dimanche 2 octobre 2011

LE MANUSCRIT AUTOGRAPHE N°9 - MAI-JUIN 1927

LE MANUSCRIT AUTOGRAPHE
N°9 (Mai-Juin 1927)
[Date de publication : Mai-juin 1927 - Couverture : Date, Année (Deuxième Année), Numéro, Titre, Périodicité, Directeur, Vignette, Éditeur, Adresse, Année (1927) - 2e de couverture : Titre, Périodicité ("Paraissant régulièrement tous les deux mois"), Prix du Numéro et Abonnements - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Imprimeur, Éditeur-Gérant - Page de faux-titre (non numérotée) : Année (Deuxième Année), Numéro, Titre, Périodicité, Sommaire, Éditeur, Adresse, Année (1927) - Verso du faux-titre (non numéroté) : Citation de Mallarmé en épigraphe : "Hyperbole ! de ma mémoire / Triomphalement ne sais-tu / Te lever, aujourd'hui grimoire..." - Page [4] : muette - Page [149] & [150] : muettes - Pagination : 152 pages (150 pages numérotées de 1 à [150], précédées des deux pages non numérotées de faux-titre et de l'épigraphe)]
Sommaire
Jean Royère : Nos numéros spéciaux. Le numéro de Baudelaire (p. 1-3)
AUTOGRAPHES
Pierre Louÿs : Psyché, roman inédit [première partie] (p. 5-93)

Tristan Bernard : Un Mari pacifique. Résolutions (p. 94-95)

Georges Courteline : La philosophie de Georges Courteline (p. 96-101)
André Gide : Rilke [en haut à droite, mention de l'éditeur : "Insel verlag"] (p. 102)
Francis Jammes : Graphologies (suite) [Pierre Termier ; Jean Pavie ; Rachilde ; Louis Le Cardonnel ; Gustave Kahn ; Remy de Gourmont - daté "Hasparren, 1927"] (p. 103-110)
Jean Moréas : Sur quelques Poètes, lettre [réponse à l'enquête : "Le siècle qui finit a-t-il été un grand siècle poétique ?"] (p. 111-116)
Jean Segrestaa : Le bain troublé, poème [extrait de Le poème de Daphnis] (p. 117)
Raymond de la Tailhède : A Monsieur Paul Bouju, Préfet de la Seine, auparavant Préfet de la Loire-Inférieure, sonnet (p. 118)
LES FÊTES FRANÇAISES
Francis Jammes : Chronique : Victor Hugo (p. 119-123)

René Chalupt : La Peau de l'Ours : Monticelli ; Berthe Morisot ; X.-K. Roussel ; Charles Guérin ; Signac ; Chirico ; Marie Laurencin ; Roger de la Fresnaye ; Renoir ; Maurice Denis ; Pablo Picasso ; Claude Monet ; Bonnard ; Manet ; Degas ; Henri Rousseau ; Angel Zarraga ; Foujita ; Gauguin ; Van Dongen ; Jose-Maria Sert, poèmes (p. 123-130)
Fernand Divoire : Fleur [citation de C. R. en épigraphe : "En forme de fleur"] : Tige ; Sève ; Coupe ; Parfum,  poème [Extrait de Secrets, poèmes avec parenthèses, à paraître] (p. 130-133)

Armand Godoy : Nocturne de Chopin. Op. 15, numéro 1, poème (p. 133-134)
André Mora : Images nautiques, poème [Pour Armand Godoy - daté "1er Mai 1927"] (p. 134-135)

Paul Souday : Dialogues critiques : Sur un mot de Thibaudet (p. 135-140)

Raymond de la Tailhède : Esquisse de Jean Moréas (p. 140-148)
Document
"Nos numéros spéciaux : Le numéro de Baudelaire"
En créant "Le Manuscrit Autographe" nous avons voulu manifester selon nos moyens la continuité de la littérature française ; nous la figurons par le seul fait de publier des manuscrits de grands écrivains d'autrefois à côté de textes d'auteurs vivants, comme s'ils étaient contemporains. Notre revue éclaire le présent par le passé et continue l'un par l'autre, montrant que le génie français a des méandres, mais ne disparaît jamais sous terre. En plaçant Cézanne au Louvre, on donne une signification plus grande à Lebrun et à Philippe de Champaigne !

Il vous a paru que nous porterions ce synchrétisme à son comble et le rendrions plus éclatant par des numéros spéciaux, vastes, aérés, architectoniques, parés autant que possible de textes inédits, et alternativement consacrés à des génies d'hier et à des auteurs d'aujourd'hui. Nous avons commencé - cela s'imposait - par Baudelaire !

Notre premier numéro spécial, monument à Charles Baudelaire, vient de paraître.

C'est un volume de 156 pages, dont cent douze manuscrites ou iconographiques et cinquante environ d'études imprimées.

Baudelaire y est synthétisé, tout d'abord, par des manuscrits de ses poèmes en vers, de ses poèmes en prose, de ses lettres, billets et dessins. Nous avons trouvé le moyen de mettre là, de l'inédit ! C'est devenu bien difficile avec Baudelaire ! Y a-t-il un autre écrivain qui ait été l'objet de tant de recherches patientes, méthodiques, scrupuleuses ! L'église de Baudelaire, c'était jadis une chapelle, hier une basilique ; ce sera, demain, l'humanité !

Eh bien ! dans ce numéro spécial, les dévots du Grand Poète trouveront des reliques nouvelles : soit des textes entièrement inédits : lettres, billets ; soit des pièces capitales présentant d'importantes retouches et variantes, et livrées dans la nudité du manuscrit ; enfin des dessins encore inconnus, notamment un extraordinaire portrait de Daumier, chef-d’œuvre de Baudelaire dessinateur.

Nous leur avons mis également sous les yeux plusieurs pages d'épreuves de la première édition des Fleurs du Mal, surchargées d'indications manuscrites, de recommandations et de corrections. Oh les beaux, les émouvants documents !

En outre et pour créer l'atmosphère, nous avons joint à ces textes des autographes de parents et d'amis. Les lettres de Mme Aupick y sont nombreuses.

Baudelaire adorait sa mère, mais leur différence de caractère, de sentiments et d'idées, fut la source d'un malentendu, hélas ! continuel, irréductible, principale cause des souffrances secrètes de ce cœur débordant. Le père de Baudelaire, son beau-père, le général Aupick, Madame Sabatier et Jeanne Duval, même la belle-sœur de Charles, dont il fut également épris, figurent à ses côtés. Enfin des lettres autographes et des documents de Flaubert, Barbey d'Aurevilly, Leconte de Lisle, Banville, Sainte-Beuve, lettres adressées à Baudelaire, documents le concernant, complètent ce panorama, ainsi que de belles pages de Léon Cladel, que nous avons imprimées dans les études liminaires parce qu'elles apportent un nouveau témoignage extraordinaire de désintéressement de Baudelaire, de sa bonté et de sa passion de la littérature.

Les autres études de Paul Valéry, Jacques Crépet, Armand Godoy, Francis de Miomandre, etc. - il ne serait pas convenable d'insister nous-même sur leur mérite - témoignent toutes d'une même ferveur pour Baudelaire.
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Armand Godoy (grand poète et partisan passionné du Grand Poète) nous a communiqué la plupart des documents dont se compose ce numéro. C'est donc lui qui a rendu possible ce monument pieux devant lequel bien des fidèles s'inclineront, nous en avons la certitude.

Que de livres, que d'études sur Baudelaire, dit-on parfois avec une stupeur dont l'accent nous déplaît. Que d'études ! Il n'en suscitera jamais assez, par la raison que Baudelaire est un génie quintessentiel, français et humain par excellence, que sa connaissance du coeur, sa clairvoyance dans le domaine moral, tient du miracle, que, frémissant de sensibilité, il est pourtant le poète qui a rétabli l'intelligence dans la poésie, qui lui a rendu sa place prépondérante, et c'est à ce titre surtout que Mallarmé et Paul Valéry sont ses disciples, qu'il est l'esprit le plus équilibré, le plus sagace, le plus exact et le plus puissant des temps modernes et qu'enfin sa poésie est un art suprême, strict, intégral et absolu. Baudelaire est le maître des maîtres et c'est être quelqu'un que de le comprendre entièrement et de le vénérer comme il le mérite.
Jean ROYÈRE.

lundi 19 septembre 2011

LE GROGNARD N°19 - SEPTEMBRE 2011

LE GROGNARD
N°19 (septembre 2011)
[Date de publication : Septembre 2011 - Couverture : Titre, Sous-Titre, Numéro, Épigraphe de Louis Prat ("Tout finit et rien ne conclut"), Date, Périodicité, Titre du Numéro ("Autour du sentiment océanique" / Études, fragments, poèmes", Illustration ("Terre d'écrits", dessin de Tanguy Dohollau), "Numéro coordonné par C. Arnoult et Goulven Le Brech" - 2e & 3e de couverture : muettes - 4e de couverture : Titre, Numéro, Date, Animateurs, Adresse du site internet (http://perso.orange.fr/legrognard), ISSN (1964-986X), Auteurs & Illustrateurs du numéro, Diffuseur (Éditions du Petit Pavé), Imprimeur, adresse e-mail, ISSN, ISBN, Prix, Mention ("Le Grognard est une association Loi 1901 - JO du 15 mars 2008, annonce 905") - Page 74-78 : Présentation des auteurs - Page 79 : Illustrations - Page 85 : Sommaire - Page 86 : muette - Pagination : 86 pages (couverture comptabilisée dans la numérotation)]
Sommaire
C. Arnoult & Goulven Le Brech : Freud, Romain Rolland et nous... (p. 3-10)
Henri Michaux : Ma vie s'arrêta, poème en prose [extrait de Lointain intérieur - illustration : "La mer", estampe de Félix Vallotton] (p. 11)

Pierrick Hamelin : John Cowper Powys, entre la pierre et les étoiles... (p. 12-17)

John Cowper Powys : Apologie des sens [extrait - traduit de l'anglais par Diane de Margerie, Jean-Jacques Pauvert, 1975 - illustration : Photographie de John Cowper Powys, auteur inconnu] (p. 18-19)

C. Arnoult : Tessons matérialistes [illustration en pied : Bois gravé de Louis Moreau, en provenance du Florilège de paraboles et de songes de Han Ryner, L'Amitié par le Livre, s.d. [1942]] (p. 20-22)

Édith de la Héronnière : Trois Impromptus : Une aube en Castille ; Le vase des Cyclades ; Instantané [illustration en pied : "Le blé flétri", gravure de William Blake en provenance du catalogue de l'exposition William Blake, le génie visionnaire du romantisme allemand, avril-juin 2009, Petit-Palais, Éditions Paris Musées] (p. 23-29)
Henri Droguet : Chaos quatre à quatre : Ariette [daté "21 octobre 2007"] (p. 30), Petits papiers (soliloque) [daté "6 janvier 2007"] (p. 31-32), Tumulte [daté "18 janvier 2010"] (p. 32-33), Chaos quatre à quatre [à Bruno Fern - daté "19 octobre 2008"] (p. 33-34), Sismographies [daté "30 juillet 2008"] (p. 34-35), Hargne [daté "14 août 2008"] (p. 35-36), Pour tout dire [daté "6 janvier 2010"] (p. 36-37), poèmes [illustration en pied : Bois gravé de Louis Moreau, en provenance du Florilège de paraboles et de songes de Han Ryner, L'Amitié par le Livre, s.d. [1942]] (p. 30-37)

Damien Dubessec : Prenez le poumon, retournez-le comme un gant... [illustration : dessin d'arbres par Tanguy Dohollau] (p. 38)

Patrick Corneau : Le perpétuel contre l'éternel. Sentiment et pensée océanique dans l’œuvre de Jean Grenier [En épigraphe, citation de Marc Le Gros : "Quelle est cette ombre blanche qui toujours demeure chez Grenier ?" - illustration : photographie de Jean Grenier (Naples), auteur inconnu] (p. 39-47)
Jean Grenier : Le goût de l'Absolu [extrait de Mémoires intimes de X, 1971] (p. 48-50)
Geneviève Bianquis : Élévation, poème [En note : "Poème inédit retranscrit par Lucette Vernier, nièce de Geneviève Bianquis, qui nous a gentiment autorisé à le reproduire (NDLR)" - daté "Saint-Enogat, août 1908" - illustration : Bois gravé de Louis Moreau, en provenance du Florilège de paraboles et de songes de Han Ryner, L'Amitié par le Livre, s.d. [1942]] (p. 51)

Jean Levi : Le sentiment océanique chez Tchouang-tseu (p. 52-70)
Tchouang-tseu : La musique de l'empereur Jaune [extrait de Œuvres complètes, Chapitre XIV, Le Mouvement céleste ou le chef d'orchestre invisible - illustration : "Poissons dans l'eau", encre et peinture de Tchou-Ta (1626-vers 1705), en provenance de Peter C. Swann, La peinture chinoise, 1966] (p. 71-73)
DU CÔTÉ DES LIVRES
C. Arnoult, Goulven Le Brech : Du côté des livres [Michel Hulin, La mystique sauvage, PUF Quadrige, 2008 - signé C. Arnoult ; Olivier Schefer, Novalis, éditions du Félin, collection "Les marches du temps", 2011 - signé Goulven Le Brech ; Kenneth White, Les archives du littoral, Mercure de France et La carte de Guido, un pèlerinage européen, Albin Michel, 2011 - signé Goulven Le Brech] (p. 80-84)

samedi 17 septembre 2011

L'ILE SONNANTE N°24 - AOÛT 1912

L'ILE SONNANTE
N°24 (Août 1912)
[Date de publication : Août 1912 - Couverture : Série (3e), Numéro, Date, Titre (en rouge), Sous-titre, Périodicité, Sommaire, Prix du numéro, Adresses - 2e de couverture : Titre, Adresse, Rédaction ("Le Mardi de 6 h. à 7 h. (sauf du 1er Mai au 1er Octobre)"), Comité de Rédaction, "Adresser toutes les communications à M. Michel Puy / 21, rue Rousselet, Paris (VIIe)", "Les auteurs sont seuls responsables de leurs articles", "Les manuscrits seront retournés aux auteurs qui en feront la demande, mais l'Administration de la Revue décline toute responsabilité en ce qui concerne les manuscrits qui viendraient à être perdus ou détruits.", "L'Ile Sonnante paraît 6 fois par an : les 1er février, 1er avril, 1er juin, 1er août, 1er octobre et 1er décembre", Abonnement - 3e de couverture : Titre, Adresse, "Publie chaque année environ 300 pages in-8", Extrait des sommaires des deux premières séries, "Galerie Marseille et Vildrac", "Le Courrier de la Presse" - 4e de couverture : Service des Revues (suit la liste des revues reçues) - Pagination : 40 pages]
Sommaire
Émile Cottinet : Trois Maisons : La maison de l'Artiste [A Edouard Franchetti (sur un portrait de femme en noir), par Drouais] (p. [129]), La maison au village [Pour Mlle J. N. - daté "Saint-Félix-de-Sorgues (Aveyron)"], (p. [129]-130), La maison sur la Montagne [Pour Mme S. M. - daté "Fabrègues (Aveyron)"] (p. 130), poèmes (p. [129]-130)
Gaston Guilleré : Trois Mimes (p. [131]-135)

Tristan Derême : Petits Poèmes [A Charles-Henry Hirsch] (p. [136]-137)

Charles Callet : Renaissance Celtique (p. [138]-140)

Marcel Millet : La Rue, poème (p. [141]-142)

Daniel Thaly : Cantique des Cantiques, poème (p. [143]-144)
Claudien : Proses [A Francis Carco] : Mardi-Gras (p. [145]), Myrina (p. [146]), Cabaret (p. [147])
Marius Martin : Le Jeu dans les Fleurs : Le Valet de Trèfle au parc [daté "Août 1910"] (p. [148]), Le Jardinier du Roi de Carreau [daté "24 août"] (p. [148]-149), L'Alchimiste du Roi de Pique (p. 149-150), Le Soir dans les glycines [daté "22 octobre"] (p. 150-151), Le Cachot [daté "22 novembre 1910"] (p. 151-152), poèmes (p. [148]-152)
CHRONIQUES
Tristan Derême  : Chronique des Poèmes [Georges Duhamel, Selon Ma Loi (Figuière) - p. [153]-155 ; Louis Mandin, Ariel Esclave (Mercure) - p. 156-157 ; René Le Gentil, Les Pierrotiques (Daragon) - p. 157-158 ; Joël Dumas, Quatorze poèmes pour exalter mon désir (Pan) - p. 158-159 ; Léon-Paul Fargue, Poèmes (nouvelle revue française) - p. 159-160 ; Pierre Weill, En attendant la nuit (Figuière) ; Joseph Dalby, Le Vitrail brisé (Sansot) ; Léon-Marie Thylienne, Les lauriers sont coupés... (Les Éditions Nouvelles, Bruxelles) - p. 160] (p. [153]-160)
Marcel Martinet : Littérature [Dostoievsky (sur André Gide. Dostoievsky d'après sa correspondance. (Figuière)) - p. [161]-162 ; Les Cahiers du Centre Régionalisme (sur Paul Cornu. Grèves de flotteurs sur l'Yonne aux 18e et 19e siècles. - A. Desforges. La vie dans un coin du Morvan. - Eugène Perreau. Dirigeables et aéroplanes.) - p. 162-163 ; Memento (Pierre Normand. L'Annonciation (Sansot) ; Roger Dépagniat. Les Sports dans l'antiquité. (Figuière) - p. 163)] (p. [161]-163)
R[oger]. F[rène]. : Les Revues [L'utilité de la critique a été mise en doute par La Renaissance contemporaine et il semble qu'il n'y a qu'une façon de répondre à son enquête : tant vaut l'écrivain, tant pèse son jugement... ; En tout cas, il faudrait faire ressortir la générosité de la critique indépendante. En ce moment, Jean Royère dépense à La Phalange un talent incontestable dans ce sens... ; "La bataille de Tripoli" que M. Marinetti a donnée à Vers et Prose exalte la guerre actuelle... ; Charles Derennes a publié dans plusieurs revues (Le Divan, Le double bouquet, etc.) de riches et harmonieux fragments d'un long poème : Perséphone... ; La Plume entreprend l'assainissement des moeurs et des idées avec l'aide de René le Gentil ; La Vie française se montre irréprochable : André Salmon est peut-être le seul "méchant garçon" de l'académique bande ; Les Feuillets font preuve d'un goût excellent dans le traditionnalisme ; Horizon publie de bons vers... ; La Flora continue un roman pittoresque de Louis Lormel... ; Les Facettes brillent du nom de beaux poètes et publient "La fête des fous" de Michel Puy... ; Le Divan donne des notes déjà autobiographiques et parfaitement bohèmes de Francis Carco, qui nous intéresse dans Le Feu à un de nos contemporains pittoresques désormais ravi à M. Apollinaire : Claudien ; Livres et Arts publie un précieux poème d'Haguenauer sur la fête persane d'un couturier connu... ; On ne peut guère rien lire de plus pauvrement vaniteux que le roman de M. François Mauriac dans Le Mercure. ; Dans Pan, on trouvera des aphorismes de R. Scheffer... ; Les revues mentionnent enfin l'attribution de la Bourse nationale à M. Emile Ripert, dont l'art régulier, oiseux et scolaire, offrait un excellent terrain d'entente pour le jury.] (p. [164]-165)
M[ichel]. P[uy]., Paul Vimereu : Notes [L'affaire George-Merize, signé M. P. - p. 165-168 ; De l'utilité des ennemis, signé Paul Vimereu - p. 168]  (p. 165-168)

vendredi 16 septembre 2011

HÉLIOS N°5 - FÉVRIER 1909

[Titre : HÉLIOS - Dates de publication : juillet-août 1908 (n°1) à février 1909 (n°5) - Sous-Titre : Revue de Littérature - Périodicité : mensuelle - Lieu de publication : Agen - Format : 140 x 220 mm - Couverture : imprimée en noir sur papier gris  - Pagination :  24 pages ; pagination suivie - Prix et abonnements : Le Numéro = 1 franc ; Un an = 6 francs ; Six mois = 3 fr. 50 - Directeur, Rédacteur en Chef : Pierre Saint-Lanne - Administrateur : Émile Martin - Collaborateurs (liste non exhaustive) : René Arcos, Alexandre Arnoux, Paul-Hippolyte Bernier, Abel Bonnard, Raoul Brumme, Tristan Derême, Léon Deubel, Jean Dorsal, Georges Duhamel, Roger Frêne, Ernest Gaubert, Green [pseud. de Pierre Saint-Lanne], Francis Jammes, Edgard Malfère, Louis Mandin, Jane Mercier-Valenton, Georges Périn, Michel Puy, Paul Souchon, Charles Vildrac - Adresses : Direction (3, rue Godefroy-Cavaignac, Agen) ; Administration (101, boulevard Carnot, Agen) Imprimé sur les presses de l'Imprimerie Moderne (Association Ouvrière), Agen]
HÉLIOS
N°5 (Deuxième année -février 1909)
[Date de publication : février 1909 - Couverture : Année (Deuxième Année), Date, Numéro, Série (Nouvelle série), Prix au Numéro, Titre, Sous-Titre, Vignette, Citation de quatre vers de Henri de Régnier en épigraphe ("Sur la cire fidèle obéissante et douce / J'inscrirai ma pensée, heureux si des mots vains / Que trace le roseau et qu'efface le pouce / Naît le vers éternel parce qu'il est divin."), Adresse de la Direction, Imprimerie - 2e de couverture : Titre, Sous-Titre et Périodicité (Revue Mensuelle de Littérature), Année, Série, Directeur, Rédacteur en Chef, Administrateur, Prix de l'abonnement, Sommaire, mention ("Hélios ne publie que de l'inédit, ne renvoie jamais les manuscrits, déclare les auteurs seuls responsables de leurs écrits.") - 3e de couverture : Maisons Recommandées (Prunes d'Agen, Pruneaux fourrés, Gaufrettes Gasconnes, Bêtises Agennaises de la Maison J. CABAN & Fils... ; Maison TARROUX ; Le "PROGRÈS" ; André GANEIN ; V. FULCHIC, Pharmacie de la Gare ; A LA SAMARITAINE, J. Sarraute ; HIMOUNET), Mention ("Hélios se fait un devoir d'encourager les Jeunes poètes ou littérateurs. / Il est répondu à toute lettre affranchie contenant un timbre pour la réponse.")  - 4e de couverture : Encarts pour revues (Les Bandeaux d'Or, Les Guêpes, Poésia, La Société Nouvelle, La Rénovation Esthétique, Akadémos, Poésie, Comica, Vers et Prose, Le Courrier de la Presse, Les Petites Feuilles, La Phalange) - Pagination : 24 pages]
Sommaire
René Arcos : Causerie : Lettre à un aspirant (p. [93]-95)

Georges Duhamel : Introduction à l'Héroïsme / Prémices, poème (p. 96-98)

Ernest Gaubert : Pour une jeune malade, poème (p. 98-99)

Alexandre Arnoux : Petite chanson, poème (p. 99-100)

Charles Vildrac : Le Vaincu, poème en prose (p. 100-101)

Georges Périn : Hésitation, poème (p. 101-103)

Edgard Malfère : Insulte à l'amour, poème (p. 103-104)

Paul-Hippolyte Bernier : Journal de Paul-Hippolyte Bernier, poète-cocher [15 janvier (sur René Dumaine), 28 janvier (sur Verhaeren et Whitman), 30 janvier (sur Paul Reboux)] (p. 105-108)

Jean Dorsal : Poème (p. 109)
Michel Puy : Le beau massif, poème (p. 109-110)
Jane Mercier-Valenton : Un livre, poème (p. 111)

Green : Pages détachées d'un block-notes [de XIV à XXIII] (p. 111-116)

*** : Notes de la Rédaction ["Paraîtra le 1er mai exactement, aux éditions de Vers et Prose, le Premier Livre de Prières, de Jules Romains..." ; Erratum ; "Dans notre prochain numéro nous publierons une revue des revues, mais nous sommes impatients de recommander à nos lecteurs les bouts rimés de M. Jean Aicard, parus récemment dans la Revue des Deux Mondes."] (p. 116)

jeudi 15 septembre 2011

C'EST LE DEUX-CENTIÈME BILLET : ÉCRITS POUR L'ART N°1 (2e ANNÉE) - 15 NOVEMBRE 1888

[Titre : ÉCRITS POUR L'ART - Dates de publication : 7 janvier 1887 (n°1) à juillet (?) 1887 (1ère année) puis un numéro en juin 1888 et reprise de parution du 15 novembre 1888 à décembre 1892 - Interruption : de 1889 à 1891 - Reparaît : de 1905 à 1906 (voir nouvelle série) - Périodicité : mensuelle - Lieu de publication : Paris - Format : 140 x 220 mm - Couverture : imprimée en noir sur couverture grise  - Pagination :  variable (de 16 à 32 pages) ; pagination suivie - Prix et abonnements : *** - Directeur : Gaston Dubedat - Collaborateurs (liste non exhaustive) : Marcel Batilliat, Georges Bonnamour, Gaston et Jules Couturat [pseud. de Georges Bonnamour et Gaston Moreilhon], Achille Delaroche, Pierre Devoluy, René Ghil, Georges Khnopff, Albert Lantoine, Stéphane Mallarmé, Stuart Merrill, Albert Mockel, Gaston Moreilhon, Jean Philibert, Henri de Régnier, Albert Saint-Paul, Eugène Thebault, Mario Varvara, Émile Verhaeren, Francis Vielé-Griffin, Villiers de l'Isle-Adam - Adresse : 47bis, Avenue de Clichy Imprimé sur les presses de l'Imprimerie E. Goussard (Melle)]
ÉCRITS POUR L'ART
N°1 (Deuxième année -15 novembre 1888)
[Date de publication : 15 novembre 1888 - Couverture : Année (2me Année), Numéro, Directeur, Date, Titre, Périodicité, Ville, Année (1888), Adresse - 2e, 3e et 4e de couverture : muettes - 2 pages de garde, non numérotées : muettes - Page [30] : muette - Pagination : 32 pages (30 pages numérotées de [1] à [30] précédées des deux pages de garde)]
Sommaire
La Direction : [Manifeste] [Pas de titre à cette présentation de la revue, rédigée selon toute évidence par Ghil, datée "Paris, ce 15 Novembre 1888"] (p. [1]-4)

Achille Delaroche : Aénor (ouverture), poème [De AÉNOR, Poème en préparation] (p. [5]-7)

René Ghil : Premières pages du Traité du Verbe [En épigraphe, citation de R[ené]. G[hil]. : "Et il importe seulement de diminuer hasards et hostilités." - En pied de texte : "De l'édition définitive (à part quelques détails revus) du TRAITÉ DU VERBE, en préface aux onze livres de NATURE. Sous presse : E. Deman, éditeur"] (p. [8]-11)

Stuart Merrill : Lohengrin (p. [12]), Villanelle (p. [13]), poèmes (p. [12]-[13])

Albert Mockel : Les Heures, poème [A René Ghil - Des HEURES, en préparation] (p. [14]-17)

Albert Saint-Paul : Mousmé, poème [Pour Achille Delaroche - Des Pétales de Nacre, en préparation] (p. [18]-19)

Mario Varvara : Notes à Paris [datées "19 septembre 87 / Cour du Louvre", "2 novembre"] (p. [20]-22)

Mario Varvara : Glose à "L'air nuptial" ["Paraît, sur l'AIR NUPTIAL de René Ghil - émerveillante orchestration d'émotions si douces ! - une Glose de musique par V. Emm. C. Lombardi..."] (p. [23]-25)

*** : Œuvres du groupe philosophique-instrumentiste [Bibliographie des œuvres parues ou en préparation de : Achille Delaroche, René Ghil, Georges Knopff, V. Emm. C. Lombardi, Stuart Merrill, Albert Mockel, Albert Saint-Paul, Mario Varvara, Émile Verhaeren, Portrait de M. René Ghil] (p. [26]-29)
Document
"[Manifeste]"
Paris, ce 15 Novembre 1888.

Qui vient tenant cette promesse en un seul numéro-manifeste naguère faite, de réapparitions désormais continue : la Revue, ÉCRITS POUR L'ART.

Contre le présent platement romantique et parnassien satisfait d'antiques victoires et se resassant (sic) traditionnel en sa routine, et contre le néant qui trop mystifia de son symbolisme vieux comme le geste et le langage eux-mêmes, des prétendus poètes novateurs anémiés en ce triste décadentisme dont il n'est pas à parler, et contre le sophisme sous prétexte de philosophie dont se targuent quelques-uns pris même à la Magie : nous irons.

Nous admirons de notre pleine admiration, le passé poétique : mais ce passé, de sensation et de sentiment, de sentimentalisme peut-être, nous disons qu'il ne faut le perpétuer, instruits par notre regard profondément arrêté sur le grand et douloureux tourment moderne de savoir.
Plus n'intéressent l'heur ou le sanglot, fussent-ils géniaux, de tel et tel : quand ce mot est paraphrasé : amour ! nous voulons que le frémissement soit propagé, des entrailles universelles. Plus n'intéressent les douces ou sanglantes épopées partielles : nous voulons, des faits synthétisés de l'histoire défunte, donner les lois aidantes à l'avenir meilleur. Quant aux dogmes de tous âges, ils sont morts, et nous voulons le dogme scientifique.
Nous avons appris la Science, et, poètes, nous la voulons poétiquement et plus vite synthétiser.

En ces ans présents et ceux surtout qui vont venir, de positivisme : telle qu'elle fut, égoïste et de hasard en des poèmes sans suite au gré de la sensation, la poésie n'a plus raison d'être.
Toute d'intellect en des œuvres de logique unité dont le plan dès l'entrée en l'art est pensé et assuré en l'esprit : notre poésie donne à la Poésie le droit perpétuel d'exister.

Donc, exposons notre programme.

Ce programme, qui en la suite des livraisons sera aux vues de toute personnelle aptitude développé et commenté : est uniquement et intégralement le TRAITÉ DU VERBE de RENÉ GHIL.
Aux poètes qui en lui estimèrent présents la seule nécessité d'art et les vouloirs latents agités en eux-mêmes, et se rallièrent à l'auteur, se dénommant : GROUPE PHILOSOPHIQUE-INSTRUMENTISTE : dogmatiques et militants sont voués les ÉCRITS POUR L'ART.

Par quel programme :

car elles se perdent en l'égoïsme originel ou s'exilent en d'inutiles rêveries, par négation soit de l'Idée, soit des atteintes déterminantes, nous disons vaines et dangereuses toutes spéculations philosophiques prioristes et de raison pure, matérialistes ou idéalistes. Et nous admettons, exprimée en partant des Théories transformistes, une Philosophie évolutive, rigoureusement et le plus nouvellement scientifique : idéaliste, mais d'un idéalisme de toute éternité immanent, inconsciemment, à la Matière et qui s'en dégage conscient par évolution, de plus en plus, pour le Mieux.

De cette philosophie nous nous servons, pour les raisons à déterminer poétiquement, de la Vie.

C'est la notre Méthode.

Et nous admettons, mode nouveau rationnellement synthétique de tous modes d'Art, l'Instrumentation poétique.

Quand tout art s'anéantissait en l'art musical, suprême s'il pouvait, en suggérant, définir, elle est le sens enfin trouvé du langage qui scientifiquement est musique, et musique suggérante et définissante ! le démontrent les expériences de Helmotz prouvant que, aux timbres des instruments et aux timbres de la voix, ou voyelles, sont les mêmes les Harmoniques : et par elle la poésie devient, sonnant comme instrument immatériel en les motifs mesurés et nués en l’œuvre une, audition instrumentale.

C'est là notre Manière d'art.

Toutes les œuvres du GROUPE PHILOSPHIQUE-INSTRUMENTISTE ont prouvé, par leur diversité évidente en l'universalité évidente, que tel programme n'est pas pour l'avilissement et la mort des personnalités, mais pour une vie hardie et nouvelle : qui luxurie rationnelle depuis un an sur les peurs, les pauvretés et les agonies environnantes.

Consciemment et hautement uni pour ce qu'il croit la vérité : ainsi qu'à l'heure présente il s'énumère,
ACHILLE DELAROCHE, RENÉ GHIL, GEORGES KHNOPFF, STUART MERRILL, ALBERT MOCKEL, ALBERT SAINT-PAUL, ÉMILE VERHAEREN :
et, si son art de prosateur ne le lie pas théoriquement, le liant son attention à nos volontés sœur de la nôtre à sa valeur synthétique et suggestive - MARIO VARVARA :
et, personnel à rendre par la Musique pure la sensation glosée de tels poèmes instrumentés - VINCENZO LOMBARDI :
le GROUPE PHILOSOPHIQUE-INSTRUMENTISTE donnera sans hésitations et sans compromissions l’œuvre d'avenir.
LA DIRECTION
Donc, les ÉCRITS POUR L'ART seront à Paris un porte-parole. Mais en Belgique, LA WALLONIE, cette Revue hospitalière et dévouée, à qui exprimons notre gratitude, en sera un autre : et les deux Périodiques parallèlement mèneront la même lutte.
Quant à M. RENÉ GHIL, s'il accepte les dédicaces publiées et s'il revendique le titre de Maître de l'Instrumentation et de cette Philosophie évolutive qu'il a apportées : il dit que l'on n'est pas le maître de quelqu'un, et que la maîtrise d'idées est la seule.
LA DIR.