mardi 29 juillet 2014

JEUX N° 10 - OCTOBRE 1935

[Titre : JEUX - Sous-Titre : Cahiers à peu près mensuels puis, à partir du n° 17 d'octobre 1936, Cahiers Georges Ardiot - Dates de publication : De mars 1934 (n° 1) à novembre-décembre 1937 (n° 25) - Périodicité : [à peu près] Mensuelle - Lieu de publication Roubaix, puis, à partir du n° 17 d'octobre 1936, Melun - Format : 210 x 140 mm - Couverture : imprimée en noir et rouge sur papier gris - Pagination : 16 pages à 52 pages ; pagination non numérotée - Prix et abonnements : Le numéro = 2 fr (le n° 16 est mis en vente exceptionnellement à 3 fr.)., puis, à partir du n° 25 (novembre-décembre 1937), 3 fr. ; Abonnement de soutien moral = 10 fr. ou un carnet de timbres-poste, pour la première année, puis 15 fr. à partir du n° 24 (septembre-octobre 1937) ; Abonnement (Etranger), à partir du n° 18 (novembre-décembre 1936) = 15 fr., puis 20 fr. à partir du n° 24 (septembre-octobre 1937) - Directeur : Georges Ardiot, puis, à partir du n° 17 (octobre 1936), Louis Ardiot - Secrétaire de rédaction : G. Paul-Henri [pseud. de Georges Ardiot], puis, à partir du n° 17 (octobre 1936), Louis Van Dhieer - Comité de rédaction : Georges Ardiot (jusqu'au n° 16 de juillet 1936 compris), Louis Ardiot (à partir du n° 17 d'octobre 1936), Pierre Burgal (à partir du n° 15 de mai-juin 1936), C. Coudray (jusqu'au n° 10 d'octobre 1935 compris), Raoul Dubois (à partir du n° 11 de novembre-décembre 1935), Henri Ducorbier, J. Lamuz (jusqu'au n° 10 d'octobre 1935 compris), G. Paul-Henri (jusqu'au n° 16 de juillet 1936 compris), Maurice Peyssou, Louis Van Dhieer - Collaborateurs : Georges Ardiot, M. Babeau, Marcel Béalu, Jacques Béchot, Jacques Bédé, Jacques Béridot, Lucien Bertrand, Pierre Burgal, Pierre Chartier, Jean Cochy, Yves Demailly, Pierre Deudon, Raoul Dubois, Henri Ducorbier, Marcel Fautrad, Maurice Fombeure, Paul-Marie Fontaine, E. Gavelle, Louis de Gonzague Frick, Jean Groffier, Maurice Guigoz, C. H., Roger Hallot, Hans, Georges Hyvernaud, Youssef Khalil, Jeanne Lamuz, Maurice-Edgard Longuet, Marcelle, Jean Mardigny, Jean Meuris, G. Paul-Henri, Jacques Péridot, Maurice Peyssou, Paul Rhine, Michel Servais, Jean Soor, Louis Van Dhieer, Daniel Wallard  - Illustrateurs : Jacques Grégoire, J. Lefèvre, Luc Lepetit, J.-C. Rousseau - Adresse : 70, boulevard Montesquieu, Roubaix, puis, à partir du n° 17 (octobre 1936), 67, rue du Palais-de-Justice, Melun (Seine-et-Marne) Dépositaire : Librairie René Debresse (38, rue de l'Université, Paris VIIe) à partir du n° 11 de novembre-décembre 1935, et, à partir du n° 17 (octobre 1936), Librairie du Furet du Nord (9, rue de la Vieille Comédie, Lille), et, à partir du n° 18 (novembre-décembre 1936), Librairie Henri Cauvet (10, rue Saint-Aubert, Arras), Librairie Feret & Fils (9, rue de Grassi, Bordeaux), et, à partir du n° 25 (novembre-décembre 1937), Librairie Béalu (Rue Dorée, Montagis) - Gérant : Georges Ardiot, puis, à partir du n° 17 (octobre 1936), Louis Ardiot - Imprimeur : Georges Ardiot, 70, boulevard Montesquieu (Roubaix), jusqu'au n° 10 d'octobre 1935 compris, puis, Sur les presses de l'imprimerie C. Nivelle, 75 rue d'Arras à Lille, puis, à partir du n° 25 (novembre-décembre 1937), imprimerie F. Nivelon à Melun]
N° 10 (Octobre 1935)
[Date de publication : Octobre 1935 - Couverture : Imprimée en noir et rouge sur papier gris (Numéro, Date, Titre [en rouge], Adresse) - 2e de couverture : muette - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Directeur-Gérant Page [1] : Page de titre (Titre, Sous-Titre, Directeur, Comité de Rédaction, Secrétaire de Rédaction, Sommaire) - Page [2] : Abonnement - Page [3] : En-Tête (Date, Numéro) - Page [13] : muette - Page [37] : Editions des Cahiers "Jeux" (vient de paraître / L'ASILE DE NUIT par Henri Ducorbier / frontispice de Jacques Grégoire / sous presse : / "RIENS" par Lamuz / SUR MON TERROIR par Raoul Dubois / en préparation : / NATURES MORTES par G. Paul-Henri / CITÉS par Henri Ducorbier / chaque plaquette / prix de soutien moral : 5 fr.) - Page [38] : Encart publicitaire pour "L'Argus de la Presse" ; Imprimeur - Pagination : 38 pages]
Sommaire
Georges Ardiot : Profession de Foi, manifeste [en épigraphe, citation de Jean Guéhenno : "... la grandeur qu'il peut y avoir dans les rêves des gens de rien."] (p. [3]-[11])
Jean Cochy : [Lettre], lettre [daté "Mercredi matin 4 septembre 1935" - introduit par les lignes suivantes : "Nous avons reçu de notre ami Jean Cochy une lettre dont nous extrayons le passage suivant :" - sur la mort d'Aldebert] (p. [12])
Jacques Grégoire : [Linogravure], dessin [en regard du poème suivant qu'il illustre] (p. [14])
Marcelle : La Veillée (Poème d'une petite fille), poème en vers libres (p. [15])
[Jeanne] Lamuz : Chapitre premier et dernier, récit [daté "Mars 1935"] (p. [16]-[19])
G. Paul-Henri : Le Poète suicidé (A propos de la mort de René Crevel), poème en vers libres (p. [20]-[22])
Raoul Dubois : Baptême Païen, poème en vers libres [A mon Edda - daté "Pâques 35"] (p. [23]-[31])
M[aurice]. P[eyssou]., G[eorges]. A[rdiot]. : Signaux [Aux Escales du Rêve par Madeleine Champion (L'Action Intellectuelle, Poitiers). - (p. [32]) ; La Malle-Poste d'Amour par Etienne Gril (Marie Marcou, Alfort (Seine).) ; Gant de Crin par Jeanne Cartault d'Olive, suivi de La sentimentale exaspérée (Bernard Grasset). - signé M. P. - (p. [33]) ; Instants d'affluence, par Fernand Lot (Ed. René Debresse, Paris). - (p. [34]) ; Transfiguration du Furieux, par Pierre-Louis Flouquet (Edit. "Les Cahiers du Journal des Poètes".) - (p. [34]-[35]) ; Courrier de la Solitude, par Pierre Bonnet Dupeyron (coll. "Les Cahiers de Barbarie". Edit. de Mirages, Tunis.) - signé G. A. - (p. [35]-[36]) ; Nous avons reçu : Le Bon Plaisir de Toulouse, Eurydice de Paris, Le Journal des Poètes de Bruxelles, Anthologie de Liège. - (p. [36]).], comptes rendus (p. [32]-[36])
Documents
"Profession de Foi"
"... la grandeur qu'il peut y avoir
dans les rêves des gens de rien."
Jean GUÉHENNO. 
Un jour de l'autre année, nous étions plusieurs à converser. De quoi parler sinon de nous-mêmes, de nos positions devant le monde, de nos réactions devant lui, de nos valeurs et de l'ordre de ces valeurs. L'idée nous vint de donner à ces échanges une forme, d'en laisser une trace. Nous pensions y gagner pour nous-mêmes, pour notre âme, notre cœur, notre esprit, autant par l'effort plus sérieux, plus réel que cela devait naturellement nécessiter que par la possibilité de voir derrière nous le chemin foulé, l'escalier construit à mesure que nous nous élèverions, si toutefois il nous était donné de nous élever.
Ainsi naquirent les Cahiers "JEUX".
Comme on cloue une planche à un arbre pour indiquer la bonne direction dans une région mal connue, nous rédigeâmes à la hâte un Essai d'Explication, publié dans notre deuxième cahier, répandu à une douzaine d'exemplaires seulement, ce qui nous autorise à le reproduire ici.
Le voici :
JEUX : détente après le travail, re-création.
effort pour débrouiller l'écheveau de nos esprits, de nos cœurs.
délivrance des contraintes pour retrouver la nature.
jouissance de nos plaisirs, de nos peines, de nos angoisses, de nos émois.
tentatives, car il nous faut nos jeux à nous, conduits par nous, même inspirés.
jeux des mots et du hasard.
accoutumance à la pensée affermie, solidifiée par la page imprimée, être véritable, détaché de son créateur.
comme ceux des enfants, menés sérieusement, ayant en eux-mêmes leur objet, leur fin, parce que vivre, c'est jouer.
recherche de l'équilibre et de la clarté, recherche de Dieu. (1)
(1) Nous avions écrit : "Commerce des Dieux".
Depuis, nous avons vécu. De petits cahiers ont vu le jour, qui sont même allés toucher des cœurs généreux et ouverts et leur ont fait deviner ce qui se cache au fond de nous-mêmes.
Peut-être nous devons-nous maintenant à quelque confidence.
Nous ne sommes ni des savants, ni des érudits, ni des artistes.
Nous sommes de simples hommes comme le dictionnaire en donne la définition, sans plus de ceci ou de cela, sans étoile au front, sans dons privilégiés.
Des hommes, tout court, comme on dit, c'est un cheval, c'est un arbre, c'est une pierre.
Mais en nous, quelque chose veut vivre. Quelque chose sans contour, indéterminé, quelque chose de non localisé veut prendre forme, se mouler, avoir un corps.Mouvement interne, vibration projetant des images, des mots, des pensées, prenant appui sur notre cœur, exaltant tout notre organisme. Un flux nous monte à la gorge. Il faut qu'il sorte, qu'il se traduise, qu'il s'inscrive, s'imprime, qu'il soit.
Car nous voulons être.
Certains peuvent être, se réaliser par eux-mêmes, par le seul jeu de leur organisme. A d'autres, il faut une personne en équilibre à leur personne. Pour nous il nous faut voir notre reflet sur la page blanche, sur la page qui n'est plus nous-mêmes, où quelque parcelle de nous-mêmes inscrite, s'est détachée comme une statue sortie d'un bloc anonyme.
Nous voulons être, et totalement, étendus de tous nos membres sur le sol rugueux.
Nous voulons être,
avec toute la terre,
avec tout le ciel,
avec tout l'enfer.
Nous voulons être, non pas parce que nous nous croyons d'une essence supérieure, d'une autre valeur, d'une certaine valeur,
ni pour en imposer,
ni pour nous mettre en vedette,
ni pour fonder une école,
ni pour la vaine gloire,
ni pour la vraie gloire,
ni pour la postérité.
Nous voulons être tout simplement,
être le plus largement possible,
être le plus profondément possible,
être le plus humainement possible,
être pour chercher notre vérité,
pour chercher notre vérité à nous.
S'il le faut, si les modes du jour se refusent à nos tentatives, nous ne vivrons que de notre seul témoignage, sans jactance, comme sans fausse humilité. Pauvres, nous n'apportons avec nous que notre désir, notre foi, un immense espoir. Pauvres, nous rechercherons, nous regarderons, nous tenterons, dirons, jugerons, chanterons.
Ces cahiers seront un pôle, une pierre d'achoppement. Ils recevront le moins bon et le meilleur. Ils décanteront, feront éclater, dissocieront, ouvriront ou fermeront des routes comme les bras des sémaphores, commanderont le silence, exalteront le poète.
Ces cahiers grouperont ceux qui, jamais las, ignorent la stérile distinction entre la victoire, la réussite, et la défaite, le coup manqué, ceux qui sont toujours en quête, inquiets de la vie, avides d'être, ceux qui ne songent pas à s'asseoir définitivement.
Ce qu'ils recherchent avant tout, avant la pureté du style, avant la justesse des mots, avant la rime riche, c'est  une expression directe et drue, c'est le jus même de la substance qui flotte dans notre poitrine, de cette bulle émotive née en nous d'un choc - pensée, personne ou paysage -
Non pas le facile épanchement, non pas la facilité d'écriture.
Ce qu'ils rechercheront avant tout, c'est l'authenticité :
authenticité de la peine
authenticité de la joie
authenticité du plaisir
authenticité de l'amour
authenticité de la prière.
Nos héros, nos demi-dieux : Hugo, Whitman, Péguy, Claudel, ont brûlé de la flamme sur laquelle ils ont eux-mêmes soufflé. Nous voulons retrouver leur chaleur jusque dans notre existence ordinaire, jusque dans nos plus quotidiennes occupations.
Car il nous faut aussi un art de tous les jours, un art qui ne revête pas des habits de dimanche. Il nous faut un art qui colle à la nature, au monde, aux valeurs, à toutes les valeurs qui se justifient. Il nous faut une adhérence parfaite, une communion vraie, comme celle de deux amants, qui, dans leur étreinte, sont à la fois l'un et l'autre et un seul, dans le même éblouissement charnel.
- Mais JEUX, dites-vous, cela ne fait pas sérieux.
- C'est que vous ne savez pas, c'est que vous n'avez joué sérieusement, emporté entièrement dans une action toute gratuite qui n'a qu'elle même pour but, emporté de toutes vos forces, mentales, morales, spirituelles et physiques, avec une passion profonde, claire et tenace.
A notre tour, nous demandons : "Est-ce bien cela que nous sommes ?" L'image manque de netteté. Mais la netteté ne convient qu'à ce qui est fixé, figé, mort. La vie veut le mouvement, la mobilité.
Au moins, avons-nous allumé quelques repères. Entre les feux des balises, le navigateur façonne sa route. Derrière le contour de notre esquisse, ce que nous n'avons pas dit, l'inexprimé, ce qui se refuse constamment à la prise, et qui pourtant pèse si lourdement sur nous, se projettera pour chacun, sur le riche fond de toile du monde, en images inconsistances d'êtres inachevés. Images différentes, issues d'une même forme originelle. La plus secrètement vraie verra-t-elle quelque jour son épanouissement pour répondre à l'éternelle et inlassable question : "Qui donc es-tu ?"
GEORGES ARDIOT.
"La Veillée"
Linogravure de Jacques Grégoire
"Le Poète suicidé"
(A propos de la mort de René Crevel)

dimanche 27 juillet 2014

JEAN ROYÈRE AU TEMPS DU MANUSCRIT AUTOGRAPHE

Lorsque je présentai cette rubrique des "Documents", je promis en plus des lettres inédites, des photographies, les unes et les autres issues de ma collection. Sans doute était-il temps, après avoir mis en ligne huit lettres, de livrer aux visiteurs du blog un visage. Car, si les protagonistes de ces lieux sont essentiellement les petites revues, il ne faut pas oublier les femmes et les hommes qui surent les animer. Il m'a semblé légitime, alors, de commencer cette galerie de portraits, par l'un de ceux dont le rôle, non négligeable, dans la petite République des Lettres, se joua, avant même que dans ses livres, à la tête de revues. Jean Royère, puisque c'est de lui qu'il s'agit, ne cessa presque jamais d'en diriger. A 34 ans, il ressuscita d'abord les Écrits pour l'Art de René Ghil ; ce fut un galop d'essai. La nouvelle série s'arrêta en février 1906, avec son douzième numéro. Mais, quelques semaines plus tard, Royère lançait La Phalange, qui devait vivre neuf ans et s'affirmer comme l'une des principales revues littéraires de l'avant-guerre, aux côtés du Mercure de France puis de la Nouvelle Revue Française. Après le conflit, il y eut Plume au Vent, qu'il dirigea avec Charles Tillac et André Mora, puis, en 1926, Le Manuscrit Autographe qui devait s'éteindre en 1933. Enfin, Royère fera revivre, avec l'aide d'Armand Godoy, sa Phalange (1935-1939), où se mêleront littérature et politique. Après guerre, bien que gardant des amis fidèles, il entrera progressivement dans l'oubli.
JEAN ROYÈRE
(1871-1956)
AU TEMPS DU MANUSCRIT AUTOGRAPHE
PARIS, 9 Décembre 1931. Monsieur Jean Royère à
qui a été attribué hier le prix Lasserre de littérature.
Comme le laisse deviner la légende, il s'agit d'une photographie de presse, réalisée à l'occasion de l'attribution du Prix Lasserre de Littérature pour 1931 à Jean Royère, prix s'élevant à la somme non négligeable de 10.000 francs. Le cliché a été réalisé par l'agence Rol.

jeudi 24 juillet 2014

CHARLES CALLET SE SOUVIENT DE L’ÎLE SONNANTE

Charles Callet, né en 1856, était probablement le plus expérimenté des rédacteurs attitrés de L'Ile Sonnante (1909-1913). Ce n'est pourtant que dans les premières années du siècle qu'il semble entrer en littérature, devenant un collaborateur de revues assez assidu ; on relève notamment son nom aux sommaires d'Akademos, de La Nouvelle Athènes, de Pan, d'Isis, des Guêpes, des Rubriques Nouvelles, etc. J'ai déjà eu l'occasion de parler un peu du personnage ici et d'exhiber deux de ses ouvrages et . C'est sans doute rendre un peu à la lumière un homme qui fut si discret que lorsqu'il fallut répondre à l'enquête de Belles-Lettres sur les revues d'avant-garde, il donna - comme on va le découvrir - la parole à son ami Louis Mandin :
CHARLES CALLET
Han Ryner a eu la complaisance de me faire parvenir votre lettre. Vous voulez bien me demander mon sentiment sur l'Ile Sonnante. Eh quoi ! elle n'est pas encore oubliée ! Le beau poète Louis Mandin lui a consacré un article dans Paris-Journal (19 mars 1914). Voici un passage de cet article pénétrant, mesuré, en pleine harmonie avec ma pensée (je m'excuse de le reproduire sans coupure) :
"L'Ile Sonnante était bien étrange. Les écrivains n'y lançaient pas de religion nouvelle, ils n'y proclamaient pas qu'ils venaient de refaire le soleil, la terre et la lune, ils n'y creusaient pas le plus petit "isme", et jamais aucun d'eux n'a mérité que M.*** lui décernât du génie. Pour tout dire, c'étaient des écrivains dignes d'estime.
"Il y avait Michel Puy, qui était directeur, pas de nom, mais de fait, et dont le solide et judicieux esprit critique est apprécié par tous ceux qui l'ont lu ; Charles Callet, un sage, qui est en même temps un enthousiaste, c'est-à-dire un très pur artiste, auquel on ne rend pas assez justice, parce qu'il ne fait pas ni réclame ni lâchetés pour se la faire rendre ; Roger Frène, un poète qui a deux torts graves : celui d'être retenu par des fonctions dans une province éloignée, loin des chapelles parisiennes, et celui d'être, comme ses camarades de l'Ile Sonnante, tout à fait étranger aux procédés de coterie, d'intrigue et de battage. Cela n'empêche pas - au contraire - qu'il a su mettre dans son recueil, les Sèves Originaires, plus de vraie, sincère et ferme poésie, que n'en contiendront jamais la plupart des petits manifestants, plus grands qu'Hugo et Shakespeare.
"Il y avait aussi Louis Pergaud, dont le prix Goncourt n'a pu gâter l'esprit droit, probe et indépendant ; et puis des poètes encore ; mais puis-je les nommer quand ce seul mot évoque la figure de Léon Deubel ? Car Deubel était de l'Ile Sonnante. Nous l'y avons vu avec son grand orgueil d'artiste, un orgueil susceptible, à la fin aigri et douloureux, qu'un rien blessait. Les jeunes revues ne parlaient guère de lui. On savait qu'on n'avait pas à attendre de sa part des complaisances intéressées(I)..."
Une publication que distingua un tel esprit peut-elle, en nos temps d'arrivisme et d'amoralité, exercer de l'influence ? Non ! oh ! je n'affirmerait point que ses fascicules ne seront jamais feuilletés, et attentivement... plus tard. Des confrères éminents, des lettrés, critiques très durs, ont envoyé à certains collaborateurs de l'Ile Sonnante des témoignages de considération si spontanés, si extraordinaires, que les inconnus auxquels ils s'adressaient peuvent croire, sans trop de folie, à des revanches futures.
(I) Autres collaborateurs : l'âpre et fougueux Marc-Stéphane ; les poètes Tristan Derème et Gazanion ; Marcel Martinet ; Carco ; Vimereu ; et quelquefois, un oublié du siècle dernier, mort en 1883, Auguste Callet, homme d'un talent supérieur et d'une conscience s'élevant jusqu'au symbole. (C. C.)
(p. 128-129)

LES PARTISANS N° 1 - 5 NOVEMBRE 1900

[Titre : LES PARTISANS - Dates de publication : 5 novembre 1900 (n°1) au 20 mars 1901 (n°10) - Sous-titre : Revue de Combat, d'Art, de Littérature et de Sociologie - Périodicité : bimensuelle ; paraît tous les quinze jours - Lieu de publication Paris - Format : 193 x 280 mm - Couverture : illustrée ; varie - Pagination :  30 à 72 pages ; pagination suivie - Prix et abonnements (Édition sur Alfa) : Le numéro = 50 centimes ; Abonnement (France, Algérie, Corse et Tunisie) : Un An = 12 fr. - Six Mois = 7 fr. ; (Autres Pays) : Un An = 15 fr. - Six Mois = 8 fr. ; Édition sur Japon (10 ex. seulement) = 60 fr. Directeurs : Paul Ferniot et Paul-Redonnel - Secrétaires : Paul-Hubert (Pour la Partie Littéraire) et Louis Payret-Dortail (Pour la Partie Artistique) - Collaborateurs : Alpha [pseud.], A. D. Bancel, Édouard Beaufils, F. de Beaurepaire-Froment, Léon Bloy, Émile Boissier, Albert Boissière, Bouquiniana [pseud.], Jacques Brieu, J. Charles-Brun, Clodomir [pseud.], Pierre Dévoluy, Pierre Dombasle, Me E.-G. Dours, Léon Durocher, Henry Eon, Paul Ferniot, Jacques Fréhel, Jean Huré, Philip Jamin, F. Jollivet-Castelot, Maurice Laurent, Jules de Marthold, Alexis Mérodack-Jeaneau, Marc Mouclier, Noël [pseud.], Oméga [pseud.], Paul-Hubert, M.-C. Poinsot, Xavier Privas, Hugues Rebell, Paul Redonnel, Ludovic Réhault, Han Ryner, R. Sainte-Marie, Laurent Tailhade, Gabriel Tallet, Miss Tea [pseud.], Pierre-Eugène Vibert - Illustrateurs : Baric, Paul Berthon, Blanchet-Magon, Henri Boutet, Paul Cirou, J. Durand, Paul Guignebault, Ludwig Guigues, Charles Léandre, François Maréchal, Alexis Mérodack-Jeaneau, Gaston Noury, Paul-Hubert, Louis Payret-Dortail, J.-L. Rame, Armand Rassenfosse, RetzschSteinlen, Jean Tild - Éditeur : La Maison d'Art - Gérant : L. Lhen - Adresse : 23, rue de Vaugirard, Paris (VIe arrondt) - Imprimeur : Imprimé sur les presses de L. Lhen (Paris)]
LES PARTISANS
N° 1 (5 Novembre 1900)
[Date de publication : 5 novembre 1900 - Couverture : Périodicité, Date, Titre, Directeurs, Sommaire, Adresse, Prix, Couverture illustrée par Louis Payret-Dortail - 2e de couverture : muette - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Vignette de Louis Payret-Dortail ("La Maison d'Art"), Devise ("Fais bien et espère mieux"), Table des illustrations, Imprimeur - 4 pages jaunes non paginées en tête de numéro : Page [I] (Titre, Sous-Titre, Périodicité [Bi-mensuelle illustrée], Directeurs, Secrétaires, Abonnements, Administration et Rédaction [adresse : à "La Maison d'Art" / 23 - Rue de Vaugirard - 23 / Paris (VI Arrondt) / Le mercredi et le samedi de 4 heures à 6 heures] / "On s'abonne sans frais dans tous les Bureaux de Poste / La Revue se trouve aux Bibliothèques des Gares et chez tous les Libraires de France et de l'Etranger", "Spécimen contre l'envoi de 0,60 centimes en timbre-poste") ; Page [II-IV] ("Sur les matières qui seront traitées régulièrement dans "Les Partisans"), Nota Bene ("Ce premier numéro a exceptionnellement 56 pages, plus 8 pages de prospectus et se vend seulement 0,50 centimes ; les numéros suivants auront régulièrement de 32 à 40 pages - de texte et d'illustrations. / La couverture et les vignettes qui enrichiront le prochain numéro seront du partisan Mérodack-Jeaneau."), Gérant -  Page [1] : En-Tête (Titre, Sous-Titre) - 4 pages jaunes non numérotées en fin de numéro : Page [V] (Monographies artistiques, littéraires et scientifiques sous la direction de Paul Ferniot et Paul-Redonnel [Léandre et son Œuvre (142 illustrations) (Paraîtra fin décembre) / Les Sciences Maudites (183 illustrations) / Steinlen et son Œuvre (150 illustrations)] ;  Éditions de la Maison d'Art [extrait du catalogue]) ; Page [VI] (Les Modes Féminines du XIXme Siècle / interprétées par Henri Boutet / en / Cent pointes sèches originales et inédites / entièrement enluminées à la main, sous la direction de l'auteur / Préface de M. Jules Claretie, de l'Académie Française [réclame]) ; Page [VII] (Encarts publicitaires : Éditions de la Maison d'Art ; Les Cuirs et les Reliures d'Art de Louis Payret-Dortail ; Maison d'Art) ; Page [VIII] ("Si vous voulez être au courant de la jeune Littérature ; / si vous tenez à savoir quel est le roman, la pièce de théâtre ou le poème qui préoccupe l'opinion publique ; / si vous êtes curieux d'Art ; / Si vous voulez passer agréablement et utilement une heure ou deux chaque quinzaine ; / Abonnez-vous / aux "PARTISANS" ; Bulletin d'Abonnement) - Pagination : 56 pages + 8 pages jaunes]
Sommaire
Paul Ferniot, Paul-Redonnel : Sur les matières qui seront traitées régulièrement dans "LES PARTISANS" (p. [II]-[IV])
Paul-Redonnel : La Parade, présentation de la revue [vignettes de Louis Payret-Dortail en tête d'article, en marge et en pied (p. 2)] (p. [1]-2)
Alpha et Oméga : Les Controverses d'Alpha & Oméga : Sur la guerre de Chine [d'Alpha à Oméga (20 octobre 1900) ; d'Oméga à Alpha (1er novembre 1900) - bandeau et vignettes de Louis Payret-Dortail] (p. [3]-5)
*** : Les Livres Illustrés : L'Inde (Lectures d'Histoire et de Géographie) par Paul Ferniot [reproduction de la "Porte intérieure du Palais de Delhi], illustration (p. [6])
Léon Bloy : Le Fiasco de 1900, article [Bandeau et vignettes de Louis Payret-Dortail] (p. [7]-9)
*** : Les Livres Illustrés : Les Sciences Maudites (de la Série : Monographies artistiques, littéraires et scientifiques) [reproduction de "Méphistophélès et Faust au Sabbat" d'après le dessin de Retzsch], llustration (p. [10])
Edouard Beaufils : La Vie Sentimentale : L'Ecole Mixte, article [bandeau et vignettes de Louis Payret-Dortail]  (p. [11]-13)
*** : Les Livres Illustrés : J.-L. Rame par Albert Boissière [reproductions de l'"Eglise d'Ecageul (1897)" et de "Le Soir" (1897)], illustration (p. [14])
Laurent Tailhade : Les Kalendes et les Ides ["Voici un mémorial, au jour le jour, du Paris qui naît, s'efface, meurt et ressuscite dans une perpétuelle néoménie... ; Ce qui est intéressant ou du moins, ce que nous voulons décrire, ce ne sont pas les événements... ; Tout le monde vit dans la rue. Il faut par conséquent la décrire Rien d'ailleurs de plus charmant..." - bandeau et vignette de Louis Payret-Dortail en marge] (p. [15]-17)
*** : Les Livres Illustrés : Léandre et son oeuvre (de la Série : Monographies artistiques, littéraires et scientifiques) [reproduction d'un "Croquis inédit de Charles Léandre"], illustration (p. [18]) 
Han Ryner : Les Proses [Je m'accuse, par Léon Bloy (Édition de la"Maison d'Art") - (p. [19]-22) ; La Terre éternelle, roman philosophique et lyrique, par Paul-Louis Garnier (Stock éditeur) - (p. 22-25) ; Les Trois Fleurons de la Couronne, par Albert Boissière (Fasquelle éditeur) - (p. 25-26) ; La Gramaire Française, par Jean S. Barès (Bureau du Réformiste)  - (p. 26-27) Margarett, étude sur les maisons de rendez-vous, par Gabriel Martin (Antony éditeur) - (p. 27-28) - bandeau et vignettes de Louis Payret-Dortail], comptes rendus (p. [19]-28)
J. Charles-Brun : Les Poèmes [Je tiens de M. Lucien Muhlfeld, homme judicieux, que, malgré toute la peine dépensée, on écrit toujours fort mal son premier article dans une revue. Rien n'engonce mieux qu'un habit neuf. Ainsi averti, et comme je me sens déjà, en effet, un peu raide, je ne prendrai point de peine du moins : je serai raide avec conscience. Il n'y paraîtra peut-être pas autant que si je faisais des grâces... - (p. [29]-31) ; Quelques Portraits - Sonnets de femmes, par Miss Natalie Clifford-Barney (Ollendorff éditeur) - (p. 31-32) ; La Maison, poème, suivi des Cloches, par Georges Bouyer (Librairie Vanier) - (p. 32-33) ; Les Vendanges de Vénus, par Ernest Gaubert - (p. 33) - bandeau et vignettes de Louis Payret-Dortail], comptes rendus (p. [29]-33)
Paul Cirou : Dessin pour le faire-part de la création de "La Maison d'Art", dessin (p. [34])
Maurice Laurent : La Décentralisation, article [bandeau et vignettes de Louis Payret-Dortail] (p. [35]-37)
François Maréchal : Léda, dessin inédit (p. [38])
R. Sainte-Marie : L'Art Mystique, article [bandeau et vignettes de Louis Payret-Dortail] (p. [39]-41)
Albert Boissière : Critique Dramatique [Dans une revue de combat, comme l'ont conçue les directeurs des Partisans, il semble d'abord que la Critique littéraire, d'art ou théâtrale, doive subordonner ce que j'appellerai la beauté d'hier à la beauté de demain... - (p. [42]-44) ; Le Music-Hall, le Cirque et la Boîte à musique - bandeau et vignette de Louis Payret-Dortail] (p. [42]-44)
Henry Eon : L'Art Moderne [Sur Puvis de Chavannes et Rodin - daté "25 Octobre 1900" - bandeau et vignettes de Louis Payret-Dortail], comptes rendus (p. [45]-48)
Pierre Dombasle : Art décoratif et Ameublement [Bandeau et vignette de Louis Payret-Dortail] (p. [49]-50)
Paul-Hubert : Les Revues [Partisan ? d'Idéal ; - ton groupe ? le Beau ; - ta loi ? selon les œuvres et à outrance ; - ton but ? le juste ; - ton mot ? fais ce que doit advienne que pourra... - (p. [51]) ; Mercure de France (Octobre 1900). - Une émotion discrète, un charme pieux, imprègnent les pages que M. Louis Denise, consacre au souvenir d'Albert Samain. (...) A son tour, M. Francis Jammes apporte sa gerbe au seuil du mausolée. Parmi la désolante banalité qui caractérise l'oeuvre de ce poète, je glane quelques vers trop rares, enveloppés de leur gangue, mais très neufs et très frais d'impression...  ; L'Humanité Nouvelle, Octobre 1900. - "La fin justifie les moyens". Cet aphorisme pourrait s'ajouter aux épigraphes de l'article très documenté de M. Charles Détré sur les Apologistes du crime... ; Memento / A lire : Mercure de France, Humanité Nouvelle, Revue des Revues, Temps nouveaux, Ermitage, Estampe, Sagittaire, Gallia, Essai littéraire - bandeau et vignettes de Louis Payret-Dortail], comptes rendus (p. [51]-54)

F. de Beaurepaire-Froment : Courrier d'Occitanie [le Couronnement de la Muse de Gustave Charpentier à Saint-Etienne ; 22 juillet, représentation artistique et populaire au Théâtre du Capitole à Toulouse, organisée par le groupe de L'Effort, à l'occasion de l'inauguration du buste d'Ephraïm Mikhaël ; 12 août, à Marmande, Couronnement de la Muse Gasconne ; 26 août, à Béziers, représentation de Prométhée de Jean Lorrain et Hérold ; 2 septembre, aux ruines du château du grand troubadour Bernard de Ventadour, VIIe Fête de l’Églantine Limousine ; Escole Gaston-Febus en Béarn], comptes rendus (p. [55]-56)
Document
"La Parade"
Partisan de qui ? Partisan de quoi ?
Cette double question nous a été posée indifféremment par des amis et des ennemis. On l'a donnée à ceux qui, volontaires précons de "la Maison d'Art" ont annoncé de vive voix partout où ils se trouvaient la prochaine parution de cette revue. La réponse à faire est simple et parce qu'elle est simple, elle a paru compliquée, car tous ont cru, en se dressant en point d'interrogation, qu'il fallait la sagacité et la présence d'esprit d'Œdipe pour résoudre la difficulté de leur demande. Il faut dire qu'ils entendaient "partisan" au sens qualificatif ; ils le comprenaient singulièrement, et, ayant au préalable consulté le lexique au préjudice de l'histoire, prisaient fort leur érudition. Et puis, l'esprit humain est routinier, n'est-ce pas ? il ne veut pas qu'on se déclare "partisan" si, d'une part, on n'est pas attaché à la fortune de quelqu'un ou de quelque chose, d'un "parti", par exemple, pour ne considérer que l'étymologie, ou si, d'autre part, on n'a pas à faire triompher un programme commun.
Il était plus court de se dire - et c'est pourquoi on ne se l'est pas dit - que des lettrés et des artistes tels que nous, n'accepteraient de mot d'ordre et n'obéiraient à qui que ce fût.
Par conséquent rarement titre de gazette fut plus justifié que celui-ci, si l'on fait exception des titres vagues que, sans raison, certains de nos confrères ont choisis ou achetés.
Nous sommes des partisans parce que nous sommes indisciplinés et que nous allons au combat comme il nous plaît, sans nous soucier du voisin; les uns armés de la fronde qui atteint de loin l'adversaire, les autres du stylet qui exige le corps-à-corps. Et nous voici : troupes irrégulières, qui auront ceci de particulier, de guerroyer loyalement et qui adopteront tel mode d'attaque ou de défense qui leur conviendra, employant les embuscades contre les fuyards ou les traîtres, et, à leur fantaisie, se plaçant aux avant-postes ou se jetant dans la mêlée.
Et maintenant, s'il vous plaît, que je vous présente quelques combattants ; je les prendrai dans l'ordre alphabétique pour ne pas chagriner les dictionnaires et puis pour ne point blesser vos préférences, car pour eux, ils ne sauraient prendre ombrage de toute autre méthode.
Attention ! je commence.
*
*   *
Eh ! bien, non, lecteur, je ne commencerai point; s'il est vrai que tu aies la patience de lire ceci, je n'ai point causé avec toi si longuement pour t'attarder à la porte.
Nous sommes tous du "VOYAGE", le bonisseur et la "dernière doublure". Il y a des haines qu'on doit bannir et des colères qu'il faut apaiser ; laissons donc dormir l'amour-propre. Eh ! que t'importe que celui-ci soit un blasphémateur par amour et celui-là, un libertaire intégral ; l'un, littérateur ropsiaque et l'autre, écrivain catholique ; qu'il soit diplômé des hautes études ou qu'il n'ait aucun parchemin dans son tiroir. Ce qu'il faut, c'est t'intéresser, te persuader et te conquérir.
Seulement, ne t'abuse point ! parce que tu verras ici des écrivains qui se sont, de préférence, houspillés, ne t'attends pas à des batailles intestines. J'ai dit que nous n'acceptions pas de mot d'ordre; mais je dois t'avertir que nous ne tirerons pas, les uns sur les autres... dans notre camp.
PAUL-REDONNEL.
Document iconographique
"Léda", par François Maréchal
"Léda", dessin inédit de François Maréchal
Références à consulter
"Les Partisans sur le blog Han Ryner"

mardi 22 juillet 2014

JEUX N° 25 - NOVEMBRE-DÉCEMBRE 1937

N° 25 (Novembre-Décembre 1937)
[Date de publication : Novembre-Décembre 1937 - Couverture : Imprimée en noir et rouge sur papier gris (Numéro, Date, Titre [en rouge], Sous-Titre, Adresse) - 2e de couverture : muette - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : muette Page [1] : Page de titre (Titre, Sous-Titre, Fondateur, Directeur, Comité de Rédaction, Secrétaire de Rédaction, Sommaire) - Page [2] : Mention ("Adresser correspondance, revues, livres, manuscrits, etc., à L. ARDIOT (adresse ci-dessous)"), Abonnement, Prix du numéro, Dépôt - Page [3] : En-Tête (Date, Numéro), Encadré ("Les Cahiers JEUX présentent à leurs abonnés et amis les meilleurs vœux pour 1938") - Page [29] : Editions des Cahiers "JEUX" (parus : / L'ASILE DE NUIT par Henri Ducorbier (épuisé) / "RIENS" par Jeanne Lamuz 5 frs / SUR MON TERROIR par Raoul Dubois (épuisé) / LES YEUX CLAIRS par Paul-Marie Fontaine 10 f. / SUR MON TERROIR par Raoul Dubois 12 frs / SOURDINES par Pierre Chartier 12 frs / En préparation : / CITÉS par Henri Ducorbier / FLEURS COUPÉES par Georges Ardiot), Directeur-Gérant, Imprimeur - Page [30] : Encart publicitaire pour "L'Argus de la Presse", Directeur-Gérant, Imprimeur - Pages [31-32] : muettes - Pagination : 32 pages]
Sommaire
La Rédaction : Mars 1934..., appel (p. [3]-[4])
Jean Cochy : Appel au Voyage, poème (p. [5])
Michel Servais : Crozant, récit de voyage [daté "Crozant 1936"] (p. [6]-[8])
Jean Meuris : Sonnet, poème (p. [9])
Pierre Chartier : Connaissance de Paris, récit [A Jules Romains en respectueux hommage] (p. [10]-[12]) 
Maurice Guigoz La Ville, poème en prose [A Mademoiselle Juliette B.] (p. [13]-[14])
Maurice-Edgar Longuet : Sur le Goudron d'Artois, poème (p. [15]-[16])
Lucien Bertrand : Cimes des Alpes, récit de voyage [daté "Arvillard 1937"] (p. [17]-[19])
Pierre Burgal : Les Montets, récit de voyage (p. [20]-[23])
Pierre Chartier, L[ouis]. A[rdiot]. : Signaux [La Paix des Profondeurs, par Aldous Huxley (Ed. Plon). - (p. [24]) ; Courrier d'Asie - Le Cercle des Ombres, par O.-P. Gilbert (N.R.F.). - signé Pierre Chartier ; Ecrit dans la Ville, par Marcel Béalu (Edition du Sagittaire, Paris) - (p. [25]) ; Vibrations, poèmes, par Janine Darnoy  (Ed. René Debresse, Paris) - (p. [25]-[26]) ; Nous avons reçu : Bruits de la Terre, par Maurice Fombeure, Editions René Debresse, 38, rue de l'Université, Paris-7). ; Chants de Passé, par Basile Sainte-Croix ; Le Tombeau de Pirandello, par A. de Falgairolle ; Dictées, par Line Valangin, numéros 44, 45 et 46 des feuillets "SAGESSE", 84, Bd Montparnasse, Paris. ; L'Aventure des Objets, par Camille Bryen, Collection Orbes, chez José Corti, 11, rue de Médicis, Paris. - signé L. A. - (p. [26])], comptes rendus (p. [24]-[26])
*** : Informations : Prix Corymbe de Poésie [Le Prix Corymbe de Poésie vient d'être attribué pour 1937 au RECUEIL de Germaine Blondin, LE RAYON DE MIEL. Claude Dervenn, Maurice-P. Boyé, Paule Kloevkrorn et Marthe Boissier ont obtenu des voix...] (p. [27]) 
*** : Echanges [Anthologie (...). - Rimbaud vivant, par Constant de Horion. 14e Manifeste poétique de G. Linze. ; L'Avant-Poste ; La Barre (...). - Le poème et le 20e siècle, par R. Hallot ; Colère des sens, d'André Silvaire ; Poèmes de J. Rousselot, P. M. Fontaine, Jean Vagne. ; La Bouteille à la Mer (...). - Poèmes de Fernand Lot ; Hugues Fouras. ; C. A. I. Cahiers poétiques de Corymbe ; Le Fédéraliste ; Les Feuillets Poétiques et Littéraires ; Feuillets Tribune ; Les Humbles (...). - Au n° d'octobre Vues d'Allemagne par notre collaborateur Maurice Guigoz. ; Le Lunain ; Marsyas ; Pages (...). - Une nouvelle revue très sympathique où nous relevons déjà P. Boujut, G. Hendrix, L. Giordano, R. Péchérand. ; La Part du Feu ; Points et Contrepoints ; Le Spectateur ; Scripta ; Le Thyrse ; Tribune 37] (p. [28])
Documents
Mars 1934. Un soir d'hiver. Là-haut, au second étage du 70, Boulevard Montesquieu à Roubaix, Georges Ardiot a dressé sa haute silhouette dans le cadre de la fenêtre. Il tient à la main un mince cahier blanc. Un frisson parcourt son corps. Il relit
JEUX - Première Année - Premier numéro.
Il avait écrit le premier article qui se terminait par ces mots :
"Le plus difficile est évidemment de commencer".
C'était seize pages manuscrites recopiées à douze exemplaires...

Nous ne voulons pas ici retracer la vie de nos cahiers et encore moins dire la somme de dévouement qui les a fait grandir : le dévouement au service d'une cause qui vous est chère, devient vite de la joie. Nous avons dû augmenter le prix de l'abonnement. C'est un sacrifice que tous ont compris nécessaire. L'instabilité actuelle des prix le révèle insuffisant. Pour que JEUX vive il faut faire encore un effort. Collaborateurs et abonnés ne forment qu'un grand cercle d'amis. JEUX n'existe que pour eux et par eux.
TROUVEZ-NOUS, TROUVEZ-VOUS DES AMIS !
Au seuil de notre quatrième année d'activité, nous ne saurions jamais assez dire en effet, que s'il est un sentiment qui soit pour nous un réconfort et une assurance pour l'avenir c'est l’AMITIÉ.
La Rédaction.

JEUX N° 24 - SEPTEMBRE-OCTOBRE 1937

N° 24 (Septembre-Octobre 1937)
[Date de publication : Septembre-Octobre 1937 - Couverture : Imprimée en noir et rouge sur papier gris (Numéro, Date, Titre [en rouge], Sous-Titre, Adresse) - 2e de couverture : muette - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Prix Page [1] : Page de titre (Titre, Sous-Titre, Fondateur, Directeur, Comité de Rédaction, Secrétaire de Rédaction, Sommaire) - Page [2] : Mention ("Adresser correspondance, revues, livres, manuscrits, etc., à L. ARDIOT (adresse ci-dessous)"), Abonnement, Prix du numéro, Dépôt - Page [3] : En-Tête (Date, Numéro) - Page [5] : muette - Particularité : Numéro consacré à Georges Ardiot - Pagination : 32 pages]
Sommaire
Henri Ducorbier : A Georges Ardiot, poème en vers libres (p. [3]-[4])
J.-C. Rousseau : [Georges Ardiot], linogravure [hors texte] (p. [6])
Georges Ardiot : Parfum (p. [7]) ; Charme (p. [8]) ; Pivoines (p. [9]-[10]) ; Foi (p. [11]-[12]) ; Folie de l'Anophèle (p. [13]) ; Pensées Perdues [A Jacques Béchot] (p. [14]), poèmes (p. [7]-[14])
Pierre Chartier : Anniversaire, poème en vers libres [A Madame G. Ardiot respectueusement] (p. [15]-[16])
Raoul Dubois : Anniversaire, hommage [daté "Août 1937"] (p. [17]-[19]) 
Louis Ardiot J'aurais voulu que ma contribution à ce numéro fut un portrait..., souvenirs (p. [20]-[21])
Georges Ardiot : Profession de Foi (Extraits) [daté "Jeux, Octobre 1935"] (p. [22]-[24])
P[ierre]. Chartier, L[ucien]. Bertrand, M[arcel]. Fautrad, L[ouis]. A[rdiot]. : Signaux [Le Démon du Bien, par H. de Montherlant (Grasset). - (p. [25]-[26]) ; Sainte Colline, par Gabriel Chevalier (Rieder). ; La Chasse du Matin, par Jean Prévost (N.R.F.) - signé P. Chartier - (p. [26]) ; Myriem dans les sables, par Mohamed Ould Cheikh  (Ed. Piaza, à Oran) - signé L. Bertrand ; Orages sur la France, par Georges Linze (Ed. Ça Ira, Anvers). - (p. [27]) ; Le Goût du Pain, par Jean Rousselot (Ed. La Hune, Lille). - (p. [27]-[28]) ; Mes silences, Marguerite, par Jean Touraine (chez l'auteur, 11, rue Victor Cousin, Paris). - signé M. Fautrad - (p. [28]) ; Nous avons aussi reçu : Spectacle métallique, par Jan Brzekowsky, avec un frontispice de Max Ernst (Ed. Sagesse, 84, boul. Montparnasse, Paris). ; Brodeuses de Silence, par Yvan Delteil ; Variable et Changeante, par Raoul Gain ; Trois chants du 14 juillet, par Gabriel Audisio, qui constituent les numéros 41, 42 et 43 de la collection anthologique des "Feuillets de Sagesse" ; Quatre brises dans l'ouragan, de Jean Denaux (Edit. du Flambeau intellectuel à Amiens). - Quatre poèmes qui laissent après leur lecture un parfum de douceur, de délicatesse et de musique. ; Dans "On parle français", sketch, "Pas pour les parents", saynète enfantine, et "Damoclès", comédie en un acte, on retrouve la verve et l'enthousiasme qui sont un des charmes des écrits de Gaston Montbray. - signé L. A. - (p. [30]) ; Informations : Le Spectateur, organe d'actualité artistique à Nancy va désormais consacrer une page entière à la vie littéraire. M. Pol Caput qui dirige cette rubrique nous prie de noter sa nouvelle adresse : 22, rue Desjardins à Angers (Maine-et-Loire). ; La Barre que dirige notre confrère Roger Hallot a, depuis le 15 juillet, son siège, 30, rue des Dames, à Paris (17e). - (p. [30])], comptes rendus (p. [25]-[30])
L[ouis]. A[rdiot]. : Echanges [Bulletin mensuel des A. L. ; La Barre (...). - Au n° 4 : Le 20e siècle et le poème de Roger Hallot. Cet Homme-là, par André Silvaire. Poèmes de Georges Linze, P. M. Fontaine. ; Le Bon Plaisir (...). - Dans le numéro de Juin : L'Escale de Louis Guillaume ; Mangeront-ils, de Gaston Montbray. ; Corymbe (...). - Le cahier de Mai-Juin est un numéro spécial sur Jean Giono. Signalons un inédit de l'auteur des Vraies Richesses et de bonne études sur l'homme et l'oeuvre. ; Les Cahiers poétiques de Corymbe (...). - Le 5e Cahier est consacré à Fernand Gregh. Il nous faudrait citer tous les collaborateurs. Notons ici des inédits de Mme de Noailles et de Marcel Proust et une bonne étude de A. Marcou. ; Fabula ; Les Feuillets poétiques et littéraires ; Le Fédéraliste ; Feuillets Tribune ; Les Humbles (...). - Trente pages de Marcel Ollivier sur les Journées Sanglantes de Barcelone. ; Le Lunain (...). - Au sommaire : un poème de Louis de Gonzague Frick, et une intéressante chronique de H. Fabureau. ; Marsyas ; Les Marges (...). - à Paris, ont donné en Juin un numéro hors série consacré entièrement à son fondateur Eugène Montfort. Cinquante-deux signatures au bas d'études, de souvenirs, de croquis, ce n'est pas trop pour l'écrivain et le serviteur des Lettres que fut Eugène Montfort. ; Les Nouveaux Cahiers ; La Part du Feu ; La Pensée Nouvelle ; Le Spectateur ; Tribune 37 (...). - Jean Groffier lance souvent à travers le monde des questions toujours pleines d'intérêt. Au dernier numéro : Que préférez-vous dans l'oeuvre de Théo Varlet ? ; Le Thyrse (...). - Des opinions bien personnelles dans ses rubriques des Livres et des Revues.] (p. [31]-[32])
Documents
"Georges Ardiot" 
 "Profession de Foi (Extraits)"
Un jour de l'autre année, nous étions plusieurs à converser. De quoi parler sinon de nous-mêmes, de nos positions devant le monde, de nos réactions devant lui, de nos valeurs et de l'ordre de ces valeurs. L'idée nous vint de donner à ces échanges une forme, d'en laisser une trace. Nous pensions y gagner pour nous-mêmes, pour notre âme, notre cœur, notre esprit... 
Ainsi naquirent les Cahiers "JEUX".
... Nous ne sommes ni des savants, ni des érudits, ni des artistes. Nous sommes de simples hommes comme le dictionnaire en donne la définition, sans étoile au front, sans dons privilégiés.
Mais en nous, quelque chose veut vivre... car nous voulons être.
Nous voulons être
avec toute la terre,
avec tout le ciel,
avec tout l'enfer.
Ces cahiers seront un pôle, une pierre d'achoppement. Ils recevront le moins bon et le meilleur... ils ouvriront ou fermeront des routes, comme les bras des sémaphores, commanderont le silence, exalteront le poète.
Ces cahiers grouperont ceux qui, jamais las, ignorent la stérile distinction entre la victoire, la réussite, et la défaite, le coup manqué ; ceux qui sont toujours en quête, inquiets de la vie, avides d'être, ceux qui ne songent pas à s'asseoir définitivement.
Ce qu'ils recherchent avant tout, avant la pureté, avant la justesse des mots, avant la rime riche, c'est l'authenticité :
authenticité de la peine,
authenticité de la joie,
authenticité du plaisir,
authenticité de l'amour.
...........................................................................................................
- Mais "JEUX", dites-vous, cela ne fait pas sérieux.
- C'est que vous ne savez pas ; c'est que vous n'avez joué sérieusement, emporté entièrement dans une action toute gratuite qui n'a qu'elle même pour but, emporté de toutes vos forces, mentales, morales, spirituelles et physiques, avec une passion profonde, claire et tenace.
GEORGES ARDIOT.
(Jeux, Octobre 1935)

lundi 21 juillet 2014

JEUX N° 23 - JUILLET-AOÛT 1937

N° 23 (Juillet-Août 1937)
[Date de publication : Juillet-Août 1937 - Couverture : Imprimée en noir et rouge sur papier gris (Numéro, Date, Titre [en rouge], Sous-Titre, Adresse) - 2e de couverture : muette - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Prix Page [1] : Page de titre (Titre, Sous-Titre, Fondateur, Directeur, Comité de Rédaction, Secrétaire de Rédaction, Sommaire) - Page [2] : Mention ("Adresser correspondance, revues, livres, manuscrits, etc., à L. ARDIOT (adresse ci-dessous)"), Abonnement, Prix du numéro, Dépôt - Page [11] : muette Page [32] : Editions des Cahiers "Jeux" (parus : / L'ASILE DE NUIT par Henri Ducorbier (épuisé) / "RIENS", par Jeanne Lamuz 5 frs / SUR MON TERROIR, par Raoul Dubois (épuisé) / LES YEUX CLAIRS par Paul-Marie Fontaine 8 f. / SUR MON TERROIR, par Raoul Dubois 12 frs / SOURDINES par Pierre Chartier 12 frs / En préparation : CITÉS par Henri Ducorbier / FLEURS COUPÉES par Georges Ardiot) ; Directeur-Gérant, Imprimeur - Pagination : 32 pages]
Sommaire
Maurice Fombeure : Villages, poème (p. [3]-[4])
Pierre Burgal : Contre la Guerre, essai [A ceux qui m'aiment jusqu'à ma mort] (p. [5]-[9])
M. Babeau : Mon cœur bat un glas, poème en vers libres (p. [10])
J. Lefèvre : Linogravure, dessin (p. [12])
Raoul Dubois : Soir de Passion, nouvelle [A mon cousin Clotaire, qui fut mon meilleur porte-carnier] (p. [13]-[26]) 
Henri Ducorbier Camarade, ô mon Camarade, poème en vers libres [daté "1936"] (p. [27]-[30])
*** : Nous avons reçu [Gavarnie ô merveille, par Rosa Bailly. - Edit. de la Forge, 16, rue de l'Abbé-de-l'Epée, Paris. ; Chants terrestres, par Jean Follain. - Edit. Denoël, 19, rue Amélie, Paris. ; La Terre est immobile dans ma main, par Robert Delahaye. - Edit. A. Messein, 19, Quai St-Michel, Paris. ; Guillaume Apollinaire et les destins de la poésie, par Emmanuel Aegerter. Ed. Haloua, 120, avenue Parmentier, Paris (11e). ; Au bord du temps, poèmes par Robert Vivier. - Ed. des Cahiers du Sud, 10, Cours du Vieux-Port, Marseille. ; Facilité crépusculaire, par Gisèle Prassinos et Un regard monte, par Jean Le Louet. 16e et 17e Cahiers de la Collection des Cahiers des Poètes. - Edit. René Debresse, 38, rue de l'Université, Paris.], liste (p. [31])
*** : Echanges [Corymbe, Fabula, Les Feuillets poétiques et littéraires, Le Flambeau Intellectuel, Les Humbles, Le Lunain, Marsyas, La Pensée Nouvelle, Points et Contrepoints, Poursuite, Le Magazine de Poursuite, Regains, Le Spectateur, Le Thyrse, Tribune 1937] (p. [31])
Document iconographique
Linogravure de J. Lefèvre
Linogravure (hors texte)

dimanche 20 juillet 2014

JEUX N° 22 - MAI-JUIN 1937

N° 22 (Mai-Juin 1937)
[Date de publication : Mai-Juin 1937 - Couverture : Imprimée en noir et rouge sur papier gris (Numéro, Date, Titre [en rouge], Sous-Titre, Adresse) - 2e de couverture : muette - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Prix Page [1] : Page de titre (Titre, Sous-Titre, Fondateur, Directeur, Comité de Rédaction, Secrétaire de Rédaction, Sommaire) - Page [2] : Mention ("Adresser correspondance, revues, livres, manuscrits, etc., à L. ARDIOT (adresse ci-dessous)"), Abonnement, Prix du numéro, Dépôt - Page [3] : En-Tête (Date, Numéro) - Page [14] : muette Page [32] : Editions des Cahiers "Jeux" (Vient de paraître / SOURDINES / Poèmes par Pierre Chartier / Linos de Frédérique Mounier / L'exemplaire : 12 francs / En souscription : 10 francs / (Jusqu'au 30 Juin) / Amis de JEUX, Amis des Lettres, aidez les Jeunes, / facilitez notre effort en souscrivant à / SOURDINES) ; "Le prochain cahier (n° 23) paraîtra début Juillet." ; Directeur-Gérant, Imprimeur - Pagination : 32 pages]
Sommaire
Marcel Béalu : Ballade de la Joie qui n'est à personne, poème [daté "Février 1936"] (p. [3]-[4])
Paul-Marie Fontaine : Deux heures, poème en vers libres (p. [5]-[6])
Maurice Peyssou : Spirales : ... Une âme d'esquimau, essai (p. [7]-[11])
Pierre Chartier : Cheminées, poème en vers libres [linogravure de J.-C. Rousseau en illustration (p. [13])] (p. [12]-[15])
J.-C. Rousseau : Linogravure, dessin [sert d'illustration au poème précédent] (p. [13]) 
Marcel Fautrad Chômeur, nouvelle (p. [16]-[23])
J[eanne]. Lamuz : Consolations, poème en vers libres (p. [24]-[26]) 
P[ierre]. B[urgal]., L[ucien]. B[ertrand]., P[ierre]. C[hartier]., L[ouis]. A[rdiot]. : Signaux [Romanesques, de J. Chardonne (Grasset). - (p. [27]-[28]) ; Geneviève, par André Gide (N.R.F.). - signé P. B. - (p. [28]) ; Dialogue de l'enfant prodigue et des heures, par P.-L. Flouquet (Cahier du Journal des Poètes, Bruxelles) - signé L. B. - (p. [28]-[29]) ; Attention aux Enfants !, par Paul Reboux (Flammarion). - (p. [29]) ; Robespierre, par Georges Lizerand (Ed. Fustier, 8, rue de Chhoiseul, Paris). - signé P. C. - (p. [29]-[30]) ; Nous avons reçu : Nous les Jeunes. - Anthologie des jeunes auteurs fondée par Marcel Auger. Bois gravés de Paul Leclercq. Editions des Feuillets Poétiques et Littéraires. ; Aubes, par Armand Bernier, Ed. de l'Avant-Poste, 64 rue des Hospices, Verviers (Belgique). - Une quarantaine de pages charmantes de prose claire, imagée et sincère. ; Passages à Gué, par Géo Librecht. Edit. de l'Avant-Poste. Bois de Claire Pâques. - (...) Le secret de Géo Librecht c'est un immense amour des êtres et des choses "oiseau, vent ou fontaine". Son art, c'est de nous les faire aimer. Un nom à retenir. ; Au clair des lampes, par Louis Giordano. Edit. des Feuillets Poétiques et Littéraires. ; Vive la Guerre, par Jean Touraine, à Paris, chez l'auteur, 11, rue Victor Cousin. ; La Vie dangereuse, par Jacques Nielloux, Ed. Sagesse, 84, boulevard Montparnasse, Paris. ; La Chevelure, par Georges Hugnet. Ed. Sagesse. - signé L. A. - (p. [30]-[31])], comptes rendus (p. [27]-[31])
*** : Echanges [Bulletin Mensuel de L.A.I., Anthologie, La Barre, Le Bon Plaisir, La Bouteille à la Mer, Le Brûlot, Les Cahiers Poétiques de Corymbe, Corymbe, C.A.I., Le Coupe-Papier, Le Fédéraliste, Feuillets Tribune, Le Flambeau Intellectuel, Les Humbles, Iris, Marsyas, La Nouvelle Revue Critique, La Part du Feu, Points et Contrepoints, Soutes, Le Spectateur, Le Thyrse, Tribune 1937] (p. [31])

vendredi 18 juillet 2014

JEUX N° 21 - MARS-AVRIL 1937

N° 21 (Mars-Avril 1937)
[Date de publication : Mars-Avril 1937 - Couverture : Imprimée en noir et rouge sur papier gris (Numéro, Date, Titre [en rouge], Sous-Titre, Adresse) - 2e de couverture : muette - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Prix Page [1] : Page de titre (Titre, Sous-Titre, Fondateur, Directeur, Comité de Rédaction, Secrétaire de Rédaction, Sommaire) - Page [2] : Mention ("Adresser correspondance, revues, livres, manuscrits, etc., à L. ARDIOT (adresse ci-dessous)"), Abonnement, Prix du numéro, Dépôt - Page [3] : muette - Page [5] : En-Tête (Date, Numéro) - Page [31] : Editions des Cahiers "Jeux" (parus : / L'ASILE DE NUIT par Henri Ducorbier (épuisé) / "RIENS" par J. Lamuz / SUR MON TERROIR par Raoul Dubois (épuisé) / chaque plaquette : 5 francs / LES YEUX CLAIRS par Paul-Marie Fontaine / sur alfa : huit francs / sur vélin pur fil Lafuma : épuisé / SUR MON TERROIR, par Raoul Dubois / Prix : 12 francs / Sous presse : / SOURDINES / Poèmes par Pierre Chartier - Page [32] : Encarts publicitaires pour "L'Argus de la Presse" et pour "Le Lynx", Directeur-Gérant, Imprimeur - Pagination : 32 pages]
Sommaire
J.-C. Rousseau : J.-C. Rousseau présente J.-C. Rousseau, linogravure (p. [4])
Lucien Bertrand : La danse devant la nuit (p. [5]-[6]) ; Chants dans le ciel (p. [7]-[8]), poème en vers libre et poème en prose [daté "Alger, mai 1933"] (p. [5]-[8])
Hans : Pour un nouveau départ, essai (p. [9]-[12])
Marcel Béalu : Nocturnes : I. Les flots noirs frappent la proue du vaisseau... (p. [13]-[14]) ; II. Au seuil de la maison, sur la marche de pierre... (p. [14]-[15]), poèmes en prose (p. [13]-[15])
Pierre Chartier : La Route, poème en vers libres [A mes chers compagnons André B. et Louis H. - daté "25 Octobre 1936"] (p. [16]-[17]) 
Jacques Bédé Gégène, nouvelle (p. [18]-[23])
P[ierre]. C[hartier]., L[ucien]. B[ertrand]., M[aurice]. P[eyssou]., L[ouis]. A[rdiot]. : Signaux [Vagabonds, par Knut Hamsum (Collection d'Auteurs étrangers, Grasset). - (p. [24]) ; Russie Neuve, par Charles Vildrac (Emile-Paul Ed.). - (p. [25]) ; La Piste du Sud, par P.-O. Gilbert (N.R.F.) - signé P. C. - (p. [25]-[26]) ; Fleurs et Ronces, par Janerose Desalbres (chez Debresse). - signé L. B. - (p. [26]) ; Poèmes des Soirs, par Marcel Millet et Proses Ferventes, par Magdeleine Millet (Collection du Grand Voilier, Cannes). - signé M. P. - (p. [26]-[27]) ; Nous ne terminerons pas cette rubrique sans signaler deux périodiques belges que le monde des lettres, et surtout celui des jeunes accueillera avec joie, parce qu'ils nous font mieux connaître deux chefs en même temps que des amis. Le Journal des Poètes (65, rue Artevelde à Bruxelles) consacre son cahier de décembre à Pierre Louis Flouquet, son animateur... ; Connaissez-vous Georges Linze ? C'est à cette question posée par Jean Groffier que répond le numéro de printemps de Tribune 1937 (11, rue Fontaine d'Amour, Bruxelles)... - signé L. A. - (p. [27]-[28]) ; Nous avons aussi reçu : Nouvel Amour, par Salvador Novo, traduction et préface d'Armand Guibert (Ed. des Mirages - Tunis). ; Unissons, par Gilbert Trollet (Ed. des Mirages). ; Le Veilleur de Nuages, poèmes de Géo Charles (Ed. Montparnasse, 84, boulevard Montparnasse, Paris). ; Sur le Champ, poème de Tristan Tzara (Ed. Sagesse, 84, Boulevard Montparnasse, Paris). ; Des taches dans le vide, poème de Hans Arp (Ed. Sagesse). ; Simples Images, poèmes de Georges Riguet (chez l'auteur, 11, rue Victor Cousin, Paris Ve). ; On nous annonce : Pour paraître prochainement : La Revue des Idées et des Lettres, Secrétariat : 45, rue Maes, Bruxelles. Nous souhaitons plein succès à cette revue dont la valeur est garantie par la personnalité de son directeur, René Van Der Elst. - (p. [29])], comptes rendus (p. [24]-[29])
*** : Echanges [Le Bon Plaisir, Le Brûlot, C.A.I., Les Cahiers Poétiques de Corymbe, Corymbe, Fabula, Le Fédéraliste, Feuillets Tribune, Les Humbles, Les Nouveaux Cahiers, La Nouvelle Revue Critique, Poursuite, La Revue Doloriste, La Revue Septentrionale, Le Spectateur, Le Thyrse, Tribune 1937 - "Le prochain cahier (n° 22) paraîtra fin mai."] (p. [30])
Documents
"J.-C. Rousseau présente J.-C. Rousseau"
Linogravure
 Bulletin de Souscription
Bulletin de souscription pour SOURDINES de Pierre Chartier

JEUX N° 20 - FÉVRIER 1937

N° 20 (Février 1937)
[Date de publication : Février 1937 - Couverture : Imprimée en noir et rouge sur papier gris (Numéro, Date, Titre [en rouge], Sous-Titre, Adresse) - 2e de couverture : muette - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Prix Page [1] : Page de titre (Titre, Sous-Titre, Fondateur, Directeur, Comité de Rédaction, Secrétaire de Rédaction, Sommaire) - Page [2] : Mention ("Adresser correspondance, revues, livres, manuscrits, etc., à L. ARDIOT (adresse ci-dessous)"), Abonnement, Prix du numéro, Dépôt - Page [3] : En-Tête (Date, Numéro) - Page [18] : muette - Page [32] : Editions des Cahiers "Jeux" (parus : / L'ASILE DE NUIT par Henri Ducorbier (épuisé) / "RIENS" par J. Lamuz / SUR MON TERROIR par Raoul Dubois (épuisé) / chaque plaquette : 5 francs / LES YEUX CLAIRS par Paul-Marie Fontaine / sur alfa : huit francs / sur vélin pur fil Lafuma : épuisé / SUR MON TERROIR, par Raoul Dubois / Prix : 12 francs / En préparation : / SOURDINES / Poèmes par Pierre Chartier ; Directeur-Gérant, Imprimeur - Pagination : 32 pages]
Sommaire
Louis Ardiot : Demain cet inconnu, essai [En chapeau : "Extrait de la préface à "SOURDINES" de Pierre Chartier qui doit paraître le mois prochain aux Editions JEUX."] (p. [3]-[7])
Pierre Chartier : Sourdines (Extraits) : Les plus chers... (p. [8]-[9]) ; Petite enfant enfant cruelle... (p. [9]), poèmes (p. [8]-[9])
Pierre Burgal : Deux Philosophes, compte rendu [à propos de Retour de l'U.R.S.S. d'André Gide] (p. [10]-[15])
Henri Ducorbier : Vieillards en Uniforme, essai [portrait de l'auteur par J.-C. Rousseau (p. [17])] (p. [16]-[21]) 
J.-C. Rousseau J.-C. Rousseau présente Henri Ducorbier, linogravure [sert d'illustration au texte précédent] (p. [17])
Jacques Péridot : Triste Allégresse, poème (p. [22]-[23])
Jean Mardigny : L'Appel du Large, poème [A Monsieur René Didier] (p. [24]-[26])
SIGNAUX
H. H., P[ierre]. C[hartier]., P[ierre]. B[urgal]., L[ouis]. A[rdiot]. : Livres [L. David, Peintre et Conventionnel, par A. Humbert (E.S.I. Coll. Problèmes - 24 R. Racine Paris). - signé H. H. - (p. [27]-[28]) ; Les Beaux Quartiers, par Aragon - Prix Renaudot. - (Denoël et Steele). - (p. [28]-[29]) ; Lettres au Petit B., par Alain Fournier (Emile-Paul Ed.) ; Rêveuse Bourgeoise, par Drieu La Rochelle (N.R.F.). - signé P. C. - (p. [29]) ; Refus d'obéissance, par J. Giono (N.R.F.). - signé P. B. - (p. [30]) ; Nous avons aussi reçu : Les faux feux-follets, P. Pecheyrand (Union Républicaine de la Marne, 23, rue d'Orfeuil, Chalons-sur-Marne). - Des contes et des nouvelles des plus agréables à lire malgré quelques clichés trop connus et vieillis. ; Délivrance du Poème, Pierre Nothomb (Edit. du Journal des Poètes, 65, rue Van Artevelde, Bruxelles). ; La Boîte à surprises, Paul Leblond, Poèmes (Ed. de la Hune, 24, rue du Priez, Lille). ; Images de la Nuit, Maurice Fombeure (Edit. Sagesse, 84, Boulevard Montparnasse, Paris). ; Scaphandres, Géo Charles (Ed. Sagesse). ; Mystères du Sol, René Van Der Elst (Edit. Terres Latines, 59, rue du Marteau, Bruxelles). - signé L. A. - (p. [30]-[31]) ; L'Académie Montaigne vient de décerner le prix Poésie Caravelle pour 1937 à notre jeune confrère Adolphe Grad pour son florilège poétique : Infra-Chair... ; La revue "REFLETS", 20 rue de Jarnac - Chte - s'intitule désormais "REGAINS". Ce changement est dû à la priorité de titre que revendiquait une revue mondaine de Paris. Rien n'est cependant changé, tant matériellement que spirituellement... seule l'étiquette !], comptes rendus (p. [27]-[31])
*** : Echanges [L'Ancienne France, Bulletin Mensuel, El Argentino, L'Homme Nouveau, Marsyas, Les Nouveaux Cahiers, Le Pain Blanc, La Part du Feu, Regains, Soutes, Le Spectateur - "Le prochain cahier (n° 21) paraîtra au début d'Avril."] (p. [31])
Document
"J.-C. Rousseau présente Henri Ducorbier"