jeudi 10 juillet 2014

LE PRISME N° 5 - OCTOBRE 1905

 N° 5 (Octobre 1905)
[Date de publication : Octobre 1905 - Couverture : Imprimée en noir sur papier vert (Numéro, Date, Titre, Sommaire, vignette [papillon], Prix) - 2e de couverture : Mention ("Toutes les communications doivent être adressées à M. le Secrétaire du Prisme, 11, rue du Chilou, Havre"), Abonnement, Sommaires des n° de Juillet, d'Août et de Septembre - 3e de couverture : Collaborateurs (Mmes la Csse M. de Noailles ; Blanche Rousseau ; MM. Marcel Batilliat ; Jules Bernex ; G. Binet-Valmer ; Marcel Boulenger ; René Boylesve ; Eugène Carrière ; Jean Dominique ; Albert Erlande ; Charles Guérin ; L.-J. Hilly ; Edmond Jaloux ; Francis Jammes ; G. Jean Aubry ; Guy Lavaud ; Camille Mauclair ; Francis de Miomandre ; Robert Mouren ; Edmond Pilon ; Henri de Régnier ; Lucien Rolmer ; André Suarès ; / Le Prisme publie en outre régulièrement des traductions des poèmes anglais de Ernest Dowson, W.-B. Yeats, Arthur Symons, etc.") - 4e de couverture : Imprimeur Page [97] : En-Tête (Numéro, Titre, Mois) - Bas de Page 120 : Imprimeur-Gérant - Pagination : 24 pages]
Sommaire
Lucie Delarue-Mardrus : Au pas, poème [daté "De Kroumirie, Août 1905"] (p. [97]-98)
Francis de Miomandre : Paradoxes : Bouvard et Pécuchet (p. 99-101) ; Une nuance de Bovarysme (p. 101-102) ; La Solitude Éternelle (p. 102-103), essais (p. 99-103)
Edmond Pilon : Poèmes : Été (p. 104-105) ; II. Pervenches, chères à Rousseau, je vous respire... (p. 105-106), poèmes (p. 104-106)
Elisabeth Piechowska : Étreinte universelle, poème (p. 107-108)
Edmond Jaloux La Compagne, roman [à suivre] (p. 109-118)
Guy Lavaud : Poème : Entre tes doigts d'enfant, tu élèves en l'air..., poème (p. 119-120)

LE PRISME N° 4 - SEPTEMBRE 1905

 N° 4 (Septembre 1905)
[Date de publication : Septembre 1905 - Couverture : Imprimée en noir sur papier vert (Numéro, Date, Titre, Sommaire, vignette [papillon], Prix) - 2e de couverture : Collaborateurs (Mmes la Csse M. de Noailles ; Blanche Rousseau ; MM. Marcel Batilliat ; Jules Bernex ; G. Binet-Valmer ; Marcel Boulenger ; René Boylesve ; Eugène Carrière ; Jean Dominique ; Albert Erlande ; L.-J. Hilly ; Edmond Jaloux ; Francis Jammes ; G. Jean Aubry ; Guy Lavaud ; Camille Mauclair ; Francis de Miomandre ; Robert Mouren ; Edmond Pilon ; Henri de Régnier ; Lucien Rolmer ; André Suarès ; / Le Prisme publie en outre régulièrement des traductions des poèmes anglais de Ernest Dowson, W.-B. Yeats, Arthur Symons, etc.") - 3e de couverture : Mention ("Toutes les communications doivent être adressées à M. le Secrétaire du Prisme, 11, rue du Chilou, Havre"), Abonnement, Sommaires des n° de Juin, de Juillet et d'Août - 4e de couverture : Imprimeur Page [73] : En-Tête (Numéro, Titre, Mois) - Pagination : 24 pages]
Sommaire
Comtesse Mathieu de Noailles : Le chaud jardin, poème (p. [73]-74)
Camille Mauclair : Jules Laforgue et son œuvre (Suite), essai (p. 75-82)
Edmond Jaloux : Un chant de vieillard, poème (p. 83-84)
G. Jean Aubry : Trois petites filles amoureuses : Les livres avaient chû de mes genoux dans l'herbe... [en épigraphe, citation du Jardin de Bérénice de Maurice Barrès : "Trois petites filles me précédaient qui chantaient d'une voix douce et qui pourtant va loin sur la plaine, d'une voix qui va jusqu'à mon cœur."] (p. 85-87) ; Ses compagnes la considéraient sans indifférence... [en épigraphe, citation de La Maison de la petite Livia de Pierre de Querlon : "Je revoyais les images imprécises de mes trois amies et leur vue m'attendrissait... avec un même sourire elles se tenaient par la main."] (p. 88-90) ; La dernière était vêtue comme une religieuse... [en épigraphe, citation du Visage émerveillé de la Comtesse de Noailles : "Et j'imagine que le Seigneur me dit : 'Petite fille, je vous aime comme vous êtes'."] (p. 90-92), récits [à René Boylesve - daté "Janvier 1905"] (p. 85-92)
Ernest Dowson Les Trois Sorcières (p. 93) ; L'Enfant mort (p. 94) ; Villanelle du Poète en chemin (p. 95), poèmes [extraits de Décorations - traductions] (p. 93-95)
Jules Bernex : Vivre, poème (p. 96)

mercredi 9 juillet 2014

LE PRISME N° 3 - AOÛT 1905

 N° 3 (Août 1905)
[Date de publication : Août 1905 - Couverture : Imprimée en noir sur papier vert (Numéro, Date, Titre, Sommaire, vignette [papillon], Prix) - 2e de couverture : Mention ("Toutes les communications doivent être adressées à M. le Secrétaire du Prisme, 11, rue du Chilou, Havre"), Abonnement, Sommaires des n° de Juin et de Juillet - 3e de couverture : Annonce ("Paraîtront dans nos prochains numéros, des pages de Mme la Comtesse M. de Noailles, de MM. Eugène Carrière, Henri de Régnier, Camille Mauclair, Francis Jammes, Edmond Jaloux, Jean Dominique, G. Binet-Valmer, Edmond Pilon, Marcel Batilliat, Albert Erlande, Lucien Rolmer, Francis de Miomandre, Robert Mouren, L.-J. Hilly, G. Jean Aubry, des traductions des poèmes anglais de W.-B. Yeats, Ernest Dowson, A. Symons, etc., etc.") - 4e de couverture : Imprimeur Page [49] : En-Tête (Numéro, Titre, Mois) - Bas de Page 72 : Imprimeur-Gérant - Pagination : 24 pages]
Sommaire
Francis Jammes : Poème [Dieu est. Il fut et il sera...], poème (p. [49])
Camille Mauclair : Jules Laforgue et son œuvre (Suite), essai [à suivre] (p. 50-59)
Jean Dominique : Poèmes : I. Nous irons cadencer nos trop vives pensées... (p. 60) ; II. La mauve rose et blanche et le pois de senteur... (p. 61), poèmes [datés "Juillet 1905"] (p. 60-61)
Lucien Rolmer : La Canéphore, poème (p. 62)
Marcel Batilliat La Joie (Fragment), récit [en note : "Ces pages sont extraites de "la Joie" roman à paraître en octobre prochain aux éditions du Mercure de France."] (p. 63-72)

LE PRISME N° 2 - JUILLET 1905

 N° 2 (Juillet 1905)
[Date de publication : Juillet 1905 - Couverture : Imprimée en noir sur papier vert (Numéro, Date, Titre, Sommaire, vignette [papillon], Prix) - 2e de couverture : Mention ("Toutes les communications doivent être adressées à M. le Secrétaire du Prisme, 11, rue du Chilou, Havre"), Abonnement, Sommaire du n° de Juin - 3e de couverture : Annonce ("Paraîtront dans nos prochains numéros, des pages de Mme la Comtesse M. de Noailles, MM. Eugène Carrière, Henri de Régnier, Camille Mauclair, Francis Jammes, Edmond Jaloux, Jean Dominique, G. Binet-Valmer, Edmond Pilon, Marcel Batilliat, Albert Erlande, Francis de Miomandre, Robert Mouren, L.-J. Hilly, G. Jean Aubry, des traductions des poèmes anglais de W.-B. Yeats, Ernest Dowson, A. Symons, etc., etc.") - 4e de couverture : Imprimeur Page 25 : En-Tête (Numéro, Titre, Mois) - Bas de Page 48 : Imprimeur-Gérant - Pagination : 24 pages]
Sommaire
Camille Mauclair : Jules Laforgue et son œuvre (Suite), essai [à suivre] (p. [25]-36)
Robert Mouren : Le pauvre jeune homme qui a perdu son cœur, poème (p. 37-38)
Edmond Pilon : Une forme de piété littéraire : La Visite aux Maisons, essai [à Camille Mauclair - à propos des maisons d'écrivains] (p. 39-45)
Ernest Dowson Sagesse (p. 46) ; A sa Maîtresse (p. 47) ; Transition (p. 48), poèmes [extraits de Décorations - traductions] (p. 46-48)

LE PRISME N° 1 - JUIN 1905

[Titre : LE PRISME - Dates de publication : De juin 1905 (n° 1) à [mars] 1906 (n° 8) - Périodicité : Mensuelle - Lieu de publication : Le Havre - Format : 200 x 130 mm - Couverture : imprimée en noir sur papier vert - Pagination : 24 pages ; pagination suivie - Prix et abonnements : Le numéro = 50 cts ; Abonnement = 6 fr. 50 (France) ; 7 fr. (Etranger) - Directeur : non précisé [G. Jean-Aubry ?] - Collaborateurs [liste exhaustive] : Marcel Batilliat, Jules Bernex, Lucie Delarue-Mardrus, Jean Dominique, Ernest Dowson, Charles Guérin, Edmond Jaloux, Francis Jammes, G. Jean Aubry, Guy Lavaud, Martial Martel, Eugène Martin-Mamy, Camille Mauclair, Francis de Miomandre, Robert Mouren, Comtesse Mathieu de Noailles, Cécile Périn, Elisabeth Piechowska, Edmond Pilon, Lucien Rolmer, Blanche Rousseau, Louis Sailhan, André Suarès, Paul-Jean Toulet - Adresse (Secrétaire d'administration) : 11, rue du Chilou  - Gérant : G.-D. Quoist - Imprimeur : Imprimerie G.-D. Quoist, 11, rue du Chilou, Le Havre]
 N° 1 (Juin 1905)
[Date de publication : Juin 1905 - Couverture : Imprimée en noir sur papier vert (Numéro, Date, Titre, Sommaire, vignette [papillon], Prix) - 2e de couverture : muette - 3e de couverture : Mention ("Toutes les communications doivent être adressées à M. le Secrétaire du Prisme, 11, rue du Chilou, Havre"), Abonnement, Annonce ("Paraîtront dans nos prochains numéros, des pages de MM. Eugène Carrière, Camille Mauclair, Edmond Jaloux, Edmond Pilon, Marcel Batilliat, Francis de Miomandre, Robert Mouren, L.-J. Hilly, G. Jean Aubry, des traductions des poèmes anglais de W.-B. Yeats, Ernest Dowson, A. Symons, etc., etc.") - 4e de couverture : Imprimeur Page [1] : En-Tête (Numéro, Titre, Mois) - Bas de Page [24] : Imprimeur-Gérant - Pagination : 24 pages]
Sommaire
Camille Mauclair : Jules Laforgue et son œuvre, essai [en note : "J'ai le devoir de prévenir le lecteur que l'étude présente a été écrite dans une intention un peu spéciale. Faite pour coïncider à la publication des Œuvres complètes et NE VARIETUR de Laforgue, elle était, dans ma pensée, destinée à la généralité NON AVERTIE du public. Je ne désavoue rien de ce travail, sinon je ne le ferais pas connaître. Mais on s'expliquera aisément, après ce que je viens de dire, le ton un peu "revue officielle" de cet écrit, et la relative tiédeur des éloges. J'aime et admire Laforgue infiniment plus que je ne le dis en ce texte, et j'ai souvent sacrifié des recherches subtiles et intimes de sa pensée, telles qu'un artiste parlant à des artistes en pourrait faire, à la nécessité de PRÉSENTER le cher disparu, d'une façon assez extérieure, à des gens qui en savaient à peine le nom. Les gens bien pensants qui contrôlent la littérature originale n'ont pourtant pas laissé de s'effarer de citations choisies à dessein parmi les plus aisément compréhensibles, et le portrait leur a paru encore trop rare que j'avais presque banalisé pourtant à regret mais guidé par le désir de faire accepter cette œuvre à une classe plus nombreuse que l'élite qui l'aimait déjà. Tel quel, le travail n'apprendra rien aux "Laforguistes" et n'est pas selon mon cœur. Mais il peut solliciter la curiosité ou l'intérêt de lecteurs moins familiarisés avec ce jeune génie, et c'est cette raison utilitaire qui me décide à le produire ici. / C. M." - à suivre] (p. [1]-8)
Francis de Miomandre : Image du Soir, poème en vers libres (p. 9-10)
Blanche Rousseau : Tillette, récit [D'un volume en préparation] (p. 11-17)
Edmond Jaloux Récits de Beardsley-Town : Don Juan, conte (p. 18-24)

dimanche 6 juillet 2014

JEUX N° 13 - FÉVRIER-MARS 1936

N° 13 (Février-Mars 1936)
[Date de publication : Février-Mars 1936 - Couverture : Imprimée en noir et rouge sur papier gris (Numéro, Date, Titre [en rouge], Adresse) - 2e de couverture : muette - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Prix Page [1] : Page de titre (Titre, Sous-Titre, Directeur, Comité de Rédaction, Secrétaire de Rédaction, Sommaire) - Page [2] : Abonnement, Prix du numéro, Dépôt - Page [3] : En-Tête (Date, Numéro) - Page [37] : Editions des Cahiers "Jeux" (parus : / L'ASILE DE NUIT par Henri Ducorbier / "RIENS" par J. Lamuz / SUR MON TERROIR par Raoul Dubois (épuisé) / chaque plaquette : cinq francs / à paraître prochainement en souscription / LES YEUX CLAIRS par Paul-Marie Fontaine) - Page [38] : Encart publicitaire pour "L'Argus de la Presse", Directeur-Gérant, Imprimeur - Pagination : 38 pages]
Sommaire
Georges Ardiot : Lettre, lettre [à B. et à d'autres aussi - en épigraphe, citation de Léon-Paul Fargue : "Une phrase parfaite est au point culminant de la plus grande expérience vitale." - datée "Roubaix, le 15 Janvier 1936."] (p. [3]-[9])
G. Paul-Henri : Chanson ...avec un peu d'accordéon, poème en vers libres [à celui qui mit, dans ma boîte aux lettres, un poème sans le signer."] (p. [10]-[11])
Pierre Burgal : Un chapitre contre la guerre, poème en prose [Extrait des Bêtes Brutes - en épigraphe : "Tu ne tueras point."] (p. [12]-[15])
Henri Ducorbier Daffodil, poème en vers libres [en épigraphe, citation de Francis Jammes : "Je t'aurais aimée là, autrefois, près de la mousse / Parce que tu avais une figure douce." - poème en six parties - en note pour la sixième partie : "Cette dernière partie a paru dans l'Asile de Nuit, plaquette du même auteur publiée par les Editions des cahiers "JEUX"."] (p. [16]-[23])
Maurice Peyssou : Trésors de l'Ombre : I. Le droit au rêve, essai [daté "Janvier 1936, Bordeaux."] (p. [24]-[30])
P[ierre]. B[urgal]., G[eorges]. A[rdiot]. : Signaux [Porcelaine de Limoges, par Jacques Chardonne (Grasset) - (p. [31]-[32]) ; Mes apprentissages, par Colette (Ferenczi) - (p. [32]) ; Le Sang noir, par Louis Guilloux (Gallimard) - signé P. B. - (p. [32]-[33]) ; La Colline, par Y. Deletang-Tardif (Ed. René Debresse) - (p. [33]) ; Papillon que la nuit décore, par André Silvaire (Ed. de La Hune, Lille) - (p. [33]-[34]) ; Causerie littéraire du Lundi à Radio P.T.T. Nord, par M. Waringhien (3 Février). - On souhaiterait entendre M. Waringhien accuser avec plus de vigueur ses préférences et ses aversions dans ses causeries littéraires. Pourtant il faut le féliciter d'avoir osé expliquer ce qu'il pense d'une gloire officielle et notamment de Paul Bourget... - signé G. A. - (p. [34]-[35]) ; Nous avons reçu : ANTHOLOGIE, de Liège (Décembre-Janvier). - Jean Rousselot défend, en termes justes, la poésie, qui "n'a rien de commun avec les arts d'agrément" et le poète... ; LE BON PLAISIR, de Toulouse (Janvier). - Notre ami et collaborateur Maurice Peyssou y parle de "l'humaniste politique" qu'est Jean-Michel Renaitour. Esquisse de silhouette qui donne envie de mieux connaître celui dont parle notre ami... ; CUMUL, de Villejuif (Janvier) - Numéro dédié à Lucien Gachon. ; EURYDICE de Paris (Numéro de Noël). - Toujours de beaux poèmes. N'en citer que quelques-uns serait trahir les autres. Une étude sur Elémir Bourges qui est aussi un hommage pieux de Buzzini... ; LES HUMBLES, de Paris (Décembre). - Maurice Parijanine y rappelle la place, que, à son avis, Tolstoï tient dans la préparation de la révolution russe. ; LE JOURNAL DES POÈTES, de Berchem-Sainte-Agathe, près Bruxelles (25 Décembre 1935). - Une véritable émotion m'étreignit quand je lus sur la manchette : "Dernier numéro du Journal". Je n'eus pas été plus secoué d'apprendre la mort d'un ami. Heureusement, un article nous rassure : Le Journal des Poètes ne fait que se transformer... - signé G. A. - (p. [35]-[36])], comptes rendus (p. [31]-[36])
Document
"Lettre"
à B.
et à d'autres aussi.
"Une phrase parfaite est au point
culminant de la plus grande expérience vitale.
"
Léon-Paul FARGUE. 
Tu es déçu, mon ami. La page que tu avais sortie toute chaude de ton cœur, tu ne la reconnais plus, étalée à travers nos cahiers.
- "Cire perdue !" dis-tu.
Et l'obscurité t'envahit à nouveau. Tu doutes de toi avec angoisse et tu penses que, derrière ce nuage d'insuccès, il n'y aura jamais plus de soleil.
Mais ce moment d'abattement, je t'en parle, parce que je sais qu'il durera peu et que ta jeunesse, à nouveau, va gonfler ton cœur de pensées généreuses et briller dans tes yeux en quête de vérités.
Je t'ai ouvert nos cahiers parce que j'ai senti que c'était pour toi une nécessité psychologique et vitale, aussi indispensable, pour toi, que peut l'être le besoin de manger ou de boire, une nécessité telle qu'elle ne pouvait être différée, ni déviée sans danger pour ton développement et ton équilibre.
Je me doutais bien, je savais bien que, du premier coup, tu ne jetterais pas sur nos pages un chef-d'oeuvre, un brillant morceau, une étude éclatante. Je savais seulement, mais avec certitude, que, d'y voir imprimées des lignes que tu croyais facilement pénétrables pour les autres, pour des inconnus, des lignes que tu croyais imprégnées pour les autres, autant qu'elles te le paraissaient à toi, d'une profonde émotion, je savais que cela te ferait du bien et que tu en aurais moins mal à vivre.
Tu sais, toi, maintenant, ce qu'est cet être mystérieux et bizarre, la page imprimée, sortie de ce mélange que forment le cœur, l'âme et l'esprit. Tu sais, maintenant, la distance de ton cœur à la feuille insensible, cette feuille qui ne te fait grâce de rien, laisse en évidence toutes les fautes dont tu rougis, toutes les lourdeurs dont la fixité ineffaçable te trouble jusqu'au désespoir.
Rassure-toi ! Ton trouble est le signe du salut et dévoile, en toi, la présence de ce désir du beau et de l'équilibre, de la clarté et du savoir, de la pénétration totale des choses, de ce désir qui ne peut jamais s'épuiser dès qu'il nous a une fois même seulement effleurés. Et ce désir, qui plonge ses racines obscures au sein même du monde, profond et durable comme lui, ce désir te sauvera de la médiocrité et des lamentables tristesses d'une vie falote et privée d'audacieuses tentatives.
Il en est à qui il a été donné du génie, du talent, de la facilité. Il en est qui savent plaire, flatter, charmer du premier coup, pour ainsi dire ; pour lesquels écrire, s'exprimer, en vers comme en prose, est aussi simple qu'il est simple de prouver le mouvement en marchant.
Nos têtes, à nous, sont plus dures, nos cœurs plus rétifs, nos âmes moins souples. Il nous faut chaque jour gagner sur nous-mêmes, avec peine, comme on gagne son pain quotidien.
Car, n'est-ce pas, toi aussi, tu veux parvenir à l'art véritable, un art qui puisse envelopper chaque existence et l'ensemble de toutes les existences, tous les hommes ensemble et chaque homme en particulier, toute la nature en chacune de ses sphères et toute la nature dans tous les êtres ; car toi aussi, n'est-ce pas, comme nous, jaloux des différences, heureux des ressemblances, tu veux vivre de tout ton cœur et dans tous les cœurs !
Ah ! je sais combien, en comparaison de notre désir, sont faibles nos forces. Je sais quelles dangereuses chutes nous menacent, mais :
"Le vent se lève !... Il faut tenter de vivre !"
Heureux ceux qui auront été vaincus au moins une fois ! Ceux-là auront senti avec leur peau même la résistance offerte à leurs désirs par des forces encore obscures et ignorées ; ceux-là auront expérimenté le vrai sens de la vie, qui est drame, dans les vacillements et les réajustements d'une perpétuelle mue interne et douloureuse ; ceux-là connaîtront vraiment la vie, car ils seront engagés en corps à corps avec elle.
C'est précisément ce drame constant, dans ce qu'il a de particulier, ou de commun à plusieurs, à un groupe, que nous voulons transcrire, en nous affirmant fortement, avec tous les risques que cette attitude comporte.
Nos petits cahiers ne sont pas une galerie d'exposition. Ils sont là pour aider à vivre, y aider efficacement. Pense, si tu veux, qu'ils sont une thérapeutique, pour décompliquer, simplifier, clarifier ceux pour lesquels c'est une nécessité vitale. Pense, si tu veux, qu'ils sont un excitant pour te débarrasser de la mauvaise bile, libérer tes clameurs intimes, traduire tes murmures passionnés, esquisser les constructions de rêves, et peut-être aussi dégonfler tes yeux de leurs larmes cachées ; et que, sans leur secours, tout cela se pelotonnerait en toi inextricablement. Mais souviens-toi qu'en t'accueillant, nos cahiers ne t'offrent pas un chemin tout tracé, un ciel tout préparé. Non ! c'est à toi de tracer ce chemin ; c'est à toi de trouver ton ciel. Nos cahiers t'en offrent la possibilité. Par eux, tu pourras parvenir à te posséder toi-même, à choisir ton monde, à éprouver tes idées, ton cœur, avec ta pleine responsabilité ; par eux, tu pourras, toi aussi, comme tous devraient pouvoir le faire, vivre noblement, ne pas être un de ces "damnés de la terre" qui, hélas ! ignorent jusqu'à leur existence.
Ceux qui nous lisent reconnaîtront en nous leurs obscurités, que nous, nous osons avouer publiquement, pour que cet aveu soit salutaire au plus grand nombre ; ils reconnaîtront leurs désirs, comblés ou insatisfaits, griffant le mur de l'impossible pour chercher une fissure par où s'enfuir ; ils reconnaîtront leurs colères, leurs joies généreuses et fécondes, leurs allégresses, leurs actions de grâces.
Luttes suprêmes ! Découvertes ineffables ! avec le cœur, avec l'âme, avec l'esprit, où chacun peut profiter de l'effort des autres sans qu'aucun n'abuse d'un autre, sans que la brutalité, même codifiée ne vienne fausser les valeurs.
Peut-être, me diras-tu, est-ce là jeter son cœur sur la place publique où le premier chien venu pourra s'en repaître voracement !
Mais est-il possible, pour nous, de faire autrement : ne pas vivre que pour soi ?
Reprends ta plume, mon ami. Certains détournent d'écrire, moi j'y encourage.
A chaque jour suffira sa peine.
Livre-toi pour te délivrer !
Délivre-toi pour te donner !
Devant nous ondulent d'immenses foisonnements.
Nous ne nous arrêterons que dans la perfection, quand l'acte sera devenu amour pur et quand l'amour se confondra sans résidu avec l'acte.
Roubaix, le 15 Janvier 1936.
GEORGES ARDIOT.

L'ILE SONNANTE N°13 - JANVIER 1911

L'ILE SONNANTE
N°13 (Janvier 1911)
[Date de publication : Janvier 1911 - Couverture : Série (2e), Numéro, Date, Titre (en rouge), Sous-titre, Périodicité (Paraissant tous les mois), Sommaire, Prix du numéro, Adresse - 2e de couverture : Titre, Adresse, Rédaction ("Le Mardi de 5 heures et demie à 7 heures et demie"), Comité de Rédaction, Mentions ("Adresser toutes les communications à M. Michel Puy, 21, rue Rousselet, Paris (VIIe)", "Les manuscrits peuvent aussi être déposés chez MM. Charles Callet, 23, rue de Vaugirard, Paris, 6e (le samedi soir de 9 à 11 h.), Édouard Gazanion, 67, rue Caulaincourt, Paris, 18e (le mercredi de 5 à 7 h.), et Louis Pergaud, 6, rue des Ursulines, Paris, 5e (le mercredi soir, de 9 h. à 11 h.)", "Les auteurs sont seuls responsables de leurs articles", "Les manuscrits seront retournés aux auteurs qui en feront la demande, mais l'Administration de la Revue décline toute responsabilité en ce qui concerne les manuscrits qui viendraient à être perdus ou détruits.", "La revue ne paraît pas pendant les mois d'août et de septembre."), Abonnement, Abonnement d'essai (3 numéros : 1 franc) - 3e de couverture : Livres récents (liste), Publicité pour Le Courrier de la Presse - 4e de couverture : Revues à lire (Arlequin ; L'art libre ; Les Bandeaux d'or ; Le Beffroi ; Le Centaure ; La chronique des lettres françaises ; Le Divan ; Le Feu ; Les Guêpes ; Isis ; Les Marges ; Mercure de France ; La Nouvelle Revue FrançaiseL'Occident ; Pan ; La Phalange ; Les Poèmes ; Propos ; Les Rubriques Nouvelles ; Le Spectateur ; Vers et Prose- Bas de Page 96 : Gérant, Imprimeur - Pagination : 32 pages]
Sommaire
Guy Lavaud : Deux petits Poèmes : I. Le cher paysage qui m'avait souri... ; II. Comme un beau geste ouvert je voyais cette plaine... , poèmes (p. [65])
Eugène Montfort : De Reggio à Messine, récit de voyage [en note : "Tiré de En flânant de Messine à Cadix. Un ouvrage qui paraîtra cet hiver."] (p. [66]-70)
Paul Vimereu : L'Eveil des Ancêtres, conte (p. [71]-83)
[CHRONIQUES]
Tristan Derème  : Chronique des Poèmes [Au moment de prendre cette place, où brillait M. Roger Frène, il convient, semble-t-il, de découvrir le principe, la lampe que j'élèverai, pour éclairer l'oeuvre des poètes. Et je déclare aussitôt que le principe contraire peut être parfaitement valable. Cela est affaire de constitution et si j'avais un crâne autrement fait je penserais autrement. / On a dit que la critique devait être partiale et l'on a bien dit, car il faut que la critique soit vivante ; rien n'est beau sans être vivant ou pareil à la vie, et la vie n'est que partialité. La critique est une lutte où le critique s'efforce de faire triompher ses idées au moyen des œuvres ou contre elles. / Celui qui, tour à tour, en lisant, a senti comme Verlaine, Ronsard et Villon s'est enrichi. L'effet de la poésie (je ne dis pas son but) est de nous agrandir, nous ne l'aimons que pour cela et d'elle nous exigeons des émotions neuves et essentielles. Des émotions neuves, car ce qui n'est pas nouveau ne saurait évidemment rien ajouter à notre esprit qui ne peut contenir en double une émotion ou un sentiment. Des émotions essentielles, c'est-à-dire qui se rapportent au plus profond de nous-mêmes. Il importe peu que la gymnastique renforce notre gros orteil, mais nous voulons développer notre squelette, nos muscles, notre système nerveux, et ce sont les bases de notre être. De même, nous voulons voir grandir en nombre et en profondeur les sentiments qui sont le support de notre vie mentale et qui se rapportent à la notion d'existence et à ses dépendances les idées de mort, de nature, d'amour, de gloire. Ces sujets, dira-t-on, sont usés jusqu'à la corde. Il n'en est rien et si l'on veut considérer que Virgile, le trouvère de Roland, Villon, Racine, Baudelaire ont parlé de l'amour et de la mort, on devra reconnaître qu'ils l'ont fait chacun à leur manière, que nous pouvons gagner en lisant l'Enéïde, la Chanson de Roland, les Testaments, Phèdre et les Fleurs du Mal et que la route était presque aussi rebattue à la mort de Virgile qu'à la naissance de Baudelaire. / D'ailleurs si l'on me demande à quoi sert de nous agrandir, je répondrai que je l'ignore. Mais la tendance profonde de tous les êtres vivants est de se développer. Cette tendance est-elle bonne ou mauvaise, raisonnable ou absurde ? Peu nous importe. Elle est ; cela suffit. - (p. [84]-85) ; Charles Vildrac, Livre d'Amour (chez Eugène Figuière) - (p. 85-87) ; A. Belval-Delahaye, La Chanson du Bronze (chez l'auteur) - (p. 87) ; Jules Romains, Deux Poèmes (Mercure de France) - (p. 87-88) ; Les Poésies de Makoko Kangourou, publiées par Marcel Prouille et Charles Moulié (chez Dorbon aîné) - (p. 88)(p. [84]-88)
Édouard Gazanion : Les Revues ["Politique d'abord !" conclut M. Jean-Marc Bernard dans son "Discours sur le Symbolisme" (Les Guêpes, Octobre 1910) et, par ce terme de : discours, il faut bien se garder d'entendre : panégyrique. Voilà posée une fois encore la vieille querelle du classicisme... - (p. [89]-92) ; A Lire. - La Nouvelle Revue Française : "L'Otage" par Paul Claudel ; La Phalange : "Critobal, le Poète" (roman) par John-Antoine Nau ; Pan : "Poèmes" par Nicolas Beauduin, "Notes sur le poète André Spire" par Guy Lavaud, "Préciosités" proses par Marcel Rieu ; Les Nouvelles de la République des Lettres : "Par à travers" par André Salmon ; Les Muses : "Variations du Cœur pensif" par Mme Cécile Périn dont le manque de place m'empêche de parler plus longuement ; Le Feu : "Poèmes en prose" par Gabrielle Guisane, "Racine et M. René Fauchois" par Emile Sicard ; Les Guêpes : numéro de novembre consacré à "La Bataille de l'Odéon" ; L'Art libre : "Bouton d'képi" (nouvelle) par Francis Carco ; L'Occident : "Discipline" notes critiques, par Francis Vielé-Griffin ; Le Thyrse ; La Revue des Lettres et des Arts : "La Maison fermée" (nouvelle) par Mme Renée d'Ulmès ; La Voile Latine ; Les Marges : "Chrysanthèmes" poème en prose par Eugène Montfort ; La Renaissance contemporaine ; L'Amitié de France : "Maine de Biran" étude par Georges Dumesnil ; L'Art décoratif : "Le Salon d'Automne" par Louis Vauxcelles ; La Revue Septentrionale ; Propos ; Les Actes des poètes ; Le Penseur ; Le Spectateur ; La Jeune Wallonie ; La Province ; L'Action Régionaliste ; L'heure qui sonne ; L'Œuvre : "Ode" par Maurice de Faramond, "Paul Fort" étude par André Salmon ; La Rénovation morale ; La Chronique des Lettres Françaises ; L'Estello ; Les Rubriques nouvelles : "La Peinture de Camille Mauclair" par Emile Bernard ; Le Chroniqueur de Paris ; Les Nouvelles Françaises ; Ombres et Formes  : "Un Rêve", prose par Mme Annie de Pène ; Mercure de France : "Poèmes" de Louis Mandin. / Les Droits de l'Homme, journal hebdomadaire, Directeur : Paul-Hyacinthe Loyson. - (p. 92-93)] (p. [89]-93)
R[oger]. F[rène]., A[ndré]. L[afon]. (?), M[ichel]. P[uy]. Notes [Le ton familier. - Les jolies et simples lettres de Charles-Louis Philippe, en cours de publication, ne sont pas remarquables seulement par l'attrait naïf et poétique des mots et des choses qu'ils expriment, ou parce qu'elles nous découvrent la source généreuse et limpide d'où sont jaillis les récits du regretté romancier... - signé R. F. - (p. [94]-95) ; L'Œuvre. - Le 18 novembre dernier, le théâtre de l'Œuvre a représenté une tragédie rustique en un acte de M. Maurice de Faramond : Le Mauvais Grain... - signé A. L. - (p. 95) ; Le Prix Goncourt. - Nous ne tenons point ici en trop grande faveur les prix littéraires. Qu'ils soient décernés par l'Académie, par un magazine, par un comité, ou même à l'issue d'une récitation dans un théâtre, par le public, ils ne nous persuadent guère de la valeur de l'oeuvre primée. Pourtant il nous est difficile aujourd'hui de ne pas faire une exception en faveur du prix Goncourt, puisqu'il est revenu en 1910 à notre ami Louis Pergaud... - signé M. P. - (p. 95-96)]  (p. [94]-96)

dimanche 29 juin 2014

JEUX N° 12 - JANVIER 1936

N° 12 (Janvier 1936)
[Date de publication : Janvier 1936 - Couverture : Imprimée en noir et rouge sur papier gris (Numéro, Date, Titre [en rouge], Adresse) - 2e de couverture : muette - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Prix, Directeur-Gérant Page [1] : Page de titre (Titre, Sous-Titre, Directeur, Comité de Rédaction, Secrétaire de Rédaction, Sommaire) - Page [2] : Abonnement, Prix du numéro, Dépôt - Page [3] : En-Tête (Date, Numéro) - Page [18] : muette - Page [35] : Editions des Cahiers "Jeux" (vient de paraître / SUR MON TERROIR par Raoul Dubois, linos de J. C. Rousseau ; déjà parus : / L'ASILE DE NUIT par Henri Ducorbier / "RIENS" par J. Lamuz / à paraître : / NATURES MORTES par G. Paul-Henri / CITÉS par Henri Ducorbier / chaque plaquette / prix de soutien moral : 5 fr.) - Page [36] : Encart publicitaire pour "L'Argus de la Presse", Imprimeur - Pagination : 36 pages]
Sommaire
Paul Rhine : Études : Les lyres (étude en l) (p. [3]-[4]) ; La vierge verte (étude en v) (p. [4]-[5]) ; Folie de l'anophèle (étude en fa) (p. [5]-[6]), poèmes en vers libres (p. [3]-[6])
Louis Van Dhieer : Sortie Dominicale (Extrait), récit (p. [7]-[13])
Paul-Marie Fontaine : Les yeux clairs (Extrait) : Chanson d'alcool (p. [14]-[15]) ; Accent noir (p. [16]) ; Rendez-vous (p. [19]-[20]), poèmes en vers libres [linogravure de J.-C. Rousseau (p. [17])] (p. [14]-[20])
J.-C. Rousseau Linogravure, dessin [illustre le poème "Accent noir" du précédent] (p. [17])
Pierre Burgal : Raison de Vivre, essai (p. [21]-[28])
P[ierre]. B[urgal]., M[aurice]. P[eyssou]., G[eorges]. A[rdiot]. : Signaux [Voltaire, par André Maurois (Gallimard) - signé P. B. - (p. [29]) ; La clef des choses cachées, par Maurice Magre (Charpentier) - (p. [29]- [30]) ; De la Guerre par Raymond Groc (Le Bon Plaisir, Toulouse) - signé M. P. - (p. [30]-[31]) ; Anthologie de la Littérature soviétique (1918-1934), par Marc Slonim et Georges Reavy (Gallimard) - (p. [31]) ; Journal, de Jules Renard (Gallimard) - (p. [32]) ; L'eau lustrale par Paul Souffron (Coll. "Les Cahiers de Barbarie", Ed. de Mirages, Tunis) - (p. [32]-[33]) ; Bassesse du Roc, par Jean Desrives (Ed. René Debresse, Paris) - (p. [33]-[34]) ; Nous avons reçu : LE JOURNAL DES POÈTES, de Berchem-Sainte-Agathe, près Bruxelles, n° 9. - Christian Dedeyan y dit : "Le monde craque de poésie."... ; LA HUNE, de Lille - En un Schéma de discours, P. O. LAPIE, essayant de s'y retrouver dans cette grande bousculade qu'est la vie, s'en prend au travail... ; CUMUL, de Villejuif. ; LES HUMBLES, de Paris. ; LE BON PLAISIR, de Toulouse. ; LA BOUTEILLE A LA MER, de Paris - Rien que des poèmes, alertes, captivants, jeunes. Nous y rencontrons Benjamin Fondane, Fernand Lot, Hugues Fouras, etc. Le tout attire vivement la sympathie - signé G. A.], comptes rendus (p. [29]-[34])

JEUX N° 11 - NOVEMBRE-DÉCEMBRE 1935

N° 11 (Novembre-Décembre 1935)
[Date de publication : Novembre-Décembre 1935 - Couverture : Imprimée en noir et rouge sur papier gris (Numéro, Date, Titre [en rouge], Adresse) - 2e de couverture : muette - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Directeur-Gérant Page [1] : Page de titre (Titre, Sous-Titre, Directeur, Comité de Rédaction, Secrétaire de Rédaction, Sommaire) - Page [2] : Abonnement, Prix du numéro, Dépôt - Page [3] : En-Tête (Date, Numéro) - Page [12] : muette - Bas de Page [32] : Imprimeur - Page [33] : Editions des Cahiers "Jeux" (vient de paraître / "RIENS" par J. Lamuz, frontispice de Jacques Grégoire ; déjà paru : / L'ASILE DE NUIT par Henri Ducorbier / sous presse : / SUR MON TERROIR par Raoul Dubois / à paraître : / NATURES MORTES par G. Paul-Henri / CITÉS par Henri Ducorbier / chaque plaquette / prix de soutien moral : 5 fr.) - Page [34] : Encart publicitaire pour "L'Argus de la Presse" - Pagination : 34 pages]
Sommaire
Georges Ardiot : Appel, poème en vers libres [en épigraphes, citations de Rimbaud : "Changer la vie", de Marx : "Transformer le monde", de Paul Claudel : "L'Homme a été mis par Dieu au milieu de la nature pour l'achever et pour la lui offrir..."] (p. [3]-[9])
Jean Cochy : Le Train du Soir, poème [daté "1932"] (p. [10])
J.-C. Rousseau : [Linogravure], dessin [en regard du poème précédent, représente une locomotive lancée sur les rails] (p. [11])
G. Paul-Henri Natures Mortes : Pivoines (p. [13]-[15]) ; Statuette (p. [15]) ; Dahlias [en épigraphe : "Dahlia ! Dahlia ! que Dalila lia." - à G. S.] (p. [16]), poèmes en vers libres (p. [13]-[16])
Henri Ducorbier et Georges Ardiot : Bonheurs [sur Henry de Montherlant - en épigraphe, citation de Paul Valéry : "La gloire doit s'obtenir comme un sous-produit."] : Le Bonheur de Monsieur Henry de Montherlant [daté "26-9-35" - précédé des lignes suivantes non signés de Georges Ardiot : "Monsieur Henry de Montherlant est un grand écrivain. Il a déjà produit beaucoup, reçu beaucoup en échange. Et c'est encore un jeune. / Il est entré dans le beau ciel bleu tendre et constellé de la Littérature. Déjà l'on pointe la place qu'il occupera. Et les Nouvelles Littéraires publient souvent quelques pages de lui. / Un des derniers articles de ce bel auteur d'avenir a fortement ému l'un des amis de JEUX, un des plus authentiques représentants de ces nombreux "gens de rien" dont l'ensemble forme ce qu'on appelle la masse, mais poète pourtant, et même foncièrement poète, et au surplus chômeur, avec, en outre, une de ces santés délicates qui demandent des soins coûteux et prolongés. / Donc, ce malade, ce chômeur, ce poète, cet "homme de rien" m'a envoyé le texte suivant :"] (p. [18]-[21]) ; [réponse de Georges Ardiot à Ducorbier] (p. [21]-[27]), essais (p. [18]-[27])
G[eorges]. A[rdiot]. : Signaux ["ESPRIT" - numéro du 1er Octobre 1935 - Les athées, les incroyants, les sceptiques, et ceux qui pensent être définitivement et irrévocablement satisfaits par l'athéisme, le doute, le scepticisme, et aussi ceux qui sont approximativement chrétiens doivent lire ESPRIT... ; ÉLÉGIES, choix de poèmes, par Alexander Blok (éditions "Les cahiers du Journal des Poètes") - (p. [29]-[30]) ; VENDREDI - Un nouvel hebdomadaire qui "sera l'organe des hommes libres de ce pays et l'écho de la liberté du monde". / Je le crois, car c'est André Chamson qui le dit et parce que je relève le nom de Jean Guéhenno parmi les collaborateurs... ; CHANTS DU MALHEUR et Chansons du Bonheur, par Paul Fort. ; PAPILLON QUE LA NUIT DÉCORE par André Silvaire, avec trois dessins de Lilette Féraudy. En souscription aux Editions de la Hune... - (p. [31]) ; Nous avons reçu : ANTHOLOGIE, de Liège - Dans le numéro d'octobre-novembre, Georges Linze publie un saisissant Manifeste de la Mort. ; LES HUMBLES, de Paris - Le cahier n° 7 de Juillet présente le Congrès des Écrivains pour la Défense de la Culture sous un aspect bien drôle... ; LE BON PLAISIR, de Toulouse - Dans le n° d'octobre, un portrait succinct du poète lithuanien Milosz... ; LE JOURNAL DES POÈTES, de Berchem-Sainte-Agathe, près Bruxelles - Une grande page consacrée à la poésie populaire roumaine. / Un article aussi sur les Cahiers de Barbarie, publiés par les soins d'Armand Guibert, à Tunis, aux Editions de Mirages, 46, rue de Naples. On ne saurait trop recommander, aux vrais amants de la poésie, cette collection, dont la première série, de huit volumes, publie l'Enfer de Patrice de la Tour du Pin. ; EURYDICE, de Paris - D'une présentation impeccable. La main hésite un peu à feuilleter les pages, par crainte de rencontrer une faute, toujours humainement possible... ; LE LIEN, de Paris. Le numéro de Novembre marque une reprise. Marcel Ottenheim courageusement mène son combat spirituel.], comptes rendus (p. [28]-[32])
Document
Linogravure de J.-C. Rousseau

dimanche 8 juin 2014

L’ÉVENTAIL N°2 - 15 DÉCEMBRE 1917

N° 2 (15 Décembre 1917)
[Date de publication : 15 décembre 1917 - Couverture : Imprimée en noir sur papier ivoire (Numéro, Titre, Date, Dessin de Maurice Barraud, Sous-Titre, Lieu de publication) - 2e de couverture : Titre, Directeur, Lieu de publication, Périodicité, Adresse, Abonnements, Prix du Numéro, Tirage de luxe, Éditeur et dépositaire pour la vente, Dépositaire pour la France, Sommaire - 3e de couverture : Présentation (voir document en pied de billet ici- 4e de couverture : Imprimeur, Prix 4 pages vertes en tête et 4 pages vertes en fin de numéro : Page [a] (Page publicitaire pour Galerie Moos, Grand Quai 10 Genève, peinture moderne suisse et étrangère [dessin de Maurice Barraud]) ; Page [b] (Page publicitaire pour les "Éditions de la Société Littéraire de France" [extrait du catalogue]) ; Page [c] (Page publicitaire pour "La Motosacoche" [dessin de O. Vautier fils]) ; Page [d] (Page publicitaire pour "Kundig / Livres d'art anciens & modernes gravures [dessin de Maurice Barraud]") ; Page [e] (Encart publicitaire pour "Aux Beaux-Arts, matériel et fournitures pour le dessin et la peinture / J. Zané" ; Bulletin de souscription) ; Page [f] (Encarts publicitaires pour "Robes, manteaux, costumes E. Martin" ; "Librairie L. Prior" ; "Ameublements en tous genres, Maison Ch. Petit-Bon" ; "Encadrements en tous genres Marc Bertossa") ; Page [g] (Page publicitaire pour "A. Vidoudez" [dessin de Maurice Barraud]) ; Page [h] (Page publicitaire pour "Fourrures / Paul Rückmar") - Pagination : 32 pages + 8 pages vertes publicitaires]
Sommaire
G. François : Chanson, bois original (p. [37])
Pierre Jeanneret : Proses : Migraine (p. 38-40) ; Après le dîner (p. 40-41) ; A la campagne [à Mademoiselle M. Lenoir] (p. 41-[42]), récits [dessins de Paul Barth en marge des pages (39) et ([42]), et de G. Buchet, en marge de la page (41)] (p. 38-[42])
André Spire : Il y a (p. [43]-[44]) ; Personne (p. [45]-[46]), poèmes (p. [43]-[46])
William Vogt Cézanne et Zola, souvenirs [reproductions photographiques collées de Nature morte (p. [49]) et de Paysage (p. [53]), de Cézanne - dessins de G. François en marge des pages (47, 54 et 57), de Paul Barth, en marge des pages (51 et [58])] (p. 47-[58])
CHRONIQUES
François Laya : Les Expositions à Genève [La salle de l'Athénée suit des traditions qu'il est bien difficile de ne point souligner ; c'est ici le règne aimable du silence et, à quelques exceptions près, de la médiocrité... ; Le "Salon d'art" de la rue du Mont Blanc, exhibe dans sa devanture, un chef d’œuvre de maladresse et de mauvais goût ; il est signé très lisiblement : A. Gos, Genève... ; Les Galeries Moos sont dans le désarroi ; la maison déménage vers de plus vastes locaux, situés rue du Marché, 13, et dont l'inauguration nous est promise pour janvier... ; Kundig expose une série de lithographies en couleurs de Daumier et Gavarni... ; J'exprimais, dans ma précédente chronique, l'espoir d'admirer à Genève l'exposition de peinture française qui pendant un mois séjourna au Kunsthaus de Zurich. Il n'y faut plus songer...], comptes rendus (p. 59-60)
Charles Chinet : Quelques expositions parisiennes [Sur le boulevard Malesherbes, par cette après-midi de novembre grise et rousse, Paris vit sa vie quotidienne. [...] Les vitrines de Devambez où, trop souvent, s'étalent dans leur navrante banalité des "œuvres de guerre" à la portée de tous, s'égaient aujourd'hui de quelques estampes de Guy Arnoux... ; Rue La Boétie, devant chez Rosenberg : / - L'admirable Monet !... ; A la Galerie Haussmann : Rodin... ; Une affiche nous invite à visiter l'exposition du peintre japonais Tsugouharu Foujita, chez Chéron... ; M. Paul Guillaume, en sa galerie de la rue du Faubourg St-Honoré, toujours ouverte aux artistes d'avant-garde, nous invite avec courtoisie à contempler d'admirables portraits signés Matisse... ; Chez Druet, rue Royale, Asselin expose des toiles laborieuses, d'une grande probité de métier, et quelques aquarelles d'une rare maîtrise... ; J'ai passé une heure très agréable, rue Huyghens, dans la salle sympathique où quelques jeunes peintres de Montparnasse exposent, sans tapage, leurs toiles. Deux noms s'imposent par la qualité comme par l'importance des œuvres, René Durey et Kissling... - dessin de G. François en marge de la page (61) et de G. Buchet en marge de la page ([64])], comptes rendus (p. 61-[64])
Georges Hoffmann : Les Romans [Alfred Machard : Bout-de-Bibi. Paris, 1917. E. Flammarion - (p. 65-66) ; René Bazin : La Closerie de Champdolent, roman. Paris, 1917, Calmann-Levy - (p. 66)], comptes rendus (p. 65-66)
F[rançois]. Laya : Les Poèmes [Paul Fort : L'Alouette, fantaisies à la gauloise sur la vie, la guerre et l'amour. L’Édition. Paris, 1917. - (p. 66-67) ; Fritz R. Vanderpyl : Mon chant de guerre. A la Belle Édition. Paris, 1917 - (p. 67-68) ; Henry Spiess : Rimes d'audience. A. Jullien. Genève, 1917 - (p. [68]) - dessin de G. Buchet en marge de la page (67)], comptes rendus (p. 66-[68])
Document iconographique
"Chanson" de G. François