, ceux qui ne songent pas à s'asseoir définitivement.
Ce qu'ils recherchent avant tout, avant la pureté du style, avant la justesse des mots, avant la rime riche, c'est  une expression directe et drue, c'est le jus même de la substance qui flotte dans notre poitrine, de cette bulle émotive née en nous d'un choc - pensée, personne ou paysage -
Non pas le facile épanchement, non pas la facilité d'écriture.
Ce qu'ils rechercheront avant tout, c'est l'authenticité :
authenticité de la peine
authenticité de la joie
authenticité du plaisir
authenticité de l'amour
authenticité de la prière.
Nos héros, nos demi-dieux : Hugo, Whitman, Péguy, Claudel, ont brûlé de la flamme sur laquelle ils ont eux-mêmes soufflé. Nous voulons retrouver leur chaleur jusque dans notre existence ordinaire, jusque dans nos plus quotidiennes occupations.
Car il nous faut aussi un art de tous les jours, un art qui ne revête pas des habits de dimanche. Il nous faut un art qui colle à la nature, au monde, aux valeurs, à toutes les valeurs qui se justifient. Il nous faut une adhérence parfaite, une communion vraie, comme celle de deux amants, qui, dans leur étreinte, sont à la fois l'un et l'autre et un seul, dans le même éblouissement charnel.
- Mais JEUX, dites-vous, cela ne fait pas sérieux.
- C'est que vous ne savez pas, c'est que vous n'avez joué sérieusement, emporté entièrement dans une action toute gratuite qui n'a qu'elle même pour but, emporté de toutes vos forces, mentales, morales, spirituelles et physiques, avec une passion profonde, claire et tenace.
A notre tour, nous demandons : "Est-ce bien cela que nous sommes ?" L'image manque de netteté. Mais la netteté ne convient qu'à ce qui est fixé, figé, mort. La vie veut le mouvement, la mobilité.
Au moins, avons-nous allumé quelques repères. Entre les feux des balises, le navigateur façonne sa route. Derrière le contour de notre esquisse, ce que nous n'avons pas dit, l'inexprimé, ce qui se refuse constamment à la prise, et qui pourtant pèse si lourdement sur nous, se projettera pour chacun, sur le riche fond de toile du monde, en images inconsistances d'êtres inachevés. Images différentes, issues d'une même forme originelle. La plus secrètement vraie verra-t-elle quelque jour son épanouissement pour répondre à l'éternelle et inlassable question : "Qui donc es-tu ?"
GEORGES ARDIOT.
"La Veillée"
Linogravure de Jacques Grégoire
"Le Poète suicidé"
(A propos de la mort de René Crevel)

dimanche 27 juillet 2014

JEAN ROYÈRE AU TEMPS DU MANUSCRIT AUTOGRAPHE

Lorsque je présentai cette rubrique des "Documents", je promis en plus des lettres inédites, des photographies, les unes et les autres issues de ma collection. Sans doute était-il temps, après avoir mis en ligne huit lettres, de livrer aux visiteurs du blog un visage. Car, si les protagonistes de ces lieux sont essentiellement les petites revues, il ne faut pas oublier les femmes et les hommes qui surent les animer. Il m'a semblé légitime, alors, de commencer cette galerie de portraits, par l'un de ceux dont le rôle, non négligeable, dans la petite République des Lettres, se joua, avant même que dans ses livres, à la tête de revues. Jean Royère, puisque c'est de lui qu'il s'agit, ne cessa presque jamais d'en diriger. A 34 ans, il ressuscita d'abord les Écrits pour l'Art de René Ghil ; ce fut un galop d'essai. La nouvelle série s'arrêta en février 1906, avec son douzième numéro. Mais, quelques semaines plus tard, Royère lançait La Phalange, qui devait vivre neuf ans et s'affirmer comme l'une des principales revues littéraires de l'avant-guerre, aux côtés du Mercure de France puis de la Nouvelle Revue Française. Après le conflit, il y eut Plume au Vent, qu'il dirigea avec Charles Tillac et André Mora, puis, en 1926, Le Manuscrit Autographe qui devait s'éteindre en 1933. Enfin, Royère fera revivre, avec l'aide d'Armand Godoy, sa Phalange (1935-1939), où se mêleront littérature et politique. Après guerre, bien que gardant des amis fidèles, il entrera progressivement dans l'oubli.
JEAN ROYÈRE
(1871-1956)
AU TEMPS DU MANUSCRIT AUTOGRAPHE
PARIS, 9 Décembre 1931. Monsieur Jean Royère à
qui a été attribué hier le prix Lasserre de littérature.
Comme le laisse deviner la légende, il s'agit d'une photographie de presse, réalisée à l'occasion de l'attribution du Prix Lasserre de Littérature pour 1931 à Jean Royère, prix s'élevant à la somme non négligeable de 10.000 francs. Le cliché a été réalisé par l'agence Rol.