vendredi 8 mars 2013

POÈMES DE FRANCE N°9 - 1er AVRIL 1915

POÈMES DE FRANCE
N°9 (1er Avril 1915)
[Date de publication : 1er avril 1915 - Couverture : Sans (en-tête sur la première page) - Page [65] : En-Tête (Périodicité, Numéro, Sous-Titre, Mention ("Ne se vend que par Abonnement"), Titre, Année, Rédacteur, Dépôt, Abonnement, Date, Adresse) - Bas de Page 72 : Imprimeur, Gérant - Pagination : 8 pages]
Sommaire
Paul Fort : Le Grand Événement [A René Helleu] (p. [65]-67)
Paul Fort : Les Garibaldi (Fin) (p. 67-72)

jeudi 7 mars 2013

POÈMES DE FRANCE N°8 - 15 MARS 1915

POÈMES DE FRANCE
N°8 (15 Mars 1915)
[Date de publication : 15 mars 1915 - Couverture : Sans (en-tête sur la première page) - Page [57] : En-Tête (Périodicité, Numéro, Sous-Titre, Mention ("Ne se vend que par Abonnement"), Titre, Année, Rédacteur, Dépôt, Abonnement, Date, Adresse) - Bas de Page [64] : Édition de luxe des "Poèmes de France" / Il est tiré de cette édition originale des "Poèmes de France" (qui comprendra, l'année terminée, vingt-quatre fascicules) : / 25 exemplaires sur Japon au prix de 100 francs (exemplaires numérotés de 2 à 26) ; / 50 exemplaires sur Hollande au prix de 50 francs (exemplaires numérotés de 27 à 76). / Des feuilles de titre et faux-titre (grand titre en rouge) y seront ajoutées, qui porteront le nom imprimé du souscripteur et le numéro de l'exemplaire : ces feuilles seront accompagnées, pour les exemplaires sur Japon, de trois poèmes autographes, poèmes choisis dans ce Bulletin de guerre par le souscripteur, et pour les exemplaires sur Hollande, d'un poème autographe. - Les huit fascicules parus et les deux numéros d'Avril, mis sous grande enveloppe, seront envoyés aux souscripteurs à la fin d'Avril ; les autres numéros au fur et à mesure de leur publication. / 1 exemplaire sur Japon (N° 1), accompagné de tout le manuscrit autographe des "Poèmes de France" sur Japon, au prix de 1000 francs. Exemplaire relié. La reliure au nom du souscripteur." ; Imprimeur, Gérant - Pagination : 8 pages]
Sommaire
Paul Fort : La flèche de Senlis [A Eugène Descaves] (p. [57]-58)
Paul Fort : Les Garibaldi (Suite) [La fin de ce poème au prochain numéro] (p. [59]-64)

mercredi 6 mars 2013

LE RYTHME N° II & III - 10 MARS 1911

LE RYTHME
N° II & III (10 Mars 1911)
[Date de publication : 10 mars 1911 - Couverture : Titre, Illustration de G. Lecornu, Titre, Périodicité, Sous-Titre, Adresses, Date, Numéro, Prix - 2e de couverture : Titre, Adresses, Contenu général (Poèmes, Contes, Romans, Philosophie, Drames, Critique, Actualité, Action d'Art), Prix du numéro mensuel et des abonnements, Sommaire, Mention ("Le Rythme reçoit les 1er Lundi de chaque mois 9 heures du soir, 1, rue de Fleurus (VIe). / Le Rythme paraît chaque mois sur 16, 24, 32 pages. / Le Rythme est éclectique et ne publie que de l'inédit. / Les Manuscrits non insérés ne sont pas rendus. Tous droits de reproduction réservés, sauf citation de source. / Pour toute communication, écrire au Rythme, 7, Quai Voltaire, ou 59, Rue Lepic, Paris) - 3e de couverture : Collection de la Littérature nouvelle (Les Actes des Poètes ont publié : Une Histoire, de René Bizet : 0 fr. 25 ; Dans les Ténèbres, de Monique : 0 fr. 50 / Le Rythme fera paraître prochainement : Le Chevalier au cœur de rêve, par Banville d'Hostel ; Rosa, Servante, de J.-Robert Desplaces ; Nina-Blanchemain, René Morand) ; Envois reçus (Les Livres : M.-C. Poinsot : La Joie des yeux, Figuière, éditeurs ; Jules Romains : Manuel de Déification, Sansot ; Adrien Chevalier : Études Littéraires, E. Sansot, éditeur ; Antony Puyrenier : Les Nuits veuves, E. Sansot, éditeur ; Manoel Gahisto : L'Illimité ; Marcel Martinet : Le Jeune Homme et la Vie, édition de Paris ; Han Ryner : Le Cinquième Évangile, librairie Figuière) - Les Revues : [suit la liste des revues reçues]), Adresses - 4e de couverture : Dans le coin inférieur gauche : titre et illustration de la Revue idéaliste d'Action d'Art, Les Actes des Poètes, Imprimerie, Administrateur-Gérant (Banville d'Hostel) - Page [1] : Titre, Périodicité, Sous-Titre, Adresses en en-tête - Page [31] : Le Rythme se trouve en dépôt / Édition de Paris, 76, rue Gay-Lussac, 5e ; H. le Soudier, 174, bd. St-Germain ; Rivière, rue Jacob ; Benard, galerie de l'Odéon ; Falque, rue Bonaparte ; Melet, 46, galerie Vivienne ; Figuière et Cie, éditeurs, 7, rue Corneille ; Floury, 1, bd des Capucines ; Mayneur et Brimeur, 54, r. de Seine ; Rey, 8, boul. des Italiens ; Stock, 155, rue St-Honoré ; Panbiblion, 47, rue St-Severin / Et dans les librairies et kiosques du quartier latin de Montmartre et des grands boulevards / En province demander LE RYTHME dans toutes les grandes librairies et aux bibliothèques des chemins de fer. / Communiqués : Pour paraître, Le Frisson des Eaux, de René Bonnamy, E. Régis, éditeur, 57, rue Notre-Dame-de-Lorette, Paris, 2 fr. 50 et 10 fr. / Visiter le 2me Salon du Peuple du 15 Mars au 15 Avril, 157, Rue du Faubourg Saint-Antoine (XIIe) / Pour tout ce qui concerne la Publicité, écrire à l'administration du RYTHME, 7, Quai Voltaire, (VIIe) / cul-de-lampe de G. Lecornu - Page [32] : Encarts publicitaires (Théâtre Charras, 4, Rue Charras ; Librairie A. Melet, 44, Galerie Vivienne, Paris 11e ; Argus de la Presse ; Bouquinerie ancienne et moderne Maynier et Brimeur ; Eugène Dété, Artiste Graveur sur Bois ; 2 encarts à louer) - Pagination : 32 pages non numérotées]

Sommaire
*** : A nos Lecteurs (p. [1])
G. Lecornu : Dessin ["Actes", janvier 1910]  (p. [2])

Le Rythme : Enquête ["A ceux dont le nom fait autorité dans les Lettres et dans les Arts, à nos Confrères, à tous les vrais amants de la Beauté, nous croyons très actuel de venir demander : / QUE FAUT-IL PENSER DE L’ÉLÉMENT AMATEUR DANS TOUTES LES BRANCHES DE LA PRODUCTION INTELLECTUELLE ? / Il convient de définir, que nous entendons ici par amateur, celui qui sans qualité vient concurrencer dans le domaine matériel, ceux qui se sont consacrés aux dons que la nature leur a dévolu. / Nous ne faisons pour l'instant qu'enregistrer un phénomène de la vie présente - que nous savons être l'inquiétude dominante de certains milieux. A tous ceux que ce problème intéresse de nous répondre. Les opinions les plus contradictoires seront publiées par Le Rythme."] (p. [3])

René Morand : Jules Tribot et Lucienne Roussaud, nouvelle [A suivre] (p. [4]-[5])

M. G. Gromaire : Willette (p. [5])

Desforges : Anatomie du Théâtre (p. [6])
G. T. : Las ! Pierrot ouvrit ses yeux cernés de pleurs..., poème en prose [dessins de A. Guillot en tête et pied de poème] (p. [7])
Banville d'Hostel : Rome : Foro Romano (p. [8]) ; Palatino (p. [9]), poèmes en vers libres [dessin de B. en pied de p. [9]] (p. [8]-[9])
Paul Hébert : De la vadrouille au Sacerdoce (p. [10])

Marcel G. Gromaire : Quartier Latin, poème en vers libres (p. [11]-[12])
Albert-Jean : Prière, poème en vers libres (p. [13]) ; Poëme pour elle, poème en vers (p. [14]), poèmes (p. [13]-[14])

J. Robert-Desplaces : Rosa, Servante, récit [A suivre] (p. [15]-[16])
M.-G. Gromaire : Clair de Lune, dessin hors texte (p. [17])
Georges N. Léger : Lida, roman-calepin [A suivre] (p. [18]-[19])

Georges N. Léger : Le Tisserand, poème (p. [19])

E. M-R. : Je rêve d'un Amour, poème en vers libres (p. [20])
B. et M. : Revue des Revues ["A propos des revues : Elles sont innombrables c'est entendu. Il en est qui ne font que passer ; et l'usage semble de plus en plus florissant des revues à premier numéro souvent fort soigné, mais dont la suite s'attarde, s'attarde et ne paraît jamais. D'autres se font simplement annoncer et s'en tiennent là : il ne faut pas leur en vouloir. / Notre époque de sport à pétrole et de cinéma à 0 fr. 50 centimes est fort indifférente aux efforts intellectuels de la rive gauche. Les allées du Luxembourg débordent, des laisser pour compte d'une gloire qui ne bat que d'une aile. C'est que sans en avoir l'air le ciel est trop étroit ; et lorsque la renommée d'un boxeur simili-nègre traverse les océans il n'y a plus d'atmosphère respirable pour la pauvre vieille d'un Milton, d'un Pascal ou d'un Schiller. / S'il est une décadence c'en est une et celle-là nous vient d'Amérique. Avec un peu de muscle cérébral... Mais revenons à notre objet. Chacun sait qu'il est deux sortes de revues, les petites qui ne récoltent qu'ingratitude et celles qui s'intitulent : Grandes Revues parce qu'elles ont de l'âge souvent pignon sur rue et le gonflement des gros tirages. Celles-là détiennent la vedette aux éventaires dans une intimité de bonne compagnie avec les livres primés. Propres à rassurer toute alarme elles sont aussi les seules qui séduisent au-delà des fortifications dans la tiédeur des voltaires : les vieilles dames qui eurent des lettres et les professeurs retraités - ces derniers lecteurs de la France d'aujourd'hui. Certaines, bien que fardées au goût du jour marquent encore un retard de dix ans sur l'époque et, nous peinent avec leur face à main, quand les jugements d'à présent réclament des antennes. La sève rénovatrice, la jeunesse, l'audace, l'avenir enfin ! il faut le quérir ailleurs et si nous ne pouvons violer la haute retraite des solitaires et des rétifs, c'est bien parmi les jeunes périodiques et les petites revues qu'il nous faudra enquêter. / Parfaitement les petites revues, car quel que soit le mépris des grands confrères et l'indifférence du gros public, elles sont très dignes d'être la curiosité et l'espérance d'une élite qui devrait bien y prendre garde. / Oh je vous concède qu'il faut savoir discerner : il en est où reluit encore la demi-lune des fonds de culottes frottées aux bancs que vous savez ; d'autres qui sont agaçantes de piailleries comme les bébés dont les dents percent, certaines comme ces fillettes froides et empruntées qu'élèvent des vieilles ne rêvent que ciseaux et que stérilité ; pendant que quelques-unes au contraire, donnent de l'avant à corps perdu au risque de se tuméfier comme un gredin de faubourg qui a manqué son coup. Accordez que ce sont là peut-être des extrémités nécessaires et passons à d'autres, à beaucoup d'autres où se lèvent déjà les talents attendus où les idées en formation crèvent la chrysalide où l'esprit de la jeunesse intellectuelle cherche son expression. [...] La Revue étant par définition l'organe d'une élite pour une élite se devrait de jouer un rôle efficace et étendu, non seulement dans le département des lettres, mais sur la généralité des esprits cultivés. Par les enquêtes, les controverses, les découvertes littéraires, la mise au point des fausses gloires et le profond et disert examen de tous les problèmes élevés, elles devraient être pour le pays une source d'information et de critique supérieure, où les opinions émises pourraient prétendre à la valeur de toute compulsion minutieuse et reposée. / L'on me répète que ceci existe en partie et que le premier effort pour s'imposer à la lumière elles peuvent le tenter seules, sans se soumettre à aucun trust. Mais voilà partout la lutte se fait âpre ; les rapports des revues entre elles sont de plus en plus distants ; beaucoup même s'ignorent ou feignent de s'ignorer. Nous confessons que l'esprit de concurrence est l'âme de la boutique moderne ; reste à savoir jusqu'où la littérature reste une cassonade. / Il nous semble pourtant que le culte vivant des Idées, les intérêts communs à défendre, l'avenir qu'il faut prévoir aux lettres méritent bien le sacrifice (sans pot-de-vin) de quelque arrière pensée ou de quelque obtus parti-pris. / Notre confrère MICHEL PUY relevait dans le dernier numéro de l'Ile Sonnante les revues qui daignaient consacrer quelques pages aux autres, le MERCURE DE FRANCE compris, il en compte cinq ! Sur deux cent quarante trois ? Ce doit être un minimum. Ici ce n'est plus la crise, qu'il faut dire c'est la grève. Il est vrai que par ailleurs nous avons gagné la bienveillance de quelques quotidiens.... ; A la nomenclature brève de l'Ile Sonnante il convient d'ajouter la CHRONIQUE DES LETTRES FRANÇAISES, qui offre en son numéro de janvier, un catalogue un peu au petit bonheur des articles frappants parus chez les confrères... ; Nouvelle venue Les TABLETTES se doit d'être plus mordante et vous y lisez de ces gracieusetés... ; De même format, de même volume et vieille de trois ans, LE DIVAN nous revient comme une amie fidèle un peu maigre ce mois-ci, mais avec de substantielles chroniques, et c'est ce qui manque à la RENAISSANCE CONTEMPORAINE, où les vers d'Emile Verhaeren font un contraste glorieux avec ceux de Mme Lucie Delarue-Mardrus et surtout, ô surtout, de M. Vérola ; S'il ne s'agissait ici, spécialement de critique littéraire, nous ne saurions tarir d'éloges sur les vignettes genre vieux bois, dont PROPOS est décorée... ; Et nous voilà avec LES LOUPS en toute atmosphère. Malgré un deuil récent et tout en parlant encore de Lui sans livrer son nom et pour la dernière fois, les loups se "tiennent"... ; LES FACETTES (cahier trimestriel de poésie) se soucient fort peu de beau tapage : c'est une anthologie un peu sèche de bons poèmes modernes en promiscuité d'école et de manière. ; Dois-je vous dire que la CITÉ FRANÇAISE qui s'intitule désormais l’INDÉPENDANCE souligne son titre nouveau par un rappel à la tradition... ; MERCURE DE FRANCE. 223 pages ! Envisageons sans crainte l'avenir proche où le Mercure paraîtra deux fois par mois sous le format du Larousse... ; REVUE HEBDOMADAIRE, 11 février. Lire et méditer l'exquise conférnece de M. Maurice Donnay sur Molière... ; LES MARGES. "Charles-Louis Philippe à Paris", par Marguerite Audoux. Infortuné Philippe ! M. Louis Thomas vient de l'exécuter définitivement, du moins il le croit... ; NOUVELLES DE LA RÉPUBLIQUE DES LETTRES. Ici l'on rit... ; Dans les Rubriques Nouvelles, M. André du Fresnois défend Renan contre MM. Parigot et Fonsegrive qui l'accusent d'avoir créé un rationalisme déjà désuet et de s'être méfié de la certitude qui se peut déduire des spéculations métaphysiques... ; L'ART LIBRE. Au Fil de l'Automne, de M. René Vachix... ; MERCURE DE FRANCE. N° du 16 février 1911. Une étude sur Henri de Régnier, par M. G. Jean-Aubry... ; LES QUESTIONS MODERNES traitent de sujets graves, économiques et sociaux... ; A signaler parmi les nouveaux-nés : LES MARCHES DU SUD-OUEST dont nous reparlerons.] (p. [21]-[23])
[René] M[orand]., B[anville]. d'H[ostel]. : Les Livres [L'Hérésiarque et Cie, par G. Apollinaire ; Du cœur, par Gabriel Soulager ; L'illimité, par Manoel Gahisto ; De Goupil à Margot, par Louis Pergaud ; Le Crime de Potru, soldat, par Charles-Henry Hirsch ; Manuel de déification, par Jules Romains - signés M. (p. [24]) ; M. C. Poinsot : La Joie des Yeux (Figuière éditeurs, 7, rue Corneille, Paris) - signé B. d'H. (p. [24]-[25]) - Dessin de Lecornu en tête] (p. [24]-[25])

M.-G. Gromaire : Mouvement d'art [Aquarelles de Paul Signac (Galerie Bernheim) ; Dichtung und Wahrheit] (p. [25])

B[anville]. d'H[ostel]. : Actualités et Généralités [Bandeau dessiné par G. Lecornu en tête] (p. [26])

Camille Schuwer : En marge du Siècle [Les humoristes ; De la signification de l'élite - Bandeau dessiné par G. Lecornu en tête] (p. [27]-[28])

*** : Théâtres [Comédie Française. - Après Moi, de Henri Bernstein ; Odéon. - A signaler d'Antoine l'essai audacieux de commuer la vieille scène de l'Odéon en cymaise nationale d'art dramatique... ; Théâtre Réjane. - L'Oiseau Bleu. ; Théâtre des Arts. - Le Marchand de passions, de Maurice Magre ; Théâtre Charras. - Le Doute, de Henri Grégeois ; Théâtre de La Renaissance. - Le Vieil Homme de Georges de Porto-Riche - dessin de G. Lecornu en tête] (p. [29])
*** : Échos (p. [29])

*** : Service des renseignements (p. [30])

Albert-Jean : Musique [A la salle Pleyel] (p. [30])

Regina : Mode (p. [30])

Dickson and C° : Les Sports [Aviation ; Loto ; Canotage] (p. [30])

*** : A nos Lecteurs ["Si comme la promotion des Palmes, LE RYTHME a quelque retard, croyez qu'il n'en tire point vanité ; et en s'excusant à nouveau près de ses abonnés et lecteurs, LE RYTHME tient à laisser à son imprimeur toute la responsabilité de cet ajournement."] (p. [30])
Document
"A nos Lecteurs"
Voici plus illustrés, avec quelques rubriques en sus et une collaboration augmentée, les deuxième et troisième numéros du Rythme.

Désormais nous nous sommes assurés la parution de la revue le dix du mois ; et si l'un de ces deux numéros réunis a quelque retard, nous espérons que les améliorations apportées plaideront assez en notre faveur, pour gagner une fidélité que nous nous efforcerons de combler au-delà de nos promesses.

Quoique double, ce fascicule sera mis en vente au prix ordinaire de 0 fr. 30 à titre exceptionnel. Le numéro de luxe sur Japon, sera désormais coté 1 fr. 50.

Nous prions nos lecteurs qui n'auraient pas encore fait parvenir le prix de leur abonnement (3 fr. 50 pour l'édition ordinaire et 10 fr. pour l'édition de luxe) de l'adresser à l'administration du Rythme, 7, Quai Voltaire, Paris (VIIe).

POÈMES DE FRANCE N°7 - 1er MARS 1915

POÈMES DE FRANCE
N°7 (1er Mars 1915)
[Date de publication : 1er mars 1915 - Couverture : Sans (en-tête sur la première page) - Page [49] : En-Tête (Périodicité, Numéro, Sous-Titre, Prix, Titre, Année, Rédacteur, Dépôt, Abonnement, Date, Adresse) - Bas de Page [56] : Imprimeur, Gérant - Pagination : 8 pages]
Sommaire
Paul Fort : Les Garibaldi [A Gino Severini - en épigraphe : "Celui-là, - dit une légende sicilienne, - celui-là n'est pas un homme. Un jour le diable s'énamoura d'une sainte. Après neuf mois naquit Garubbalde. Quand il combat, il tient de son père ; quand la bataille est finie, il tient de sa mère et semble un saint du Paradis. Il est bon et de bon cœur. Vive sa figure ! * Lo Garibaldi è nostro popolano, / E porta il cuor sul palmo della mano. (Chanson de 1862) - en note : "Me faut-il dire que dans ce long poème, cette petite épopée, très modeste hommage  à la famille des Garibaldi - au Père : Giuseppe Garibaldi, - à ses fils : Menotti et Ricciotti, - à ses petits-fils : Peppino, Bruno (tué à l'ennemi), Sante, Ricciotti, Costante (tué à l'ennemi), Ezio Garibaldi, - je ne prétends pas à l'exactitude d'un historien rigoureux ?" - A suivre, dans le prochain numéro des "Poèmes de France"] (p. [49]-56)

mardi 5 mars 2013

POÈMES DE FRANCE N°6 - 15 FÉVRIER 1915

POÈMES DE FRANCE
N°6 (15 Février 1915)
[Date de publication : 15 février 1915 - Couverture : Sans (en-tête sur la première page) - Page [41] : En-Tête (Périodicité, Numéro, Sous-Titre, Prix, Titre, Année, Rédacteur, Dépôt, Abonnement, Date, Adresse) - Bas de Page [48] : Imprimeur, Gérant - Pagination : 8 pages]
Sommaire
Paul Fort : Terres de nos exploits [A George Auriol] (p. [41]-44)
Paul Fort : A la mémoire d'Alain Fournier [chapeau en tête de poème : "Alain Fournier, lui aussi, est tombé. Détruit ce jeune homme tout de grâce et d'honneur qu'on ne pouvait avoir vu sans l'aimer ! Il avait vingt-huit ans : il nous laisse un seul livre. Le Grand Meaulnes : c'est l'histoire d'un enfant qui a fait un beau rêve, et son rêve le suit dans la vie et l'accable... C'est un chant aux modulations infinies, tout aventureux, tout pathétique... Alain Fournier voulait donner un nouvel éclat au roman d'aventure. - Tout au début de la guerre, le lieutenant Alain Fournier fut désigné pour prendre le commandement d'une compagnie. C'est au cours du combat de Bois-Saint-Rémy qu'il aurait trouvé la mort."] (p. [45]-47)

Paul Fort : Monde éphémère [A Edmond Guiraud] (p. 47-48)

lundi 4 mars 2013

DOCUMENT : LETTRE DE CHARLES VELLAY A LAURENT SAVIGNY (1er JUILLET 1898)

Les dernières années du XIXe siècle se caractérisent par un double mouvement de réaction : réaction contre le Symbolisme qui est relativement parvenu à s'imposer, d'une part ; réaction contre le parisianisme littéraire, de l'autre. Le pullulement de petites revues, souvent éphémères, témoigne de cette activité intense - et anarchique - de redéfinition du champ littéraire. Ces deux réactions vont d'ailleurs de pair, le Symbolisme apparaissant pour beaucoup de jeunes poètes de province comme une école issue des brumes septentrionales, nourrie d'influences étrangères, et développant une littérature artificielle ignorant la vie et l'action. Toute une jeunesse emboîte dès lors le pas de Saint-Georges de Bouhélier. Disons plutôt qu'elle va suivre son exemple, sans pour autant adhérer complètement aux postulats naturistes. En créant la Revue Naturiste, Bouhélier avait souhaité fédérer autour de ses théories ce large mouvement de réaction. La Revue Naturiste se voulait attentive aux nombreuses manifestations d'art qui naissaient et se développaient alors dans plusieurs régions de France, mais elle demeurait trop parisienne pour attirer vers elle des organes régionalistes surtout soucieux de leur indépendance. Ainsi, Laurent Savigny, directeur de La Province Nouvelle, revue auxerroise (mai 1896-mai 1898), critiquait-il assez sévèrement, dans son dernier numéro, la volonté hégémonique de Saint-Georges de Bouhélier :
Une revue parisienne s'occupant de décentralisation, c'est une anomalie curieuse mais, chose plus grave, c'est aussi un danger.
La Revue Naturiste, de par son titre même, affiche un programme nettement défini. C'est ce programme que M. Montfort est allé développé au congrès organisé par la Lutte à Bruxelles. C'est un programme qui devait prouver que le Naturisme est la seule forme possible de l'Art, tandis qu'avant et après M. Montfort, avec des arguments aussi précis et aussi peu convaincants, d'autres avaient tenté d'affirmer la préséance de l'Art pour l'Art, de l'Art social, de l'Art pour Dieu. Que voilà des distinctions bien inutiles ! L'Art n'est-il pas l'Art simplement ? Ce seul mot ne dit-il pas tout. Le commenter, le spécialiser, n'est-ce pas le diminuer ? Le Naturisme (de même que les autres formules du reste) est un moment, une partie de l'Art. Et il faut être, en réalité, présomptueux pour ériger en doctrine une manière de voir, spéciale à quelques écrivains, qui - nul n'y contredira -  ne représentent qu'une très-infime partie des jeunes hommes dont c'est la joie et la gloire de penser et d'écrire.
Comment se peut-il que ces mêmes jeunes hommes aient souscrit à l'invitation de la Revue Naturiste et de toutes parts, se soient groupés, comme on nous le dit, sous l'étiquette qu'elle arbore ?
Qu'on le veuille ou non, ils auront l'air de se syndiquer pour une apothéose de M. Saint-Georges de Bouhélier, fondateur et chef proclamé du Naturisme, le même M. de Bouhélier qui traite d'égal à égal avec les Camille Lemonnier, Émile Verhaeren, etc., et leur envoie un salut empreint d'une douce condescendance. Et non-seulement ils seront groupés inconsidérément autour de ce jeune poète en une escorte d'honneur, mais ils le feront à leurs frais, chaque groupe provincial étant invité à fournir une cotisation dont j'ignore exactement le chiffre.
On voudra bien remarquer que c'est là, somme toute, réalisée à Paris, l'idée lancée jadis par Jules Nadi, directeur de l'Œuvre, qui proposait de réunir en un seul tous les périodiques du Midi et de centraliser ainsi les talents et les énergies pour créer, en dehors de Paris, un vaste foyer d'art et d'intellectualité. En une lettre ouverte à M. Marius Vallabrègues, dont quelques-uns voudront peut-être se souvenir, je combattis cette idée de toutes mes forces, car elle me paraissait inutile et dangereuse, mais je suis prêt à la soutenir aujourd'hui, plutôt que de la voir mise en pratique comme nous en sommes menacés. De deux maux, je choisis le moindre.
Il ne faut pas nous y tromper, si le but poursuivi par la Revue Naturiste est atteint, c'est la mort des revues de province, c'est la négation de tous les efforts tentés par nous jusqu'à ce jour. Nous pouvons parler la tête haute de notre œuvre, si humble, si modeste et si éphémère, soit-elle. Nous avons combattu et nous combattons uniquement pour l'honneur et ce serait une calamité si tout ce que nous avons fait aboutissait à ce qui se prépare... (n° 25, mai 1898, p. 90)
La lettre que nous donnons ci-dessous semble s'inscrire dans le débat initié par le directeur de La Province Nouvelle, voire le prolonger. Écrite par Charles Vellay (1876-1953), dont le nom est resté, associé à celui de Georges Le Cardonnel, pour avoir été l'instigateur, en 1905, d'une enquête sur la Littérature contemporaine ; co-signée par Jules Nadi (1872-1928), directeur de L’Œuvre (juillet 1897-avril 1899), revue valentinoise à laquelle Vellay collaborait assidument, elle témoigne des liens tissés entre petites revues de province. S'il n'y est pas explicitement question du Naturisme, on comprend que les trois hommes (Vellay, Nadi, Savigny), aidés de quelques amis (Gasquet, Vallabrègues, Magre, Viollis, Paul-Louis Garnier) ont en projet de fonder une revue nouvelle. Il ne semble pas que celle-ci ait vu le jour, malgré l'apparent avancement de sa préparation. Cette lettre aura au moins l'intérêt de faire apparaître les conditions matérielles de création d'une revue, en province, à la fin du XIXe siècle, et, historiquement, de nous apprendre qu'on envisagea un temps de fusionner les rédactions de L’Œuvre et de La Province Nouvelle, peut-être dans l'intention de "centraliser (...) les talents et les énergies pour créer, en dehors de Paris, un vaste foyer d'art et d'intellectualité".
Valence, 1, faubourg Saint-Jacques
Ce vendredi, 1er juillet, 1898
Mon cher ami,
Me voici installé à Valence, où j'ai eu la joie de rencontrer dès mon arrivée l'ami Nadi. Vous savez combien son âme est pure et suave ; j'en éprouve maintenant plus que jamais toute la joie qu'il m'avait fait pressentir. J'ai déjà beaucoup causé avec lui, et en particulier de la revue. Je vous ai envoyé un mot, joint à la dernière lettre de Gasquet, pour vous dire expliquer pourquoi je ne pouvais aller à Auxerre, mais vous y verrez bientôt Gasquet et sa femme. Causez avec lui de toutes choses ; ici, Nadi et moi, nous allons nous occuper de la chose le plus activement possible. C'est de concert que nous vous écrivons. Il est entendu que vous prendrez en mains l'administration de la Revue. Si jusqu'en octobre, vous êtes trop occupé, chacun de nous vous aidera en se chargeant de la propagande et de l'établissement de la revue dans son milieu. Mais, En octobre, vous commenceriez à vous occuper du service des envois et de l'impression. A propos de l'impression, Gasquet, qui donnera à chaque numéro une chronique littéraire tient absolument à ce que cette chronique paraisse en caractères aussi gros que ceux du corps de la revue. Donc, au lieu de demander à votre imprimeur 8 pages de corps 7, demandez-lui en seulement 2, pour les échos. Cela d'ailleurs fera réduire le prix de la revue, et au lieu de 190 fr., tâchez de le faire mettre à 175 par exemple. Comme je n'entends absolument rien à vos termes d'imprimerie, dites-moi à quoi correspond le corps 10, en me citant telle page de la P[rovince]. N[ouvelle]. imprimée ainsi. Ce qu'il nous faudrait, c'est le caractère qui a servi à imprimer le Narcisse de Gasquet, dans un de vos derniers n°.

Au point de vue purement pécuniaire, je crois que nous pouvons être tranquilles. Nous aurons sans doute réuni 2000 à 3000 francs au 1er octobre. Avec cela nous pouvons marcher pendant un an.

Voici, jusqu'à présent, les adhésions : Vallabrègues, Savigny, Gasquet, Nadi, Vellay, Magre, Viollis, Paul Louis Garnier (correspondant de Paris).

J'attends de vos nouvelles.
Je vous serre les mains

Charles Vellay
1, faubourg Saint-Jacques
Valence (Drôme)
Avec ce bon Vellay le projet qui m'est cher trouvera une solution prochaine. Aidez-nous fraternellement.
Votre bon ami
JNadi.

POÈMES DE FRANCE N°5 - 1er FÉVRIER 1915

POÈMES DE FRANCE
N°5 (1er Février 1915)
[Date de publication : 1er février 1915 - Couverture : Sans (en-tête sur la première page) - Page [33] : En-Tête (Périodicité, Numéro, Sous-Titre, Mention ["Ne se vend que par Abonnement"], Titre, Année, Rédacteur, Dépôt, Abonnement, Date, Adresse) - Bas de Page [40] : Imprimeur, Gérant - Pagination : 8 pages]
Sommaire
Paul Fort : Les Cosaques [A Léon Bakst] (p. [33]-38)
Paul Fort : Premier jour de guerre [A Lugné-Poe] (p. 38-39)

Paul Fort : L'entente spirituelle ["Écrit deux jours avant la guerre, à La Troche, hameau de Gros-Rouvre-en-Yveline" - A la mémoire de Robert-Louis Stevenson] (p. [40])

vendredi 15 février 2013

POÈMES DE FRANCE N°4 - 15 JANVIER 1915

POÈMES DE FRANCE
N°4 (15 Janvier 1915)
[Date de publication : 15 janvier 1915 - Couverture : Sans (en-tête sur la première page) - Page [25] : En-Tête (Périodicité, Numéro, Sous-Titre, Mention ["Ne se vend que par Abonnement"], Titre, Année, Rédacteur, Dépôt, Abonnement, Date, Adresse) - Bas de Page [32] : Imprimeur, Gérant - Pagination : 8 pages]
Sommaire
Paul Fort : La Victoire de la Marne [A Léon Bourgeois - daté "Septembre 1914"] (p. [25]-28)
Paul Fort : Le saint peuple belge [A mes amis Dumont-Wilden et Fuss-Amoré - daté "Janvier 1915"] (p. 28-29)

Paul Fort : L'écharde de Napoléon ou l'inutilité de Blücher à Waterloo (conte de 1815, pour lire en 1915, dans les tranchées) [A Georges d'Esparbès] (p. [30]-32)

mercredi 13 février 2013

POÈMES DE FRANCE N°3 - 1er JANVIER 1915

POÈMES DE FRANCE
N°3 (1er Janvier 1915)
[Date de publication : 1er janvier 1915 - Couverture : Sans (en-tête sur la première page) - Page [17] : En-Tête (Périodicité, Numéro, Prix, Titre, Année, Rédacteur, Dépôt, Abonnement, Date, Adresse) - Bas de Page [24] : Imprimeur, Gérant - Pagination : 8 pages]
Sommaire
Paul Fort : Ce que nous défendons [A Lucien Guitry - daté "15-16 Novembre 1914"] (p. [17]-19)
Paul Fort : Vendanges de 1914 (D'une amante à son amant) [A Carol-Bérard - "Écrit en Septembre"] (p. [20])

Paul Fort : La Manière (p. [20])

Paul Fort : Le chant des Anglais [En épigraphe : "It's a long way to Tipperary" - daté "Décembre 1914"] (p. [21]-22)
Paul Fort : Officiers prussiens [en épigraphe, citation de Rabelais : "Qui serait Monsieur sans queue ?"] (p. 22)

Paul Fort : Dispute (p. [23])

Paul Fort : Pour quelques-uns [daté "Septembre"] (p. [24])

Paul Fort : Berceuse pour endormir la folie du dernier empereur d'Allemagne [A Léo Sachs - daté "1914"] (p. [24])

dimanche 10 février 2013

POÈMES DE FRANCE N°2 - 15 DÉCEMBRE 1914

POÈMES DE FRANCE
N°2 (15 Décembre 1914)
[Date de publication : 15 décembre 1914 - Couverture : Sans (en-tête sur la première page) - Page [1] : En-Tête (Périodicité, Numéro, Prix, Titre, Année, Rédacteur, Dépôt, Abonnement, Date, Adresse) - Bas de Page 16 : Imprimeur, Gérant - Pagination : 8 pages]
Sommaire
Paul Fort : La Clarté de France [A Victor Margueritte - daté "15-16 Novembre 1914"] (p. [9]-11)
Paul Fort : Sur la mort d'Olivier Hourcade (tué à l'ennemi devant Soissons) [A FRANCIS JAMMES - en épigraphe, citation des Journaux de septembre 1914 : "Ce jeune poète, ce prêtre futur, était parti avec joie et même avec enthousiasme... Il vient de mourir, frappé d'un éclat d'obus, au cours d'une mission de confiance dont, sur sa prière, son général l'avait chargé." - daté "Le 29 Septembre 1914"] (p. [12]-13)

Paul Fort : Senlis vengée [A Georges Lecomte - en épigraphe, citation de Senlis matinale de Paul Fort : "Je sors. La ville a-t-elle disparu ce matin ? Où s'est-elle envolée ? (...) où Dieu repose un front qui vers Senlis se penche." - daté "Le 12 Septembre 1914"] (p. [14]-16)

Paul Fort : Le Soldat de grand'garde [A Alphonse Lenoir] (p. 16)
Document
A FRANCIS JAMMES
SUR LA MORT D'OLIVIER HOURCADE
(tué à l'ennemi devant Soissons)
Dieu nous l'a pris qui l'aimait tant. Plus que nous qui l'aimions pourtant, et non par feinte ou fantaisie, hélas ! avec tout notre cœur - de nous n'a-t-il pas dit aussi : Seigneur, aimez qu'en poésie tous deux ils soient mes doux seigneurs ? - bien qu'il ait dit cela, hélas ! prouvé toujours, chanté cela, plus que nous Dieu l'aimait déjà : trop ? non ! c'était son enfant. Dieu nous l'a pris qui l'aimait tant.

Jésus et l'Art, ô viatiques de cette jeune âme en voyage, toute ferveur, tout héroïque, née pour de surhumains courages, pensive gaîment, sans critiques, et se donnant en vous donnant, libres vertus en république, apaisées de rêve tremblant : spontanéité, charme, élan ! et l'Art et Dieu pour viatiques ! Dieu l'a "saisi" qui l'aimait tant...

Combien, tresseur de ses lauriers, je tresse haut pour Olivier ! Un éclat d'obus a frappé le plus noble cœur de poète, à travers l'Art même occupé des plus hautes pensées secrètes. Je vois si haut mon Olivier, d'un berceau d'anges abrité, montant, montant à la conquête de la seule immortalité. Je tresserais haut ses lauriers, mais au bord du ciel arrêtés, mes doigts ne suivent plus sa tête... Dieu m'a repris tout mon poète.

Il a bien fait. C'était "le sien". Dieu terrible a repris son bien, aux signes d'un ange gardien ouvrant deux ailes tout heureuses et divinement lumineuses sur l'enfant mort de son haut fait. Il a repris le bel enfant à son moment le plus parfait, devant son ange triomphant, lorsque deux fois héros, Hourcade, par double amour et non bravade - ayant conquis la mission digne de son Ambition - aux appels de l'Agnus Dei voulut mourir pour son pays !

Toi, mon Jammes du Paradis, continue de tresser pour lui : c'est à moi seul que Dieu l'a pris. Las ! éternellement perdu, je ne verrai plus mon ami ! Tu sais, Jammes, où il ira. Et c'est, plus tard, où tu seras. Tu sais, Jammes, où il s'en va dans ces vols d'anges éperdus. A toi de tresser sa couronne... Mais tu souris, Dieu me pardonne, toi qui déjà peux dire aux hommes, de cet Olivier que tu vois avec ton âme, avec ta foi : "Non perdu. Se retrouvera."

Hélas ! puisqu'il en est ainsi, que je dois seul être puni - car ses père et mère seront, menant le chœur de ses amis, de ceux-là qui le reverront - lorsqu'au ciel tu le reverras, cet Olivier de notre cœur, sais-tu qu'il me demandera, disant : "Je l'aimais bien aussi ! Cherche-t-il nos félicités ?" Je t'en prie, ne lui fais de peur. A mon ami ne fais de peine. Et lorsque tu lui répondras, ne lui dis pas que mes blasphèmes des paradis m'ont écarté. N'affirme rien, hors que je l'aime. Trouve-lui les mots fraternels ne chargeant point trop son aîné. Ne charge point le condamné. Dis-lui que loin de l’Éternel, en mission vers les Damnés, pour toujours loin de son doux ciel, absent je l'aime bien quand même... et pleurez l'ami regretté.

Dieu me l'a pris, l'Ami que j'aime, - me l'a pris pour l'éternité !
Le 29 Septembre 1914.