samedi 26 mars 2011

LES GUÊPES N°21 - FÉVRIER 1911

LES GUÊPES
3e Année - N°21 (Février  1911)
[Date de publication : Février 1911 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Année, Date, Numéro, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, René Fauchois, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre / A Marseille : Librairie Antimaçonnique, 14, rue Montgrand / On trouve également la Revue dans les principales bibliothèques des gares de Paris et de la Province), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mercredi, de 5 à 7 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Objets d'Art.- Henri Michelon / Lisez tous : L'Action Française / Champagne "Aux Trois Fleurs de Lys" Brière et de Labaume, Reims / La Plume Politique et Littéraire / L'Action Française / Le Divan / Imprimerie Valentinoise / Grand Café Glacier, Rich Tavern / Le Courrier de la Presse / Biscuits Peyturaud / Revue Critique des Idées et des Livres / Revue Catholique et Royaliste / L'Âme Latine / Lisez aussi : Le Nord Patriote) ; Service des Revues (liste) - Page [1] : Faux-Titre (Rédacteurs, Titre, Année, Dessin de guêpe, Titre, Adresses de la Rédaction et de l'Administration) - Page [2] : citation d'Aristote en épigraphe - Pagination : 40 pages]
Sommaire
Espartignac : Ernest Gaubert le Magnifique [en épigraphe : "Mes chers amis, quand je mourrai. / Plantez Gaubert au cimetière !... / J'aime ses grands airs éplorés... etc."]  (p. 3-7)
René Dumaine : Épigramme : Sur l'"Israël" de Bernstein (p. 7)

Henri Clouard : Le Génie Français : Réponse à l'Enquête sur la résistance à l'esprit allemand [adressée à "Monsieur le Directeur de La Plume"] (p. 8-10)

René Dumaine : Épigrammes : Sur Paul Deschanel, Sur Henri Brisson (p. 10)
Jean-Marc Bernard : En marge de deux livres de Han Ryner ["A M. Georges Valois, ces notes sont dédiées en témoignage de sympathie" - "Je dois présenter toutes mes excuses à M. Han Ryner de ce que je ne lui offre que quelques lignes hâtives. J'avais l'intention de discuter sérieusement ses deux derniers livres : Vive le Roi (suivi des Esclaves) et Le Cinquième Évangile. Mais le temps m'a manqué pour composer l'article que je désirais écrire. Néanmoins, il trouvera dans ces notes marginales l'essentiel de ma pensée. Je n'ai pas la prétention d'apporter à la discussion du problème des éléments nouveaux : les objections que je présente, on les trouvera dans nos Maîtres, et principalement dans les livres de Charles Maurras, et dans L'Homme qui vient, de Georges Valois."] (p. 11-19)
René Dumaine : Épigrammes : Sur le comte Frisch de Fels, Sur le même (p. 19)
Ricciotto Canudo : Feuillets d'Art dramatique [Le Carnaval des Enfants, par Saint-Georges de Bouhélier au Théâtre des Arts (p. 20-23) ; Les Affranchis de Mlle Lenéru (p. 23-26)] (p. 20-26)

René Dumaine : Sur Masson-Forestier, La Fleur Merveilleuse, épigrammes (p. 26)

Charles Moulié : La Trinité, poème satirique (p. 27-28)

René Dumaine : Épigramme : Sur deux réputations hyperboliques [Georges de Porto-Riche et Bernstein] (p. 28)

Sylvain Bonmariage : Chronique du temps (p. 29-32)

Gaston Picard : Sur Maurice Maeterlinck [Lettre adressée à "Monsieur et cher Confrère", précédée d'une note, signée "Les Guêpes" : "L'abondance des matières, seule, a retardé jusqu'à ce jour la publication de la très intéressante lettre que voici. Nous espérons que nos lecteurs et que M. Gaston Picard voudront bien nous excuser. Cette lettre, datée du 3 novembre 1910, était adressée à notre secrétaire, M. Henri Clouard."] (p. 33-34)

Armand Praviel : Les Bouffons [sur Charles-Rafaël Poirée] (p. 35-37)
René Dumaine : Notes [A propos de notes, nous avons fait présenter celles de fin d'année à tous nos abonnés. Il ne faudrait cependant pas que les lecteurs s'imaginent que nos recouvrements ont été tels que nous songions à déposer nos fonds dans les coffres du Crédit Lyonnais ! Loin de là. Et s'il était possible d'organiser, au bénéfice de notre revue, soit une loterie, soit une tombola, soit une souscription, que l'on sache bien que nous n'hésiterions pas à le faire. Nous demanderons simplement à tous les hommes de lettres, à qui nous faisions jusqu'ici un service gratuit, de bien vouloir nous envoyer, cette année, par mandat-carte, le montant de leur abonnement. Nous ne voulons certes forcer personne. Mais nous supplions ceux qui peuvent le faire, de bien vouloir encourager de la sorte notre entreprise et nous permettre de poursuivre notre campagne. Que nos abonnés également et nos lecteurs au numéro s'efforcent à nous trouver de nombreux amis. Allons, Messieurs, la main à la poche ! et montez l'escalier : le spectacle vient de commencer à l'intérieur ! ; Bérenger et Canudo. - Passionnant nous apparaît le débat actuellement engagé entre le Père la Pudeur et notre collaborateur Ricciotto Canudo... ; L’Épouvantail et François d'Assise. - Tel est le titre du nouveau livre de M. Charles Perrès, l'auteur des Bavardages d'Attila... ; Ah ! Jeanjean, tu nous feras toujours rire. - M. le directeur de la Phalange, l'ineffable Môssieu Royère, ayant vu que Les Guêpes annonçaient la prochaine collaboration de M. Ricciotto Canudo, a mis celui-ci en demeure de choisir entre sa collaboration à La Phalange, où il s'occupait de la critique dramatique, et celle qu'il se proposait de donner aux Guêpes ! M. Canudo a bien voulu préférer notre revue, et nous le remercions chaleureusement. Naturellement M. Canudo reste libre d'émettre les idées qui lui plaisent, sans engager en rien la responsabilité de notre rédaction. ; Un Jean chasse l'autre. - Après le pompier du symbolisme, voyons Aicard, le barbier classique... - signés René Dumaine ; Livres reçus (liste)] (p. 38-[40])
Documents
"Sur Maurice Maeterlinck"
Monsieur et cher Confrère,
Vous voulez bien me communiquer les bonnes feuilles que vous me destinez personnellement dans Les Guêpes. Je les ai lues avec bien du plaisir. Elles me confirment dans cette pensée que le jour est proche où l'on saura exactement à quoi s'en tenir sur le génie prêté par quelques-uns à M. Maeterlinck. Vous le savez peut-être : j'ai donné dans divers périodiques des articles critiques qui n'étaient point tendres pour l'écrivain Belge. Des amis - je veux dire toutes sortes de gens que j'appelle mes amis parce qu'ils ne me veulent point absolument du mal - m'ont fait de sincères reproches sur ce que je m'attaquais à un auteur quasi-universel. Ils ne m'ont point dissimulé que faire ainsi c'était me couvrir de ridicule.

Mais alors, dans cette littérature de décadence, un critique ne pourra-t-il dire son sentiment sur tel auteur qu'il a les meilleures raisons de n'admirer pas, sans être aussitôt traité d'imbécile ?
Je n'ai cure de mes amis - ils voudront bien m'excuser - et je continue. Aussi bien les réponses que je reçois pour l'Enquête que vous savez, m'assurent que si M. Maeterlinck compte partout des admirateurs, du moins ces admirateurs font des réserves quant à la totalité de son œuvre. D'aucuns aiment ses vers qui n'aiment pas sa prose ; d'autres aiment sa prose qui n'aiment pas son théâtre.

Pour moi, je n'aime rien de ce qu'il a écrit. Les Serres chaudes sont de petits poèmes sans queue ni tête comme les premiers temps du symbolisme en produisirent tant et tant. Cela est sans importance. Passons. Le Trésor des Humbles, La Sagesse et la Destinée sont les rêveries d'une âme de poète qui s'est assimilé aimablement - et quelquefois jusqu'au pastiche - la philosophie, l'idéologie d'un Emerson, d'un Novalis. D'ailleurs, M. Maeterlinck a traduit antérieurement ceux qu'il copia ensuite.

Quant à son théâtre, c'est l’œuvre d'un cerveau prêt à toutes les originalités pour conquérir la gloire. M. Octave Mirbeau, qui inventa M. Maeterlinck un jour qu'il n'avait rien de plus mauvais à faire, a prononcé parallèlement au nom de M. Maeterlinck, le nom de Shakespeare. C'est un blasphème - ou une sottise. Nous avons bien vu aujourd'hui, à lire la traduction de Macbeth (de M. Maeterlinck), quels abîmes séparent un auteur mièvre, inégal, disons-le, insupportable dans ses prétentions, du glorieux "sauvage ivre".

Enfin je vous fais grâce de tous les à-côtés qui donnent à M. Maeterlinck sa renommée internationale. Cela tient du cabotinage, et pour peu que, chaque jour, M. Maeterlinck continue à "submerger" les périodiques et les journaux de ses portraits, des portraits de Mme Georgette Leblanc, de ses projets et de ses ambitions, il sera le Rostand de son pays. Çà n'est point étonnant : toujours l'étranger prend ses exemples chez nous...
GASTON PICARD.

jeudi 24 mars 2011

LES GUÊPES N°19-20 - DÉCEMBRE 1910

LES GUÊPES
2e Année - N°19-20 (Décembre 1910)
[Date de publication : Décembre 1910 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Date, Numéro, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, René Fauchois, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre / A Marseille : Librairie Antimaçonnique, 14, rue Montgrand / On trouve également la Revue dans les principales bibliothèques des gares de Paris et de la Province), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mardi, de 4 à 6 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Objets d'Art.- Henri Michelon / Lisez tous : L'Action Française / Champagne "Aux Trois Fleurs de Lys" Brière et de Labaume, Reims / La Plume Politique et Littéraire / L'Action Française / Le Divan / Imprimerie Valentinoise / Grand Café Glacier, Rich Tavern / Le Courrier de la Presse / Biscuits Peyturaud / Revue Critique des Idées et des Livres / Revue Catholique et Royaliste / L'Âme Latine / Lisez aussi : Le Nord Patriote) ; Service des Revues (liste) - Pagination : 32 pages]
Sommaire
Fagus : Sur le Classicisme, lettre [adressée à "Mon cher Maurice de Noisay"]  (p. 257-262)
Maurice de Noisay : Maurice de Noisay, avocat du Diable et de Minerve, à Fagus, ambassadeur de l'Occident, salut et paix ! (p. 263-267)

René Dumaine : Épigrammes : Sur Aristide Briand, quand il fut giflé [A Lucien Lacour] I [citation de "plusieurs journaux" en épigraphe : "M. Briand tombe à la renverse..."], II [citation de "plusieurs journaux" en épigraphe : "M. Briand, sans perdre son équilibre..."], Sur Briand et Fallières (p. 268-269)

Jean-Marc Bernard : Makoko Kangourou [en note : "Les Poésies de Makoko Kangourou, publiées par Marcel Prouille et Charles Moulié, avec un frontispice de Guy Tollac, se trouvent chez Dorbon aîné, 53 (ter), quai des Grands-Augustins, Paris, 1910. Prix : 1 fr. 50."] (p. 270-277)
René Dumaine : Épigramme : Sur Léon Blum (p. 277)
J.-Ch.-E. Rey : Sur La Chaine Éternelle de Monsieur Fernand Gregh, épigramme (p. 278)
René Dumaine, André du Fresnois : Épigrammes : Sur Henri de Régnier et Monsieur Bouvelet [en épigraphe : "Dans un article sur Henri de Régnier, Monsieur Henri Bouvelet lui donne, à chaque ligne, du génie." - signé René Dumaine], Sur deux amies [signé André du Fresnois] (p. 279)
Gaston Picard : "Quo non ascendam ? - Excelsior !" (p. 280-281)
André du Fresnois : Épigramme : Sur le père du Père Lebonnard [sur Jean Aicard] (p. 281)
René Dumaine : Épigrammes : Sur Briand et Lafferre, Sur F... Lafferre, Sur Arnyvelde [A André Gaucher] (p. 282)
N. : Notes [(la moitié supérieure de la page, où devait se trouver la première note, a été découpée par l'ancien propriétaire) ; Nous avons le plaisir d'annoncer à nos lecteurs que M. Ricciotto Canudo a bien voulu nous promettre, pour l'année 1911, des pages d'esthétique musicale. ; Quelques revues. - Nous tenons à signaler la publication du premier acte de L'Otage de Paul C. dans La Nouvelle Revue Française. Nous parlerons de cette œuvre lorsque nous la connaîtrons tout entière. - La Plume politique et littéraire entreprend une très importante enquête sur "la résistance à l'esprit allemand". - Parmi les publications hebdomadaires, nous suivons avec un intérêt tout particulier, La Petite Gazette Aptésienne. Cette revue a publié, depuis le mois d'août, de beaux vers, dans un genre très différent ! de Raymond de la Tailhède et de Raoul Ponchon... ; (manque) ; Cléricaux, va ! - Au-dessus d'une brochette de visages auxquels ils ne manquent que des auréoles, on lisait en gros caractères, dans le Matin du 1er novembre : "En ce jour de la Toussaint, rendons hommage à nos grands saints laïques, les aviateurs morts au courant de l'année 1910 pour la cause de la Science et du Progrès humain." Cléricaux, va ! Et dire qu'il y a des gens qui nous accusent, nous, d'être pompiers ! Voilà une belle occasion de rappeler le mot immortel de Barrès : un clergé de raseurs ! C'est égal, si j'étais aviateur, j'en voudrais bougrement à ces raseurs-là du tort qu'ils font à un sport tout à fait intéressant. (signé N.)] (p. 283-284)
*** : Table des Matières contenues dans les deux premières années de la Revue (1909-1910) (p. 285-[288])
Document
"Table des Matières contenues dans les deux premières années de la Revue (1909-1910)"



mercredi 23 mars 2011

LES GUÊPES N°18 - NOVEMBRE 1910

LES GUÊPES
2e Année - N°18 (Novembre 1910)
[Date de publication : Novembre 1910 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Encadré en noir "La Bataille de l'Odéon / 3 Novembre 1910", Date, Numéro, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, René Fauchois, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre / A Marseille : Librairie Antimaçonnique, 14, rue Montgrand / On trouve également la Revue dans les principales bibliothèques des gares de Paris et de la Province), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mardi, de 4 à 6 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Objets d'Art.- Henri Michelon / Lisez tous : L'Action Française / Champagne "Aux Trois Fleurs de Lys" Brière et de Labaume, Reims / La Plume Politique et Littéraire / L'Action Française / Le Divan / Imprimerie Valentinoise / Grand Café Glacier, Rich Tavern / Le Courrier de la Presse / Biscuits Peyturaud / Revue Critique des Idées et des Livres / Revue Catholique et Royaliste / L'Âme Latine / Lisez aussi : Le Nord Patriote) ; Service des Revues (liste) - Pagination : 32 pages]

Sommaire
Jean-Charles-Émile Rey : Dagobert à l'Odéon, poème satirique  (p. 225-227)
Eugène Marsan : La Bataille de l'Odéon (Notes d'un témoin) (p. 228-231)

Raoul Monier : La Bataille de l'Odéon (Commentaires) (p. 232-238)

René Dumaine : A la Mémoire de René Fauchois décédé le 3 novembre 1910, au théâtre de l'Odéon, poème satirique (p. 239-240)
Maurice de Noisay : Commentaires [A Jean Florence, sur sa défense de Bergson, p. 241-244 ; A Julien Ochsé, sur les romans de Gérard d'Houville, p. 245-247 ; A R. F. de l'"Ile sonnante", sur Jean Moréas, p. 247-250 ; P. S. - A propos de deux duels récents, où je fus heureux, un imbécile m'accuse de terroriser le monde et de rendre la critique impossible. Il saura que je me suis toujours battu pour des motifs précis et personnels. J'ai le sentiment que mon épée ne peut me servir qu'à corriger les impertinents, non pas à imposer la vérité, et je suis trop persuadé que la Raison est avec nous, pour ne pas compter beaucoup sur elle dans toute polémique d'idées, p. 250.] (p. 241-250)
Henri Clouard : Carnet de poche, journal [L'automne est dit la plus belle des saisons parce qu'aucune ne se plie mieux aux inflexions de nos âmes... ; Un vieux faune de terre cuite / Rit au centre des boulingrins... Ne danserai-je au son de ces vers de Verlaine ?... ; Voici le moment où les femmes se vont croire aimées... ; Auras-tu l'hypocrite vanité de parler de ton cœur, ou même l'audace d'être belle parmi les feuilles rouillées ?... ; Comme un beau fleuve qui se gonfle, la nuit pénètre plus profond dans les cités... ; M. Jean Giraudoux. - Quand nous courions tous les périls sous le vent soufflé par Hugo et Chateaubriand, puis par Leconte de Lisle et Flaubert, rien ne pouvait nous sauver, sinon l'intelligence... ; Vous le lirez comme moi ; mais tout de même, je noterai quelques phrases, où éclatent, avec plus d'évidence, une liberté vraiment insolente pour le romantisme naturaliste, des façons de sans-gêne tyrannique avec les choses, ces esclaves... ; Il y a d'ailleurs une pente qui glisse de cette fantaisie incisive à une préciosité que je déplore. Me permettrai-je de la signaler à M. Giraudoux ?... ; A M. André Gide. - Venant de lire ce bel article sur Baudelaire, que vous arrachait Faguet l'étourdi, je me permettrai de vous demander, Maître, si ne vous rebute pas dans Baudelaire, trop souvent, je ne sais quel maladroit prosaïsme ? Et je vous demanderai encore si vous êtes bien sûr d'avoir eu le droit d'écrire ce récent éloge de M. Rémy de Gourmont, après le jet de dégoût de l'autre fois ? ; Maeterlinck. - De son mysticisme sentimental et nerveux, est née la basse conception d'un Destin nouveau...] (p. 251-254)
Les Guêpes, J[ean].-M[arc]. B[ernard]., *** : Notes [Par décision prise à l'unanimité du Comité directeur des Guêpes, M. René Fauchois est désormais inscrit au nombre de "ceux qui ne collaboreront pas" à cette revue, - avec toutes les conséquences que cette indignité entraîne. - signé Les Guêpes ; Avec toutes nos excuses. - Nous nous étions promis de ne plus parler à cette place de M. Jean Royère ; mais lui-même, par sa réponse à l'enquête sur une "renaissance de l'idéal classique" (Paris-Journal, du 21 août), nous oblige, une fois encore, à nous occuper de lui. Il écrit bravement : "Mais ce n'est pas là où le bât nous blesse". Vraiment nous ne lui demandions pas un pareil aveu ! N'avions-nous pas son livre : Sœur de Narcisse nue pour nous fournir la longueur exacte de ses oreilles ? Il suffit d'ailleurs de parcourir les vers récents qu'il a publiés dans la Phalange du 20 août : Galaad, Perceval, vous mes frères aînés, / Quête du sang, agneaux du rêve, revenez ! / Place au tournoi ! Les chevaliers, entrez en lice... Pareil au singe de La Fontaine, notre brave Jeanjean prend le Pirée pour un homme et Galaad, pays de la Palestine, pour le chevalier Galaor ! A l'avenir, nous ne parlerons plus de ce Monsieur Ubu. ; Un surnom bien porté. - Depuis l'apparition de ses fameuses "remarques sur la fécondité littéraire" (Phalange de février 1910), les amis de Paul Adam ne veulent plus voir en lui que le type de l'homme fécond. ; Justification. - Nombreux sont les confrères qui nous reprochent d'avoir introduit dans les Lettres le ton des discussions parlementaires... - signés J. M. B. ; Avis. - Il nous reste quelques rares exemplaires du numéro spécial que nous avons consacré à la mémoire de Jean Moréas. Nous les ferons parvenir aux personnes qui les désireraient, au prix majoré de 1 fr. 50, net, l'exemplaire. ; Livres reçus (liste)] (p. 222-[224])
Documents
"A la mémoire de René Fauchois décédé le 3 novembre 1910, au théâtre de l'Odéon"
1
Ci-gît Fauchois - Dieu en ait l'âme. -
Beethoven lui fit un renom,
Jean Racine de la réclame,
Mais ni l'un ni l'autre un grand nom.
2
Fauchois nous avait conviés
Pour que Racine fût sifflé
Enfin le grand jour arriva,
Mais ce fut Fauchois qu'on siffla.
3
Malappris, butor que vous êtes,
Pourquoi donc l'éreinter ainsi ?
Fauchois est l'un de nos poètes !
- Soit, mais l'abbé Cotin aussi.
4
Pour Racine trahi, un vague détracteur
Soulevait l'autre soir des clameurs ]vengeresses.
Mais du grand Beethoven bien autre est le ]malheur.
Pensant le célébrer, Fauchois l'a mis en ]pièce(s).
5
Beethoven sur Iphigénie
Peut bien après tout l'emporter.
A ses fragments de symphonie
Point ne sert même d'ajouter
Les paroles qu'en vers ou prose
Le plus faux des Fauchois compose.
6
Iphigénie offerte en sacrifice,
Vit à sa place une biche s'offrir.
Sur un bûcher si le public le hisse,
René Fauchois, héroïque martyr,
Attend du ciel cette même justice :
Une oie est là déjà dans la coulisse,
Prête à subir pour lui l'ire de Dieu...
Et le public n'y verra que du feu.
7
L'auteur de Beethoven, en tapant comme un ]sourd
Sur Racine, fut bien peu sage.
- Que voulez-vous ? Il est entré, grâce à son ]four,
Dans la peau de son personnage !
René DUMAINE.
Notes : "Justification"
Nombreux sont les confrères qui nous reprochent d'avoir introduit dans les Lettres le ton des discussions parlementaires. Ils auraient sans doute préféré voir durer encore le règne de la camaraderie des années précédentes, qu'on pourrait qualifier "le règne de l'encensoir mutuel et obligatoire" ! Pour nous servir de l'excellente formule qui s'étale sur tous les nouveaux produits alimentaires, nous dirons simplement : "Notre meilleure justification, c'est notre succès". Depuis la fondation des Guêpes, en effet, on a pu voir paraître : Les Petites Feuilles, Le Nain Rouge, Sincérité, Les Flèches (ces quatre gazettes déjà défuntes !), Arlequin, Les Loups, Le Cyrique et, ces jours-ci, les amusantes et spirituelles Nouvelles de la République des Lettres. Et toutes les autres revues jeunes d'aujourd'hui publient d'ardents articles de polémique !

Allons les symbolards, avouez donc qu'ils sont revenus les "temps héroïques"... Mais c'est vous aujourd'hui qui faites figure de vieilles perruques et de vieilles barbes. Si les militants de la Revue Blanche ressuscitaient à leur tour, qu'est-ce qu'ils prendraient pour leur rhume !
J.-M. B.

lundi 21 mars 2011

LES GUÊPES N°17 - OCTOBRE 1910

LES GUÊPES
2e Année - N°17 (Octobre 1910)
[Date de publication : Octobre 1910 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Année, Date, Numéro, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre / A Marseille : Librairie Antimaçonnique, 14, rue Montgrand / On trouve également la Revue dans les principales bibliothèques des gares de Paris et de la Province), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mardi, de 4 à 6 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Objets d'Art.- Henri Michelon / Lisez tous : L'Action Française / Champagne "Aux Trois Fleurs de Lys" Brière et de Labaume, Reims / La Plume Politique et Littéraire / L'Action Française / Le Divan / Imprimerie Valentinoise / Grand Café Glacier, Rich Tavern / Le Courrier de la Presse / Biscuits Peyturaud / Revue Critique des Idées et des Livres / Revue Catholique et Royaliste / L'Âme Latine / Lisez aussi : Le Nord Patriote) ; Service des Revues (liste) - Pagination : 32 pages]
Sommaire
Maurice de Noisay : La dernière Campagne électorale du Vicomte Népomucène Magne  (p.193-198)
Prince de Monaco, J.-Ch.-E. Rey, La gosse Tina : Épigrammes : A propos de sentiment [en épigraphe, citation de "Le Transigeant" : "M. Guy Levaud (sic) fervent disciple de Vélé-Griffin (sic), ex-secrétaire du gouvernement de Monaco et secrétaire de "La Phalange", estime que le poète Jean Moréas était "pauvre de sentiment". - signé Prince de Monaco], Sur René Ghil [signé J.-Ch.-E. Rey], Sur Francis Viélé-Griffin [citation en épigraphe : "Arcadius juvenis..." - signé La gosse Tina] (p. 199)

Jean-Marc Bernard : Discours sur le Symbolisme (p. 200-213)

Raoul Monier : Épigrammes : Sur Jean Royère [citation en épigraphe : "Mais ce n'est pas là où le bât nous blesse. / Jean Royère, Paris-Journal, 21 août."] (p. 214)
Armand Praviel : Vers la sobriété [Noms cités : Tristan Derême, Émile Henriot, Charles Moulié, Edmond Gojon, Paul Drouot] (p. 215-217)
J.-Ch.-E. Rey : Épigramme : Sur Henri de Régnier (p. 217)
Francis Carco : Grenoble (p. 218-219)

Raoul Monier, René Dumaine : Épigrammes : Sur Alfred Mortier et son "Marius Vaincu" [signé Raoul Monier], Sur une Revue mort-née [signé René Dumaine] (p. 220)

René Dumaine : Cueille de Juin ["On peut lire dans un article, pas très vieux, de M. Francis Viélé-Griffin : ..."] (p. 221)

R[ené]. D[umaine]., S., *** : Notes [Une bonne nouvelle. - Une dizaine de manuscrits inédits de Tolstoï ont été détruits dans un incendie qui a consumé la maison d'une de ses filles ; Publications nouvelles. - L'Heure qui sonne, revue des Lettres, directeur : M. Gaston Picard, 77, boulevard St-Michel (V). Cette nouvelle publication analyse, dès son premier numéro, le cas Ernest-Charles (signé R. D.). M. Francis Vielé-Griffin ayant jugé que l'Occident n'était pas assez occidental, a l'intention de fonder une nouvelle revue. Titre : LES CHRONIQUES DU FAR-WEST. (signé S.) - Rectifications. - L'un des nôtres, vivement pris à partie par M. Louis Mandin, dans le dernier numéro d'ISIS, a adressé au directeur, M. Ary René d'Yvermont, une lettre de rectification. Après avoir renvoyé M. Mandin à un texte de la revue AKADEMOS, que M. Mandin feint d'ignorer, mais qu'il connaît sûrement (certaine particularité orthographique interdit d'en douter), notre ami ajoute...] (p. 222-[224])
Documents
ÉPIGRAMMES
"A propos de sentiment"
M. Guy Levaud (sic) fervent disciple de Vélé-
Griffin, ex-secrétaire du gouvernement de Monaco
et secrétaire de "La Phalange", estime que le poète
Jean Moréas était "pauvre de sentiment".
(Le Transigeant.)
Levaud de sentiment est riche ;
Mais trouvez-vous vraiment très fin
Que de Jean Moréas se fiche
Levaud qu'a vélé Griffin ?
Prince de MONACO.
"Sur René Ghil "
Sans ce vilain défaut, Ghil serait un brave homme :
Pourquoi, dès qu'on le lit, faut-il qu'il vous assomme ?
J.-Ch.-E. REY.
"Sur Francis Viélé-Griffin"
Arcadius juvenis...
Nous avions lu, je le confesse,
En Arcadie, avec bonheur :
Qui nous eût dit que son auteur
Devait y passer sa vieillesse ?
La gosse TINA.
"Sur Jean Royère"
"Mais ce n'est pas là que le bât nous blesse."
Jean Royère, Paris-Journal, 21 août.
I
Dans un tout récent écrit
Martin-Royère confesse
Qu'en un point son bât le blesse
- Qu'est-ce que nous avions dit !
II
De Jean Royère à Mithridate
Admirez la diversité :
L'un d'eux n'admet pas qu'on le batte,
L'autre convient qu'il est bâté.
III
De sa revue, Iean Royère (1)
S'est fait un monocle étrange :
Car il s'est mis la phalange
Dans l'arcade sourcilière.
Raoul MONIER
(1) Parfaitement : revu/e, et i/ean, avec un i, sans apocope, de même qu'on scande : Fluviorum rex Eridanus..., de la sorte : Flūvjō / rūm rēx / etc… Ah, mais !
 "Sur Henri de Régnier"
Quand vient l'été, saison légère,
Dans un petit trou balnéaire
Il se contente de régner.
Un coin ombreux est son affaire :
Car il soigne son Art, Régnier.
J.-Ch.-E. REY.
"Sur une Revue mort-née"
I
La Vogue Française publie
(Dit cet organe positif)
Mainte et mainte iconographie.
Mais pourquoi cet i privatif ?
II
Les Guêpes n'ont pas de lecteur ?
Nous en voilà tout affaissés.
La Vogue aurait plus de succès
Si elle avait un éditeur.
René DUMAINE.

LES GUÊPES N°16 - JUILLET 1910

LES GUÊPES
2e Année - N°16 (Juillet 1910)
[Date de publication : Juillet 1910 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Année, Date, Numéro, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre / On trouve également la Revue dans les principales bibliothèques des gares de Paris et de la Province), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mardi, de 4 à 6 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Objets d'Art.- Henri Michelon / Lisez tous : L'Action Française / Champagne "Aux Trois Fleurs de Lys" Brière et de Labaume, Reims / La Plume Politique et Littéraire / L'Action Française / Le Divan / Imprimerie Valentinoise / Grand Café Glacier, Rich Tavern / Le Courrier de la Presse / Biscuits Peyturaud / Revue Critique des Idées et des Livres / Revue Catholique et Royaliste / L'Âme Latine / Lisez aussi : Le Nord Patriote) ; Service des Revues (liste) - Pagination : 24 pages]

Sommaire
Jean-Marc Bernard : Renouveau  [A M. Francis Vielé-Griffin] (p.169-172)
Maurice de Noisay : Lettre intime à un Dreyfusard (p. 173-179)

J.-Ch.-E. Rey : A propos de "Bigre", épigramme (p. 179)

Eugène Marsan : P. P. C. (p. 180)
Henri Clouard : Carnet de poche, journal [1er juillet. - Liabeuf exécuté. Comment dire que c'est justice ?... ; 27 juin. - Le juif portugais qui signe tour à tour Suarès et Yves Scantrel de grimaçantes singeries de Pascal, élucubre pour la seconde fois contre nos thèses... ; 20 juin. - M. Louis Pergaud, quand il raisonne, ne mérite pas qu'on l'écoute. Il ne nous aime pas... ; 15 juin. - Les Flèches ne m'arrivent plus depuis deux mois. J'"admirais" pourtant le ton de certitude professorale de cette petite gazette qui vous rendrait Voltairien, ma foi !... ; Juin. - Je viens de relire attentivement la lettre de Fagus sur le classicisme, publiée dans notre numéro d'avril. Elle me donne la démangeaison d'écrire publiquement à M. Adrien Mithouard. Pourquoi faut-il que le temps me manque ?... ; 5 juin. - M. Georges Batault vient de se fatiguer, dans une brochure élégante et savante pourtant, à prouver l'impuissance de l'idée de tradition... ; Juin. - Maître ès-biographies, tel se nommera désormais M. Albert de Bersaucourt. Ayant lu celles qu'il a écrites de Verhaeren, de Le Cardonnel, de Bazin, je les préfèrerais plus critiques... ; 1er juin. - Bien qu'il convienne tout naturellement de parler de vieille femme à propos de M. Louis Mandin, c'est d'une jeune que je rapportais les propos dans un récent numéro des Guêpes. M. Mandin revient sur ce sujet, mais la jeune personne est, sous sa plume, devenue jolie...] (p. 181-185)
Fagus : Suffrage universel, poème (p. 186)
François Rabelais, medicin : L'Isle Sonnante (p. 187)

E[ugène]. M[arsan]. : Moréas et le Talisman (p. 188-189)

J.-Ch.-E. Rey : Pour Albin Valabrègue, épigramme (p. 189)

René Dumaine : Clowneries, trois épigrammes [A la mémoire de M. Henry Maugis] (p. 190)

*** : Notes [La Presse et Jean Moréas. - Dans notre dernier numéro, nous avions prié nos amis de bien vouloir nous signaler les articles consacrés au poète des "Stances", qui avaient échappé à notre attention. A ce sujet, nous avons reçu la lettre suivante [de Henry Bordeaux]... ; Dans notre prochain numéro, nous publierons une nouvelle lettre de Fagus sur le classicisme, que nous ferons suivre d'une seconde réponse de M. Maurice de Noisay, en attendant la publication du "Discours sur le Symbolisme" de M. Jean-Marc Bernard ; Une lettre de Gabriele. - Un livre récent nous donne des lettres de G. d'Annunzio à son père... ; Livres reçus. - (liste) ; Nous apprenons avec plaisir que M. Eugène Figuière vient de transporter ses bureaux et magasins au n°7 de la rue Corneille à l'Odéon, pour causes d'agrandissement. Nous félicitons très sincèrement M. Figuière, l'éditeur sympathique que tous les lettrés connaissent déjà par l'œuvre de la Maison des Artistes et des Littérateurs qu'il a fondée, et par le Monument National de Sully-Prud'homme, dont le Comité l'a choisi pour délégué, et nous savons que tous les écrivains - surtout les jeunes - trouvent auprès de lui l'accueil le plus cordial et le plus dévoué ; Ouvrages de nos collaborateurs (Jean-Marc Bernard : Quelques Essais (Nouvel. Librairie Nationale), Henri Clouard : La Cocarde de Barrès (Nouv. Librairie Nat.), Fagus : La Danse Macabre (à paraître), Eugène Marsan : Au Pays des Firmans (Nouv. Librairie Nat.), Raoul Monier : La Politique Nationale (Imprie Valentinoise), Maurice de Noisay : Lettre aux directeurs des journaux (Nouvelle Librairie Nationale), Armand Praviel : L'Empire du Soleil (Nouvel. Librairie Nation.), Tancrède de Visan : Le Guignol lyonnais (Bloud et Cie)).] (p. 191-[192])
Documents
"Suffrage universel"
Anonyme, acéphale, un million de gueules
Béant à même un milliard de tentacules,
Elle écrase, la flasque pieuvre, pompe, avale,
Placide et sourde, tout baiser, tout bond, toute aile ;

Gros sous à l'infini qui s'accumulent, roulent
Effigie même tous avec pareil module ;
Bétail nippé trottant sans voir le chef de file,
Ad-mi-nis-tra-tion, Suffrage universel ;

Roi Tout-le-Monde, ayant pour couronne royale
Un bandeau qui prunelle et cervelle obnubile,
Et pour scel un fugace chiffre matricule,
Assemblée de zéros en innombrable foule ;

Royaume où nul n'est roi, et tous tyrannicules,
Et tous serfs ! flétris de bistourne mutuelle,
Rayons hagards de roue au centre qui recule
Et sans savoir pourquoi tourne immense et stérile !
FAGUS.
"L'ISLE SONNANTE"
(Livre V, ch. 1 à 8, passim).
Continuans nostre route, aperceusmes terre, et nous fust dist par nostre pilot que c'estoit l'isle Sonnante et entendismes un bruit de cloches grosses, petites et médiocres, ensemble sonnantes, tel qu'on eut cru ouïr les chaudrons de Dodone. - "Je doubte, dist Dumaine, que là quelque compaignie de guespes ayent commencé prendre vol en l'air, pour lesquelles revocquer, le voisinage fait ce trimballement de poiles, chaudrons, bassins, cymbales, corybantiques de Cybele, mère grande des dieux. Descendons."

Là trouvasmes Mandin : c'estoit un petit bon homme vieux, chauve, à museau bien enluminé et face cramoisie, qui nous exposa les singularités de l'isle, affermant qu'elle avoit premierement esté habitée par des escoliers limousins ; puis par ordre de nature (comme toutes choses varient), ils estoient devenus oiseaux. Toute leur occupation est à gaudir, gazouiller et chanter ; mais ils ont les voix rauques et malplaisantes. Leur pennage nous mettoit en resverie, lequel aucuns avoient tout blanc, autres tout rouge, autres parti de bleu et noir. Les masles il nommoit Romantigaux, Symboligaux, Naturigaux et Pergaut, qui est unique en son espèce.

Puis demandasmes qui mouvoit ces oiseaux ainsi sans cesse chanter. Mandin nous respondit que c'estoient la lune nouvelle et les araignes.

- "Mais, demandoit Dumaine, ces beaux oiseaux icy une fois avolés retournent ils jamais plus au monde où il furent ponnus ?

- Quelques-uns, respondit il, bien tard et à regret, laissans leur pennage parmy ces orties et espines, revolent et lors deviennent notaires ou espiciers"...

Le tiers jour nous donna Mandin congé, nous souhaita bon voyage et venir à sauvement de nos personnes et fin de nos entreprises.

Delaissans l'isle Sonnante, Dumaine nous dit, monstrant les poetrigaux Pergaut et Mandin debout sur le rivage : "Amis, vous noterez que par le monde y a beaucoup plus de couillons que d'hommes, et de vous souvienne".
FRANÇOIS RABELAIS, medicin.

dimanche 20 mars 2011

LES GUÊPES N°15 - MAI-JUIN 1910

LES GUÊPES
2e Année - N°15 (Mai-Juin1910) - A la Mémoire de Jean Moréas
[Date de publication : Mai-Juin 1910 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Encadré en noir : A la Mémoire de JEAN MORÉAS 15 avril 1856-30 mars 1910, Numéro, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre / On trouve également la Revue dans les principales bibliothèques des gares de Paris et de la Province), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mardi, de 4 à 6 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Objets d'Art.- Henri Michelon / Lisez tous : L'Action Française / Champagne "Aux Trois Fleurs de Lys" Brière et de Labaume, Reims / La Plume Politique et Littéraire / L'Action Française / Le Divan / Imprimerie Valentinoise / Grand Café Glacier, Rich Tavern / Le Courrier de la Presse / Biscuits Peyturaud / Revue Critique des Idées et des Livres / Revue Catholique et Royaliste / L'Âme Latine / Lisez aussi : Le Nord Patriote) ; Service des Revues (liste) - Page [105] : Titre, Année, "A la Mémoire de Jean Moréas", Sommaire, Date - Page 106 : citation de Virgile en épigraphe  (Tale tuum carmen nobis, divine poeta, / Quale sopor fessis in gramine, quale per aestum / Dulcis aquae saliente sitim restinguere rivo) - Pagination : 64 pages]
Sommaire
Maurice Barrès : Adieu à Moréas  (p.107-112)
Marcel Boulenger : Jean Moréas (p. 113)

Henri Clouard : Jean Moréas, notre Maître (p. 114-118)

Marc Lafargue : A Jean Moréas, poème (p. 119)
Jérôme et Jean Tharaud : Notes sur Jean Moréas prosateur (p. 120-124)
Georges Le Cardonnel : Jean Moréas, poète tragique (p. 125-128)
Eugène Marsan : Jean Moréas prosateur (p. 129-134)

Francis Eon : In memoriam, poème (p. 135)

Jean-Marc Bernard : Des "Syrtes" aux "Stances" [citation de vers de Lionel des Rieux en épigraphe : "O grave Calliope, à tes leçons docile, / Tel un nouveau Jason, le chantre d'Eriphyle / Rapporte aux bords français l'antique Toison d'or."] (p. 136-150)

Maurice de Noisay : Anecdotes et Souvenirs (p. 151-159), suivi d'un P. S. [J'ai dessein de réunir, de classer les mots, les aphorismes de notre maître, dans un petit ouvrage qui s'intitulera assez naturellement : l'Esprit de Jean Moréas. Il se peut que Moréas en ait incorporé un certain nombre dans ses chroniques : je les donne dans leur forme première, telles qu'ils sont sortis de sa bouche. En voici déjà, pêle-mêle, quelques-uns : ...] (p. 160-161)

J.-R. de Brousse : A Jean Moréas, poème (p. 162)

S. : Revue des journaux et des revues [Misère des temps. Si tous les journaux ont parlé de Moréas parce qu'il mourait, tous n'ont pas fait au poète dans leurs colonnes la place d'honneur à laquelle il avait droit... ; Nous sommes de l'avis de la Nouvelle Revue française. A la mort de Moréas, rien n'a paru d'aussi pénétrant que l'article de Charles Maurras dans l'Action française du 2 avril... ; Pour l'ensemble, rien de plus complet que l'article de M. Paul Souday dans le Temps du 1er avril. Le lendemain ou le surlendemain, le Temps publiait une intéressante correspondance d'Athènes... ; Dans le Temps du 19 avril, M. Andréadès parle des écrits en grec de Moréas jeune. Dans le Figaro du 31 mars, un article de M. André Beaunier ; un autre de M. René Marc Ferry (l'ancien directeur de Minerva) dans l'Éclair du même jour. Il faut regretter que le Matin du 31 mars ait cru devoir écourter l'excellent petit article de Remy de Gourmont. On en trouvera le texte complet dans le Mercure de France du 16 avril. Regrettons aussi que l'article de M. La Jeunesse dans le Journal n'ait pas paru en première page... ; Et avouons l'étonnement que nous a donné le numéro du 31 mars de Comœdia. La première, la deuxième colonnes, spécialement agrandies, étaient toutes prises par un grand portrait de M. Maurice Rostand et par des extraits de sa "gloire" en caractères "hénaurmes". A l'avant-dernière colonne, un petit article de M. Pierre Mortier, un petit portrait de Moréas... ; Mais il faut féliciter Paris Journal qui a multiplié les hommages au grand poète mort. L'article important est de Charles Morice, le 31 mars. Autres articles : Antoine Albalat, dans les Débats du 1er avril ; - Henri Dagan, dans la Démocratie sociale du 2 avril ; - Alfred Poizat, dans la Voix française du 23 avril ; - Tout-Paris, dans le Gaulois du 31 mars ; - Ernest Gaubert, dans l'Intransigeant du 1er avril... / Les Revues : A l'heure où ces pages sont écrites beaucoup d'articles sont en préparation, très peu ont paru (...). Bornons-nous pour l'instant à signaler ceux-ci : Le Mercure de France du 1er avril, Coulon ; du 16 avril, Pierre Quillard, Remy de Gourmont. Le Divan (avril) : un mystérieux N. N. fait un bon tableau des funérailles de Moréas. Le Divan (mai) : un article d'Henri Clouard. Arlequin (avril) : un bel adieu d'André du Fresnois. L'Écho français (avril. - Palerme) : un article d'Eugène Marsan. [titre en gec]. La Phalange (février) : Jean Royère. La Société Nouvelle (avril) : Louis Pierard. La Nouvelle Revue Française (mai) : une page remarquable de Jean Schlumberger. Les Marges (mai) : une étude intelligente et concise du poète Marc Lafargue. Paris-Coulisses (avril) : G. Pierredon. Românul (avril-Bucarest) : Marin Gelea. L'Amitié de France (mai) : deux beaux articles de MM. Henri Ménabréa et Georges Dumesnil. Le Correspondant (10 avril) : des Notes de notre ami T. de Visan. Enfin signalons les imbécillités de M. J. Ernest-Charles dans la Grande Revue.] (p. 163-165)

R[ené]. D[umaine]. : Notes [La critique de la perfection. - Il est de notre devoir, dans ce numéro consacré à la mémoire du grand poète disparu, de signaler la remarquable étude de M. Émile Godefroy sur "Les Stances de Jean Moréas"... ; Le Cri de Paris. - On peut lire dans cette feuille hebdomadaire... ; Les opinions de Jean Royère. - Pendant deux ans, M. Royère inscrivit Jean Moréas parmi les principaux collaborateurs de La Phalange... ; Ernest-Charles veut compéter. - Ce pion si cher à notre ami Henry Maugis a voulu, lui aussi, écrire son article sur Moréas... ; Variations sur la Vie et les Livres. - Tel est le titre d'un volume posthume de Jean Moréas qui paraîtra prochainement aux éditions du Mercure de France... ; Livres reçus (liste).] (p. 166-[168])

samedi 19 mars 2011

LES GUÊPES N°14 - AVRIL 1910

LES GUÊPES
2e Année - N°14 (Avril 1910)
[Date de publication : Avril 1910 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Année, Date, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre / On trouve également la Revue dans les principales bibliothèques des gares de Paris et de la Province), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mardi, de 4 à 6 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Objets d'Art.- Henri Michelon / Société d'assurances mutuelles contre l'incendie de la Seine et de Seine-et-Oise / Lisez tous : L'Action Française / Champagne "Aux Trois Fleurs de Lys" Brière et de Labaume, Reims / Grand Café Glacier, Rich Tavern / Le Courrier de la Presse / Biscuits Peyturaud / Imprimerie Valentinoise) ; Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes, Paris (VIe) / Jean-Marc Bernard / Quelques essais / Poésies (1904-1909) / Une brochure in-16 : Hors-commerce // Pour paraître prochainement : / Henri Clouard / La "Cocarde" de Barrès / (1894-95) - Pagination : 16 pages]
Sommaire
*** : Jean MORÉAS est mort...  [encadré d'un liseré noir] (p.89)
Fagus : Lettre sur le Classicisme [adressée à "Mon cher Jean-Marc Bernard"] (p. 90-97)

Maurice de Noisay : Réponse [à la lettre de Fagus ; sous la signature, ajout de J[ean].-M[arc]. B[ernard]. : "La discussion n'est pas close. Toutes ces questions sont reprises, développées et mises au point, autant qu'elles peuvent l'être, dans un "Discours sur une Renaissance du Symbolisme", écrit depuis plusieurs mois déjà, et que nous publierons prochainement."] (p. 98-100)

Henri Clouard : Carnet de poche, journal [2 mars. - Il ne s'agit que de réussir... ; 3 mars. - D'un article un peu trop optimiste peut-être de M. Nicolas Beauduin, dans les Rubriques nouvelles... ; 27 mars. - Si la comète emportait tout !... ; 31 mars. - Le plus grand poète de notre temps est mort hier dans la nuit... ; 2 avril. - Nous avons accompagné Moréas, paré de ses fleurs funèbres, sous un de ces purs ciels de printemps qui tremblent presque... Une foule amorphe nous pressait. Tous ses ennemis étaient là.] (p. 101-102)
J[ean].-M[arc]. B[ernard]. : Notes [Moitié supérieure de la page découpée par l'ancien propriétaire de la revue, qui n'était autre que Francis Eon : la première note le concernait-elle ? ; A l'instar - M. Sylvain Bonmariage s'est juré de devenir le Clouard de Bruxelles, et le voici qui fait paraître, dans la Belgique artistique et littéraire (décembre 09, janvier et février 1910), une "Enquête sur la littérature nationale"... (la suite de la note manque, figurant au verso de la moitié supérieure de la page découpée) ; Livres reçus ; Dernière heure. - Nous apprenons, grâce au "Bulletin maçonnique" du 1er décembre 1906, que notre ami Jean Royère est franc-maçon.] (p. 103-[104])
Document
 "Jean MORÉAS est mort..."
JEAN MORÉAS est mort. Sans parler d'une amitié personnelle blessée, il n'est sans doute pas un groupe de la jeune littérature où l'on ait autant de raisons qu'aux Guêpes de le pleurer et de célébrer son œuvre.
Cependant, nous nous tairons aujourd'hui.
Les puissances officielles, la presse du boulevard, et jusqu'à ses détracteurs ont trop bien accaparé ses derniers jours, sa mort même ; les quelques voix autorisées qui se sont élevées, elles sont étouffées, hélas ! sous le flot de la nécrologie banale, rédigée à l'avance, et qui attendait.
N'est-ce pas, ô poète :
Ce sont troupeaux encor les cygnes du Caystre.
Pour nous qui ne le connaissions, ne l'aimions ni ne l'écoutions seulement d'hier, nos regrets ne seront pas d'une heure ; ils s'exprimeront en leur temps ; et ce que les muses françaises doivent à cet Athénien, nous ne sommes pas si pressés non plus de le proclamer, parce que cela est inscrit à jamais dans notre pensée et que nous le redirons sans cesse.

lundi 14 mars 2011

LES GUÊPES N°13 - MARS 1910

LES GUÊPES
2e Année - N°13 (Mars 1910)
[Date de publication : Mars 1910 - Couverture : imprimée en noir sur papier jaune, 445 (référence à l'article 445 du Code d'instruction criminelle), Année, Date, Titre, Périodicité, Épigraphe (citation des Guêpes d'Aristote : LE CHŒUR : Il n'est pas facile de m'adoucir, quand on ne parle pas dans mon sens.), Prix du N°, Dessin représentant une guêpe - 2e de couverture : Abonnement, Titre, Périodicité ("Revue mensuelle paraissant le 15 de chaque mois"), Directeurs : Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay, Secrétaire : Henri Clouard, "Les abonnements partent du commencement de l'année et sont continués sauf avis contraire", "La Revue ne publie que de l'inédit. Les manuscrits ne sont pas rendus. Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits.", Fondateurs, Collaborateurs, ("Tous ceux dont les articles auront été acceptés par la Direction") "Ceux qui ne collaboreront pas. - MM. Jean Aicard, Maurice Bouchor, Gaston Deschamps, Auguste Dorchain, J. Ernest-Charles, Eugène Lintilhac, Jean Rameau, René Ghil, Saint-Georges de Bouhélier, Fernand Gregh, Robert de Souza et Jean Royère", Dépositaires (A Paris : La Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes (VIe) - M. Blanchard, 4, boulevard St-André (VIe) - M. Bénard, 11, Galerie de l'Odéon (VIe) / A Valence : Librairie Monchaud, rue Émile-Augier / M. de Vallée, place Victor Hugo / A Reims : M. Michaud, rue du Cadran-Saint-Pierre), Titre (encadré de part et d'autre par "445"), "Adresser les communications / Concernant l'Administration : à M. Jean-Marc Bernard, Saint-Rambert d'Albon (Drôme) / Concernant la Rédaction : à M. Maurice de Noisay, 7, rue Paul-Saunière, Paris. / "Le Directeur et le Secrétaire reçoivent le mardi, de 4 à 6 heures au siège de la Revue, à Paris, 7, rue Paul-Saunière"   - 3e de couverture : 445 (en note : Cet article du code d'instruction criminelle est en somme (notre modestie ne rougit pas de l'avouer) le meilleur article de notre revue. Aussi nous nous promettons de l'insérer douze fois par an)  - 4e de couverture : Encarts publicitaires (Objets d'Art.- Henri Michelon / Société d'assurances mutuelles contre l'incendie de la Seine et de Seine-et-Oise / Lisez tous : L'Action Française / Champagne "Aux Trois Fleurs de Lys" Brière et de Labaume, Reims / Grand Café Glacier, Rich Tavern / Le Courrier de la Presse / Biscuits Peyturaud / Imprimerie Valentinoise) ; Nouvelle Librairie Nationale, 85, rue de Rennes, Paris (VIe) / Jean-Marc Bernard / Quelques essais / Poésies (1904-1909) / Une brochure in-16 : Hors-commerce // Pour paraître prochainement : / Henri Clouard / La "Cocarde" de Barrès / (1894-95) - Pagination : 32 pages]
Sommaire
Pierre Lasserre : Dans un vieux Jardin des Plantes [précédé des lignes suivantes d'Henri Clouard : "M. Pierre Lasserre veut bien extraire pour nos lecteurs quelques pages d'une Méditation écrite depuis onze ans déjà. Dès lors s'annonçait la double puissance du critique et du romancier. Ah ! l'on pouvait encore, en 1898, se donner à la rêverie ! Pris dans la tragédie qui depuis s'est nouée chez nous, les esprits les plus hauts et les plus généreux ont fait aux nécessités de la politique le sacrifice de leurs plaisirs. Voici donc qui nous rajeunira. - H. C."] (p. 57-65)
Tancrède de Visan : Tristesse du Modernisme : IV. Le Bourgeois Moderniste [note : "Voir les Guêpes de mars, avril et juin 1909] (p. 66-69)

J[ean].-Ch[arles].-E[mile]. Rey : Ballade Antisémite (p. 70)

Armand Praviel : Vers la simplicité [noms cités : Francis Jammes, Paul Fort, Louis Mandin, J.-R. de Brousse, Touny-Lérys, Vallery-Radot] (p. 71-72)
Jean-Marc Bernard : L'Enfant prodigue [note : "André Gide : Le Retour de l'Enfant prodigue. Bibliothèque de "L'Occident"] (p. 73-78)
Henry Dérieux : Ricochets (p. 79)
René Dumaine  : Épigramme ["Mallarmé doit être marri : / En obtenant pour géniture / Messieurs Royère et Valéry, / Il fait de l'ostréiculture."] (p. 79)
Jean-Charles-Émile Rey : Ballade des Camelots du Roi [A Maurice Pujo] (p. 80)

Maurice de Noisay : Un document juif [note : "Cet article, écrit en janvier pour un grand quotidien, y fut la victime des inondations."] (p. 81-84)
J[ean].-M[arc]. B[ernard]. : Notes [Avis très important. - Dans les premiers jours d'avril, nous mettrons en recouvrement des quittances d'abonnement de 6 francs... ; Une bonne nouvelle. - M. André Lebey nous apprend, dans Arlequin, que "les idées de 1848 sont dans l'air"... ; Succès !!! - Nous ne craignons pas d'annoncer à nos lecteurs que notre ami, Eugène Marsan, compte employer le produit de la vente d'Au Pays des Firmans (nouvelle édition) à la construction d'une villa en Sicile... ; Pan ! pan, le revoilà ! - Après avoir longtemps remisé, Paul-Hippolyte Bernier vient de sortir sa bagnole... ; Des vers de Mme Valentine de Saint-Point. - René Dumaine ne cesse de se frapper les cuisses d'une paume vigoureuse - signe chez lui d'une extrême jubilation - depuis qu'il a pu lire dans Schéhérazade un poème de Mme V. de Saint-Point... ; Un article du "Thyrse". - Il n'est pas inutile de signaler l'article de M. Désiré-Joseph Debouck paru dans Le Thyrse (mars)... ; A ceux de nos amis qui veulent lire trois pages admirables, nous conseillons de prendre la Nouvelle Revue Française du 1er mars et de l'ouvrir à la page 411... ; Le Père Fouettard et Jean Royère. ; Livres reçus ; La plume politique et littéraire (Revue mensuelle). - La Plume Politique et Littéraire s'est donné pour tâche de grouper les intelligences françaises qui gardent pieusement le culte de tout ce qui fit la force, la vertu, la grâce de nos ouvrages, et qu'offense l'invasion chaque jour plus insolente d'un goût, d'une manière qui sont d'ailleurs... ; Notre collaborateur et ami Fagus fera paraître très prochainement : La Danse Macabre, poème, suite d'Ixion, et qui précède Lucifer.] (p. 85-[88])
Document
Note
 "Le Père Fouettard et Jean Royère"
Le premier numéro de cette revue satirique, que publie à Crest (Drôme, 1, place de l'Hôtel-de-Ville), notre collaborateur J.-Ch.-E. Rey, a paru le 15 courant. Nous tenons à signaler, ainsi que nous l'avons promis, une lettre de Jean Royère à propos de dix vers inédits de Mallarmé. Voici les passages les plus intéressants de cette lettre :
"Vous serez bien aimable de me donner tous les renseignements possibles sur les vers de Mallarmé que vous avez et la délicate pensée de recopier à mon intention. Ces vers ne figurent pas sur les éditions complètes du poète et je ne les ai lus nulle part : ils sont certainement inédits. Il serait intéressant que vous contiez avec des détails pour nos lecteurs comment vous les avez découverts, chez qui : bref, que vous écriviez à ce propos un article que nous publierons avec les vers. Ils sont certainement très mallarméens.
"JEAN ROYÈRE."
Malgré cette promesse, La Phalange ne publia pas l'inédit de Mallarmé que voici :
Funèbre cette nuit présage maints désastres
Inscrits au ciel en la noire absence des astres
Pour le poète seul agonisant ici ;
Car la stérilité de son morne souci
A jamais le retient esclave tributaire
Du Silence fatal du Verbe qu'il dût taire ;
Aussi bien si d'un mot vierge ensemble et subtil
Quelque jour, ignoré hélas ! le rompait-il,
Pur Il s'exhalerait parmi le soir insigne
Et pareil à la mort sur l'étang d'aucun cygne.
Néanmoins, M. Royère doit joliment se repentir d'avoir envoyé cette lettre. Pensez donc : ces vers si mallarméens n'étaient pas de Mallarmé, mais du "pauvre insulteur de ce classique suprême" ! Me, me adsum qui feci !
J.-M. B.