Affichage des articles dont le libellé est TABLETTES (LES). Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est TABLETTES (LES). Afficher tous les articles

vendredi 22 mars 2013

LES TABLETTES N°4 - 30 MAI 1911 (FASCICULE CONSACRÉ SPÉCIALEMENT A FRANCIS JAMMES)

LES TABLETTES
N°4 (30 Mai 1911)
Numéro spécialement consacré à Francis Jammes
[Date de publication : 30 mai 1911 - Couverture : Titre, Numéro, Date, Mention ("Numéro spécialement consacré à Francis Jammes", Contributeurs, Prix, Mention ("Voir le sommaire au verso"), Fleuron, Adresses (Direction littéraire : "3, Rue Michelet, 3, Pau (Basses-Pyrénées)" ; Administration : "11bis, Rue de Maubeuge, 11bis, Paris (IXe)") - 2e de couverture : Titre, Date, Sommaire, Abonnement, Périodicité - 3e de couverture : Sommaires des trois premiers numéros, Mention ("Envoi de chacun de ces fascicules contre 0 fr. 75 adressés à l'Administration") - 4e de couverture : Titre, Sous-titre ("Revue littéraire absolument indépendante"), Directeur, Secrétaire de la rédaction, Administrateur, Présentation ("Les Tablettes ne sont l'organe d'aucun Groupe, d'aucune École littéraire. Elle ne relèvent d'aucune formule, et tendent seulement à être une Revue d'Art pur et de Beauté. Toutes les idées, toutes les opinions y sont accueillies pourvu qu'elles soient exprimées avec style et noblesse. / Les Tablettes ne publient que de l'inédit. / Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. / Chaque auteur est responsable de ses articles. / La reproduction et la traduction des matières publiées dans Les Tablettes sont réservées."), Mention ("Tout ce qui concerne la partie littéraire (envois de manuscrits, de livres, service et échange des revues, etc...), doit être adressé à la DIRECTION, 3, rue Michelet, PAU (Basses-Pyrénées). / Tout ce qui concerne la partie administrative (abonnements, mandats, demandes de spécimens, etc...), doit être adressé au Siège de l'ADMINISTRATION, 11bis, rue de Maubeuge, PARIS (IXe)") - Deux pages vertes non numérotées en fin de numéro : Page [I] : Dernières publications [Les Géorgiques Chrétiennes (Chants I et II) par Francis Jammes, Édition du Mercure de France (Prix : 5 francs) ; Vibrations (Poèmes) par Camille Schiltz, Éditions des Tablettes, 11 bis, rue de Maubeuge, Paris (Prix : 1 fr. 50) ; Des automnes et des soirs... par Albert-Fleury, Librairie Léon Ribaut, 6, rue Saint-Louis, Pau (Prix : 3 francs) ; Le cœur de la forêt par Michel Abadie, E. Sansot & Cie, éditeurs, 7 et 9, rue de l’Éperon, Paris (Prix : 4 francs)] ; Page [II] : Œuvres actuelles de Michel Abadie (liste) / Œuvres actuelles d'Albert Fleury (liste) ; "On trouve Les Tablettes chez : Librairie Léon Ribaut, 6, rue Saint-Louis, Pau ; Benard, galeries de l'Odéon ; Floury, 1, boulevard des Capucines ; Stock, 155, rue Saint-Honoré ; Librairie des Lettrés, 92, boulevard Saint-Germain ; Blanchard, 4, boulevard Saint-André ; Grande Librairie de l'Opéra, 1, rue Auber" ; "Les demandes de spécimen doivent être accompagnées de 0 fr. 30 en timbres-poste"  Page [153] : En-tête ("N° 4. - LES TABLETTES. - 30 Mai  1911") - Page 250 : Gérant, Imprimeur - Pages [251-252] : muettes - Pagination : 100 pages]
Sommaire
Charles de Bordeu : Les Géorgiques Chrétiennes [daté "Abos, le 19 Avril 1911"] (p. [153]-168)
*** : Portrait photographique de Francis Jammes, photographie hors-texte ["Supplément au n° 4 des TABLETTES"]

Colette Willy : Entre Toulouse et Pau... (p. 169-171)

Michel Abadie : Épitre à Francis Jammes, poème [daté "16 avril 1911"] (p. 172-175)

Edmond Pilon : Francis Jammes : Notes nouvelles (p. 176-181)
Fagus : Francis Jammes Catholique (p. 182-183)

Robert Vallery-Radot : Francis Jammes [daté "3 mai 1911"] (p. 184-188)

Tancrède de Visan : Mon Jammes (p. 189-193)

Touny-Lérys : On éprouve... [daté "Avril 1911"] (p. 194)
Eugène Cornuel : Tendresse, poème ["Pour Francis Jammes"] (p. 195-197)

André Lafon : A Francis Jammes (p. 198)

Camille Schiltz : Offrande à Francis Jammes, poème [daté "Paris, 27 avril 1911"] (p. 199-201)

Albert-Fleury : En pensant à Francis Jammes (p. 202-217)

Francis Jammes : Fac similé d'un extrait des Géorgiques Chrétiennes, hors-texte
FRAGMENTS CHOISIS DANS L’ŒUVRE DE FRANCIS JAMMES
 [Il nous a paru que ce fascicule ne serait pas complet s'il n'était accompagné de quelques extraits de l’œuvre du poète. C'est pourquoi nous publions les pages suivantes. Nous nous sommes efforcés de prendre les plus caractéristiques ; elles sont réparties entre les années 1888 et 1911, et représentent par conséquent l'essence de vingt-trois ans de labeur poétique. Nous ferons remarquer, de plus, que le quatrième fragment - celui du chant IV des Géorgiques chrétiennes - est, à l'heure actuelle, INÉDIT. Francis Jammes a gracieusement fait l'honneur de cette page aux Tablettes. Il nous a été permis d'offrir ce bouquet à nos lecteurs grâce à l'aimable autorisation de M. Alfred Vallette, directeur du Mercure de France. Qu'il veuille bien trouver ici tous nos remerciements]. (N. D. L. D.)
De l'Angelus de l'Aube à l'Angelus du Soir
Francis Jammes : Le Paysan..., poème [daté "1888"] (p. 219-220)

Francis Jammes : Un Jour (scène deuxième), poème dramatique [daté "1895"] (p. 220-226)
Clairières dans le Ciel
Francis Jammes : L’Église habillée de feuilles, 13, poème [daté "1905"] (p. 226-227)
LES GÉORGIQUES CHRÉTIENNES
Francis Jammes : Fragment inédit (Vers 109-176 du Chant quatrième), poème (p. 228-233)
Le Roman du Lièvre
Francis Jammes : "Donc, François alla trouver Dieu qui le reçut dans son jardin (...) une sauge élevait son parfum misérable", roman [daté "1902"] (p. 234-235)
Ma fille Bernadette
Francis Jammes : "Tout auprès de ta mère il y a une grande ombre (...) comme le soir serre une étoile" [daté "1909"] (p. 235)
La Brebis égarée
Francis Jammes : Acte premier, scène 1 [daté "1910"] (p. 236-237)
[CHRONIQUES]
C[amille]. S[chiltz]. : Tablettes [Les Droits de la critique. - Dans ce gros volume, on lit des vers comme ceux-ci (...). M. Georgin, de l'Effort, lui, s'est effaré et il a cru utile de communiquer son effroi au public... ; La Société des Poètes français a plusieurs points de ressemblance avec la Société des Artistes français. D'abord le nom. Et l'on y entre comme on entre au Salon des Artistes français : ici pour se prouver peintre, là pour se donner l'assurance qu'on est poète... ; La rétrospective de Rousseau n'est-elle pas une invention des Indépendants pour obtenir plus sûrement l'emplacement qui leur était si sottement marchandé, ce moyen étant propre à garantir la recette ? Mais peu importe. Rousseau est mort, et c'est une histoire d'un comique bien douloureux que la mort de ce pauvre... ; Michel-Ange ou Barbedienne ? - On voyait ces jours-ci à la vitrine d'un marchand d'occasions de la rue de Châteaudun, une assez grosse reproduction de la statue que Michel-Ange fit de Laurent de Médicis pour l'ornement des pendules administratives, présentée par cette mention, inscrite en caractères insolents sur une large pancarte : Le Penseur par Barbedienne... ; J'ai reçu les livres suivants dont je rendrai compte cet été : En flânant de Messine à Cadix, par Eugène Montfort ; D'un pays plus beau, par Victor Barrucand ; Jeunes Fleurs, par Fagus ; L'Orgueilleuse Solitude, par Alexandre Goichon ; Le Tisseur de Rêves, par A.-G. Hamons ; L’Équivoque du Classicisme, par Gaston Sauvebois ; Le Curé d'Auzenas, par M.-A. Mounet ; Le Compagnon-aux-Images, par Marcel Millet] (p. 238-241)
A[lbert]. F[leury]. : Bibliographie [Cette rubrique a été, jusqu'à présent, quelque peu négligée aux Tablettes. Je désire cependant affirmer que, sauf impossibilité, j'analyserai ici tous les ouvrages que j'ai reçus pour ma part. Mais j'ai besoin que les auteurs me veuillent bien accorder le plus vaste crédit. Si modeste que soit une tentative littéraire, en effet, on ne l'organise pas tout d'abord comme on voudrait ; on tâtonne, on hésite, on essaye jusqu'à ce qu'on ait trouvé son aplomb. Mais durant cette période, les livres s'accumulent, et lorsqu'on les entreprend on s'aperçoit que leur pile est déjà de hauteur imposante. Un moyen fort simple de s'en débarrasser serait, je le sais bien, de griffonner deux ou trois lignes au hasard sur chacun, et l'on serait quitte. Cela ne me convient pas. C'est pourquoi je prie les personnes qui m'ont fait l'honneur de soumettre leurs œuvres à mon appréciation de me donner le temps de les lire. Je donne ci-après la liste complète de tout ce qui m'est parvenu à ce jour. Les Tablettes de juillet et d'août seront particulièrement consacrées à l'analyse de ces œuvres : (liste)] (p. 242-244)
A[lbert].-F[leury]. : Revue des Revues [Une particularité se dégage de l'ensemble des revues actuelles. C'est l'intrusion de la politique dans la littérature. Que l'esprit en soit avancé ou rétrograde, on en constate la présence un peu partout. Nous sommes menacés, si nous n'y prenons garde, d'une littérature qui ne sera plus une pure expression d'Art ayant pour but le plus de Beauté possible, mais un ambigu à tendances vaguement sociologiques. Qu'il y ait à s'inquiéter ? Non, certes, le mouvement n'étant pas général - et le fût-il, qu'il n'aurait que la vitalité d'un instant. Mais il faut le noter, si l'on veut bien comprendre pourquoi le niveau moyen de l'Art semble actuellement si bas. Des préoccupations d'utilitarisme, de nationalisme, de religion même, ne peuvent produire que des œuvres insipides, incolores et figées. Tout cela se croise, en une heure donnée, sur un point commun : la morale, quitte à se séparer ensuite ainsi que des diamètres divers d'un même cercle. Or, la morale est la négation, l'ennemie de tout Art. C'est pourquoi il faut choisir. / De tels soucis créent des situations ridicules. Il semble qu'on se trompe à chaque instant de porte ; on croyait entrer au Musée, c'est dans un meeting qu'on se trouve : on croit couper les pages d'une revue littéraire, les deux tiers du temps c'est un papier politique qu'on va lire. Le ton de ces publications s'en ressent, comme vous pouvez le croire. Ce n'est pas impunément qu'on descend au style hâtif du quotidien. Il en demeure à la plume une teinte vulgaire et terne. Cela nivelle peu à peu la belle langue et l'argot des scribouilleurs, à tel point que bientôt une vraie revue littéraire sera un mythe. / Ce fait, en somme, résulte simplement de la plate ignorance en laquelle végètent la plupart des gens quant aux idées générales. On ne comprend plus, aujourd'hui, que l'Art contient tout. L'Art parfait, poésie, roman, essais, etc..., n'a nul besoin qu'on superpose quoi que ce soit à sa richesse. Pour qui sait la valeur des mots, il n'est rien qui ne soit tacitement représenté par le vocable : Littérature. Il n'est que de s'entendre. Vous voulez traiter politique, sociologie, voirie même ? Occupez-vous de votre art, et le "reste vous sera donné par surcroit". Bien peu, semble-t-il, ont quelque idée de ces évidences-là. / Un des résultats très marqués de cet état de choses est l'importance démesurée, formidable, stupide, qui est accordée en beaucoup d'endroits aux '"littérateurs de pacotille, aux boulevardiers et aux mondains de l'écritoire". Pour les combattre, certes, j'entends bien ! Mais à quoi bon ? Cela prend de la place et du temps, et surtout cela fait dévier de belles valeurs parfois. De plus, c'est inutile : que voulez-vous démontrer ? L'ineptie du théâtre destiné au public, la saleté du théâtre à succès, de la littérature à succès ? Mais vous n'apprenez rien à personne. Et n'y a-t-il pas mieux à faire ? ; La Renaissance contemporaine (n° 8) continue son enquête sur la situation des jeunes écrivains contemporains, conçue à mon avis, dans un esprit un peu étroit et manquant vraiment de largeur d'idée. Car, en vérité, être connu ou non, voilà qui importe peu aux intelligences supérieures. C'est un problème de nul intérêt... ; Les Marges, voilà une revue vraiment et uniquement littéraire. Il semble y circuler cette libre et claire atmosphère de grâce et de force, qu'on ne peut décidément trouver que dans les milieux dégagés de toute politique - quelle qu'elle soit.... ; Les Feuillets, bonne revue suisse. Assurément, nous ne pouvons nous intéresser qu'indirectement au but qu'elle poursuit ; mais ce n'en est pas moins une publication qu'on peut lire avec l'espoir d'y rencontrer des pages bien pensées et bien écrites... ; Poésie est une des meilleures revues provinciales, de ces revues qui, depuis ces dernières années, sont écloses un peu partout à travers la France, témoignant peu à peu du danger de Paris-centralisateur. Il fut une époque, en effet, et pas si lointaine, où tout le monde était convaincu qu'en dehors de Paris personne ne pouvait exister, ni s'affirmer, ni s'exprimer. Ce temps est passé, et l'on peut presque prévoir le moment où les plus importantes et les meilleures revues seront éparses dans les provinces. Que Paris soit indispensable aux bateleurs, rien n'est plus certain ; mais je ne vois pas ce que le génie d'un vrai poète peut gagner sur les boulevards.... ; Le Divan se spécialise, me semble-t-il, par ses chroniques. C'est une revue qui donne l'impression de tendre vers la critique. Le peu qui s'en écarte parait publié pour le principe plutôt que pour la valeur de chaque pièce... ; De l'Oasis, peu de chose à dire. C'est, par excellence, la revue à tendances. Ici, c'est la préoccupation catholique qui domine, et cela ne donne guère de meilleurs résultats que l'orientation contraire... ; La Chronique des Lettres françaises est toujours un excellent recueil bibliographique. ; Les Cahiers du Centre publient dans leur numéro de mars-avril une suite de Faits divers de Charles-Louis Philippe à signaler ; Dans la Revue du Temps présent, à noter une enquête sur l'orientation de la peinture moderne. ; La Plume politique et littéraire continue la sienne sur la résistance à l'esprit allemand. ; Les Argonautes, enfin, publient divers poèmes, dont le premier est signé Jean Rameau, lequel ne désire rien moins qu'Être celui dont l'âme énorme emplit la terre... - "Arrêtée le 8 mai 1911" - "Il n'est rendu compte que des Revues adressées à la Direction : 3, rue Michelet, Pau (Basses-Pyrénées)"] (p. 245-250)
Document iconographique
"Supplément au n° 4 des TABLETTES"
Portrait photographique hors texte

vendredi 1 février 2013

LES TABLETTES N°6 - DÉCEMBRE 1911

LES TABLETTES
N°6 (Décembre 1911)
[Date de publication : Décembre 1911 - Couverture : Titre, Épigraphe (citation d'Albert Fleury : "Je pense que, de tout, et de la Douleur même, nous avons l'irrémissible devoir d’extraire de la splendeur pour nos frères futurs."), Sommaire, Fleuron, Série ("Deuxième Série"), Numéro, Date, Prix, Adresse de la Direction - 2e de couverture : Le numéro 7 des TABLETTES / sera entièrement consacré à / ALBERT FLEURY / Il contiendra des études, poèmes, etc., / relatifs à son œuvre. Il sera orné d'un / portrait du poète et d'un fac-simile de / son écriture, et complété par un choix / de poèmes et de proses, et par quelques / pages posthumes." ; Abonnements ("L'abonnement est de dix numéros formant deux séries de cinq numéros, dont chacune représente un volume de 250 pages environ. / La publication des fascicules n'est pas régulière et la durée du service de l'abonnement n'est pas limitée.") ; Prix de l'Abonnement - 3e de couverture : Œuvres d'Albert Fleury (liste) ; "On trouve Les Tablettes, à Paris : Rive gauche : chez Bénard, galeries de l'Odéon ; Rive droite : chez Stock, 155, rue Saint-Honoré, près le Théâtre-Français ; Avis : "Il nous reste quelques collections de la première Série des Tablettes. / Nous les réservons aux personnes qui auront souscrit un abonnement de deux Séries avant le 1er Février 1912. / Aucun numéro de la première Série ne sera envoyé comme spécimen. / A partir du présent numéro, nous limitons le Service à nos collaborateurs et à nos amis, aux groupements et aux revues qui nous ont assuré l'échange." - 4e de couverture : Titre, Sous-titre ("Revue littéraire absolument indépendante"), Fondateur, Rédaction, Présentation ("Les Tablettes ne sont l'organe d'aucun Groupe, d'aucune École littéraire. Elle ne relèvent d'aucune formule, et tendent seulement à être une Revue d'Art pur et de Beauté. Toutes les idées, toutes les opinions y sont accueillies pourvu qu'elles soient exprimées avec style et noblesse. / Les Tablettes ne publient que de l'inédit. / Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. / Chaque auteur est responsable de ses articles. / La reproduction et la traduction des matières publiées dans Les Tablettes sont réservées."), Mention ("Toutes les communications concernant Les Tablettes doivent être adressées à M. Camille SCHILTZ, 11bis, rue de Maubeuge, à Paris. / Les auteurs peuvent envoyer leurs ouvrages aux rédacteurs par qui ils veulent les voir critiqués.") - Page [1] : En-tête ("N° 6. - LES TABLETTES. - Décembre 1911") - Page 293 : Livres reçus (liste) - Bas de page 40 : Gérant, Imprimeur - Pagination : 40 pages]
Sommaire
La Rédaction : Albert Fleury [article encadré de noir] (p. [1]-4)
Fagus : La Danse macabre (fragment), poème (p. 5-8)

Georges Polti : Les saints inconnus : Reine Blanchard, nouvelle [A Fagus - en épigraphe, citation d'Edgar Allan Poe : "... Ou bien dire en termes simples une pensée inhabituelle..." - note de Camille Schiltz en pied de nouvelle (p. 18-19) : "Reine Blanchard devait paraître dans le troisième fascicule des Tablettes. J'en avais adressé le manuscrit à Albert Fleury, à une époque où ne le connaissant que par ses lettres admirables de foi et de courage, je ne pouvais me rendre compte de l'imprudence que je commettais. Ah ! si j'avais su !... Mais nous espérions quand même ; nous étions tous certains qu'il vivrait, et lui-même en exprimait le désir si ardemment que nous ne pouvions douter. - Le 9 avril, il m'écrivait ceci : "Sans la lire, du moment que vous me l'envoyiez, j'avais inséré la nouvelle de M. Polti. - Les épreuves m'arrivent ce matin, et pour corriger, il m'a bien fallu lire. Or, je ne puis pas publier une nouvelle comme celle-là. Comprenez-vous ? à cause de ma sœur et de la similitude entre la nouvelle et nous (elle et moi). Je ne puis vous donner de meilleure preuve de ma sincérité qu'en vous envoyant l'épreuve. La composition est faite, donc je la paierai. Vous ne pouvez, d'autre part, avoir de meilleur argument pour convaincre et ne pas froisser M. Polti, - en lui demandant autre chose. - Je suis peut-être absurde, mais vraiment non, je ne peux pas insérer cela. La valeur littéraire de la nouvelle n'est pas en cause. Et enfin vous me comprenez". Hélas ! oui, j'avais compris, - trop tard, certes, et je me reprochais amèrement de n'avoir pas su voir - avant - ce qui m'apparaissait alors et m'éblouissait jusqu'aux larmes... Je devais à la mémoire d'Albert Fleury, en publiant enfin, puisque aucun motif ne s'y oppose plus, les pages mystérieuses qu'on vient de lire, - de faire connaître ces circonstances qui le montrent tel qu'il fut et tel qu'il doit être désormais dans sa gloire."] (p. 9-19)

Cécile Périn : Verger, poème (p. 20)
[CHRONIQUES]
C[amille]. S[chiltz]., [Ernest] D[ufour]., H. Strentz, F. : Les Livres [La Science de l'Amour, J. Péladan (Messein, édit.) - signé D. (p. 21-22) ; Lectures et promenades, par Albert Heumann (E. Sansot et Cie, édit.) - signé F. (p. 22-23) ; Georges Périn : Les Rameurs (Grasset). - signé H. Strentz (p. 23-25) ; La Rouille, roman, par Emmanuel Bourcier (La Grande Revue, édit.) - signé C. S. (p. 25-26) ; Loïk, roman maritime, par Louis Alibert (H. Falque, édit.) - signé C. S. (p. 26-27) ; Deux romans de M. Maurice de la Perrière. - Le Jeu de l'Amour et de la Vie (Sansot, édit.), Une grande fête de charité (Jouve et Cie, édit.) - signé C. S. (p. 27-28)] (p. 21-28)
C[amille]. S[chiltz]. : Journaux & Revues [La presse qui prodigue son encre, qui la dépense en bordures de deuil, dès qu'il s'agit d'honorer les mémoires les plus contestables, pour peu que la mode les ait adoptées ; la presse qui ne se connaît plus devant les cercueils académiques et les cénotaphes les plus vides ; la presse qui ignorait Albert Fleury, - comme il était naturel qu'elle l'ignorât, - n'a pas daigné, à l'occasion de la mort de ce noble et pur poète, lui accorder l'hommage décent que nous attendions malgré tout. / Trois échos - dans Paris-Journal, l'Intransigeant et le Gil Blas - et c'est tout !... ; L'écho de Paris-Journal est dû à l'initiative de M. Maurice Beaubourg qui, n'écoutant que son cœur, voulait offrir beaucoup plus. Il paraît qu'on ne le lui permit pas... ; Quelques jours plus tard, Paris-Journal, qui est en coquetterie avec Francis Jammes, publiait de lui cette page émue... ; Les Treize de l'Intransigeant esquissèrent un portrait. On y peut relever quelques faux traits. Mais puisque ce n'est qu'une esquisse... ; M. Georges Pioch était pour Fleury un ami de vieille date. Il n'a pas voulu laisser partir le compagnon des premières luttes sans le saluer de la manière simple et digne qui nous émue en lisant ces lignes dans le Gil Blas... ; Les Revues, à l'exception du seul Mercure de France, sont muettes. Les Revues n'ont pas lu les journaux, ou si elles les ont lus, elles se sont souvenu qu'elles ne publient que de l'inédit. Pauvres Revues ! Dans son numéro du 1er novembre, le Mercure publie de M. Edmond Pilon, qui fut, lui aussi, un compagnon de jeunesse d'Albert Fleury, un court article d'une grande netteté, dont nous extrayons ces lignes... ; Dans le numéro suivant, nous trouvons enfin les paroles que nous attendions. Qu'il nous soit permis d'exprimer, ici, à celui qui les a prononcées, ces suprêmes et magiques paroles, toute notre reconnaissance, toute notre admiration pour la beauté, la rareté de la mission qu'il voulut remplir. Quand M. Maurice Beaubourg, qui ne le connaissait pas, qui n'avait jamais correspondu avec lui, écrivit à Albert Fleury à propos de ce poème que M. Edmond Pilon estime à si haut prix, il lui apporta la certitude qu'il avait atteint ces hauteurs mystérieuses accessibles seulement à quelques âmes élues...] (p. 29-40)
Document
"Journaux & Revues"
(extrait)
 Quelques jours plus tard, Paris-Journal, qui est en coquetterie avec Francis Jammes, publiait de lui cette page émue :

Il est difficile de témoigner de sa reconnaissance à un mort à qui on la doit. A un ennemi, c'est plus facile. Cependant, je préfère manquer à l'usage des lettres que de me taire tout à fait sur mon ami Albert Fleury, dont Paris-Journal a, l'un de ces derniers jours, annoncé la mort.
Maeterlinck a écrit quelque part que l'oeil est fait à l'image du soleil. Albert Fleury était fait à l'image de la douleur. C'est pourquoi, sur son lit d'agonie, il ressemblait au Christ.
Je ne l'ai connu que deux ans, mais je l'ai profondément aimé. Une lettre fort belle de Beaubourg fut l'un des suprêmes joies du poète. Cette lettre exprimait en termes excellents une admiration que d'autres témoigneront un peu tard à cette poésie lucide, sobre, bien française, et sœur un peu, vers la fin, de celle de Louis Le Cardonnel.
Toutes mes visites à Albert Fleury, durant ces deux années, se ressemblèrent, parce que je n'en retirai que du charme.
..................................................................................
Il me faisait l'éloge du cœur et du talent de Michel Abadie, et il avait raison.
Vers la fin de mes visites, son œil s'enflammait. Il ouvrait alors les poèmes de Charles Baudelaire ou ceux de Stéphanes Mallarmé. Comme il se prenait à tousser en lisant à haute voix, il me tendait le livre pour que je continuasse.
Sa sainte sœur l'observait avec une angoisse maternelle.
Sur une cheminée, Albert Fleury avait placé une toute petite chaise, et, sur cette chaise, cette inscription :
"La seule supériorité que je reconnaisse est la bonté." - BEETHOVEN.
Cet après-midi, en suivant la procession de la Fête-des-Morts, en compagnie de l'homme au cœur généreux qui me fit connaître Albert Fleury, je penserai à ce cher poète et à cette bonté qu'il eut.
FRANCIS JAMMES.
Orthez, 1er novembre 1911.

dimanche 27 janvier 2013

LES TABLETTES N°5 - 15 JUILLET 1911

LES TABLETTES
N°5 (15 Juillet 1911)
[Date de publication : 15 juillet 1911 - Couverture : Titre, Numéro, Date, Sommaire, Prix, Fleuron, Adresses (Direction littéraire : "Villa Avérous, Chemin des Lilas, Pau" ; Administration : "11bis, Rue de Maubeuge, 11bis, Paris (IXe)") - 2e de couverture : Sommaires des quatre premiers numéros ; mention ("Envoi de chacun de ces fascicules contre 0 fr. 75 adressés à l'Administration") - 3e de couverture : Œuvres actuelles de Michel Abadie (liste) / Œuvres actuelles d'Albert Fleury (liste) ; "On trouve Les Tablettes chez : Librairie Léon Ribaut, 6, rue Saint-Louis, Pau ; Benard, galeries de l'Odéon ; Floury, 1, boulevard des Capucines ; Stock, 155, rue Saint-Honoré ; Librairie des Lettrés, 92, boulevard Saint-Germain ; Blanchard, 4, boulevard Saint-André ; Grande Librairie de l'Opéra, 1, rue Auber" ; "Les demandes de spécimen doivent être accompagnées de 0 fr. 30 en timbres-poste" ; Abonnements ; Périodicité - 4e de couverture : Titre, Sous-titre ("Revue littéraire absolument indépendante"), Directeur, Secrétaire de la rédaction, Administrateur, Présentation ("Les Tablettes ne sont l'organe d'aucun Groupe, d'aucune École littéraire. Elle ne relèvent d'aucune formule, et tendent seulement à être une Revue d'Art pur et de Beauté. Toutes les idées, toutes les opinions y sont accueillies pourvu qu'elles soient exprimées avec style et noblesse. / Les Tablettes ne publient que de l'inédit. / Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. / Chaque auteur est responsable de ses articles. / La reproduction et la traduction des matières publiées dans Les Tablettes sont réservées."), Mention ("Tout ce qui concerne la partie littéraire (envois de manuscrits, de livres, service et échange des revues, etc...), doit être adressé à la DIRECTION, 3, rue Michelet, PAU (Basses-Pyrénées). / Tout ce qui concerne la partie administrative (abonnements, mandats, demandes de spécimens, etc...), doit être adressé au Siège de l'ADMINISTRATION, 11bis, rue de Maubeuge, PARIS (IXe)") - Page [253] : En-tête ("N° 5. - LES TABLETTES. - 15 Juillet 1911") - Page 293 : Livres reçus (liste) - Bas de page 294 : Gérant, Imprimeur - Pages [295-296] : muettes - Pagination : 44 pages]
Sommaire
Albert Fleury : Détresse, poème [A Maurice Beaubourg] (p. [253]-256)
Georges Polti : La Géante amoureuse, fragment d'un roman en préparation sur le XIIIe siècle avant J.-C. [A Henri Lasvignes] (p. 257-263)

Ernest Dufour : L'Arcadie, poème (p. 264-265)

Emmanuel Bourcier : La Récompense de la Bonté, vieille légende annamite, conte (p. 266-270)

Marcel Millet : La Route, poème (p. 271-273)
Victor Barrucand : Illumination intérieure, poème (p. 274)

Maurice de La Perrière : La Mort de la Fauvette, conte (p. 275-277)

Henri Bachelin : Horizons et Coins du Morvan : En Hiver, poème (p. 278-279)

Louis Estève : Après la Nuit d'Amour, nouvelle (p. 280-285)
[CHRONIQUES]
C[amille]. S[chiltz]. : Tablettes [L'après-midi d'un Faune, ou les effets de la Littérature spiritualiste. - Depuis que les poètes la fréquentaient moins, le pauvre Faune s'ennuyait dans sa forêt. On lui avait dit que la grande ville est aussi une forêt et que les poètes aiment à y vivre. Il s'y rendit un jour, heureux à l'idée de les y retrouver. Mais il ne savait pas que, dans la ville, tous les hommes se ressemblent et que rien n'y distingue un poète d'un marchand ou d'un fonctionnaire... ; Pour le latin. - La suppression des études latines, qui aurait pour effet de réduire le discours aux seules ressources du bon sens, lequel est français, gêne à juste titre avocats et tribuns. Imagine-t-on M. Jaurès dans la nécessité de s'exprimer sans phrases et sans périodes et de reconnaître qu'il se trompe ?... ; Un point d'histoire. - Si le monument Verlaine a pu être inauguré en mai, ce n'est pas à M. Maurice Barrès qu'il faut en savoir gré. M. Maurice Barrès ayant promis un discours, s'était excusé. Le Comité, sachant qu'il ne devait plus compter sur ce concours très précieux, avait arrêté la date et le programme de la cérémonie. Or, M. Maurice Barrès se ravisa et, sans en informer le Comité, il fit des démarches auprès du Ministre de l'Instruction publique pour que cette date fût reculée... ; Poésie et aviation. - La poésie de circonstance est la grande ressource des bardes de province. Leurs bouquets à Chloris leur procurent des faveurs trop incertaines pour qu'ils osent en espérer celles qui passementent de violet les boutonnières poétiques... ; Lettres. - A la gare Montparnasse, dans l'armoire vitrée affectée aux lettres en gare restante, on peut voir un pli adressé à Mme Marguerite Audoux, Montparnasse, Paris (France). Rien qui indique qu'il était destiné à la gare du même nom... ; Les auteurs qui m'ont fait l'honneur de m'adresser leurs ouvrages voudront bien m'excuser si je ne leur apporte pas cette fois encore le fruit de mes méditations... ; J'accuse réception des livres suivants : Les Tressaillements, poèmes, par Robert Veyssié ; Les Rêves exaltés, poèmes, par Lucien Boudet ; Loïk, roman maritime, par Louis Alibert ; La Rouille, roman, par Emmanuel Bourcier.] (p. 286-293)
Alceste : Les Revues [Mercure de France, du 1er juin (n°335), contient un poème d'Albert-Fleury : Au Carrefour de la Douleur, duquel il est presque impossible de détacher un seul vers pour citation. C'est un unique et long cri de misère. ; Le Spectateur est une revue fort sérieuse et fort intéressante. Un peu monotone peut-être, mais composée avec conscience. ; Les Marges (juillet 1911) : Anecdotes et bons mots du XIXe siècle, par Bixiou. ; La Renaissance contemporaine commence à devenir nettement comique. Elle prend place parmi les publications humoristiques les mieux réussies. ; La Revue provençale bénéficie de la présence de M. Paul Myrriam, de qui les chroniques sont, aussi bien là que jadis au "Nain jaune", ce qu'il y a décidément de plus littéraire. ; Poésie, toujours intéressante, aux sommaires bien composés. ; Parmi les quotidiens, il faut citer le Gil Blas, qui tente un bel effort ; on y doit lire les vertueuses et nettes chroniques de Georges Pioch, surtout. ; Reçu encore : L'Heure qui sonne, Le Rameau, Le Divan, Les Feuillets, La Chronique des lettres françaises, Les Cahiers du Centre, Les Marches du Sud-Ouest, Revue du temps présent.] (p. 294)

samedi 26 janvier 2013

LES TABLETTES N°2 - 12 MARS 1911

LES TABLETTES
N°2 (12 Mars 1911)
[Date de publication : 12 mars 1911 - Couverture : Titre, Sommaire, Fleuron, Numéro, Date, Prix du numéro, Adresse - 2e de couverture : Titre, Sous-titre ("Revue littéraire absolument indépendante"), Directeur, Secrétaires de la rédaction, Présentation ("Les Tablettes ne sont l'organe d'aucun Groupe, d'aucune École littéraire. Elle ne relèvent d'aucune formule, et tendent seulement à être une Revue d'Art pur et de Beauté. Toutes les idées, toutes les opinions y sont accueillies pourvu qu'elles soient exprimées avec style et noblesse. / Les Tablettes ne publient que de l'inédit. / Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. / Chaque auteur est responsable de ses articles. / La reproduction et la traduction des matières publiées dans Les Tablettes sont réservées."), Mention ("Toutes communications concernant Les Tablettes doivent être adressées à M. Albert FLEURY, 3, rue Michelet, PAU (Basses-Pyrénées)."), Abonnements, Périodicité - 3e de couverture : Revues à lire (Vers et Prose, Le Mercure de France, La Nouvelle Revue Française, Les Marges, Le Divan, L'Occident, Le Beffroi, L'Ile Sonnante, Les Rubriques Nouvelles, Les Nouvelles de la République des Lettres, Poésie), "On trouve Les Tablettes chez : Librairie Léon Ribaut, 6, rue Saint-Louis, Pau ; Benard, galeries de l'Odéon ; Floury, 1, boulevard des Capucines ; Stock, 155, rue Saint-Honoré ; Librairie des Lettrés, 92, boulevard Saint-Germain ; Blanchard, 4, boulevard Saint-André ; Grande Librairie de l'Opéra, 1, rue Auber" ; "Les demandes de spécimen doivent être accompagnées de 0 fr. 30 en timbres-poste"  - 4e de couverture : muette - 4 pages vertes non numérotées en tête de numéro : Page [I] : Sommaire du n°1 ; mention ("le numéro trois contiendra / une Lettre à Messieurs les Curés de France / par / Péladan") ; Page [II] : Annonce ("Le numéro quatre des "TABLETTES" sera entièrement consacré à Francis JAMMES / Il contiendra des études, poèmes, etc... relatifs à son œuvre. Il sera orné d'un portrait absolument inédit et d'un fac-simile de l'écriture du poète.") ; mention ("Sauf pour les groupements ou revues littéraires, nous engageons vivement les personnes qui ont reçu jusqu'à présent le service des "Tablettes" à titre gratuit ou d'essai, à s'abonner autant que possible. Cela pour deux raisons : 1° parce qu'à partir du prochain numéro, ces services seront supprimés ; 2° parce que tous les numéros spéciaux et exceptionnels, majorés de prix, seront servis sans aucune augmentation aux abonnés.") ; Page [III] : Paraîtront incessamment : / Les chants I et II / des / GÉORGIQUES CHRÉTIENNES / par / Francis JAMMES / (Édition du Mercure de France) ; Page [IV] : Paru récemment : Des automnes et des soirs / Poèmes, par Albert Fleury / Le cœur de la forêt / poèmes, par Michel Abadie // Paraîtront prochainement : Vibrations, par Camille Schiltz // Encarts publicitaires : Argus de la Presse, Courrier de la Presse - Page [49] : En-tête ("N° 2. - LES TABLETTES. - 12 Mars 1911") - Bas de page 100 : Gérant, Imprimeur - Pagination : 52 pages]
Sommaire
Francis Jammes : Pensées pour les Poètes (p. [49]-52)
Michel Abadie : L'Idiot de Beaucens (Fragments), poème ["Pour le cher HAN RYNER" - daté "8 février 1911"] (p. 53-59)

Ernest Dufour : Au gré du vent : Organisation sociale des forces intellectuelles (p. 60-66)

Camille Schiltz : Vibrations : Seul (p. 67-68) ; Chanson [A Michel Abadie] (p. 68) ; Cantilène d'automne [A Laurent Savigny] (p. 69), poèmes (p. 67-69)

Albert Fleury : Promenades d'un Solitaire [Puissance du poète - daté "19 janvier 1911" (p. 70-79) ; Voyages polaires (p. 79-83) ; Progrès et ballons (p. 83-86)] (p. 70-86)
[CHRONIQUES]
M[ichel]. A[badie]., C[amille]. S[chiltz]., A[lbert]. F[leury].  : Bibliographie [Les joyeuses et émerveillantes aventures des six frères du Petit Poucet, par Stéphane Servant (Charles Fontane, éditeur) - signé M. A. (p. 87-89) ; La Bancale, roman, par Henri Bachelin (La Nouvelle Revue Française) - signé C. S. (p. 89-92)  ; Les Affranchis, pièce en trois actes, par Mme Marie Lenéru (Hachette, édit.) - signé A. F. (p. 92-95) ; Accusé de réception. - liste des ouvrages reçus.] (p. 87-95)
C[amille]. S[chiltz]. : Tablettes [Henri de Régnier. - est un très beau poète et un admirable artiste. Mais l'artiste m'a longtemps empêché de voir le poète... ; Sur les anthologies. - On ne lit pas les poètes. Cet exercice exige un effort d'ascension vers la splendeur qui n'est pas dans les moyens du premier venu ; mais le premier venu veut connaître les poètes, non pour l'enrichissement de son être - c'est bien là son moindre souci, - mais pour en parler, pour se donner cet air averti qui pose si bien un monsieur dans un salon, qui fait que l'on est écouté et qu'on passe pour un esprit distingué. Cela s'ajoute à l'habit noir, aux gants et à la cravate et en forme le complément direct. Pour ces gens, les anthologies ont l'utilité des manuels Roret... ; La question du nu. - est à l'ordre du jour. Les uns en sont partisans, les autres protestent en se bouchant les yeux... ; Une Maison pour les artistes et les poètes !. - Cette bonne pensée est d'Yvette Guilbert et c'est au banquet Verlaine qu'elle en fit l'aveu touchant - touchant par la circonstance... ; Les Indépendants. - Les Indépendants se voient menacés de ne pouvoir organiser leur exposition faute d'une place que l'Etat et la Ville ne savent plus où trouver, tant la circulation est déjà encombrée. Ah ! si le grand douanier vivait encore ! Mais il est mort, et les indépendants ont perdu en lui - "le candide, l'innocent" - la plus précieuse des mascottes. La foule venait aux Indépendants pour rire et s'amuser et c'est sur Rousseau que ces bonnes gens comptaient le plus. Il était le Dranem du lieu. Il en montrait la stupidité profonde et il ne le faisait pas exprès, ce qui est une supériorité... ; Le Banquet Paul Fort. - a montré que la tenue est le fond qui manque le plus aux jeunes littérateurs, comme à la jeune littérature.] (p. [96]-100)

mercredi 23 janvier 2013

LES TABLETTES N°1 - JANVIER 1911

[Titre : LES TABLETTES - Sous-titre : Revue littéraire absolument indépendante - Dates de publication : Janvier 1911 (n°1) à septembre 1912 (n°8) - Périodicité : paraissent 10 fois par an (8 numéros et un hors série parus) - Lieux de publication : Pau-Paris - Format : 143 x 194 mm - Couverture : imprimée en vert foncé sur couverture vert clair - Pagination :  variable ; pagination suivie - Prix et abonnements : Le numéro = 60 centimes (Numéro hors série = 2 francs) ; Abonnement (La série de 10 numéros) = 5 francs (France), 6 francs (Étranger) ; Six mois = 3 francs (France), 4 francs (Étranger) - Directeur-Fondateur : Albert Fleury - Secrétaire de la Rédaction :  Michel Abadie - Administrateur : Camille Schiltz - Rédaction : Michel Abadie, Albert Fleury, Camille Schiltz ; puis, après la mort d'Albert Fleury : Michel Abadie, Ernest Dufour, Camille Schiltz - Collaborateurs (liste non exhaustive) : Michel Abadie, Henri Bachelin, Victor Barrucand, Maurice Beaubourg, Charles de Bordeu, Emmanuel Bourcier, Eugène Cornuel, R. Delaunay, V. Delfolie, Ernest Dufour, Louis Estève, Félicien Fagus, Albert Fleury, Jean Florence, Francis Jammes, Maurice de La Perrière, André Lafon, Léon Mallay, Marcel Millet, Jacques Noir, Péladan, Cécile Périn, Edmond Pilon, Georges Polti,  Aline Richeux, Laurent Savigny, Camille Schiltz, Stéphane Servant, Henri Strentz, Touny-Lérys, Robert Vallery-Radot, Tancrède de Visan, Colette Willy - Adresse (direction) : 11bis, rue de Maubeuge, Paris ; puis 3, rue Michelet, Pau (Basses-Pyrénées) ; puis 11bis, rue de Maubeuge, Paris (IXe) - Administration : 11bis, rue de Maubeuge, Paris (IXe) - Gérant : Henri Saint-Eloy - Imprimé sur les presses de l'Imprimerie Nouvelle l'Avenir (Association Ouvrière), 2bis, Rue du Pont-Cizeau, Nevers]
LES TABLETTES
N°1 (Janvier 1911)
[Date de publication : Janvier 1911 - Couverture : Titre, Sommaire, Fleuron, Numéro, Date, Prix du numéro, Adresse - 2e de couverture : Titre, Sous-titre ("Revue littéraire absolument indépendante"), Rédaction, Présentation ("Les Tablettes ne sont l'organe d'aucun Groupe, d'aucune École littéraire. Elle ne relèvent d'aucune formule, et tendent seulement à être une Revue d'Art pur et de Beauté. Toutes les idées, toutes les opinions y sont accueillies pourvu qu'elles soient exprimées avec style et noblesse. / Les Tablettes ne publient que de l'inédit. / Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. / Chaque auteur est responsable de ses articles. / La reproduction et la traduction des matières publiées dans Les Tablettes sont réservées."), Mention ("Toutes communications concernant Les Tablettes doivent être adressées à M. Camille SCHILTZ, 11bis, rue de Maubeuge, à Paris."), Abonnements, Périodicité - 3e de couverture : Revues (Vers et Prose, Le Mercure de France, La Nouvelle Revue Française, Les Marges, Le Divan, L'Occident, Le Beffroi, L'Ile Sonnante, Les Rubriques Nouvelles, Les Nouvelles de la République des Lettres, Poésie), "On trouve Les Tablettes chez : Benard, galeries de l'Odéon ; Floury, 1, boulevard des Capucines ; Stock, 155, rue Saint-Honoré ; Librairie des Lettrés, 92, boulevard Saint-Germain ; Blanchard, 4, boulevard Saint-André ; Grande Librairie de l'Opéra, 1, rue Auber ; Librairie Léon Ribaut, 6, rue Saint-Louis, Pau, "Les demandes de spécimen doivent être accompagnées de 0 fr. 30 en timbres-poste"  - 4e de couverture : Ont paru récemment : Des automnes et des soirs / Poèmes, par Albert Fleury / Au cœur de la forêt / poèmes, par Michel Abadie // Pour paraître prochainement : Vibrations, par Camille Schiltz // Encarts publicitaires : Argus de la Presse, Courrier de la Presse - Page [1] : En-tête ("N° 1. - LES TABLETTES. - Janvier 1911") - Page 48 : Annonce : "Les Tablettes publieront, dans leur n° 2, Pensées pour les Poètes, par Francis JAMMES. / Dans le même fascicule, elles reprendront la suite des Promenades d'un Solitaire. / Le numéro suivant contiendra une Lettre à MM. les curés de France, par PÉLADAN." ; Gérant, Imprimeur - Pagination : 48 pages]
Sommaire
Albert Fleury : L'Exemple de Paul Verlaine [en épigraphe, deux vers de Verlaine extraits de Sagesse : "La vie humble aux travaux ennuyeux et faciles / Est une œuvre de choix qui veut beaucoup d'amour."] (p. [1]-12)
Michel Abadie : Madrigal, poème (p. 13-14)

Henri Strentz : Les Petites Amies, nouvelle (p. 15-21)

Stéphane Servant : Michel Abadie (p. 22-27)

Camille Schiltz : Vibrations : Dans les bois [A Henri Strentz] (p. 28-29) ; Bois sacré [A Albert Fleury] (p. 30) ; Paysage lunaire [A Claude Rameau] (p. 31-33) ; Soror et AEmula Romae [A Charles Boëll] (p. 34-36), poèmes (p. 28-36)

Albert Fleury : Papiers du Vagabond : Linette (Fragments) (p. 130-139)
R. Delaunay : Sous Bois (p. 140-141)
[CHRONIQUES]
A[lbert]. F[leury].  : Bibliographie [Marie-Claire, roman, par Mme Marguerite Audoux (Fasquelle, édit.) - p. 37-39 ; La prochaine fois, j'étudierai la Vagabonde, de Mme Colette-Willy. J'accuse réception des ouvrages suivants : le Cinquième Évangile, par Han Ryner ; l'Appel de la Mer, par Mme Renée Lafont ; les Voix contradictoires, par Stanislas Vignial ; la Tristesse de l'Homme, par Paul Fort ; les Branches lourdes, par Léon Bocquet ; Amoureusement, par Touny-Léris, et enfin du livre admirable de mon ami Michel Abadie : le Cœur de la Forêt, dont je compte parler comme il convient. ; Les ouvrages suivants feront l'objet de prochaines chroniques... ; Sagacité journalistique : Il y avait des gens (il doit bien en rester encore quelques-uns) pour croire que le ridicule tue en France. Il est vrai que la plupart d'entre eux exerçaient la profession d'Humoristes ; aussi appréciaient-ils leurs produits comme M. Josse ses bijoux. / Il y avait des gens pour s'imaginer qu'un Bourgeois est capable de savoir ce qu'est l'Art, et de faire la moindre différence entre un chef-d’œuvre et un étron. / Il y avait des gens pour ignorer que la France est gouvernée par le Protestantisme ; que le Protestantisme signifie Démocratie, Égalité, etc., et qu'enfin ces termes sont à l'opposé même de tout ce que signifient les mots : Art, Beauté, Êtres supérieurs, etc., etc. / Et ces braves gens, aussi peu familiers que possible avec le sens et la culture des idées générales, n'en écrivent pas moins dans les feuilles publiques, et se donnent des allures de penseurs, de critiques et de philosophes. / M. René Bérenger, sénateur, bourgeois et huguenot, vient de les rappeler à la réalité. Ils en sont tous demeurés stupéfaits. C'est à se demander s'ils ne se moquent pas du public.] (p. 37-40)

*** : Les Revues [chronique composée de citations de : Les Documents du Progrès (Emile Verhaeren à propos de l'Art social) ; Les Marges (Louis Mandin à propos de La Querelle des Rythmes) ; Le Divan (Jean Mariel à propos de Baudelaire et les critiques) ; L'Ile Sonnante (M[ichel]. P[uy]., "Aimer Baudelaire") ; Mercure de France (Francis Jammes, "Les Géorgiques chrétiennes")] (p. 41-43)
C[amille]. S[chiltz]. : Tablettes [Anciens et Modernes. - Louis Pergaud, en tant que primaire, n'avait pas droit au prix Goncourt. Tel est le sens de certaines critiques... ; Les Marges font signer par des littérateurs une pétition en faveur du latin... ; Propriété des termes. - Dans un journal qui "s'adresse à l'élite", il est parlé "du magnifique innocent, du plus fervent, du plus candide serviteur de l'art". De quel poète angélique, de quel admirable imagier ancien croyez-vous qu'il soit question ici ? Tout simplement d'Henri Rousseau, douanier transitoire et imbécile immortel. Il possédait à un rare degré de perfection l'une des trois qualités de quoi se constitue un succès dans notre sale époque et qui sont : la Bêtise, l’Étrangeté et l'Ordure. La Bêtise est universelle, dit-on. Donc elle est le nombre, elle est la force et sa raison est toujours la meilleure. En foi de quoi, il est juste qu'on l'admire et que les vocables les plus précieux soient prostitués en son honneur. ; Jupes vertes. - L'Intransigeant a fait une enquête sur cette question : quels sont les trois femmes de lettres dignes d'entrer à l'Académie ? Pourquoi trois seulement ? Il faut les y envoyer toutes. C'est un moyen d'en finir avec le féminisme... ; Le Chef-d’œuvre. - Un poète a eu un enfant. Heureux événement pour un poète. Si l'enfant est robuste et bien constitué, le papa peut enfin se vanter, sans effaroucher la modestie, d'avoir produit une oeuvre très belle, très saine et très vraie, conforme en tous points au fameux sens de la vie tant invoqué. Mais il faut un titre à l’œuvre, un nom à l'enfant. En cherchant le mieux, on ne rencontre pas toujours le bien, et il est arrivé que l'enfant se nomme : Ulysse, Anacréon, Parthénis. - Pauvre gosse ! ; Au Louvre. - Pour arriver à la collection Chauchard, il faut passer par la Grande Galerie et la Salle Rubens. La Grande Galerie est une sorte de voie triomphale de l'art, la Salle Rubens un temple consacré à la gloire d'une reine de France. Quand, sortant de là, on pénètre dans les nouvelles salles, on a l'impression de tomber de très haut...] (p. 44-47)

lundi 7 février 2011

LES TABLETTES (HORS SÉRIE) - MAI 1912

LES TABLETTES
Hors Série : "A la mémoire d'Albert Fleury" (Mai 1912)
[Date de publication : Mai 1912 - Couverture : Titre, Date, "Fascicule entièrement consacré A la mémoire d'Albert Fleury", Collaborateurs et contenu, Numéro Hors Série, Prix du numéro, Tampon au chiffre de la revue, Adresse - 2e de couverture : Titre, Date, Sommaire, Abonnements - 3e de couverture : Œuvres d'Albert Fleury (suit une bibliographie), "On trouve Les Tablettes, à Paris :  ; Rive gauche : chez Benard, galeries de l'Odéon ; Rive droite : chez Stock, 155, rue Saint-Honoré ; En Province : Librairie Léon Ribaut, 6, rue Saint-Louis, Pau, Avis ("La publication de la Revue n'est pas régulière. / L'abonnement comprend dix numéros formant deux séries de cinq numéros, dont chacune a l'importance d'un volume de 250 pages environ. / Le présent fascicule est hors série. Cependant nous en ferons le service gracieusement à nos abonnés et à toute personne qui souscrira pour deux séries avant le 1er août prochain. / Les abonnements partent de la deuxième série, dont un numéro est paru. / Les collections de la première série, devenues rares, sont vendues 5 francs. / Le prochain fascicule paraîtra en juillet.")  - 4e de couverture : Titre, Sous-titre, Rédaction, "Les Tablettes ne sont l'organe d'aucun Groupe, d'aucune École littéraire. Elles ne relèvent d'aucune formule, et tendent seulement à être une Revue d'Art pur et de Beauté. Toutes les idées, toutes les opinions y sont accueillies pourvu qu'elles soient exprimées avec style et noblesse. / Les Tablettes ne publient que de l'inédit. / Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. / Chaque auteur est responsable de ses articles. / La reproduction et la traduction des matières publiées dans Les Tablettes sont réservées. // Toutes les communications concernant Les Tablettes doivent être adressées à M. Camille SCHILTZ, 11bis, rue de Maubeuge, à Paris. / Les auteurs peuvent envoyer leurs ouvrages à celui des rédacteurs par qui ils veulent les voir critiqués. // La revue reçoit le dernier dimanche de chaque mois, de deux à quatre heures, chez M. Ernest DUFOUR, 6, Cours Marigny, à Vincennes." - Page [1] : Faux-titre (Les Tablettes, "A la mémoire d'Albert Fleury", Collaborateurs, Date) - Page [2] : muette - Page [XX] : muette - Pagination : 100 + XX pages]
Sommaire
Maurice Beaubourg : L'Agnus Dei de Verlaine, le Dies irae de Fleury (p. [3]-10)
Michel Abadie : Stances pour Albert Fleury, poème [I (p. 11-12) daté "Pau, 6 septembre 1910", II (p. 13-14) daté "Savigny, 29 février 1912] (p. 11-14)

Péladan : D'autres diront la sincérité [Portrait photographique hors texte d'Albert Fleury intercalé entre les pages 16 et 17] (p. 15-19)

Edmond Pilon : Le "Pierrot" d'Albert Fleury (p. 20-23)
Francis Jammes : Sur le Tombeau d'Albert Fleury [A Michel Abadie] (p. 24-25)
Ernest Dufour : Pour Albert Fleury, poème (p. 26-27)

Henri Strentz : Épilogue [A la mémoire d'Albert Fleury] (p. 28-30)
Laurent Savigny : Oui, apportez des lys [épigraphe : "Manibus date lilia plenis"] (p. 31-32)
Jacques Noir : A Albert Fleury, poème [daté "24 mars 1912"] (p. 33-34)

Jean Florence : Albert Fleury a beaucoup écrit (p. 35-36)

Camille Schiltz : Albert Fleury [A Mademoiselle Françoise Fleury] (p. 37-57)
PAGES CHOISIES DANS L'ŒUVRE D'ALBERT FLEURY
Albert Fleury : Heureux qui, dans les nuits opaques et funèbres... [autographe daté d'avril 1910]  (p. [58])
La Direction : Nous avons choisi dans chacun des recueils d'Albert Fleury une pièce qui nous a paru montrer une des formes de son talent et de sa pensée... (p. 59)
LES POÈMES
de Paroles vers Elle : Oh ! dis, ne veux-tu pas qu'un soir de pourpres roses... (p. 60)

de Sur la Route : Rêve de gloire [A Monsieur Cyprien Godebski] (p. 61)

de Impressions grises : Quand tu n'auras plus rien à dire à ma tristesse... (p. 62-63)

de Pierrot : Elle est partie avec ton âme dans ses cheveux... (p. 64-65)

des Automnes et des Soirs : Promenade matinale (p. 66-69), Au Carrefour de la Douleur [Au Rév. Père B. et à Francis Jammes] (p. 70-74)
POÈMES INÉDITS
Stances [A ma chère Françoise pour ses vingt et un ans - daté "3 Janvier 1906"] (p. 75-76)

Mon rêve était trop grand sans doute... (p. 77)

A M. C. [daté "11 Août 1910"] (p. 78)
LES PROSES
Paul Verlaine et Stéphane Mallarmé [La Revue naturiste. - Janvier 1900](p. 79-91)

Promenades d'un Solitaire (p. 92-97)
TABLE DES MATIÈRES
(p. 99-100)
[CHRONIQUES]
[Ernest] D[ufour].  : Les Livres [L'Art idéaliste et mystique, J. Péladan (Sansot et Cie, édit., 3 fr. 50) - (p. [I]-II) ; Le Crépuscule du Monde, Jean Thogorma (Falque, édit.) - (p. II-III) ; Le Futurisme, Mafarka le futuriste, Marinetti - (p. III-VI) ; Une ancienne Muscadine, Fortunée Hamelin. Lettres inédites - (p. VI-VII) ; Accusé de Réception (p. VII-VIII).] (p. [I]-VIII)

Ernest Dufour, Camille Schiltz : Les Revues [L'Effort. - Avec le talent d'un spirituel conteur, d'un critique habile et érudit, d'un polémiste ardent, je loue en M. J.-R. Bloch la générosité d'accueillir le mot "social" dans sa revue et lui souhaite du bonheur dans son espérance... ; Pan tient à justifier son titre par la collaboration promise de M. Marc Stéphane ; rubrique : ésotérisme et théosophie... ; Les Horizons, et pour y faire splendir le soleil de votre gloire et de la beauté, M. Messemin vous a ménagé le charme nostalgique de ses paysages... ; Le Spectateur. - Revue d'une importance considérable pour nous, qui éclaire d'une science nouvelle la manifestation de l'Idée... ; Vers et Prose. - Je n'ai que la place pour louer M. Gaston Danville... ; Propos mensuels de Louis Merlet. - Étrange cette longue affirmation d'une individualité... ; Le Parvis. - Pourquoi demander votre place ? vous avez largement le droit d'entrer, l'assistance est un peu mêlée, mais ça ne manque pas de femmes... ; La Renaissance contemporaine. - Je crois spirituel de répondre à M. Séché (l'expression de l'amour dans la poésie contemporaine) cette phrase d'Eliphas Lévi : "Lorsque Dieu créa le monde, il projeta un cteïs d'ombre égal à son désir créateur"... - signés Ernest Dufour ; Les Marges. - C'est la revue qu'on est impatient de recevoir et dont on a hâte de couper les pages, parce qu'on sait que tout y est de bon choix et de rare qualité... ; Les Cahiers du Centre ont consacré, en octobre, un fascicule à Stéphane Servant, dont la science, le talent, le long et laborieux effort trouvent là une première récompense... ; L'Ile sonnante, elle aussi, a sa petite anthologie ; mais n'y sont accueillis que les poètes qui ont passé de ce monde dans l'autre... ; La Revue du Temps présent s'est faite l'organe de cette Littérature spiritualiste dont j'ai, naguère, un peu souri, parce que je ne crois pas qu'une étiquette modifie en rien ce qui est et doit rester la Littérature tout court... ; Accusé de réception : Le Beffroi, La Plume, Les Loups, Les Facettes, Le Divan, Les Feuillets, L'Œil de Veau, Isis. - signés Camille Schiltz] (p. IX-XIV)
Ernest Dufour, La Direction : Échos [Dans le numéro prochain, Les Tablettes commenceront une œuvre de haute tenue littéraire : Sagesse et Folie, de Tristan Muzayre, œuvre posthume de Louis Filliol... - signé Ernest Dufour ; En Barbarie. - Sous ce titre, nous lutterons selon notre puissance contre la laideur envahissante. ; La Mi-Carême. - Est-il encore temps d'en parler ?... ; Ohé les patriotes ! Au milieu des chars, j'étais très loin place de la Concorde, j'ai vu flotter un drapeau national escorté d'une fanfare, dans ce cortège grotesque... ; La rue des Lavandières-Sainte-Opportune changera son beau nom contre celui de Édouard-Colonne... - signé E. Dufour ; Le 19 avril, à l'Athénée-Saint-Germain, M. Gustave Kahn, parlait des Poètes. Il a lu cette page de M. Saint-Georges de Bouhélier sur Albert Fleury... ; A nos Lecteurs. - Les Tablettes ont eu jusqu'à présent l'incontestable mérite de la rareté. Elles le doivent à des causes diverses, dont une nous aura été extrêmement pénible. Maintenant, notre réorganisation est chose accomplie, et nous pouvons promettre de paraître un peu plus souvent. Que nos lecteurs nous y aident en devenant des abonnés ! Pour les y encourager, nous avons décidé d'offrir ce fascicule, qui est hors série, à toute personne dont l'abonnement nous parviendra avant le 1er août prochain. / Nous avons en réserve de nombreuses pages inédites d'Albert Fleury : poèmes, articles, notes, correspondance, que nous publierons successivement. / Notre prochain fascicule, qui paraîtra en juillet, contiendra un article sur les Écoles, malheureusement inachevé, mais, en compensation, riche de vérités et de réflexions que d'aucuns ne manqueront pas de trouver piquantes. - signé La Direction] (p. XV-XIX)
Document iconographique
Portrait photographique hors texte d'Albert Fleury

LES TABLETTES N°3 - 20 AVRIL 1911


LES TABLETTES
N°3 (20 avril 1911)
[Date de publication : 20 avril 1911 - Couverture : Titre, Numéro, Date, Sommaire, Prix du numéro, fleuron, Adresses - 2e de couverture : Sommaire des Tablettes n°1 (Janvier 1911) et n°2 (12 mars 1911), "Envoi de chaque numéro contre 0 fr. 75 adressés à l'Administration", Abonnements - 3e de couverture : Œuvres actuelles de Michel Abadie (suit une bibliographie) et d'Albert Fleury (suit une bibliographie), "On trouve Les Tablettes chez : Librairie Léon Ribaut, 6, rue Saint-Louis, Pau ; Benard, galeries de l'Odéon ; Floury, 1, boulevard des Capucines ; Stock, 155, rue Saint-Honoré ; Librairie des Lettrés, 92, boulevard Saint-Germain ; Blanchard, 4, boulevard Saint-André ; Grande Librairie de l'Opéra, 1, rue Auber, "Les demandes de spécimen doivent être accompagnées de 0 fr. 30 en timbres-poste"  - 4e de couverture : Titre, Sous-titre, Équipe de direction, "Les Tablettes ne sont l'organe d'aucun Groupe, d'aucune École littéraire. Elles ne relèvent d'aucune formule, et tendent seulement à être une Revue d'Art pur et de Beauté. Toutes les idées, toutes les opinions y sont accueillies pourvu qu'elles soient exprimées avec style et noblesse. / Les Tablettes ne publient que de l'inédit. / Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. / Chaque auteur est responsable de ses articles. / La reproduction et la traduction des matières publiées dans Les Tablettes sont réservées. // Tout ce qui concerne la partie littéraire (envois de manuscrits, de livres, service et échange des revues, etc...), doit être adressé à la Direction, 3, rue Michelet, Pau (Basses-Pyrénées). / Tout ce qui concerne la partie administrative (abonnements, mandats, demandes de spécimens, etc...), doit être adressé au Siège de l'Administration, 11bis, rue de Maubeuge, Paris (IXe)" - 2 pages vertes en fin de numéro : Page [I] (Vient de Paraître : VIBRATIONS / Poèmes par / Camille Schiltz / Envoi contre 1 fr. 50 adressés à L'Administration des Tablettes, 11bis, rue de Maubeuge, Paris (IXe)) ; Page [II] (Les Chants I et II des GÉORGIQUES CHRÉTIENNES par Francis Jammes Viennent de paraître au Mercure de France / Ont paru récemment : Des Automnes et des Soirs... par Albert Fleury, Léon Ribaut, éditeur, 6, rue Saint-Louis, Pau (envoi contre 3 francs) ; Le Cœur de la Forêt par Michel Abadie, Sansot, éditeur, 7 et 9, rue de l'Éperon, Paris (envoi contre 4 francs)) - Page [101] : En-tête (N°3.- Les Tablettes. - 20 avril 1911) - Pagination : 52 pages]

Sommaire
Péladan : Pax !, Lettre à MM. les Curés de France [Cette lettre est la troisième d'une série où Péladan s'efforce de donner des conseils de sagesse aux contemporains. Les deux premières - aux Maîtres de village et aux Instituteurs - ont paru dans le supplément du Figaro sous les titres de Le Drapeau de Pierre et L'École nationale] (p. [101]-111)
Camille Schiltz : Vibrations : Poétique (p. 112), A la Lyre (p. 113-114), Le Silence [A ma chère Femme] (p. 114-115), poèmes (p. 112-115)

Aline Richeux : Une Rencontre banale, nouvelle (p. 116-122)

Léon Mallay : Deux Ports : Calais, Le Havre (p. 123-128)

V. Delfolie : Sonnet, poème (p. 129)

Albert Fleury : Papiers du Vagabond : Linette (Fragments) (p. 130-139)
R. Delaunay : Sous Bois (p. 140-141)
[CHRONIQUES]
C[amille]. S[chiltz].  : Tablettes [Le soixantième mille de Marie Claire réjouit grandement Séverine. Nous aussi. Au centième mille, notre joie sera du délire, n'est-ce pas Séverine ?... ; Un critique ayant lu Images simples et ferventes se demande ce que cela prouve. Cet homme est bien curieux. Croit-il que cela prouve plus ou moins que Gaspard de la Nuit, que les petits Poèmes en prose, que le Rêve et la Vie ?... ; La Sorbonne, hostile à la culture française, se devait de fêter Tolstoï. Discours d'Anatole France dernière manière... ; Biffins. - Il y a ceux des poubelles, braves gens au cœur solide qui sont pitoyables à la détresse des choses jetées au rebut. Il y a ceux des tiroirs... ; Et conférences, banquets, premières, inaugurations sévissent comme parades en foire. Il le faut bien, car si vous ôtez cela à la Littérature-qui-fait-du-bruit, la Littérature-qui-fait-du-bruit aura perdu toutes ses raisons d'exister.] (p. 142-143)

M[ichel]. A[badie]. : Bibliographie [La Chanson du Bronze, par A. Belval-Delahaye ; Livres reçus : La Poésie paroxyste (étude sur Nicolas Beauduin), par M. Henry Maasen - Poèmes de mon pays, par M. Jacques Hébertot - Toute la femme en cent rondels (Lemerre, édit.), par M. Émile Rochard - Nitokris, poème (Société de l'Édition libre), par M. J.-F.-Louis Merlet - Amédée Prouvost (biographie), par M. C. Lecigue (Bernard Grasset, édit.) - Pages choisies et inédites d'Amédée Prouvost (Bernard Grasset, édit.) - Le Sable d'or, poèmes, par M. Henry Dérieux (l'Art libre, édit. Lyon) - Mafarka le Futuriste, roman africain, par M. F. T. Marinetti (Sansot, édit.) - Gérard de Nerval, monographie, par M. H. Strentz - Les Lettres de la Vaunage, par Mme Joséphine Bégassat] (p. 144-145)
Alceste : Échos & Revues [Notre ami Camille Schiltz vient de publier une série de délicats poèmes, intitulée Vibrations... ; Un instant il nous fut permis d'espérer que le Triboulet du Roi s'amuse ne serait pas interprété par M. Silvain... ; M. G. Deherme a connu sans doute beaucoup d'imbéciles qui "donnaient" dans la littérature ; il en a conclu que les littérateurs ne sont que "des sots ou des pourceaux..." Ce n'est pas flatteur pour ses relations. Et puis sa diatribe de La Coopération des Idées (n°79) rappelle beaucoup la fameuse Faillite de la Science, de feu Brunetière... ; Dans La Petite Gazette Aptésienne, un beau vers (...) extrait du Cœur Solitaire, de Charles Guérin. Nous y trouvons aussi des aménités exquises. Pour exprimer qu'on ne goûte point les Pensées, de Francis Jammes, publiées dans le dernier numéro des Tablettes, on ne trouve rien de plus décent que de les qualifier "d'âneries"... ; Cueillie dans Comœdia du 6 avril, cette extraordinaire déclaration... ; Dans le Mercure de France du 16 mars, la fin d'une étude sur Moréas "dévoilé" qui est bien le pire hommage qu'on ait pu rendre à la mémoire du poète des Stances... ; Par contre, dans le Mercure du 1er avril, un article de Péladan, Philosophie de la Volupté, à lire en entier... ; Les Feuillets de mars donnent un poème de M. Henri Odier : Les Cyprès ; des Proses, de M. Girardet ; un fragment de roman : Laurence, de M. François Fosca ; la fin d'une étude sur l'Éducation Artistique, par M. Camille Martin et diverses chroniques. Les Feuillets, sont une nouvelle revue, jumelle d'ailleurs des Tablettes, et l'intérêt de sa tentative est à signaler. Son sous-titre nous le dit : Revue de culture suisse... ; Dans l'Ile sonnante, enfin, M. Édouard Gazanion décrit un Orage manqué d'un bon impressionnisme... ; Revues à lire (liste)] (p. 146-150)
Les Tablettes : Protestation [Un des 597 personnages élus au suffrage universel, pour représenter l'idéal moyen des classes médiocres, s'étant permis, en plein Parlement, de formuler des jugements, des critiques sur la direction artistique de M. André Antoine au théâtre de l'Odéon...] (p. 151)