dimanche 21 décembre 2014

L’ÉVENTAIL N° 7 (deuxième année) - 15 AOÛT 1919

L’ÉVENTAIL
N° 7 - deuxième année (15 août 1919)
[Date de publication : 15 août 1919 - Couverture : Imprimée en noir sur papier ivoire (Année, Numéro, Titre, Date, Dessin de Maurice Barraud, Sous-Titre, Lieu de publication) - 2e de couverture : Titre, Directeur, Lieu de publication, Périodicité, Secrétaire de rédaction, Adresse, Abonnements, Prix du Numéro, Tirage de luxe, Éditeur et dépositaire pour la vente, Dépositaire pour la France, Sommaire - 3e de couverture : Présentation (voir document ici- 4e de couverture : Titre, Sous-Titre, Lieu de publication, Collaborateurs, Illustrateurs, Reproductions d’œuvres de, Abonnements, Prix du Numéro, Tirage de luxe, Éditeur et dépositaire pour la vente, Dépositaire pour la France, Imprimeur, Prix 4 pages vertes en tête et 4 pages vertes en fin de numéro : Page [a] (Page publicitaire pour "Galerie Moos" [dessin de Maurice Barraud]) ; Page [b] (Page publicitaire pour "P. Rückmar Fourrures" [dessin de Gustave François]) ; Page [c] (EDITIONS DE L’ÉVENTAIL /  Claude Misery : Douze nuits, poèmes en prose et huit dessins de Gustave Buchet (il reste 4 exemplaires à 15 fr.) / William Vogt : Carriès (souvenirs sur), avec un portrait de William Vogt dessiné par Félix Appenzeller. 4 fr. / Félix Appenzeller : Douze estampes, bois détruits. Tirage à 100 exemplaires. 14 fr. / Maurice Barraud : Hélène, buste en plâtre, tiré à 12 exemplaires, épuisé ; Encarts publicitaires pour "Maxim's restaurant de nuit" ; "Motos - Cycles - Garage Elliot & Faller") ; Page [d] (COLLECTION DES MAÎTRES ET JEUNES D'AUJOURD'HUI / Francis Carco : Au coin des rues, contes ornés de dessins par Maurice Barraud. 10 fr. / Pierre-Louis Matthey : Semaines de passion, poèmes. 6 fr. 60 / André Salmon : Mœurs de la famille Poivre, roman. Avec dessins de Conrad Moricand. 10 fr. / René Bizet : Peines de rien, nouvelles ornées de dessins par Emile Bressler. 10 fr. // A paraître : / Rachilde : La découverte de l'Amérique, nouvelles ornées de dessins par Gustave François, 10 fr. / Robert de la Vaissière :Labyrinthes, poèmes en prose ornés de dessins par Modigliani, 10 fr. / Paul-Jean Toulet : Les contes de Behanzigue, ornés de dessins par Georges de Traz, 10 fr.Page [e] (Page publicitaire pour "E. Martin / Robes" [dessin de M. Barraud]) ; Page [f] (Page publicitaire pour "Kundig / Livres d'art anciens & modernes gravures [dessin de Maurice Barraud]") ; Page [g] (Page publicitaire pour "L. Dumont et Cie, Fabrique de couleurs pour les arts" [dessin de B. Dautier]) ; Page [h] (Encarts publicitaires pour "Alfred Vidoudez / Luthier du Conservatoire" ; "Librairie L. Prior" ; "Encadrements en tous genres / Marc Bertossa" ; "Clichés A.MO.R / les meilleurs clichés. Les moins chers. Livrés le plus rapidement.") Pagination : 40 pages + 8 pages vertes publicitaires]
Sommaire
André Spire : Humain, trop humain !, poème en vers libres (p. [217])
Marc Henry : Un Maniaque, nouvelle [deux dessins inédits de Modigliani en hors texte (p. [225]) et (p. [233])] (p. 218-[238])
Paul Eyrolles Poèmes : I. Cher amour passé... (p. [239]-[240]) ; II. Est-ce la pluie est-ce le vent... (p. [240]) ; III. Ta voilette est un paysage... (p. [240]-[241]) ; IV. Elle pleure sans peine... (p. [241]) , poèmes (p. [239]-[241])
René Bizet : Casa de Hospédes, nouvelle [un dessin inédit hors-texte de Modigliani (p. [243])] (p. 242-[250])
Modigliani : [dessin inédit], dessin (p. [251])
CHRONIQUES
Georges Hoffmann : Les Romans [C.-F. Ramuz : Les Signes parmi nous (Éditions des Cahiers Vaudois). - (p. 252-253) : Guy de Pourtalès : Marins d'eau douce (Société littéraire de France). - (p. 253-254) ; Jérôme et Jean Tharaud : Une Relève (Émile Paul). ; Jean Azaïs : L'Abri 56-A-2 (Arts et Lettres). ; Gustave Rouger : Une Découverte sensationnelle (Émile Paul) - (p. 213) ; Han Ryner : La Tour des peuples (Figuière). - (p. 254) ; Jean Pellerin : La Jeune fille aux pinceaux (Édition française illustrée). - (p. 254-255) ; Jean Pellerin : Le Copiste indiscret (Albin Michel). ; Paul Reboux : De qui est-ce ? (Crès). - (p. 255)], comptes rendus (p. 252-255)
L’Éventail : Notes [Le poète Édouard Tavan vient de mourir dans sa vieille maison de Champel où plusieurs d'entre nous ont connu des heures charmantes de bon accueil... ; Parmi toutes les œuvres dont le manque de place nous empêche de parler aujourd'hui, il en est quelques-unes que nous voudrions signaler à nos amis. Ce sont les deux derniers recueils de Paul Fort, Chansons à la gauloise et Les Enchanteurs ; une mince plaquette de Mario Meunier qui raconte ses souffrances dans un camp de représailles en Russie ; enfin un petit livre de délicieux poèmes qu'une sœur consacre à son frère et que signe Henriette Charasson. Dès notre prochain fascicule, nous reviendrons sur ces ouvrages. ; Le dernier volume de notre collection Maîtres et jeunes d'aujourd'hui vient de paraître ; c'est un René Bizet, Peines de rien avec des dessins d’Émile Bressler... ; Dans notre précédent fascicule qui contenait une étude de Francis Carco sur Modigliani nous espérions, avec des reproductions de ce peintre, publier aussi quelques-uns de ses dessins. Une difficulté de la dernière heure nous en empêcha : nous n'avons pas cru devoir hésiter à les donner dans ce numéro bien qu'il ne soit plus dans nos habitudes de revenir trop souvent aux mêmes collaborations.] (p. 255-[256])

samedi 20 décembre 2014

L’ÉVENTAIL N° 6 (deuxième année) - 15 JUILLET 1919

L’ÉVENTAIL
N° 6 - deuxième année (15 juillet 1919)
[Date de publication : 15 juillet 1919 - Couverture : Imprimée en noir sur papier ivoire (Année, Numéro, Titre, Date, Dessin de Maurice Barraud, Sous-Titre, Lieu de publication) - 2e de couverture : Titre, Directeur, Lieu de publication, Périodicité, Secrétaire de rédaction, Adresse, Abonnements, Prix du Numéro, Tirage de luxe, Éditeur et dépositaire pour la vente, Dépositaire pour la France, Sommaire - 3e de couverture : Présentation (voir document ici- 4e de couverture : Titre, Sous-Titre, Lieu de publication, Collaborateurs, Illustrateurs, Reproductions d’œuvres de, Abonnements, Prix du Numéro, Tirage de luxe, Éditeur et dépositaire pour la vente, Dépositaire pour la France, Imprimeur, Prix 4 pages vertes en tête et 4 pages vertes en fin de numéro : Page [a] (Page publicitaire pour "Galerie Moos" [dessin de Maurice Barraud]) ; Page [b] (Page publicitaire pour "P. Rückmar Fourrures" [dessin de Gustave François]) ; Page [c] (Page publicitaire pour "E. Martin / Robes" [dessin de M. Barraud]) ; Page [d] (Page publicitaire pour "Kundig / Livres d'art anciens & modernes gravures [dessin de Maurice Barraud]") ; Page [e] (Page publicitaire pour "L. Dumont et Cie, Fabrique de couleurs pour les arts" [dessin de B. Dautier]) ; Page [f] (Encarts publicitaires pour "Alfred Vidoudez / Luthier du Conservatoire" ; "Librairie L. Prior" ; "Encadrements en tous genres / Marc Bertossa" ; "Clichés A.MO.R / les meilleurs clichés. Les moins chers. Livrés le plus rapidement.") ; Page [g] (EDITIONS DE L’ÉVENTAIL /  Claude Misery : Douze nuits, poèmes en prose et huit dessins de Gustave Buchet (il reste 4 exemplaires à 15 fr.) / William Vogt : Carriès (souvenirs sur), avec un portrait de William Vogt dessiné par Félix Appenzeller. 4 fr. / Félix Appenzeller : Douze estampes, bois détruits. Tirage à 100 exemplaires. 14 fr. / Maurice Barraud : Hélène, buste en plâtre, tiré à 12 exemplaires, épuisé ; Encarts publicitaires pour "Bal Tabarin / restaurant de nuit" ;Maxim's restaurant de nuit" ; Page [h] (COLLECTION DES MAÎTRES ET JEUNES D'AUJOURD'HUI / Francis Carco : Au coin des rues, contes ornés de dessins par Maurice Barraud. 10 fr. / Pierre-Louis Matthey : Semaines de passion, poèmes. 6 fr. 60 / André Salmon : Mœurs de la famille Poivre, roman. Avec dessins de Conrad Moricand. 10 fr. / René Bizet : Peines de rien, nouvelles ornées de dessins par Emile Bressler. 10 fr. // A paraître : / Rachilde : La découverte de l'Amérique, nouvelles ornées de dessins par Gustave François, 10 fr. / Robert de la Vaissière :Labyrinthes, poèmes en prose ornés de dessins par Modigliani, 10 fr. / Paul-Jean Toulet : Les contes de Behanzigue, ornés de dessins par Georges de Traz, 10 fr.Pagination : 42 pages + 8 pages vertes publicitaires]
Sommaire
Pierre-Louis Matthey : Essuie-plumes : Églogue (p. [185]) ; L'entremetteur très-lettré (p. [186]) ; Soupir (p. [187]) ; Parabole (p. [188]), poèmes (p. [185]-[188])
Jean-Louis Vaudoyer : Pimpesouée, roman [extrait - en note : "Ces pages sont extraites d'un roman qui paraîtra prochainement dans la collection du Roman Littéraire, sous le titre : Les Papiers de Cléonthe."] (p. 189-[195])
Henry Spiess Le Poète et le bec de gaz, poème [Au poète Guy-Charles Cros, ami féal, ce petit dialogue, en hommage amical - daté "1912"] (p. 196-[200])
Francis Carco : Modigliani, étude [reproductions photographiques hors-texte de tableaux de Modigliani (p. [203]), (p. [205]) et (p. [207])] (p. 201-[209])
Jean Pellerin : Comme au cinéma (p. [210]) ; Facitat dormire (p. [211]), poèmes (p. [210]-[211])
CHRONIQUES
Georges Hoffmann : Les Livres [Louis Codet : César Caperan (Gallimard). - (p. 212) : Marcel Martinet : La Maison à l'abri (Ollendorff). - (p. 212-213) ; René Benjamin : Grandgoujon (Fayard). ; Frédéric-Ph. Amiguet : Imageries (Crès). ; Romain Rolland : Colas Breugnon (Ollendorff) - (p. 213) ; Francis Carco : Bob et Bobette s'amusent (Albin Michel). - (p. 213-214) ; Marc Henry : Villes et paysages d'Outre-Rhin (Payot). ; J.-H. Rosny aîné : L'Appel du bonheur (Flammarion). ; Eugène Montfort : Mon Brigadier Triboulère (Société littéraire de France). ; Dorsenne et Boisyvon : Le Corsaire galant (Édition française illustrée). - (p. [214])], comptes rendus (p. 212-[214])
François Fosca : Deux peintres parisiens, comptes rendus d'exposition [René Piot au Musée des Arts décoratifs ; Décorations de Jules Flandrin.] (p. 215-[216])

dimanche 14 décembre 2014

L’ÉVENTAIL N° 5 (deuxième année) - 15 JUIN 1919

L’ÉVENTAIL
N° 5 - deuxième année (15 juin 1919)
[Date de publication : 15 juin 1919 - Couverture : Imprimée en noir sur papier ivoire (Année, Numéro, Titre, Date, Dessin de Maurice Barraud, Sous-Titre, Lieu de publication) - 2e de couverture : Titre, Directeur, Lieu de publication, Périodicité, Secrétaire de rédaction, Adresse, Abonnements, Prix du Numéro, Tirage de luxe, Éditeur et dépositaire pour la vente, Dépositaire pour la France, Sommaire - 3e de couverture : Présentation (voir document ici- 4e de couverture : Titre, Sous-Titre, Lieu de publication, Collaborateurs, Illustrateurs, Reproductions d’œuvres de, Abonnements, Prix du Numéro, Tirage de luxe, Éditeur et dépositaire pour la vente, Dépositaire pour la France, Imprimeur, Prix 4 pages vertes en tête et 4 pages vertes en fin de numéro : Page [a] (Page publicitaire pour "Galerie Moos" [dessin de Maurice Barraud]) ; Page [b] (Page publicitaire pour "P. Rückmar Fourrures" [dessin de Gustave François]) ; Page [c] (Page publicitaire pour "E. Martin / Robes" [dessin de M. Barraud]) ; Page [d] (Page publicitaire pour "Kundig / Livres d'art anciens & modernes gravures [dessin de Maurice Barraud]") ; Page [e] (Page publicitaire pour "L. Dumont et Cie, Fabrique de couleurs pour les arts" [dessin de B. Dautier]) ; Page [f] (Encarts publicitaires pour "Alfred Vidoudez / Luthier du Conservatoire" ; "Librairie L. Prior" ; "Encadrements en tous genres / Marc Bertossa" ; "Clichés A.MO.R / les meilleurs clichés. Les moins chers. Livrés le plus rapidement.") ; Page [g] (Encarts publicitaires pour "Maxim's restaurant de nuit" ; Hôtel du Gd-Saint-Bernard" ; "Médailles - Insignes / Honoré Buhler")  ; Page [h] (COLLECTION DES MAÎTRES ET JEUNES D'AUJOURD'HUI / Francis Carco : Au coin des rues, contes ornés de dessins par Maurice Barraud. 10 fr. / Pierre-Louis Matthey : Semaines de passion, poèmes. 6 fr. 60 / André Salmon : Mœurs de la famille Poivre, roman. Avec dessins de Conrad Moricand. 10 fr. / A paraître / René Bizet : Peines de rien, nouvelles ornées de dessins par Emile Bressler. 10 fr. // EDITIONS DE L’ÉVENTAIL /  Claude Misery : Douze nuits, poèmes en prose et huit dessins de Gustave Buchet (il reste 4 exemplaires à 15 fr.) / William Vogt : Carriès (souvenirs sur), avec un portrait de William Vogt dessiné par Félix Appenzeller. 4 fr. / Félix Appenzeller : Douze estampes, bois détruits. Tirage à 100 exemplaires. 14 fr. / Maurice Barraud : Hélène, buste en plâtre, tiré à 12 exemplaires, épuisé.- Pagination : 44 pages + 8 pages vertes publicitaires]
Sommaire
Paul-Jean Toulet : Héloïse, nouvelle [dessin hors texte d’Émile Bressler (p. [145])] (p. 141-[147])
Philippe Chabaneix : Petits Poèmes [au docteur Jean Keller] : 1. Un mouchoir frissonne à ta main... ; 2. Quelle est cette colombe auprès de toi posée... (p. [148]) ; 3. Une rose éternelle à ma flûte je noue... ; 4. Tandis qu'au fond du parc chantait faux le coucou... ; 5. Lorsque j'ouvre les yeux je vois le paysage... ; 6. Il suffit de te voir marcher dans le jardin... (p. [149]) ; 7. Loin des cafés où les catins... (p. [149]-[150]) ; Parenthèses : I. Les forêts vierges de Java... (p. [150]) ; II. Un couteau lui au fond d'un bouge... [à Francis Carco] ; III. Elle a pleuré dans cette allée... (p. [151]), poèmes (p. [148]-[151])
Claude Misery Rythme (Conte filmé), poème en prose [dessin hors texte d'Émile Bressler (p. [153])] (p. 152-[155])
Charles Bolard-Talbère : Vieilles Chansons : I. Dès que le chant du coq eut percé le silence... (p. [156]-[157]) ; II. La pluie !... (p. [158]), poèmes en vers libres (p. [156]-[158])
Charles Bolard-Talbère : Rires dans la bise..., aphorismes (p. 159-[161])
Paul-Jean Toulet : La main qui se pose, nouvelle [dessins hors texte d'Émile Bressler (p. [165]) et (p. [171])] (p. 162-[173])
CHRONIQUES
Paul-Jean Toulet : A un journaliste allemand [Franz Blei], lettre (p. 174-[177])
Georges Hoffmann : Les Romans [Léon Werth : Clavel soldat (Albin Michel). - (p. 178-179) : Gaston Chérau : Le Monstre (Flammarion). - (p. 179-180) ; Pierre Benoit : L'Atlantide (Albin Michel). ; Louis Chadourne : Le Maître du navire (Édition française illustrée). - (p. 180) ; Jean-Louis Vaudoyer : Les permissions de Clément Bellin (Calmann-Lévy). - (p. 180-181) ; Paul Margueritte : Sous les pins tranquilles (Plon Nourrit). ; Pierre Rehm : La famille tuyau de Poële (Renaissance du livre). ; Raymonde Machard : Tu enfanteras (Flammarion). ; F.-W. Bain : Un doigt de la lune (Bernard Grasset). - (p. 181) ; Julien Benda : Belphegor (Émile Paul) ; La Ménardière : Les Prophètes (Henri Leclerc) - (p. 182) ; Daniel de Foë : Moll Flanders (Crès & Cie). ; Jérôme et Jean Tharaud : Rabat ou les heures marocaines (Émile-Paul). - (p. [183])], comptes rendus (p. 178-[183])
L’Éventail : Notules, notes [Le quatrième volume de notre collection Maîtres et Jeunes d'aujourd'hui, un recueil de nouvelles de René Bizet, Peines de Rien paraîtra en même temps que ce numéro... ; S'il nous était donné de disposer ici des pages nécessaires pour rendre compte des conférences de même que des manifestations musicales intéressantes, nous aurions certainement demandé à l'un de nos amis d'en consacrer quelques-unes à la causerie que fit récemment à Genève M. Robert Godet, prenant pour sujet ses souvenirs personnels sur Debussy, dont il fut un des amis fervents... ; Notre ami Georges Crès, et nous aimons à l'appeler ainsi car il le veut bien, fonda pendant la guerre une librairie française à Zurich qui n'a point peu contribué à faire connaître à nos bons Confédérés les élégances du livre français comme les meilleures pages de notre récente littérature... ; Aussitôt que nous avons eu connaissance de la lettre de M. Franz Blei publiée par Der Neue Tag de Vienne, et adressé aux écrivains français, nous avons tout de suite songé à lui faire parvenir le livre de Jacques Rivière, L'Allemand. Et d'un ! Il y a quelques jours, nous avons encore expédié à M. Plomb, ainsi que Toulet s'obstine et non sans quelque raison, à dénommer le peu psychologue critique, le premier numéro de la Nouvelle Revue Française où quelques Réflexions d'André Gide seront encore utiles à M. Blei. Aujourd'hui, voici la réponse que nous avons sollicitée de P.-J. Toulet. Et de trois : M. Franz Blei est servi.] (p. [184])

dimanche 30 novembre 2014

MOUCHES A MIEL N° 2 - JUIN 1938

MOUCHES A MIEL
N° 2 (Juin 1938)
[Date de publication : Juin 1938 - Couverture : Titre, Sous-Titre, illustration, Date, Éditeur, Adresse - 2e de couverture : Titre, Prix du numéro et de l'abonnement, Rédaction et Administration (Adresse), Annonce ("Le troisième carnet paraîtra aux prochaines vendanges, et contiendra des pages de chacun des quelques poètes auxquels les "Mouches" offrent les plus parfumés de tous leurs miels."), "Montaigne" (Voicy merveille : nous avons bien plus de poëtes que de juges et interprètes de poësie ; il est plus aysé de la faire que de la cognoistre...), "Hommage à O. V. de L. Milosz ("Les Cahiers Blancs" préparent religieusement un numéro consacré à Milosz, le plus vrai et le plus haut des poètes de maintenant. Géo Norge, Rolland de Renéville et quelques autres poètes et critiques y diront leur ferveur pour cet homme qui, investi de poésie depuis quarante ans, devait, vers le milieu de sa route, rencontrer un Signe ineffable.") - 3e de couverture : "J'entends cette affirmation : - "Je me f. pas mal de ce que sera la France dans cent ans : je ne vis qu'une fois". Je ne puis entendre cette phrase sans frissonner, et elle s'aggrave de ce qu'il faut mettre monde à la place de France. Ce frisson est parent de l'angoisse que provoque en moi le reproche : "Vous croyez encore à la grandeur humaine !" Le doute, ici, m'insulterait et, d'abord, abandonner cette foi impliquerait que je ne crois pas en Dieu..." (signé J[acques]. M[urdoch].) - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Éditions Denoël - Paris / Vient de paraître : / Jean de Bosschère / L'OBSCUR A PARIS..." ; Extrait du catalogue des Éditions Denoël) - Page [1] : En-Tête (Titre, Date, Contributeurs [Certains noms apparaissent alors que la revue ne fait que citer d'eux des extraits d'articles ou de textes issus d'autres publications], épigraphe [citation de Jean Grenier, extraite de la N. R. F. du 1er juillet 1935 : "Tant de musiques, et c'est un cri que nous attendions ! Le poète n'a pas à charmer le lecteur ; il doit le blesser et pour cela d'abord être blessé.") - Bas de Page 32 : Imprimeur, Gérant - Pagination : 16 pages]
Sommaire
Franz Kafka : Un poème de Franz Kafka : Une horloge bat dans un esprit sombre..., poème [trad. par Marcel Lecomte - daté "9 juillet 1915"] (p. [17])
Jean de Bosschère : Le Ranz des Vaches, poème en vers libres (p. 18-26)
Marcel Lecomte : Le Règne de la lenteur, poème en prose (p. 26-27)
J[acques]. Murdoch : Échos [Malgré le fichier de Chronos ou : L'excellence des jeunes. - En vérité, dans la clarté de la solitude des nuits étoilées, jamais on n'a attendu d'un misérable patriarche le geste de suprême liberté qu'est un grand poème...] (p. 28-30)
J[ean]. [de] B[osschère]. : Lectures [De Léon-Paul Fargue, sur Destins du Poète, par Roger Secrétain (extrait de la N.R.F. de mai 1938) ; Ce dont il est beau et salutaire de se souvenir : "Si tu segui tua stella" !... Ce dût être un doux réconfort pour Dante, écrit Thomas Carlyle dans son Sarto Resartus, et comme nous le savons, ce fut parfois sa fierté de penser que lui, ici en exil, pouvait réaliser son œuvre ; que ni Florence ni aucun homme ni les hommes, n'avait la puissance de l'en empêcher ni même de l'aider un peu à la faire... ; Le Poème se fabrique. - Beaucoup de vers d'aujourd'hui mènent à cette conclusion. Publique, cette déclaration rend quelque crânerie aux snobs récemment étourdis de trop d'efforts, et aux grotesques versificateurs qui secrètement se félicitaient du succès de leur supercherie...], notes et citations (p. 31-32)

dimanche 23 novembre 2014

LES CAHIERS N° 22-24 - JUILLET 1920

LES CAHIERS DE JUILLET
N° 22-24 (Juillet 1920)
[Date de publication : Juillet 1920 - Couverture : Sous-Titre, Titre complet, Contributeurs du numéro, 3e Année, Numéro, Année, Prix du N°, Adresse - 2e de couverture : Sommaire, Avis ("Les Cahiers ne paraîtront pas avant octobre. A partir de cette date, l'année d'abonnement ne comprendra plus que neuf numéros.") - 3e de couverture : Editions des Cahiers / Chaque volume, 3 francs. (Quand ils auront passé de l'ombre à la lumière, un acte en prose de Louis Boumal... / La Joie d'Aimer, poèmes de Marcel Paquot... / Le Jardin sans soleil, poèmes de Louis Boumal / La Rose à la lance nouée, poèmes de Lucien Christophe / Nous possédons encore quelques-uns des numéros qui furent publiés au front belge. On peut se les procurer aux Cahiers contre envoi de 2 frs.") - 4e de couverture : Titre, Fondateurs, "LES CAHIERS ont publié des pages inédites de : (suit la liste des collaborateurs)", Abonnements, "Envoyer ce qui concerne la revue à Marcel Paquot, 34, rue Darchis, Liège", Imprimeur - Page [1] : Faux-Titre (reprend les informations de la couverture) - Page [2] : Imprimeur - Pagination : 34 pages]
Sommaire
Henry Gauthier-Villars (Willy) : La Pléiade de la Victoire, poème (p. 3-4)
Joachim Gasquet Le Cœur humain, poème [A Fernand Mazade] (p. 5-6)
Xavier de Magallon : Poème, poème (p. 7)
Fernand Mazade : Le Silence, poème (p. 8-9)
L.-M. Robichon La nouvelle Pléiade, étude [sur Marius André, Anna de Noailles, Fernand Mazade, Xavier de Magallon, Joachim Gasquet, Charles Derennes, Fernand Greg] (p. 10-17)
Fernand Gregh : Nuit trop belle d'Octobre, poème (p. 18)
Charles Derennes : Odelette de la Nymphe qui préside à la fontaine Jouvence, poème (p. 19-20)
Harlette-Fernand Gregh : Orage, poème (p. 21)
Marius André : Pouesio / Poésies : Amor, Roma (p. 22-23) ; Ensiè/Jalousie (p. 24-25) ; A Narcis/A Narcisse (p. 26-27), poèmes [en regard, le poème en occitan et dans sa traduction française] (p. 22-27)
André M. de Poncheville : Un pauvre homme de génie, étude [sur La prière des quarante heures de Fagus] (p. 28-29)
Maurice Dubois : Poème, poème [daté "1913"] (p. 30)
Alfred Dubois : Projet, poème (p. 31)
Lucien-Paul Thomas : Le Congrès latin - Pentecôte 1921, étude [en note : "Grâce à l'initiative de MM. Léon Digneffe et Paul Forgeur, dont il n'est pas nécessaire de rappeler ici la haute compétence et le sentiment des réalisations pratiques ; grâce aux généreuses pensées développées dans ce sens dans la presse par M. Léon Souguenet, nous pouvons, dès aujourd'hui, annoncer, pour la semaine de Pentecôte 1921, un grand Congrès latin qui réunira, à Liège, des personnalités venues de toutes les parties de l'antique Romania. Un comité provisoire s'est constitué ; il s'entourera, dans le pays et à l'étranger, de toutes les compétences requises. Le Congrès sera dirigé en dehors de toute conception politique et s'efforcera d'affermir la conscience des hautes affinités intellectuelles et morales qui unissent les différentes races de culture latine."] (p. 32-34)

jeudi 20 novembre 2014

LES CAHIERS N° 19-21 - AVRIL 1920

LES CAHIERS D'AVRIL
N° 19-21 (Avril 1920)
[Date de publication : Avril 1920 - Couverture : Sous-Titre, Titre complet, Contributeurs du numéro, 3e Année, Numéro, Année, Prix du N°, Adresse - 2e de couverture : Sommaire, Mention ("La grève de l'imprimerie liégeoise a retardé la publication de nos Cahiers. En compensation, nous éditerons des numéros plus copieux.") - 3e de couverture : Editions des Cahiers (Quand ils auront passé de l'ombre à la lumière, un acte en prose de Louis Boumal... / La Joie d'Aimer, poèmes de Marcel Paquot... / Le Jardin sans soleil, poèmes de Louis Boumal / La Rose à la lance nouée, poèmes de Lucien Christophe / Nous possédons encore quelques-uns des numéros qui furent publiés au front belge. On peut se les procurer aux Cahiers contre envoi de 2 frs.") - 4e de couverture : Titre, Fondateurs, "LES CAHIERS ont publié des pages inédites de : (suit la liste des collaborateurs)", Abonnements, "Envoyer ce qui concerne la revue à Marcel Paquot, 34, rue Darchis, Liège", Imprimeur - Page [1] : Faux-Titre (reprend les informations de la couverture) - Page [2] : Imprimeur - Pagination : 52 pages]
Sommaire
Albert Mockel : Une Enfant des eaux qui passent, poème en vers libres [en épigraphe : "Car elles ignorent..." ; en note : "Version nouvelle d'un fragment de Chantefable un peu naïve] (p. 3-8)
Jean Dominique Une Ombre qui s'éveille, poème en prose [A la mémoire du volontaire Jacques Campion, tombé à 19 ans au champ d'honneur - daté "Janvier 1915"] (p. 9-11)
Émile Collinet : Sonnets pour : I. Fernand Mazade (p. 12) ; II. Albert Besnard (p. 13), sonnets (p. 12-13)
Arthur Cantillon : Le Cœur à Musique, poème (p. 14-18)
Charles Delchevalerie : La Rose de Décembre, poème (p. 19)
Herman Grégoire : Sacrilège, poème [Pour Louis Boumal] (p. 20)
Philippe Davesnes : Rêve de la Chine, poème en prose (p. 21-23)
Albert Calay : La Possession du Monde, étude [sur le livre de Georges Duhamel - daté "Novembre 1919"] (p. 24-33)
Lucien Christophe : De la situation faite aux lettres en Belgique, étude (p. 34-36)
Lucien-Paul Thomas : Chronique d'Espagne : la Renaissance littéraire, étude [sur la littérature espagnole contemporaine et surtout sur les œuvres de Blasco Ibañez et Gomez Carillo] (p. 37-41)
Maria Biermé : Nieuport, souvenirs de voyage (p. 42-44)
Jean Valschaerts : Pierre Gilbert, compte rendu [sur la Forêt des Cippes] (p. 45-47)
[CHRONIQUES]
Alfred Dubois : Les Livres [André Billy. - La Guerre des Journaux (Edit. La Renaissance du Livre) - (p. 48) ; Marcello-Fabri. - La Force de vivre, roman (Edition du Livre Mensuel) - (p. 48-49) ; Henri Semnos. - Armée d'Orient (Edit. Figuière et Cie) - (p. 49-50) ; Jean Tedesco. - La Première Illusion du Capitaine Tramp (Edit. Crès et Cie) - (p. 50)], comptes rendus (p. 48-50)
Octave Lohest : Italiques..., étude ["L’Éditeur bénévole", qui publiait à Amsterdam en 1866 quelques poèmes de Baudelaire, évaluait le public littéraire en France à deux cent soixante lecteurs probables. Qu'eût-il fait du nôtre ? Cet éditeur était un homme intelligent ; et je ne vois vraiment pas pourquoi la critique, qui tient des Lettres, s'acharne sur les malheureux artistes et jamais sur le bienheureux public... ; Nous assistons à des épousailles littéraires. Ce sont certainement des mariages de raison. Il y aurait de la curiosité à déchiffrer le contrat et à évaluer ce que les vieux juristes appellent "les apports réciproques". Du talent de part et d'autre, assurément, mais, hélas !  nulle part de la clientèle. Il s'agit - jusqu'à aujourd'hui, car ce sera contagieux - du Thyrse et des Chants de l'Aube, de Drmain et Au Volant. Les revues qui éprouvent le désir d'une copulation littéraire souffrent donc de la solitude..."] (p. 51-52)

mardi 18 novembre 2014

LES CAHIERS N° 18 - NOVEMBRE 1919

LES CAHIERS DE NOVEMBRE
N° 18 (Novembre 1919)
[Date de publication : Novembre 1919 - Couverture : Mention ("En hors texte : Bonheur de Georges Petit"), Sous-Titre, Titre complet, Contributeurs du numéro, 2e Année, Numéro, Année, Prix du N°, Adresse - 2e de couverture : Sommaire, Mention ("Des difficultés matérielles nous obligent à remettre à un prochain numéro la publication de l'étude annoncée sur l'oeuvre du sculpteur Georges Petit.") - 3e de couverture : Editions des Cahiers (Quand ils auront passé de l'ombre à la lumière, un acte en prose de Louis Boumal... / La Joie d'Aimer, poèmes de Marcel Paquot... / Le Jardin sans soleil, poèmes de Louis Boumal ; En préparation : La Rose à la lance nouée, poèmes de Lucien Christophe / Nous possédons encore quelques-uns des numéros qui furent publiés au front belge. On peut se les procurer aux Cahiers contre envoi de 2 frs.") - 4e de couverture : Titre, Rédaction, "LES CAHIERS ont publié des pages inédites de : (suit la liste des collaborateurs), Abonnements, "Envoyer ce qui concerne la revue à Marcel Paquot, 34, rue Darchis, Liège", Imprimeur - Page [1] : Faux-Titre (reprend les informations de la couverture) - Page [2] : Imprimeur - Hors texte : Bonheur de Georges Petit (photographie signée J. L.) - Pagination : 32 pages]
Sommaire
Georges Petit : Bonheur, sculpture (hors texte)
Francis Vielé-Griffin Épode, poème en vers libres (p. 3-4)
Prosper Roidot : Poèmes : I. L'automne tout à coup jette une plainte aiguë... (p. 5) ; II. Dans la maison luisante au fond de la vallée... (p. 5-6), poèmes en vers libres (p. 5-6)
Fernand Mazade : Les roses du soir, poème (p. 7)
Louis de Gonzague Frick Chironomie en Artois, poème [en note : "L'héroïne de ce poème habite à Estrée-Cauchy (petit village du Pas-de-Calais), une maison qui abrita jadis les pâmoisons de Gabrielle d'Estrées qu'incommodait l'odeur hircine de son royal amant..."] (p. 8)
Charles-André Grouas : Paysage mystique, poème [A Lady E. K...] (p. 9)
André Foulon de Vaulx : Visages dans le Soir, poème [en 10 sections numérotées de I à X] (p. 10-15)
Marcel Millet : Une chose nous reste, poème (p. 16-17)
Robert Vivier : A propos d'Obermann et d'un sonnet de Baudelaire, étude [sur une source de "L'Ennemi" de Baudelaire trouvée dans le roman de Senancour] (p. 18-21)
[CHRONIQUES]
Alfred Dubois : Les Livres [France Ardel. - Petites notes sur de grandes heures (Edit. des Tablettes) ; Jean Azaïs. - L'abri 56-A-2 (Edit. Arts et lettres) - (p. 22) ; L'Espionne, du même (Edit. Arts et lettres) - (p. 22-23) ; Armand Flourens. - Tartarin s'en va-t-en guerre (Edit. Les Argonautes) - (p. 23) ; F.-H. Grimauty. - Six mois de guerre en Belgique, par un soldat belge (Librairie Perrin) - (p. 23-24) ; Charles Briand. - Le Sang, roman (Edit. La Renaissance du Livre) - (p. 24-25) ; Léon Chancerel. - Le Mercredi des Cendres (Edit. La Renaissance du Livre) - (p. 25)], comptes rendus (p. 22-25)
Robert Vivier : Les Revues [Les Écrits Nouveaux (juin-juillet) publient des vers de Guy-Charles Cros... ; Les Marges bataillent vaillamment, pour l'indépendance de l'art, contre la tendance qui pousse les littérateurs d'aujourd'hui à s'embrigader... ; Le Divan (septembre-octobre) donne une glose mallarmiste signée C. S.... ; Les Cahiers Idéalistes français (août-septembre) : quelques poèmes, et la fin d'une intéressante étude d'Edouard Dujardin. ; Ariste publie toujours des éditions soignées... ; Les Belles Lettres (octobre), revue surtout critique où nous remarquons Sébastien-Charles Leconte. Les Tablettes, très parnassiennes. La Revue Romande. Le Scarabée. Les Humbles. Le Carnet Critique. Le Franc Parleur (anti-alcoolique, moral et social). Le Petit Messager des Arts et des Artistes. Le Crapouillot est illustré d'une façon amusante, mais il me semble qu'il s'occupe trop de l'art du cinéma. Dans La Rose Rouge; Louis de Robert s'amuse puérilement à corriger les audaces syntaxiques de Flaubert... ; Dans Sic (15 et 30 juin), il y a un délicieux Poème-Paysage signé P. A. B. ; Les Facettes hébergent des poètes, parmi lesquels Loumaye et Chabaneix. ; Les Chants de l'Aube consacrent leur cahier d'août à une remarquable étude du poète Frenay-Cid sur les Quinze dévôts mystères du Rosaire de Notre-Dame pour les gens de Wallonie... ; Le Thyrse publie, tous les quinze jours, des études critiques, des contes, des poèmes, trop souvent évocateurs d'échos bien connus... ; Hélianthe (juillet-août) présente élégamment des proses d'une éloquence un peu journalistique, et des vers sans grande originalité... ; L'Art Libre a publié de beaux articles de Romain Rolland, de Léon Werth, de René Arcos... ; L'Horizon publie des études intéressantes sur la littérature et les arts... ; La Lucarne nous vient de Liège. Essais très sympathiques de jeunes poètes... ; Dans ses Etudes littéraires, Joséphin Milbauër n'hésite pas à prendre au collet André Suarès... ; La Cité (urbanisme, architecture et art public), Le Pays Belge, Haro, La Bataille Littéraire. ; Le Flambeau (octobre) publie un choix d’œuvres des poètes du front...], comptes rendus (p. 26-30)
Octave Lohest : Italiques..., étude [voir ci-dessous] (p. 31)
Ignace : Propos d'un Tondeur [Le Théâtre Belge et ses couveurs. - On a pu lire dans les gazettes ce communiqué... ; Un amateur de poésie. - Abruptement, sans crier gare, M. Georges Vitry, qui opère dans le Thyrse, nous envoie ce direct à la mâchoire : "Sait-on qu'Ernest Dupuy et Charles Fuster sont de très grands poètes ?" Puis il passe. Avouons-le : on ne fait pas des blagues comme ça...], polémique (p. 32) 
Documents
"Italiques..."
Remy de Gourmont, avant de mourir, nous a laissé avec dédain de funèbres prédictions. La guerre nous ayant très fortement secoués de la tête aux pieds et de la plus légère illusion aux pus graves principes, nous nous remettrons malaisément. Nous serons des convalescents, de lugubres convalescents ; et la littérature "atteindra un degré inconnu d'ennui, peut-être un degré tel qu'elle périra".
Ce n'est guère réjouissant, une littérature d'ennui. Cela va augmenter d'une manière inattendue et, à mon sens, très pénible, le prix de la Victoire.
Mais Remy de Gourmont ne s'est-il pas trompé ?
Depuis la mort du Livre, il pleut sur la Belgique littéraire des revues d'avant-garde diverses, coûteuses et innombrables. Dévoileront-elles l'énigme ?
Le Thyrse, vénérable et mystérieux ; l'Art libre, qui joue du Romain-Rolland ; le Flambeau, très politique ; Haro ! qui vend des vers bolcheviques dans du papier d'emballage ; Hélianthe, avec hors-textes ; Lumière, qui publie du Charles Conrardy, comme tout le monde ; La Jeunesse nouvelle, au frontispice original ; La Bataille littéraire ; Les Chants de l'Aube...
Le Sphinx reste muet, et s'il parle, c'est en se contredisant. Littérature d'ennui ? De fait, les poètes chantent peu les joies humaines. Comme des lettres sereines nous apaiseraient ! Qui nous débarrassera de la littérature bruyante et sentimentale, tragique ou sombre, dite "de génie", apparemment profonde, sociale et triste, triste ? Les poètes et les romanciers nous doivent de la clarté, de la lumière joyeuse et cette minutieuse finesse des lettres françaises, apparemment superficielle, fatalement triste aussi, comme la vie, mais sans amertume ni sanglots indécents, et qui donne aux lèvres le sourire de l'esprit.
Octave LOHEST.
"Bonheur"
Georges Petit. - Bonheur (hors texte)

samedi 15 novembre 2014

LES CAHIERS N° 17 - OCTOBRE 1919

LES CAHIERS D'OCTOBRE
N° 17 (Octobre 1919)
[Date de publication : Octobre 1919 - Couverture : Sous-Titre, Titre complet, Contributeurs du numéro, 2e Année, Numéro, Année, Prix du N° - 2e de couverture : Sommaire, Mention ("Les Cahiers de Novembre seront illustrés de six reproductions d’œuvres du sculpteur Georges Petit.") - 3e de couverture : Editions des Cahiers (Quand ils auront passé de l'ombre à la lumière, un acte en prose de Louis Boumal... / La Joie d'Aimer, poèmes de Marcel Paquot... / Le Jardin sans soleil, poèmes de Louis Boumal ; En préparation : La Rose à la lance nouée, poèmes de Lucien Christophe / Nous possédons encore quelques-uns des numéros qui furent publiés au front belge. On peut se les procurer aux Cahiers contre envoi de 2 frs.") - 4e de couverture : Titre, Rédaction, "LES CAHIERS ont publié des pages inédites de : (suit la liste des collaborateurs), Abonnements, "Envoyer ce qui concerne la revue à Marcel Paquot, 34, rue Darchis, Liège", Imprimeur - Page [1] : Faux-Titre (reprend les informations de la couverture) - Page [2] : Imprimeur - Pagination : 40 pages]
Sommaire
Paul Fort : Ballades au "gentil" William : Henri VIII (p. 3) ; Les Personnages invisibles ; Le Grain de Rosée shakespearien (p. 4), poèmes en prose (p. 3-4)
Jean-Marc Bernard Poésies inédites : Billet (p. 5) ; Odelette (p. 5-6) ; Conseil (p. 6-7), poèmes [en note : "Nous avons la bonne fortune de publier dans ce numéro des vers inédits que Jean-Marc Bernard avait envoyés en 1914 à la Nouvelle Revue franco-wallonne et dont la guerre empêcha la publication. Notre ami Arthur Cantillon veut bien nous autoriser à les donner dans cette revue. Nous l'en remercions. S'il avait vécu, Jean-Marc Bernard eût certainement été des nôtres. Par deux fois déjà (Cahiers de février 1919), nous nous sommes plu à honorer la haute mémoire du grâcieux et fin poète dans lequel nous reconnaissions une des faces les plus émouvantes et les plus généreuses de la sensibilité et de la raison françaises."] (p. 5-7)
Luc Durtain : Illumination, poème en vers libres [extrait de Le Retour des hommes] (p. 8-9)
Léon Vérane : La barque fleurie, poème (p. 10)
Richard Dupierreux Fontaines de Rome, étude [en épigraphe, citation du Voyage d'Italie de l'Abbé Coyer : "La reine Christine, admirant pour la première fois ces belles eaux, crut que ce n'était, comme ailleurs, que le jeu de quelques heures, pour lui faire honneur, et par économie elle pria de cesser."] (p. 11-16)
Albert Calay : A propos d'un manifeste, étude [à propos des articles de Jacques Rivière "La Nouvelle Revue Française" et de Michel Arnauld "Explications" parus respectivement dans la Nouvelle Revue Française de juin et de juillet 1919] (p. 17-23)
[CHRONIQUES]
Georges Duquesnoy : Art [Auguste Rodin, par Camille Mauclair (Renaissance du Livre) - (p. 24-27) ; Henri Chapront, aquatintiste, par A. M. Gossez, avec une préface de Philéas Lebesgue (Paris, Edition des Humbles) - (p. 27)], comptes rendus (p. 24-27)
Lucien Christophe, Lucien-Paul Thomas, A[lfred]. D[ubois]. : Les Livres [Paul Fort. - Les Enchanteurs (Paris, Mercure de France) - (p. 28-29) ; Jules Supervielle. - Poèmes (Figuière, Paris) - (p. 29) - signé Lucien Christophe ; Gonzague Truc. - Charles Maurras et son Temps (Editions Bossard) - (p. 29-30) ; Gaston Esnault. - Le Poilu tel qu'il se parle (Edition Bossard) - (p. 30) ; L. Vincent. - George Sand et l'Amour (Paris, Champion, 1917) - (p. 30-33) - signé Lucien-Paul Thomas ; Han Ryner. - Le Livre de Pierre (Les Humbles) ; Roger Pillet. - (Aux éditions des Pionniers de Normandie) ; Yvan Nohé. - Echos d'épopée (Berger-Levrault) ; Oscar et Marcel Thiry. - Soldats belges à l'armée russe (Printing, Liège) ; Gaston-Denys Périer. - Promenades (Collection Exil, Bruxelles) - (p. 33) - signé A. D.], comptes rendus (p. 28-33)
Robert Vivier : Les Revues [Les Cahiers idéalistes français publient (avril et mai-juin) une étude d'Edouard Dujardin qui vaut d'être analysée avec quelque détail. L'auteur caractérise d'une façon pénétrante l'esthétique de Mallarmé et celle des Unanimistes, puis il établit avec netteté les linéaments d'une théorie qui appuierait sur le réel une poésie d'idéalité... ; Les Écrits Nouveaux de mars nous donnent du Suarès (...) En avril-mai, Suarès lance, à propos de Critique, un bouquet éblouissant d'étincelles et de vérités... ; Le Divan publie, en mars-avril, dans ses cahiers élégants, une prose imagée et mélancolique, un peu précieuse, d'Edmond Jaloux : Allégra, où scintille un reflet de Morella et d'Eléonora, ces nostalgiques figures évoquées par Poë... ; Les Chants de l'Aube. En avril, Conrardy chante : "Vous revoici, ma vie..." Le numéro de mai est consacré à Emile-Henry Tielemans, décorateur. En juin, signalons les Chants du désir et de la mort, de Léo Somerhausen... ; Nous avons aussi reçu : Les Marges, La Veilleuse, Ariste, les Pionniers de Normandie, le Scarabée, la Rose rouge, les Tablettes, les Facettes, le Jardin fleuri, les Lettres parisiennes, Arts et Lettres, le Bulletin des Artistes belges, le Thyrse, la Bataille littéraire, les Chants de l'Aube, le Flambeau, la Jeunesse nouvelle, la Lucarne, Hélianthe, Demain, le Petit Messager des Arts et des Artistes, Haro, le Réveil.], comptes rendus (p. 34-39)
Octave Lohest : Italiques..., étude [voir ci-dessous] (p. 40)
Document
"Italiques..."
"Il se dépense souvent dans les jeunes revues, infiniment plus de talent que dans les autres." Je voudrais qu'elle fût d'Anatole France, cette boutade-là !
Anatole France n'est pas indulgent ; et il dit sans doute, parfois, la vérité. Les petites revues, il est vrai, ont du mal à reconnaître qu'elles ne sont pas de grandes revues. L'orgueil ou l'ambition leur fait du tort.
Les revues de littérature sont hebdomadaires ou mensuelles. Elles ne sont pas toujours très périodiques, ni homogènes, ni continues, ni persistantes : elles passeraient, en dépit du titre, pour des anthologie d'artistes locaux, si elles n'avaient pas des chroniques.
La chronique établit une "revue", lui fiche des repères, lui accorde de la continuité. Elle est - pour employer une expression tout à fait neuve ! - une cheville ouvrière, la chronique, ce coup d’œil - chaque semaine et du même œil - sur les romans, sur les arts, les poèmes, la musique, sur la vie ! Malheureusement, un genre facile, dérobant la pénurie ; un bout d'article qui n'est souvent - n'est-ce pas ? - qu'un ingénieux enchaînement, apparemment spirituel, de coq-à-l'âne.
Mais c'est parfois très sérieux, une fois sur dix : la sagace critique des idées courantes, des petits événements, des tentatives quotidiennes ; une critique qui ne se limite pas à l'analyse d'un roman ; une excellente manière, au surplus, de vérifier les idées, d'en suggérer et d'en défendre.
A l'heure actuelle, où toutes les choses de l'esprit sont en baisse, c'est peut-être au taux de la chronique qu'elle est tombée, la philosophie !
Philosophie rieuse, parfois profonde si l'on veut, mais philosophie chancelante. Car si les revues dépendent des chroniques, les chroniques dépendent des revues. Le péril de l'une est le péril de l'autre.
Elles vivront souvent ce que vivent les roses... l'espace d'un abonnement.
Octave LOHEST.

jeudi 13 novembre 2014

LES CAHIERS N° 14 - JUILLET 1919

LES CAHIERS DE JUIN
N° 14 (Juillet 1919)
[Date de publication : Juillet 1919 - Couverture : Sous-Titre, Titre complet, Contributeurs du numéro, 2e Année, Numéro, Année, Prix du N° - 2e de couverture : Sommaire, Mention ("Nous publierons le mois prochain : LE JARDIN SANS SOLEIL Poèmes de Louis Boumal mort pour la Patrie.") - 3e de couverture : Editions des Cahiers (Quand ils auront passé de l'ombre à la lumière, un acte en prose de Louis Boumal... / La Joie d'Aimer, poèmes de Marcel Paquot... ; En préparation : Le Jardin sans soleil, poèmes de Louis Boumal / La Rose à la lance nouée, poèmes de Lucien Christophe / Nous possédons encore quelques-uns des numéros qui furent publiés au front belge. On peut se les procurer aux Cahiers contre envoi de 1 fr 25.") - 4e de couverture : Titre, Rédaction, "LES CAHIERS ont publié des pages inédites de : (suit la liste des collaborateurs), Abonnements, "Envoyer ce qui concerne : La Rédaction à M. Paquot, 34, rue Darchis, Liège, L'Administration à L. J. Herbos. 41, rue du Midi, Bruxelles", Dépositaire (WYKMANS, libraire, 9, rue Saint-Paul, Liège), Imprimeur - Page [1] : Faux-Titre (reprend les informations de la couverture) - Page [2] : Imprimeur - Pagination : 32 pages]
Sommaire
Georges Duhamel : Élégie IX - Sur la fin d'une querelle, poème (p. 3-5)
Prosper Roidot Poèmes : I. Amour, tout parfumé d'averse et de verdure... (p. 6) ; II. Quand le beau jardin rose est par l'homme pillé... ; III. On aime peu tes chants, on ne les connaît guère... (p. 7), poèmes (p. 6-7)
André M. de Poncheville : Tu te souviens de moi, poème (p. 8)
Georges Poncelet : Le Livre de Manon, poème (p. 9-10)
Arthur Cantillon Siegfried et les Nymphes, conte [Pour Lucien Christophe] (p. 11-16)
Herman Grégoire : La Palabre (p. 17-18) ; La Négresse (p. 18-19), poèmes en prose (p. 17-19)
Lucien-Paul Thomas : L'Hôte inconnu, étude [à propos du livre de Maurice Maeterlinck - en note : "Nous parlerons prochainement des Débris de la guerre, qui ont été publiés en français avant l'Hôte inconnu, mais qui ont été composés postérieurement."] (p. 20-25)
[CHRONIQUES]
Lucien Christophe : Les Hymnes de Joachim Gasquet 1914-1918 [Paris, Nouvelle Librairie Nationale], compte rendu (p. 26-32)

mercredi 12 novembre 2014

JEAN ROYÈRE RAPPELLE LE BUT DE LA PHALANGE

Je poursuis mon dépouillement - au gré des envies - de l'enquête de Maurice Caillard et Charles Forot sur les revues d'avant-garde parue dans Belles-Lettres, en reproduisant aujourd'hui la réponse de Jean Royère. Il y revient naturellement sur l'aventure de La Phalange dont la publication s'interrompit, comme pour beaucoup d'autres, en 1914, après huit années d'existence. Si la revue à couverture orange renaquit en 1936 sous la direction de Royère, assisté par Armand Godoy, alors que le monde s'apprêtait à sombrer, son tour, plus politique et plaidant pour une alliance latine rapprochant la France de l'Italie mussolinienne et de l'Espagne franquiste, l'éloignait considérablement de ce qu'elle fut à l'origine : une revue de poésie. Pour autant, Jean Royère s'efforça, tout au long de sa vie, d'animer et de défendre un état d'esprit - une communion d'idées - qui fût propre au groupe d'écrivains réunis autour de la première Phalange. Aussi dirigea-t-il, à partir de 1924, une collection chez Albert Messein qu'il intitula, comme de bien entendu, "La Phalange", et qui publiait des anciens collaborateurs de la revue ou des auteurs partageant la même exigence poétique. Comme il y eut un esprit N. R. F., il y eut, peut-être plus diffus, peut-être moins influent, un esprit Phalange.
JEAN ROYÈRE
Le groupement de La Phalange était - je suis tenté d'écrire "est", car il a survécu à la Revue - fait d'écrivains qui mettaient la poésie au premier rang et lui subordonnaient tout le reste. La Phalange aura donc été essentiellement la Revue de la Poésie et peut-être dans cette fonction n'a-t-elle pas été remplacée. Mais nous étendions à toute la littérature - prose ou vers - le culte dont nous entourions l'art du langage. Nous estimions d'autre part que l'esthétique est aussi intéressante que les créations du génie et qu'elle est inséparable de l'Art proprement dit surtout dans une revue, et ne méprisant rien de ce qui en relève, nous ne reculions même pas devant les questions techniques et nous poussions notre information très loin, toujours je le répète avec le dessein de servir la poésie.
Enfin parce que les autres arts, notamment la peinture et la musique, nous semblaient inséparables de la poésie qui est une musique et une peinture verbales nous nous intéressions au destin des peintres et des musiciens non moins qu'à celui des poètes contemporains ; et comme l'Art créateur est régi à peu près partout par les mêmes lois, nous accordions aux lettres étrangères une place proportionnelle à leur importance, mais en choisissant les écrivains qui, hors de France, nous semblaient dignes d'être étudiés pour des raisons analogues à celles qui justifiaient les articles que nous accordions aux nôtres. C'est ainsi que nous avons été conduits à parler pour la première fois en France d'écrivains qui sont devenus ensuite célèbres chez nous comme Bernard Shaw et Chesterton, etc...
*
*   *
Les noms de ceux qui furent jugés nos Maîtres et qui étaient tout au moins nos chefs de file : Paul Adam, Barrès, Jammes, Kahn, Paul Fort, Merrill, Régnier, Verhaeren, Vielé-Griffin, firent que notre revue ne tarda pas à passer pour l'organe officiel du Symbolisme - titre qu'elle n'a jamais revendiqué -, et que la collaboration de jeunes comme : Apollinaire, Carco, Frick, Fargue, Florence, Klingsor, Hertz, Larbaud, Lavaud, Mandin, Périn, Romains, Spire, Tisserand, Vildrac, Werth, etc., ne justifiait pas entièrement. Au-dessus d'eux je classe John-Antoine Nau, en qui je ne tardai pas à voir le véritable génie de La Phalange, le continuateur de Baudelaire et de Mallarmé, qui furent nos vrais maîtres. Or, John-Antoine Nau est l'inventeur parmi nous d'une sorte de symbolisme direct, mystique par son fond mais qui réside en tant qu'art tout entier dans le rythme et dans la couleur et chez qui le symbole proprement dit ne joue à peu près aucun rôle. C'est un art essentiellement anti-classique, tout moderne, qui n'a plus rien de didactique et qui puise son inspiration directement dans la nature et l'âme pour s'élever normalement jusqu'à Dieu.
A l'exemple de ce grand artiste et avec lui, La Phalange a renouvelé le Symbolisme en le retrempant dans la poésie pure, car telle aura bien été sa destinée. C'est pour cela que notre revue passa justement pour être la revue d'avant-garde qui rendait à la culture les honneurs qui lui sont dus, mais défendait en luttant contre le traditionnisme sous toutes ses formes l'Art vivant, l'Art créateur. Aussi fut-elle attaquée violemment par les organes du classicisme, hypocritement par des revues qui faisaient profession d'unir la tradition à la nouveauté. Il est certain que parmi les jeunes écrivains que La Phalange a le plus contribué à révéler, des poètes comme Apollinaire, Jules Romains, André Spire, et surtout John-Antoine Nau, sont à des titres divers, et chacun selon son tempérament, des artistes créateurs essentiellement opposés à la tradition. Or c'est par ce caractère vivant que La Phalange exerça tant d'ascendant sur les écrivains nouveaux et qu'elle en exerce encore aujourd'hui, huit ans après sa disparition. Elle peut reparaître du jour au lendemain et je ne crois pas que le moment soit venu d'en faire l'histoire (1). Elle est la revue prédestinée de ceux pour qui le devoir de l'artiste est d'être de son temps et même de créer son temps.
(1) Ceci fut écrit en 1923, voici plus d'un an. M. Jean Royère annonçait récemment que, sous le titre de La Phalange, et sous sa direction, allait paraître une nouvelle collection d'ouvrages ayant pour auteurs des collaborateurs de l'ancienne revue ou des écrivains de mêmes tendances. (Note des enquêteurs.)
(p. 187-188)