samedi 9 février 2013

LA PRESQU'ÎLE N°6 (3e SÉRIE) - SEPTEMBRE 1918

A la mémoire de l'ami Bruno Leclercq
qui me fit découvrir La Presqu'île 
LA PRESQU'ÎLE
Troisième Série, n°6, septembre 1918
[Date de publication : Septembre 1918 - Couverture : Titre, Sous-Titre, Prix, Série, Numéro, Date - 2e de couverture : muette - 3e de couverture : Annonce publicitaire (Le Courrier de la Presse) - 4e de couverture : Gérant (J. Gamon) - Fronton (Page [1]) : Titre, Sous-Titre, Prix, Abonnement, Mentions ("Le directeur de La Presqu'île, M. Philippe REYNIER, ainsi que les autres collaborateurs étant tous au front, les lettres et manuscrits concernant la Revue ainsi que les abonnements doivent être adressés à M. P. BEGLARIAN, administrateur, 73, Avenue de Breteuil, Paris (XVe). Tel. Saxe 72-50. / La Presqu'île, revue du front est ouverte à tous les poètes et écrivains qui, à l'heure présente, se battent sur terre ou sur mer."), Sommaire - Bas de Page [32] : Errata du numéro d'Août ; Imprimeur (Le Puy. - Imprimerie Peyriller, Rouchon et Gamon) - Pagination : 32 pages]
Sommaire
NOTRE ENQUÊTE
Nous continuons la publication des réponses qu'a suscitées notre enquête et nous regrettons vivement de ne pouvoir les publier toutes ou du moins dans leur intégralité. (p. [1])
Ranz : [Réponse à l'enquête], lettre (p. [1]-2)
Raymond Roussel : [Réponse à l'enquête], lettre [datée "Aux Armées, juin 1918"] (p. 2-5)
André Bernard, Paul Giraud, Jean Seignol, Paul Charrier : [Réponses à l'enquête], citations [suivi de cette note de la rédaction : "Nous avons reçu également des lettres de MM. Frédéric Jacob, Jean Desgournaux, Roger Goudard-Séverac, Étienne Peux, J. Brézé, Alphonse Fressens, etc., etc. Seul le manque de place nous interdit de les publier. Nous espérons pouvoir, la prochaine fois, tirer les conclusions de notre enquête et remercier nos aimables correspondants de nous avoir aidé à la mener à bien."] (p. 5-7)
G. Mouren : Scolier, poème [en épigraphe, citation d'Asclépiade de Samos : "Buvons le vin pur de Baedros ; l'aurore commence à poindre. Si la lampe s'est éteinte, veux-tu attendre son réveil ? Buvons gaiement ! Encore quelques jours, malheureux, nous aurons la grande nuit pour nous reposer."] (p. 7-8)
Philippe Reynier : Goutte de Clarté au pays des destinées simples,conte  ["A Jean Sylveire, pour qui ce conte fut écrit"] (p. 8-16)
Gilbert Landes : Notes fantaisistes (p. 16)
Raymond Payelle : Andante Doloroso, poème (p. 17)
Raoul Rascle : Vus par nous : Les ministres espagnols (p. 18-20)

Louis Castel : Héroïsme et Gratitude (p. 20-22)
Ker-Frank-Houx : La Maison d'édition des Jeunes, lettre [datée "La Chézine, ce 21 juillet" - suivie de cette note signée P[hilippe]. R[eynier]. : "A cet exposé parfaitement clair d'un projet digne d'attention je me permettrai de faire une critique. Parmi les revues actuellement en vogue il en est plusieurs dont la médiocrité ne pourrait que desservir les jeunes auprès du public qu'il s'agit d'atteindre. La maison d'édition de Ker-Frank-Houx les accueillerait-elle ? Oui, sans doute, et là me paraît le point faible de l'argumentation. La parole est d'ailleurs aux jeunes. La Presqu’Ile tiendra compte des avis qu'ils voudront bien lui faire parvenir."] (p. 23-26)

Georges Ferré : Le Sacrifice, poème (p. 26-28)
*** : Livres et Revues [La jeune poésie française (Crès, boulevard Saint-Germain), Frédéric Lefèvre - p. 29-30 ; Les Trois Roses (revue), 11, rue Thiers, Grenoble (juillet) : Max Jacob "médite" avec originalité "sur sa Mort". Les idées ne sont pas très neuves mais exprimées du moins avec une certaine recherche. André Breton dans "Age" et Paule (sic) Dermée dans "Nocturne" bavardent assez musicalement pour des gens qui n'ont rien à dire. Nous signalerons enfin "Lyrisme" de Jean Royère, beaux vers dans la manière de certaines pièces du poète Charles Cousin que La Presqu'Ile eut l'idée saugrenue d'enterrer il y a trois mois. - p. 30 ; La Veilleuse (revue), directeur, M. Jourd'heuil, 7, Petite rue Saint-Jean, Châtellerault (juillet) : Marcel Sauvage écrit gracieusement mais emploie trop d'adjectifs... - p. 30 ; Les Humbles (revue), directeur, Maurice Wullens, 4, rue Descartes, Paris (juillet) : Les Humbles publient des vers jolis, mais quelque peu banals de Jean de Saint-Prix et un appel assez incompréhensible de Stefan Zweig, dans lequel l'écrivain autrichien se courrouce contre les faux pacifistes de son pays : "Pacifistes d'hier et internationalistes qui surgissent tout d'un coup", parce qu'ils en ont assez de la guerre, supposons-nous. Mais après tout, que cela soit par lassitude ou par principe que l'idée de la paix fasse son chemin en Autriche, quelle importance cela a-t-il pour M. Zweig ? L'essentiel pour lui n'est-ce pas la cessation du massacre ? Les "Menus Propos" de Maurice Wullens contiennent des vérités élémentaires que généralement on laisse trop facilement dans l'ombre. Le directeur des "Humbles" ne craint pas de s'élever contre le dogme léniniste du "peuple, classe parfaite". Il a l'audace, car pour certains, c'est de l'audace, de dire qu'il connaît des bourgeois et des nobles, ne vous en déplaise Trotsky, qui sont beaucoup plus intéressants que la masse des "soldats, ouvriers et paysans". Ce qui rend le socialisme aussi ridicule que le régime bourgeois actuel, c'est cette obstination à faire des travailleurs une classe parfaite, et à ne pas comprendre que les hommes d'élite y sont aussi rares que dans les classes aisées... - p. 30-31 ; Ariste (revue), directeur, Ker-Frank-Houx, avenue de la Chézine, Nantes (juillet) : Nous savons gré une fois de plus à Ker-Frank-Houx d'avoir consenti à ne donner à ses "essais" qu'un volume restreint et d'avoir voulu que chaque page publiée soit une perfection de langue et de goût..... - p. 313 ; L'Affranchi (revue), 81, rue Dareau, Paris (juillet) : Dans l'Affranchi deux beaux et bons articles à noter, "la même Guerre, mais une autre Vérité" que signe de Labunowo et quelques notes anonymes sur Kerensky. Le numéro est d'ailleurs presque entièrement consacré à la Russie et à sa défense et nous nous réjouissons de voir enfin des hommes de bon sens et non de parti montrer un peu d'indulgence pour une révolution qui ne portera que plus tard ses fruits et n'en est pas moins, malgré ses résultats immédiats, un bel acte d'émancipation. - p. 31 ; Le Verbe (revue), 204, Avenue du Maine, Rédacteur en chef : M. A. Romane (août) : Le Verbe est une intéressante revue qui publie de méchants vers et de jolies proses... - p. 32 ; Les circonstances nous obligent à remettre au mois d'octobre la "Permission" de M. Griner et la suite de "Nos relations avec l'Espagne" de M. Meillard.] (p. 29-32)
Document
"Notre Enquête : Réponse de Raymond Roussel"
Ce que mentalement et moralement sera le Français de demain ?... Mais à vous lire il semblerait qu'il pût exister une unité (perfection entre toutes) dans l'Esprit d'un peuple entier, d'un peuple malgré tout, si composite !

Si l'Union Sacrée, qui est un mot, a pu prendre des allures de fait, c'est qu'elle s'est adressée aux manifestations extérieures des opinions, mais non aux idées elles-mêmes ! Et sa raison d'être n'est pas à prouver !...

La question posée est vraiment complexe, c'est pourquoi j'hésite à y répondre !

Être historien est ardu et parfois impossible, car seuls les faits subsistent du passé ; ceux qui se bornent aux documents et aux vestiges, semblables pour tous, se voient rarement réfutés !

Conter son temps semble aisé à beaucoup d'écrivains... Et, à ce grand ensemble d'âmes inconnues et muettes, ils donnent (et c'est plus facile) des pensées communes, des sentiments et sensations uniques. C'est de la psychologie à coups de hache, et, tel qui brosse un peuple ne pourrait étudier et nuancer avec justesse et vérité le moindre détail d'un cœur. Ceux qui généralisent sur leur époque, encore, ont les éléments à proximité, ce qui ne les empêche pas, à cause de leur tempérament et leur compréhension, d'être souvent en contradiction.

Et tout cela est déduction et analyse !...

Mais être prophète !...

L'imagination, cette cause d'erreurs, a trop souvent sa part dans la synthèse !

L'intelligence, la raison sont bien pauvres devant l'avenir !... C'est comme l'allumette dont s'éclairerait un homme perdu dans un immense tunnel.

Enfin, puisque la question est posée... essayons d'y répondre !...

Malgré les mille ruisselets qui se branchent et puis, parfois se rejoignent, je ne veux voir que deux fleuves d'idées, mais deux fleuves qui prendraient leur source, en dépit de la géographie, à leur confluent !...

Ceux qui savent
Ceux qui ne savent pas !

Ceux qui savent ?... ceux qui en ce moment souffrent, ceux qui, devant la mort, ont la notion plus exacte des valeurs relatives ! ceux pour qui la douleur côtoyée et éprouvée a été un coup de fouet à la sensibilité et à la raison ; ceux aussi qui, n'ayant eu que des échos lointains du grand drame, en ont saisi quoique cela les beautés et l'horreur, le sublime et le bestial !...

Ceux qui ne savent pas ?... ceux qui ne peuvent et ceux qui ne veulent pas savoir ; ceux pour qui la souffrance des autres ne leur aura été qu'extérieure ; les égoïstes, les indifférents, les ignorants ; ceux qui s'extasient de la bonne mine du combattant et s'étonnent de la rapidité avec laquelle ces quatre mois (ou plus), pendant lesquels il a souffert, lui, se sont écoulés ; ceux qui s'élèvent en un idéal éthéré et qui ne veulent pas voir la boue, le sang, la plaie et le carnage ; ceux qui ne sont pas "humains" mais qui naviguent en plein rêve !...

De ces deux grandes divisions, laquelle est la plus forte ?

Pour moi, c'est la première, car rares sont les Français que la guerre n'a pas éprouvés. Et c'est celle qui triomphera car elle possède la vérité !

Mais il y aura lutte entre ces partis et elle promet d'être chaude !

L'homme que la mort aura frôlé voudra vivre heureux !

La mort apprend à vivre !

Mais l'homme est faible et ses idées sont variables ; la vie et toutes ses exigences est une grande niveleuse, elle tempère !

Cependant l'esprit qui sera assez énergique (et c'est une qualité qui se développe) pour conserver, envers et contre tous les émollients de l'existence, les enseignements de la guerre et les résolutions prises, ira droit au but qu'il s'est fixé ! Et il apprend en ce moment à être fort ; parfois il devient même implacable car il s'endurcit !... Il lui faudra du vrai, donc du beau : le vrai après l'erreur et le beau après le laid !...

S'ils ne se taisent eux-mêmes, il fera taire ceux qui, seuls, ont la possibilité et la facilité en ce moment d'émettre des idées en contradiction avec les siennes !...

Il appuiera ses paroles sur des faits, il sera réaliste.

Les vieilles idées, les vieux préjugés, les conceptions étroites auront vécu !...

Les hautes idées deviendront pour lui plus humaines et moins mystiques. Son idéal ne sera pas dans les régions éthérées et pratiquement inaccessibles, mais bien assis sur un socle de marbre pur !

La guerre, pas plus que la science, n'aura porté un coup à la poésie ; elle l'aura orientée différemment ! Si la science en détruisant beaucoup de sources poétiques devenues désuètes, en fait naître d'autres, la guerre aura agi de même !...

Et ces sources correspondront à leur époque !

Ce que je dis pour la poésie, je le pense et le dis pour toutes les manifestations artistiques de la sensibilité. Et il y aura un essor puissant, car dans le grand orage nombre d'âmes se seront révélées à elles-mêmes et brûleront de se faire entendre !

De plus, la guerre aura rendu, en général, le Français moins impulsif, moins "emballé" et aussi plus prévoyant ; certains seront devenus plus fermes, plus tenaces, et d'autres, hélas, plus passifs !

Une autre grosse question se pose, et non des moindres :

L'homme appellera-t-il "Providence" ou "Hasard" cette force dont il aura senti la puissance et dont il aura constaté les effets près de lui, pendant ces années où la précaution, la prudence et les armures, toutes ces protections contre le danger n'auront été que secondaires !

Eh bien ! je crois que pour cela comme pour toutes ses aspirations et croyances il aura une conception plus humaine.

En général, l'athée d'avant-guerre ne pourra pas, sincère avec lui-même, après tout ce qu'il aura vu ou entendu, nier l'intelligence de cette force ! Il sentira une Raison équilibrée, mais il la placera au-dessus des religions, qui se refusent à être des formes appropriées aux temps et aux êtres, de la Vérité.

Or le croyant, de quelque culte qu'il soit, aura éprouvé les mêmes impressions. En la comprenant comme elle doit l'être il s'élèvera au-dessus de sa religion.

De nouveau le Vrai, le Beau dans une forme plus humaine et moins mystérieuse seront son aspiration.

La religion du Français de demain sera celle de la Bonté, de la Pitié, de la Justice, purement et simplement, car les formes il les aura reconnues inférieures à la Matière, à l'Essence, à l'Idée !

Il est Homme et voudra, l'ayant bien compris, qu'on le traite comme tel.

Voilà quel aura été, à mon avis, le grand pas accompli dans le Progrès de la Pensée, durant cette guerre que nous vivons !
Raymond ROUSSEL.
Aux Armées, juin 1918.

mercredi 6 février 2013

LA PRESQU'ÎLE N°5 (3e SÉRIE) - AOÛT 1918

A la mémoire de l'ami Bruno Leclercq
qui me fit découvrir La Presqu'île 
LA PRESQU'ÎLE
Troisième Série, n°5, août 1918
[Date de publication : Août 1918 - Couverture : Titre, Sous-Titre, Prix, Série, Numéro, Date - 2e de couverture : muette - 3e de couverture : Annonce publicitaire (Le Courrier de la Presse) - 4e de couverture : Gérant (J. Gamon) - Fronton (Page [1]) : Titre, Sous-Titre, Prix, Abonnement, Mentions ("Le directeur de La Presqu'île, M. Philippe REYNIER, ainsi que les collaborateurs étant tous au front, les lettres et manuscrits concernant la Revue ainsi que les abonnements doivent être adressés à M. P. BEGLARIAN, administrateur, 73, Avenue de Breteuil, Paris (XVe). Tel. Saxe 72-50. / La Presqu'île, revue du front est ouverte à tous les écrivains et poètes qui, à l'heure présente, se battent sur terre ou sur mer."), Sommaire - Bas de Page [24] : Imprimeur (Le Puy. - Imprimerie Peyriller, Rouchon et Gamon) - Pagination : 24 pages]
Sommaire
NOTRE ENQUÊTE
Nous continuons la publication des nombreuses lettres qui nous sont parvenues au sujet de notre enquête, nous espérons la clore prochainement et résumer, pour nos lecteurs, les opinions si diverses, mais toutes intéressantes de nos correspondants. (p. [1])
Octave Béliard : [Réponse à l'enquête], lettre (p. [1]-2)
André Bel-Sauger : [Réponse à l'enquête], lettre (p. 3)
Camille Cottet : [Réponse à l'enquête], lettre [datée "22 juin 1918"] (p. 3-4)
Émile Cagin : Lettre à Jules Joëts, poème [datée "Messine, avril 1918"] (p. 4-6)
Raymond Payelle : Histoire d'une grenouille verte et d'un orteil rose,conte  ["Pour Paul Dussart, Souvenir des cloaques de Belgique 1917"] (p. 7)
G. Moureu : Le vaisseau d'Osiris, poème (p. 8)
Jean Griner : La permission : arrivée à Paris, récit [A suivre] (p. 8-9)
François-Marc Meillard : Nos relations avec l'Espagne [A suivre] (p. 9-11)

Robert Boudry : Brouillard, poème [note : "D'un volume à paraître "Les élégies d'André Sélière"] (p. 11-12)
Pierre Vervieux : L'épreuve, conte [A mon ami Jean Neyrolles] (p. 12-14)

R[aoul]. R[ascle]. : Vus par nous : Charles de Freycinet (p. 14-16)

Frédéric Lefèvre : Dolente amie [A Ker-Frank-Houx] (p. 16-18)

R. Boggio : Les Exilés, poème [A Raymond Payelle] (p. 18-19)

P[hilippe]. R[eynier]. : Max-François Poncet (1898-1918) (p. 19-20)
G. : Livres et Revues [Poèmes, édition du Scarabée, 83, rue de la Tombe-Issoire. M. E. Cagin - p. 21 ; A propos du Rome sans Canossa. M. de Monzie - p. 21-22 ; Le Scarabée (juillet et août 1918), revue : Il nous faut louer d'abord la couverture de ce recueil. Titres principaux en lettres rouges ; au centre le curieux et synthétique scarabée de Marguy. Le contenu nous paraît moins digne d'intérêt... - p. 22-23 ; Soi-même (juin) : "Dans le Soi-même de juin, un amusant rondeau d'Edmond Adam. Des gens bien intentionnés accuseraient peut-être Edmond Adam de défaitisme s'il écrivait comme tout le monde mais le moyen âge excuse tout... - p. 23 ; L'Affranchi (juin) : Nous recevons le numéro juin de l'Affranchi dont la mise en page est d'une austérité déconcertante. Oserons-nous conseiller aux deux ou trois graves Messieurs qui publient dans cette revue de présenter leurs articles de plus avenante façon... - p. 23-24 ; Ariste (juin) : L'Affranchi dont nous parlions tout à l'heure devrait prendre exemple sur Ariste tout au moins pour la mise en page. Le moindre détail en est soigné et Ker Frank Houx a compris qu'avoir du talent ne suffit pas et qu'il faut encore le savoir mettre en évidence... - p. 24 ; Les Trois Roses (juin) : Les Trois Roses publient de nombreuses pièces de vers dont la régulière irrégularité déconcerte et fatigue très vite. Vieillé-Griffin (sic) a trouvé un rythme court, mais émouvant pour la troisième strophe de son In Memoriam John-Antoine Nau. Nous ne pouvons en dire autant malheureusement des trois autres qui sont d'une banalité sans excuses. Les Astres nouveaux de Reverdy sont pénibles à lire et encore plus à comprendre grâce à leur bizarre composition ; les lignes semblent se fuir mutuellement et les yeux exaspérés se détournent enfin lassés par une gymnastique à laquelle le titre ne les avait préparés qu'à moitié. Nous préférons passer rapidement sur les fantaisies de Max Jacob dont la baroque insipidité ne rachète pas l'ennui et pour terminer nous mentionnerons simplement le très beau poème de Jean de Cours, Des Routes, d'une tristesse et d'une mélancolie discrètes? - p. 24] (p. 21-24)

dimanche 3 février 2013

LA PRESQU'ÎLE N°4 (3e SÉRIE) - JUILLET 1918

A la mémoire de l'ami Bruno Leclercq
qui me fit découvrir La Presqu'île 
LA PRESQU'ÎLE
Troisième Série, n°4, juillet 1918
[Date de publication : Juillet 1918 - Couverture : Titre, Sous-Titre, Prix, Série, Numéro, Date - 2e de couverture : muette - 3e de couverture : Annonces publicitaires (Le Courrier de la Presse ; "Amputés de la main droite, qui souffrez de ne plus pouvoir écrire, servez-vous du "MANOSTYL". Deux hommes, deux Français ont pensé à vous, dont l'un, le sous-lieutenant Marson est amputé comme vous, et frère de votre douleur. Pour vous ils ont inventé le simple, pratique et aisé "MANOSTYL"...) - 4e de couverture : Gérant (J. Gamon) - Fronton (Page [1]) : Titre, Sous-Titre, Prix, Abonnement, Mentions ("Les lettres et manuscrits concernant La Presqu'île, ainsi que les abonnements et cotisations doivent être adressés à M. P. BEGLARIAN, 73, Avenue de Breteuil, Paris (XVe). Tel. Saxe 72-50. / (Les manuscrits non insérés sont rendus sur demande) / La Presqu'île, œuvre d'union artistique, fait appel à la générosité de ses amis. Elle a besoin de l'appui et de l'aide de tous pour vivre et devenir une force."), Sommaire - Bas de Page [20] : Errata ; Imprimeur (Le Puy. - Imprimerie Peyriller, Rouchon et Gamon) - Pagination : 20 pages]
Sommaire
NOTRE ENQUÊTE
Nous avons reçu encore un grand nombre de lettres montrant l'intérêt qu'a suscité notre enquête un peu partout et surtout au front.
La place ne nous permet d'en publier que trois ou quatre cette fois-ci, lesquelles sont d'ailleurs très caractéristiques de celles que nous recevons journellement. (p. [1])
A. Gabriac de Ginals : [Réponse à l'enquête], lettre (p. [1]-3)
André Roussel : [Réponse à l'enquête], lettre (p. 3-4)
Job Breiz : [Réponse à l'enquête] (p. 4-5)
Marcel-Edmond Naegelen : [Réponse à l'enquête], lettre [extraits] (p. 5-6)
Raymond Payelle : La Reine dort, poème [A Philippe Reynier] (p. 6)
R[aoul]. R[ascle]. : Vus par nous, lettre [précédée de la note suivante : "Nous devions publier, dans ce numéro, un portrait de M. Painlevé, écrit par notre ami et collaborateur Raoul Rascle, voici la lettre qu'il nous envoie au dernier moment :" - datée "Au front, 10 juin"] (p. 7)
Philippe Reynier : Autre conte à un homme profond, conte (p. 8-9)
Henri Bride : Je songe aux fins d'automne..., poème [en épigraphe, citation de Jean Moréas : "Je songe aux ciels marins, à leurs couchants si doux"] (p. 9)
Jean Griner : La permission : départ du front, récit [A suivre] (p. 9-15)
Roger Barbot : Rancœur, poème (p. 15)

Georges-G. Joutel : Le vieillard et les jeunes filles, conte (p. 16-17)
G. : Livres [Némésis, roman de M. Paul Bourget (Plon-Nourrit, Paris) - p. 18-19 ; Quelques réflexions sur M. Britling : M. Britling voit clair, H. G. Wells - p. 19-20 ; "Nous espérons parler la prochaine fois des revues "Soi-Même", "Ariste", "L''Affranchi" ainsi que des "Poèmes" de M. E. Cagin"] (p. 18-20)

samedi 2 février 2013

POÈMES DE FRANCE N°1 - 1er DÉCEMBRE 1914

[Titre : POÈMES DE FRANCE - Sous-titre : Bulletin lyrique de la guerre - Dates de publication : 1er décembre 1914 (n°1) au 1er janvier 1917 (n°30) - Périodicité : Bi-mensuelle avec une longue interruption entre le n°26 (15 janvier 1916) et le n°27 (1er septembre 1916) à partir duquel la parution est mensuelle - Lieux de publication : Paris - Format : 250 x 160 mm - Couverture : sans - Pagination :  8 pages - Prix et abonnements : Ne se vend que par abonnement ; Abonnement d'un an (24 numéros) = 5 fr. (France), 6 fr. (Étranger) ; à partir du n°27 : Les 48 numéros = 12 fr. (France), 14 fr. (Étranger) - Directeur : Paul FortRédacteur unique : Paul Fort - Adresse : 125, Boulevard Saint-Germain ; puis, à partir du n°25 (deuxième année) : 6, Rue Sophie-Germain (XIVe) ; puis à partir du n°27 : 34, Rue Gay-Lussac (Ve) - Gérant : Paul Fort - Dépôt : En vente chez R. Helleu ; puis à partir du n°27, en vente chez l'Auteur - Imprimé sur les presses de l'Imprimerie Lahure ; puis à partir du n°9 : sur les presses de l'Imprimerie du Palais, 20, Rue Geoffroy-L'Asnier (Paris)]
POÈMES DE FRANCE
N°1 (1er Décembre 1914)
[Date de publication : 1er décembre 1914 - Couverture : Sans (en-tête sur la première page) - Page [1] : En-Tête (Périodicité, Numéro, Sous-Titre, Mention ["Ne se vend que par Abonnement"], Titre, Année, Rédacteur, Dépôt, Abonnement, Date, Adresse) - Bas de Page 8 : Mention ("Dans le numéro 2, le 15 Décembre / SENLIS VENGÉE") ; Imprimeur, Gérant - Pagination : 8 pages]
Sommaire
Paul Fort : La Cathédrale de Reims [en épigraphe : "Le 19 Septembre 1914, la Cathédrale de Reims fut bombardée et incendiée par les troupes allemandes : le baron von Plattenberg, général d'infanterie, aide de camp général et chef de la garde royale prussienne, est l'auteur responsable de cet attentat." - daté "Le 21 Septembre 1914"] (p. [1]-6)
Paul Fort : La veillée du poète avant la guerre (p. 6)

Paul Fort : Aix quatre-vingt-treize "il-n'est-pas-vrai" [en épigraphe : "En octobre 1914, quatre-vingt-treize "intellectuels allemands" chantèrent pour les Nations civilisées un cantique au refrain d'"Il n'est pas vrai que... Il n'est pas vrai que... Il n'est pas vrai que...""] (p. [7]-8)

Paul Fort : Le lourd et le léger (variante d'un poème regretté) (p. 8)

vendredi 1 février 2013

LES TABLETTES N°6 - DÉCEMBRE 1911

LES TABLETTES
N°6 (Décembre 1911)
[Date de publication : Décembre 1911 - Couverture : Titre, Épigraphe (citation d'Albert Fleury : "Je pense que, de tout, et de la Douleur même, nous avons l'irrémissible devoir d’extraire de la splendeur pour nos frères futurs."), Sommaire, Fleuron, Série ("Deuxième Série"), Numéro, Date, Prix, Adresse de la Direction - 2e de couverture : Le numéro 7 des TABLETTES / sera entièrement consacré à / ALBERT FLEURY / Il contiendra des études, poèmes, etc., / relatifs à son œuvre. Il sera orné d'un / portrait du poète et d'un fac-simile de / son écriture, et complété par un choix / de poèmes et de proses, et par quelques / pages posthumes." ; Abonnements ("L'abonnement est de dix numéros formant deux séries de cinq numéros, dont chacune représente un volume de 250 pages environ. / La publication des fascicules n'est pas régulière et la durée du service de l'abonnement n'est pas limitée.") ; Prix de l'Abonnement - 3e de couverture : Œuvres d'Albert Fleury (liste) ; "On trouve Les Tablettes, à Paris : Rive gauche : chez Bénard, galeries de l'Odéon ; Rive droite : chez Stock, 155, rue Saint-Honoré, près le Théâtre-Français ; Avis : "Il nous reste quelques collections de la première Série des Tablettes. / Nous les réservons aux personnes qui auront souscrit un abonnement de deux Séries avant le 1er Février 1912. / Aucun numéro de la première Série ne sera envoyé comme spécimen. / A partir du présent numéro, nous limitons le Service à nos collaborateurs et à nos amis, aux groupements et aux revues qui nous ont assuré l'échange." - 4e de couverture : Titre, Sous-titre ("Revue littéraire absolument indépendante"), Fondateur, Rédaction, Présentation ("Les Tablettes ne sont l'organe d'aucun Groupe, d'aucune École littéraire. Elle ne relèvent d'aucune formule, et tendent seulement à être une Revue d'Art pur et de Beauté. Toutes les idées, toutes les opinions y sont accueillies pourvu qu'elles soient exprimées avec style et noblesse. / Les Tablettes ne publient que de l'inédit. / Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. / Chaque auteur est responsable de ses articles. / La reproduction et la traduction des matières publiées dans Les Tablettes sont réservées."), Mention ("Toutes les communications concernant Les Tablettes doivent être adressées à M. Camille SCHILTZ, 11bis, rue de Maubeuge, à Paris. / Les auteurs peuvent envoyer leurs ouvrages aux rédacteurs par qui ils veulent les voir critiqués.") - Page [1] : En-tête ("N° 6. - LES TABLETTES. - Décembre 1911") - Page 293 : Livres reçus (liste) - Bas de page 40 : Gérant, Imprimeur - Pagination : 40 pages]
Sommaire
La Rédaction : Albert Fleury [article encadré de noir] (p. [1]-4)
Fagus : La Danse macabre (fragment), poème (p. 5-8)

Georges Polti : Les saints inconnus : Reine Blanchard, nouvelle [A Fagus - en épigraphe, citation d'Edgar Allan Poe : "... Ou bien dire en termes simples une pensée inhabituelle..." - note de Camille Schiltz en pied de nouvelle (p. 18-19) : "Reine Blanchard devait paraître dans le troisième fascicule des Tablettes. J'en avais adressé le manuscrit à Albert Fleury, à une époque où ne le connaissant que par ses lettres admirables de foi et de courage, je ne pouvais me rendre compte de l'imprudence que je commettais. Ah ! si j'avais su !... Mais nous espérions quand même ; nous étions tous certains qu'il vivrait, et lui-même en exprimait le désir si ardemment que nous ne pouvions douter. - Le 9 avril, il m'écrivait ceci : "Sans la lire, du moment que vous me l'envoyiez, j'avais inséré la nouvelle de M. Polti. - Les épreuves m'arrivent ce matin, et pour corriger, il m'a bien fallu lire. Or, je ne puis pas publier une nouvelle comme celle-là. Comprenez-vous ? à cause de ma sœur et de la similitude entre la nouvelle et nous (elle et moi). Je ne puis vous donner de meilleure preuve de ma sincérité qu'en vous envoyant l'épreuve. La composition est faite, donc je la paierai. Vous ne pouvez, d'autre part, avoir de meilleur argument pour convaincre et ne pas froisser M. Polti, - en lui demandant autre chose. - Je suis peut-être absurde, mais vraiment non, je ne peux pas insérer cela. La valeur littéraire de la nouvelle n'est pas en cause. Et enfin vous me comprenez". Hélas ! oui, j'avais compris, - trop tard, certes, et je me reprochais amèrement de n'avoir pas su voir - avant - ce qui m'apparaissait alors et m'éblouissait jusqu'aux larmes... Je devais à la mémoire d'Albert Fleury, en publiant enfin, puisque aucun motif ne s'y oppose plus, les pages mystérieuses qu'on vient de lire, - de faire connaître ces circonstances qui le montrent tel qu'il fut et tel qu'il doit être désormais dans sa gloire."] (p. 9-19)

Cécile Périn : Verger, poème (p. 20)
[CHRONIQUES]
C[amille]. S[chiltz]., [Ernest] D[ufour]., H. Strentz, F. : Les Livres [La Science de l'Amour, J. Péladan (Messein, édit.) - signé D. (p. 21-22) ; Lectures et promenades, par Albert Heumann (E. Sansot et Cie, édit.) - signé F. (p. 22-23) ; Georges Périn : Les Rameurs (Grasset). - signé H. Strentz (p. 23-25) ; La Rouille, roman, par Emmanuel Bourcier (La Grande Revue, édit.) - signé C. S. (p. 25-26) ; Loïk, roman maritime, par Louis Alibert (H. Falque, édit.) - signé C. S. (p. 26-27) ; Deux romans de M. Maurice de la Perrière. - Le Jeu de l'Amour et de la Vie (Sansot, édit.), Une grande fête de charité (Jouve et Cie, édit.) - signé C. S. (p. 27-28)] (p. 21-28)
C[amille]. S[chiltz]. : Journaux & Revues [La presse qui prodigue son encre, qui la dépense en bordures de deuil, dès qu'il s'agit d'honorer les mémoires les plus contestables, pour peu que la mode les ait adoptées ; la presse qui ne se connaît plus devant les cercueils académiques et les cénotaphes les plus vides ; la presse qui ignorait Albert Fleury, - comme il était naturel qu'elle l'ignorât, - n'a pas daigné, à l'occasion de la mort de ce noble et pur poète, lui accorder l'hommage décent que nous attendions malgré tout. / Trois échos - dans Paris-Journal, l'Intransigeant et le Gil Blas - et c'est tout !... ; L'écho de Paris-Journal est dû à l'initiative de M. Maurice Beaubourg qui, n'écoutant que son cœur, voulait offrir beaucoup plus. Il paraît qu'on ne le lui permit pas... ; Quelques jours plus tard, Paris-Journal, qui est en coquetterie avec Francis Jammes, publiait de lui cette page émue... ; Les Treize de l'Intransigeant esquissèrent un portrait. On y peut relever quelques faux traits. Mais puisque ce n'est qu'une esquisse... ; M. Georges Pioch était pour Fleury un ami de vieille date. Il n'a pas voulu laisser partir le compagnon des premières luttes sans le saluer de la manière simple et digne qui nous émue en lisant ces lignes dans le Gil Blas... ; Les Revues, à l'exception du seul Mercure de France, sont muettes. Les Revues n'ont pas lu les journaux, ou si elles les ont lus, elles se sont souvenu qu'elles ne publient que de l'inédit. Pauvres Revues ! Dans son numéro du 1er novembre, le Mercure publie de M. Edmond Pilon, qui fut, lui aussi, un compagnon de jeunesse d'Albert Fleury, un court article d'une grande netteté, dont nous extrayons ces lignes... ; Dans le numéro suivant, nous trouvons enfin les paroles que nous attendions. Qu'il nous soit permis d'exprimer, ici, à celui qui les a prononcées, ces suprêmes et magiques paroles, toute notre reconnaissance, toute notre admiration pour la beauté, la rareté de la mission qu'il voulut remplir. Quand M. Maurice Beaubourg, qui ne le connaissait pas, qui n'avait jamais correspondu avec lui, écrivit à Albert Fleury à propos de ce poème que M. Edmond Pilon estime à si haut prix, il lui apporta la certitude qu'il avait atteint ces hauteurs mystérieuses accessibles seulement à quelques âmes élues...] (p. 29-40)
Document
"Journaux & Revues"
(extrait)
 Quelques jours plus tard, Paris-Journal, qui est en coquetterie avec Francis Jammes, publiait de lui cette page émue :

Il est difficile de témoigner de sa reconnaissance à un mort à qui on la doit. A un ennemi, c'est plus facile. Cependant, je préfère manquer à l'usage des lettres que de me taire tout à fait sur mon ami Albert Fleury, dont Paris-Journal a, l'un de ces derniers jours, annoncé la mort.
Maeterlinck a écrit quelque part que l'oeil est fait à l'image du soleil. Albert Fleury était fait à l'image de la douleur. C'est pourquoi, sur son lit d'agonie, il ressemblait au Christ.
Je ne l'ai connu que deux ans, mais je l'ai profondément aimé. Une lettre fort belle de Beaubourg fut l'un des suprêmes joies du poète. Cette lettre exprimait en termes excellents une admiration que d'autres témoigneront un peu tard à cette poésie lucide, sobre, bien française, et sœur un peu, vers la fin, de celle de Louis Le Cardonnel.
Toutes mes visites à Albert Fleury, durant ces deux années, se ressemblèrent, parce que je n'en retirai que du charme.
..................................................................................
Il me faisait l'éloge du cœur et du talent de Michel Abadie, et il avait raison.
Vers la fin de mes visites, son œil s'enflammait. Il ouvrait alors les poèmes de Charles Baudelaire ou ceux de Stéphanes Mallarmé. Comme il se prenait à tousser en lisant à haute voix, il me tendait le livre pour que je continuasse.
Sa sainte sœur l'observait avec une angoisse maternelle.
Sur une cheminée, Albert Fleury avait placé une toute petite chaise, et, sur cette chaise, cette inscription :
"La seule supériorité que je reconnaisse est la bonté." - BEETHOVEN.
Cet après-midi, en suivant la procession de la Fête-des-Morts, en compagnie de l'homme au cœur généreux qui me fit connaître Albert Fleury, je penserai à ce cher poète et à cette bonté qu'il eut.
FRANCIS JAMMES.
Orthez, 1er novembre 1911.

dimanche 27 janvier 2013

LES TABLETTES N°5 - 15 JUILLET 1911

LES TABLETTES
N°5 (15 Juillet 1911)
[Date de publication : 15 juillet 1911 - Couverture : Titre, Numéro, Date, Sommaire, Prix, Fleuron, Adresses (Direction littéraire : "Villa Avérous, Chemin des Lilas, Pau" ; Administration : "11bis, Rue de Maubeuge, 11bis, Paris (IXe)") - 2e de couverture : Sommaires des quatre premiers numéros ; mention ("Envoi de chacun de ces fascicules contre 0 fr. 75 adressés à l'Administration") - 3e de couverture : Œuvres actuelles de Michel Abadie (liste) / Œuvres actuelles d'Albert Fleury (liste) ; "On trouve Les Tablettes chez : Librairie Léon Ribaut, 6, rue Saint-Louis, Pau ; Benard, galeries de l'Odéon ; Floury, 1, boulevard des Capucines ; Stock, 155, rue Saint-Honoré ; Librairie des Lettrés, 92, boulevard Saint-Germain ; Blanchard, 4, boulevard Saint-André ; Grande Librairie de l'Opéra, 1, rue Auber" ; "Les demandes de spécimen doivent être accompagnées de 0 fr. 30 en timbres-poste" ; Abonnements ; Périodicité - 4e de couverture : Titre, Sous-titre ("Revue littéraire absolument indépendante"), Directeur, Secrétaire de la rédaction, Administrateur, Présentation ("Les Tablettes ne sont l'organe d'aucun Groupe, d'aucune École littéraire. Elle ne relèvent d'aucune formule, et tendent seulement à être une Revue d'Art pur et de Beauté. Toutes les idées, toutes les opinions y sont accueillies pourvu qu'elles soient exprimées avec style et noblesse. / Les Tablettes ne publient que de l'inédit. / Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. / Chaque auteur est responsable de ses articles. / La reproduction et la traduction des matières publiées dans Les Tablettes sont réservées."), Mention ("Tout ce qui concerne la partie littéraire (envois de manuscrits, de livres, service et échange des revues, etc...), doit être adressé à la DIRECTION, 3, rue Michelet, PAU (Basses-Pyrénées). / Tout ce qui concerne la partie administrative (abonnements, mandats, demandes de spécimens, etc...), doit être adressé au Siège de l'ADMINISTRATION, 11bis, rue de Maubeuge, PARIS (IXe)") - Page [253] : En-tête ("N° 5. - LES TABLETTES. - 15 Juillet 1911") - Page 293 : Livres reçus (liste) - Bas de page 294 : Gérant, Imprimeur - Pages [295-296] : muettes - Pagination : 44 pages]
Sommaire
Albert Fleury : Détresse, poème [A Maurice Beaubourg] (p. [253]-256)
Georges Polti : La Géante amoureuse, fragment d'un roman en préparation sur le XIIIe siècle avant J.-C. [A Henri Lasvignes] (p. 257-263)

Ernest Dufour : L'Arcadie, poème (p. 264-265)

Emmanuel Bourcier : La Récompense de la Bonté, vieille légende annamite, conte (p. 266-270)

Marcel Millet : La Route, poème (p. 271-273)
Victor Barrucand : Illumination intérieure, poème (p. 274)

Maurice de La Perrière : La Mort de la Fauvette, conte (p. 275-277)

Henri Bachelin : Horizons et Coins du Morvan : En Hiver, poème (p. 278-279)

Louis Estève : Après la Nuit d'Amour, nouvelle (p. 280-285)
[CHRONIQUES]
C[amille]. S[chiltz]. : Tablettes [L'après-midi d'un Faune, ou les effets de la Littérature spiritualiste. - Depuis que les poètes la fréquentaient moins, le pauvre Faune s'ennuyait dans sa forêt. On lui avait dit que la grande ville est aussi une forêt et que les poètes aiment à y vivre. Il s'y rendit un jour, heureux à l'idée de les y retrouver. Mais il ne savait pas que, dans la ville, tous les hommes se ressemblent et que rien n'y distingue un poète d'un marchand ou d'un fonctionnaire... ; Pour le latin. - La suppression des études latines, qui aurait pour effet de réduire le discours aux seules ressources du bon sens, lequel est français, gêne à juste titre avocats et tribuns. Imagine-t-on M. Jaurès dans la nécessité de s'exprimer sans phrases et sans périodes et de reconnaître qu'il se trompe ?... ; Un point d'histoire. - Si le monument Verlaine a pu être inauguré en mai, ce n'est pas à M. Maurice Barrès qu'il faut en savoir gré. M. Maurice Barrès ayant promis un discours, s'était excusé. Le Comité, sachant qu'il ne devait plus compter sur ce concours très précieux, avait arrêté la date et le programme de la cérémonie. Or, M. Maurice Barrès se ravisa et, sans en informer le Comité, il fit des démarches auprès du Ministre de l'Instruction publique pour que cette date fût reculée... ; Poésie et aviation. - La poésie de circonstance est la grande ressource des bardes de province. Leurs bouquets à Chloris leur procurent des faveurs trop incertaines pour qu'ils osent en espérer celles qui passementent de violet les boutonnières poétiques... ; Lettres. - A la gare Montparnasse, dans l'armoire vitrée affectée aux lettres en gare restante, on peut voir un pli adressé à Mme Marguerite Audoux, Montparnasse, Paris (France). Rien qui indique qu'il était destiné à la gare du même nom... ; Les auteurs qui m'ont fait l'honneur de m'adresser leurs ouvrages voudront bien m'excuser si je ne leur apporte pas cette fois encore le fruit de mes méditations... ; J'accuse réception des livres suivants : Les Tressaillements, poèmes, par Robert Veyssié ; Les Rêves exaltés, poèmes, par Lucien Boudet ; Loïk, roman maritime, par Louis Alibert ; La Rouille, roman, par Emmanuel Bourcier.] (p. 286-293)
Alceste : Les Revues [Mercure de France, du 1er juin (n°335), contient un poème d'Albert-Fleury : Au Carrefour de la Douleur, duquel il est presque impossible de détacher un seul vers pour citation. C'est un unique et long cri de misère. ; Le Spectateur est une revue fort sérieuse et fort intéressante. Un peu monotone peut-être, mais composée avec conscience. ; Les Marges (juillet 1911) : Anecdotes et bons mots du XIXe siècle, par Bixiou. ; La Renaissance contemporaine commence à devenir nettement comique. Elle prend place parmi les publications humoristiques les mieux réussies. ; La Revue provençale bénéficie de la présence de M. Paul Myrriam, de qui les chroniques sont, aussi bien là que jadis au "Nain jaune", ce qu'il y a décidément de plus littéraire. ; Poésie, toujours intéressante, aux sommaires bien composés. ; Parmi les quotidiens, il faut citer le Gil Blas, qui tente un bel effort ; on y doit lire les vertueuses et nettes chroniques de Georges Pioch, surtout. ; Reçu encore : L'Heure qui sonne, Le Rameau, Le Divan, Les Feuillets, La Chronique des lettres françaises, Les Cahiers du Centre, Les Marches du Sud-Ouest, Revue du temps présent.] (p. 294)

samedi 26 janvier 2013

LES TABLETTES N°2 - 12 MARS 1911

LES TABLETTES
N°2 (12 Mars 1911)
[Date de publication : 12 mars 1911 - Couverture : Titre, Sommaire, Fleuron, Numéro, Date, Prix du numéro, Adresse - 2e de couverture : Titre, Sous-titre ("Revue littéraire absolument indépendante"), Directeur, Secrétaires de la rédaction, Présentation ("Les Tablettes ne sont l'organe d'aucun Groupe, d'aucune École littéraire. Elle ne relèvent d'aucune formule, et tendent seulement à être une Revue d'Art pur et de Beauté. Toutes les idées, toutes les opinions y sont accueillies pourvu qu'elles soient exprimées avec style et noblesse. / Les Tablettes ne publient que de l'inédit. / Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. / Chaque auteur est responsable de ses articles. / La reproduction et la traduction des matières publiées dans Les Tablettes sont réservées."), Mention ("Toutes communications concernant Les Tablettes doivent être adressées à M. Albert FLEURY, 3, rue Michelet, PAU (Basses-Pyrénées)."), Abonnements, Périodicité - 3e de couverture : Revues à lire (Vers et Prose, Le Mercure de France, La Nouvelle Revue Française, Les Marges, Le Divan, L'Occident, Le Beffroi, L'Ile Sonnante, Les Rubriques Nouvelles, Les Nouvelles de la République des Lettres, Poésie), "On trouve Les Tablettes chez : Librairie Léon Ribaut, 6, rue Saint-Louis, Pau ; Benard, galeries de l'Odéon ; Floury, 1, boulevard des Capucines ; Stock, 155, rue Saint-Honoré ; Librairie des Lettrés, 92, boulevard Saint-Germain ; Blanchard, 4, boulevard Saint-André ; Grande Librairie de l'Opéra, 1, rue Auber" ; "Les demandes de spécimen doivent être accompagnées de 0 fr. 30 en timbres-poste"  - 4e de couverture : muette - 4 pages vertes non numérotées en tête de numéro : Page [I] : Sommaire du n°1 ; mention ("le numéro trois contiendra / une Lettre à Messieurs les Curés de France / par / Péladan") ; Page [II] : Annonce ("Le numéro quatre des "TABLETTES" sera entièrement consacré à Francis JAMMES / Il contiendra des études, poèmes, etc... relatifs à son œuvre. Il sera orné d'un portrait absolument inédit et d'un fac-simile de l'écriture du poète.") ; mention ("Sauf pour les groupements ou revues littéraires, nous engageons vivement les personnes qui ont reçu jusqu'à présent le service des "Tablettes" à titre gratuit ou d'essai, à s'abonner autant que possible. Cela pour deux raisons : 1° parce qu'à partir du prochain numéro, ces services seront supprimés ; 2° parce que tous les numéros spéciaux et exceptionnels, majorés de prix, seront servis sans aucune augmentation aux abonnés.") ; Page [III] : Paraîtront incessamment : / Les chants I et II / des / GÉORGIQUES CHRÉTIENNES / par / Francis JAMMES / (Édition du Mercure de France) ; Page [IV] : Paru récemment : Des automnes et des soirs / Poèmes, par Albert Fleury / Le cœur de la forêt / poèmes, par Michel Abadie // Paraîtront prochainement : Vibrations, par Camille Schiltz // Encarts publicitaires : Argus de la Presse, Courrier de la Presse - Page [49] : En-tête ("N° 2. - LES TABLETTES. - 12 Mars 1911") - Bas de page 100 : Gérant, Imprimeur - Pagination : 52 pages]
Sommaire
Francis Jammes : Pensées pour les Poètes (p. [49]-52)
Michel Abadie : L'Idiot de Beaucens (Fragments), poème ["Pour le cher HAN RYNER" - daté "8 février 1911"] (p. 53-59)

Ernest Dufour : Au gré du vent : Organisation sociale des forces intellectuelles (p. 60-66)

Camille Schiltz : Vibrations : Seul (p. 67-68) ; Chanson [A Michel Abadie] (p. 68) ; Cantilène d'automne [A Laurent Savigny] (p. 69), poèmes (p. 67-69)

Albert Fleury : Promenades d'un Solitaire [Puissance du poète - daté "19 janvier 1911" (p. 70-79) ; Voyages polaires (p. 79-83) ; Progrès et ballons (p. 83-86)] (p. 70-86)
[CHRONIQUES]
M[ichel]. A[badie]., C[amille]. S[chiltz]., A[lbert]. F[leury].  : Bibliographie [Les joyeuses et émerveillantes aventures des six frères du Petit Poucet, par Stéphane Servant (Charles Fontane, éditeur) - signé M. A. (p. 87-89) ; La Bancale, roman, par Henri Bachelin (La Nouvelle Revue Française) - signé C. S. (p. 89-92)  ; Les Affranchis, pièce en trois actes, par Mme Marie Lenéru (Hachette, édit.) - signé A. F. (p. 92-95) ; Accusé de réception. - liste des ouvrages reçus.] (p. 87-95)
C[amille]. S[chiltz]. : Tablettes [Henri de Régnier. - est un très beau poète et un admirable artiste. Mais l'artiste m'a longtemps empêché de voir le poète... ; Sur les anthologies. - On ne lit pas les poètes. Cet exercice exige un effort d'ascension vers la splendeur qui n'est pas dans les moyens du premier venu ; mais le premier venu veut connaître les poètes, non pour l'enrichissement de son être - c'est bien là son moindre souci, - mais pour en parler, pour se donner cet air averti qui pose si bien un monsieur dans un salon, qui fait que l'on est écouté et qu'on passe pour un esprit distingué. Cela s'ajoute à l'habit noir, aux gants et à la cravate et en forme le complément direct. Pour ces gens, les anthologies ont l'utilité des manuels Roret... ; La question du nu. - est à l'ordre du jour. Les uns en sont partisans, les autres protestent en se bouchant les yeux... ; Une Maison pour les artistes et les poètes !. - Cette bonne pensée est d'Yvette Guilbert et c'est au banquet Verlaine qu'elle en fit l'aveu touchant - touchant par la circonstance... ; Les Indépendants. - Les Indépendants se voient menacés de ne pouvoir organiser leur exposition faute d'une place que l'Etat et la Ville ne savent plus où trouver, tant la circulation est déjà encombrée. Ah ! si le grand douanier vivait encore ! Mais il est mort, et les indépendants ont perdu en lui - "le candide, l'innocent" - la plus précieuse des mascottes. La foule venait aux Indépendants pour rire et s'amuser et c'est sur Rousseau que ces bonnes gens comptaient le plus. Il était le Dranem du lieu. Il en montrait la stupidité profonde et il ne le faisait pas exprès, ce qui est une supériorité... ; Le Banquet Paul Fort. - a montré que la tenue est le fond qui manque le plus aux jeunes littérateurs, comme à la jeune littérature.] (p. [96]-100)

mercredi 23 janvier 2013

LES TABLETTES N°1 - JANVIER 1911

[Titre : LES TABLETTES - Sous-titre : Revue littéraire absolument indépendante - Dates de publication : Janvier 1911 (n°1) à septembre 1912 (n°8) - Périodicité : paraissent 10 fois par an (8 numéros et un hors série parus) - Lieux de publication : Pau-Paris - Format : 143 x 194 mm - Couverture : imprimée en vert foncé sur couverture vert clair - Pagination :  variable ; pagination suivie - Prix et abonnements : Le numéro = 60 centimes (Numéro hors série = 2 francs) ; Abonnement (La série de 10 numéros) = 5 francs (France), 6 francs (Étranger) ; Six mois = 3 francs (France), 4 francs (Étranger) - Directeur-Fondateur : Albert Fleury - Secrétaire de la Rédaction :  Michel Abadie - Administrateur : Camille Schiltz - Rédaction : Michel Abadie, Albert Fleury, Camille Schiltz ; puis, après la mort d'Albert Fleury : Michel Abadie, Ernest Dufour, Camille Schiltz - Collaborateurs (liste non exhaustive) : Michel Abadie, Henri Bachelin, Victor Barrucand, Maurice Beaubourg, Charles de Bordeu, Emmanuel Bourcier, Eugène Cornuel, R. Delaunay, V. Delfolie, Ernest Dufour, Louis Estève, Félicien Fagus, Albert Fleury, Jean Florence, Francis Jammes, Maurice de La Perrière, André Lafon, Léon Mallay, Marcel Millet, Jacques Noir, Péladan, Cécile Périn, Edmond Pilon, Georges Polti,  Aline Richeux, Laurent Savigny, Camille Schiltz, Stéphane Servant, Henri Strentz, Touny-Lérys, Robert Vallery-Radot, Tancrède de Visan, Colette Willy - Adresse (direction) : 11bis, rue de Maubeuge, Paris ; puis 3, rue Michelet, Pau (Basses-Pyrénées) ; puis 11bis, rue de Maubeuge, Paris (IXe) - Administration : 11bis, rue de Maubeuge, Paris (IXe) - Gérant : Henri Saint-Eloy - Imprimé sur les presses de l'Imprimerie Nouvelle l'Avenir (Association Ouvrière), 2bis, Rue du Pont-Cizeau, Nevers]
LES TABLETTES
N°1 (Janvier 1911)
[Date de publication : Janvier 1911 - Couverture : Titre, Sommaire, Fleuron, Numéro, Date, Prix du numéro, Adresse - 2e de couverture : Titre, Sous-titre ("Revue littéraire absolument indépendante"), Rédaction, Présentation ("Les Tablettes ne sont l'organe d'aucun Groupe, d'aucune École littéraire. Elle ne relèvent d'aucune formule, et tendent seulement à être une Revue d'Art pur et de Beauté. Toutes les idées, toutes les opinions y sont accueillies pourvu qu'elles soient exprimées avec style et noblesse. / Les Tablettes ne publient que de l'inédit. / Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. / Chaque auteur est responsable de ses articles. / La reproduction et la traduction des matières publiées dans Les Tablettes sont réservées."), Mention ("Toutes communications concernant Les Tablettes doivent être adressées à M. Camille SCHILTZ, 11bis, rue de Maubeuge, à Paris."), Abonnements, Périodicité - 3e de couverture : Revues (Vers et Prose, Le Mercure de France, La Nouvelle Revue Française, Les Marges, Le Divan, L'Occident, Le Beffroi, L'Ile Sonnante, Les Rubriques Nouvelles, Les Nouvelles de la République des Lettres, Poésie), "On trouve Les Tablettes chez : Benard, galeries de l'Odéon ; Floury, 1, boulevard des Capucines ; Stock, 155, rue Saint-Honoré ; Librairie des Lettrés, 92, boulevard Saint-Germain ; Blanchard, 4, boulevard Saint-André ; Grande Librairie de l'Opéra, 1, rue Auber ; Librairie Léon Ribaut, 6, rue Saint-Louis, Pau, "Les demandes de spécimen doivent être accompagnées de 0 fr. 30 en timbres-poste"  - 4e de couverture : Ont paru récemment : Des automnes et des soirs / Poèmes, par Albert Fleury / Au cœur de la forêt / poèmes, par Michel Abadie // Pour paraître prochainement : Vibrations, par Camille Schiltz // Encarts publicitaires : Argus de la Presse, Courrier de la Presse - Page [1] : En-tête ("N° 1. - LES TABLETTES. - Janvier 1911") - Page 48 : Annonce : "Les Tablettes publieront, dans leur n° 2, Pensées pour les Poètes, par Francis JAMMES. / Dans le même fascicule, elles reprendront la suite des Promenades d'un Solitaire. / Le numéro suivant contiendra une Lettre à MM. les curés de France, par PÉLADAN." ; Gérant, Imprimeur - Pagination : 48 pages]
Sommaire
Albert Fleury : L'Exemple de Paul Verlaine [en épigraphe, deux vers de Verlaine extraits de Sagesse : "La vie humble aux travaux ennuyeux et faciles / Est une œuvre de choix qui veut beaucoup d'amour."] (p. [1]-12)
Michel Abadie : Madrigal, poème (p. 13-14)

Henri Strentz : Les Petites Amies, nouvelle (p. 15-21)

Stéphane Servant : Michel Abadie (p. 22-27)

Camille Schiltz : Vibrations : Dans les bois [A Henri Strentz] (p. 28-29) ; Bois sacré [A Albert Fleury] (p. 30) ; Paysage lunaire [A Claude Rameau] (p. 31-33) ; Soror et AEmula Romae [A Charles Boëll] (p. 34-36), poèmes (p. 28-36)

Albert Fleury : Papiers du Vagabond : Linette (Fragments) (p. 130-139)
R. Delaunay : Sous Bois (p. 140-141)
[CHRONIQUES]
A[lbert]. F[leury].  : Bibliographie [Marie-Claire, roman, par Mme Marguerite Audoux (Fasquelle, édit.) - p. 37-39 ; La prochaine fois, j'étudierai la Vagabonde, de Mme Colette-Willy. J'accuse réception des ouvrages suivants : le Cinquième Évangile, par Han Ryner ; l'Appel de la Mer, par Mme Renée Lafont ; les Voix contradictoires, par Stanislas Vignial ; la Tristesse de l'Homme, par Paul Fort ; les Branches lourdes, par Léon Bocquet ; Amoureusement, par Touny-Léris, et enfin du livre admirable de mon ami Michel Abadie : le Cœur de la Forêt, dont je compte parler comme il convient. ; Les ouvrages suivants feront l'objet de prochaines chroniques... ; Sagacité journalistique : Il y avait des gens (il doit bien en rester encore quelques-uns) pour croire que le ridicule tue en France. Il est vrai que la plupart d'entre eux exerçaient la profession d'Humoristes ; aussi appréciaient-ils leurs produits comme M. Josse ses bijoux. / Il y avait des gens pour s'imaginer qu'un Bourgeois est capable de savoir ce qu'est l'Art, et de faire la moindre différence entre un chef-d’œuvre et un étron. / Il y avait des gens pour ignorer que la France est gouvernée par le Protestantisme ; que le Protestantisme signifie Démocratie, Égalité, etc., et qu'enfin ces termes sont à l'opposé même de tout ce que signifient les mots : Art, Beauté, Êtres supérieurs, etc., etc. / Et ces braves gens, aussi peu familiers que possible avec le sens et la culture des idées générales, n'en écrivent pas moins dans les feuilles publiques, et se donnent des allures de penseurs, de critiques et de philosophes. / M. René Bérenger, sénateur, bourgeois et huguenot, vient de les rappeler à la réalité. Ils en sont tous demeurés stupéfaits. C'est à se demander s'ils ne se moquent pas du public.] (p. 37-40)

*** : Les Revues [chronique composée de citations de : Les Documents du Progrès (Emile Verhaeren à propos de l'Art social) ; Les Marges (Louis Mandin à propos de La Querelle des Rythmes) ; Le Divan (Jean Mariel à propos de Baudelaire et les critiques) ; L'Ile Sonnante (M[ichel]. P[uy]., "Aimer Baudelaire") ; Mercure de France (Francis Jammes, "Les Géorgiques chrétiennes")] (p. 41-43)
C[amille]. S[chiltz]. : Tablettes [Anciens et Modernes. - Louis Pergaud, en tant que primaire, n'avait pas droit au prix Goncourt. Tel est le sens de certaines critiques... ; Les Marges font signer par des littérateurs une pétition en faveur du latin... ; Propriété des termes. - Dans un journal qui "s'adresse à l'élite", il est parlé "du magnifique innocent, du plus fervent, du plus candide serviteur de l'art". De quel poète angélique, de quel admirable imagier ancien croyez-vous qu'il soit question ici ? Tout simplement d'Henri Rousseau, douanier transitoire et imbécile immortel. Il possédait à un rare degré de perfection l'une des trois qualités de quoi se constitue un succès dans notre sale époque et qui sont : la Bêtise, l’Étrangeté et l'Ordure. La Bêtise est universelle, dit-on. Donc elle est le nombre, elle est la force et sa raison est toujours la meilleure. En foi de quoi, il est juste qu'on l'admire et que les vocables les plus précieux soient prostitués en son honneur. ; Jupes vertes. - L'Intransigeant a fait une enquête sur cette question : quels sont les trois femmes de lettres dignes d'entrer à l'Académie ? Pourquoi trois seulement ? Il faut les y envoyer toutes. C'est un moyen d'en finir avec le féminisme... ; Le Chef-d’œuvre. - Un poète a eu un enfant. Heureux événement pour un poète. Si l'enfant est robuste et bien constitué, le papa peut enfin se vanter, sans effaroucher la modestie, d'avoir produit une oeuvre très belle, très saine et très vraie, conforme en tous points au fameux sens de la vie tant invoqué. Mais il faut un titre à l’œuvre, un nom à l'enfant. En cherchant le mieux, on ne rencontre pas toujours le bien, et il est arrivé que l'enfant se nomme : Ulysse, Anacréon, Parthénis. - Pauvre gosse ! ; Au Louvre. - Pour arriver à la collection Chauchard, il faut passer par la Grande Galerie et la Salle Rubens. La Grande Galerie est une sorte de voie triomphale de l'art, la Salle Rubens un temple consacré à la gloire d'une reine de France. Quand, sortant de là, on pénètre dans les nouvelles salles, on a l'impression de tomber de très haut...] (p. 44-47)

dimanche 20 janvier 2013

L'HEURE QUI SONNE N°5-6 (Nouvelle Série) - MARS-AVRIL 1912

L'HEURE QUI SONNE
N°5-6 (Nouvelle Série) - Deuxième Année (mars-avril 1912)
[Date de publication : Mars-Avril 1912 - Couverture : Imprimée en rouge sur papier crème (Année, Numéro, Série, Date, Titre, Fondateur, Sous-Titre [Revue d'avant-garde], Directeur général, Directeur, Rédacteur en Chef, Secrétaires de rédaction, Prix et Abonnement, Adresse) - 2e de couverture : Sommaire, Mention ("Adresser toute correspondance (lettres, manuscrits, revues, livres, etc.) à M. Gaston Picard, 77, Boulevard Saint-Michel (Ve), Paris - Réception, le Lundi de 3 heures à 7 heures"), Chroniques régulières (Études Poétiques : Robert Veyssié. / Critique des Livres de Prose : Gaston Picard.  / Chronique Dramatique : Jean Héritier. / Chronique d'Art : J.-C. Holl. / Chronique Parisienne : Paris en Zigzag : Marcel Hervieu. / Revue des Revues : Marcel Hervieu. / Chronique Musicale : Hubert Arnaud et Émile Riadis. / Lettre de Belgique : Paul Bernheim. / Divers : Robert Veyssié, Gaston Picard, Marcel Hervieu, Jean Muller, Pierre Laflèche, Sylvain Royé, Gustave-Louis Tautain, Hubert Arnaud, René Tautain) -  3e de couverture : "L'HEURE QUI SONNE / s'est assuré la collaboration de : / Paul Adam, Henri de Régnier, de l'Académie Française, Jules Bois, Paul Vérola, Pierre Mille, Camille Mauclair, Jane-Catulle Mendès, Robert Veyssié, Gaston Picard, Marcel Hervieu, Pierre Laflèche, Hubert Arnaud, Nicolas Beauduin, Jean Thogorma, Pascal Bonetti, Gaston Sauvebois, Ernest Gaubert, M.-C. Poinsot, Jean Muller, Henriette Sauret, Alphonse Roux, Albert Terrien, Jean Héritier, Canudo, Henri Allorge, Marcel Prouille, Octave Béliard, Marcel Millet, B. Reynold, Louis Nazzi, Abel Léger, Auguste Aumaître, Jeanne Nérel, A. Belval-Delahaye, J.-C. Holl, Charles Dornier, Paul Myrriam, Georges Martin, Jean Ott, Marcel Pays, Bernard Combette, Dominique Combette, Marc Elder, Ch. Forot-Defrance, Camille Guerre, Édouard Gazanion, Marie-Louise Vignon, Henri Chomet, Serge Bernstamm, Pierre de la Batut, Florian-Parmentier, Henri Soulat, Jean Cheyre, Maxime Revon, Jacques Noir, Albert Erlande, Maurice Fertoret, Georges Lefèvre, Frantz Simon, Marc Liovet, Emile Dousset, Léon Deubel, Gustave-L. Tautain, Guy Robert de Costal, Pierre Aguétant, Henri Lagrange, Vincent Muselli, Manoël Gahisto, Léon-Claude Mercerot, Paul Bernheim, Lucien Christophe, Sylvain Royé, Roland Manuel, J. André Biguet, René Watchausen, Gabriel-Tristan Franconi, Charles Lichtenberger, Georges Vallery-Radot, Léon Vérane, Pierre Desclaux, Umberto Brunelleschi, J. F. Maxson, Jean Lemoine, Henri Chassin, René Lehmann, Gustave Dupin, Maurice Collin, Emile Riadis, Charles Boudon, M. Tony Révillon, Henri E. Gounelle, René Tautain" ; Bulletin d'abonnement - 4e de couverture : Gérant, Imprimeur - 4 pages marron non numérotées, 2 en début, 2 en fin de livraison (les pages ont été interverties par rapport au numéro précédent, sans doute en raison d'une erreur de brochage) : p. [I] (Informations : Théâtre d'Art Libre / Directeur : René de Campéos / Secrétaire général : Gaston Picard - Secrétaire de la Direction : Marcel Hervieu / Le Théâtre d'Art Libre demande des pièces, des artistes. Il ne reçoit pas d'argent des auteurs ; au contraire. Il a donné le 3 avril, au Théâtre Malakoff, la première représentation de pièces inédites de jeunes auteurs : Pierre de La Batut, André Birabeau, Léon Devy et Maurice Rumac, Mme Fernande Azarian. / Pour tous renseignements, s'adresser à M. René de Campéos, directeur, 7, boulevard Saint-Marcel, qui reçoit le samedi de 5 à 7 heures. / Pour le prochain spectacle du Théâtre d'Art Libre consulter les journaux. Un service gratuit sera adressé aux directeurs de périodiques résidant à Paris. Nous comptons sur l'obligeance de nos confrères pour qu'ils veuillent bien assister à cette représentation et en donner un compte-rendu. // Musique / A ceux de nos lecteurs qui aiment la musique, profonde ou charmante, nous recommandons les morceaux suivants de Mlle Suzanne Coquelin...) ; p. [II] (Livres à lire : Le couple futur par Jules Bois ; Les Tressaillements, poésie de la Chair et de l'Esprit, par Robert Veyssié ; Les ailes ouvertes, poème dramatique en 3 actes et en prose, par Robert Veyssié ; Les princesses de mon songe, poème, par Nicolas Beauduin ; Maurice Ravel, étude, par Roland Manuel ; Les martyrs de l'aviation, par Roger Dépagniat, introduction de Maurice Barrès ; Microcosme, Silhouettes d'aujourd'hui, par Georges Martin ; Charles Guérin, par Albert de Bersaucourt, préface de Francis Jammes ; Maurice Maeterlinck ou Le mystère de la porte close, par Gaston Picard ; Introduction à l'étude de la Stratégie littéraire, par Fernand Divoire ; Vers le grand tout, poésies, par Albert Terrien ; Les poèmes idiots, œuvre posthume de Myriam Mester ; Leur proie, histoire contemporaine, par Héra Mirtel ; L'essor éternel, poésies, par Henri Allorge ; L'humble retour, poèmes, par Pierre de La Batut ; Essai sur la Renaissance française (1911), par Gaston Picard) ; p. [III] (Les Revues) ; p. [IV] (De midi à minuit) - Pagination : 16 pages]
Sommaire
Gaston Picard : Aviation (p. [1]-2)
G[aston]. P[icard]. : Les ailes ouvertes [en note : "Édition de La Renaissance Contemporaine" - au sujet du drame de Robert Veyssié] (p. 3-4)
POÈMES
Sylvain Royé : Le roi de rêve, poème dramatique [fragment : Acte III, scènes 3e et 4e] (p. 4-5)
Henriette Sauret : Matterhorn ; La Rivière ; Léman, poèmes en vers libres [extraits de Le Livre de la Joie, en préparation]  (p. 6)

Pierre de La Batut : Deux silhouettes de Sarah Bernhardt : I. Dans "Phèdre" ; II. Dans la Dorine de "Tartuffe", poèmes [extraits de L'Humble Retour] (p. 7)
Albert Erlande : Émotions chantées : Soleil ; Phoebus, poèmes (p. 7)
René Tautain, Jean Muller, Gustave-Louis Tautain, Gaston Picard : Notes bibliographiques [Jules Bois. - Le Couple futur (Edit. des Annales) - p. 8, signé René Tautain ; Nicolas Beauduin. - Les Princesses de mon Songe (Edit. des Rubriques Nouvelles) - p. 8-9, signé Jean Muller ; Alexandre Mercereau. - La Littérature et les idées nouvelles (E. Figuière, éditeur) ; Jean Schlumberger. - L'inquiète paternité (Edit. de la Nouvelle Revue française) - p. 9, signé Gustave-Louis Tautain ; Georges Martin. - Microcosme (Edit. de La Renaissance Contemporaine) ; Antoine Avinen. - L'Aventure de demoiselle Yolande (Bernard Grasset, édit.) - p. 9 ; Cubistes et Cônistes n'ont rien compris à mon K. nous dit M. Kube (Edit. de La Mêlée) ; Carlos Larronde. - Ferveur (Sans nom d'édit.) ; Jean Lorrain. - La nostalgie de la Beauté, Henry Bataille. - Le Règne intérieur (E. Sansot, édit.) ; Chateaubriand. - Amours. - Bjornstjerne Bjornson. - Magnhild ; Oscar Wilde. - Poèmes en prose (E. Figuière, éditeur) - p. 10 ; Albert de Bersaucourt. - Louis Mercier (Jouve, édit.). - Charles Guérin (Ed. du Temps Présent) - p. 10-11, signé Gaston Picard.] (p. 8-11)
Intérim : Spectacles [Le Roi de Rêve de Sylvain Royé ; Curieuse de Jean Lemoine ; le Théâtre d'Art Libre] (p. 11)
René Lehmann : Fantaisie : Apollon, épopée en six légendes(p. 12-13)
Bernard Combette : Vendredi-saint à Bania (suite et fin) [daté "Londres, 7-8-11"] (p. 13-16)
Marcel Hervieu : Les Revues [Ombres et Formes. - Un conte plaisant de M. Gaston Picard : L'Aventure de M. Bordin. Des poèmes de Mlle Henriette Sauret, pleins de talent. ; Les Marges. - M. Anatole France a fait précéder la première brochure que publient "Les Amis du Latin" d'une juste déclaration destinée à combattre les funestes effets de la réforme des programmes scolaires de 1902... ; Le Parvis. - Le directeur et unique rédacteur de cette nouvelle revue, M. Jacques Noir, proclame que son effort sera multiple : "Au hasard des événements et des hommes, il ira de la littérature à la philosophie, de l'histoire à la fantaisie."... ; Les Horizons. - Au premier n°, d'originales "Fêtes de Nuit", étranges poèmes en prose de M. Henri Strentz ; un extrait de Markos, vaste poème philosophique de M. Maurice Pillet... ; L'Effort. - La Vogue Française, avant de disparaître, nous a gratifiés d'un numéro à la gloire de Paul Fort. C'est à cette étude, consacrée par M. Louis Mandin au "poète-enfant", comme dit Gaston Picard, que M. Jean-Richard Bloch commente dans son organe... ; Les Cahiers de l'Amitié de France. - Une étude de M. de Brémond d'Ars sur Francis Jammes, l'autre "poète-enfant". Le même numéro publie d'ailleurs in extenso, le chant sixième des Géorgiques chrétiennes. Francis Jammes ! Après les violences du réalisme et les obscénités du naturalisme, le retour à la candeur initiale, au balbutiement des premiers âges ! Francis Jammes, c'est Adam avant le péché. Sa poésie, quelle fleur pure ! Mais attention ! n'est-ce point une fleur artificielle ? ; Miscellanées. - Des vers de MM. Henri Chassin, Maurice Simart, Robert Doucet, etc... ; La Renaissance Contemporaine. - Deux études assez considérables, à la fois par leur longueur, leur sujet et les idées qu'elles remuent. L'une sur M. Paul Adam, est de M. Jean Héritier ; l'autre, l'Expression de l'Amour dans la Poésie contemporaine, de M. Alphonse Séché...  L’Œil de Veau. - Des pages oubliées de Charles-Louis Philippe. ; Les Rubriques Nouvelles. - Un poème d’Émile Verhaeren ; de belles pages de M. Nicolas Beauduin sur la situation littéraire actuelle. ] (p. [III])
Les Mille et uns : De Midi à Minuit [C'est M. Gustave-Louis Tautain qui assurera désormais dans L'Heure qui Sonne la chronique dramatique... ; Une nouvelle revue encore, Terre d'Art, dont s'occuperont MM. Jean Fromeuse, Mario Delorme, Charles Lichtenberger, d'autres. Bonne chance. ; D'aucuns regretteront de ne point lire, dans le présent numéro, la Chronique Parisienne de notre excellent rédacteur en chef. Mais M. Marcel Hervieu flânait dans le Midi, ces derniers temps. Il nous reviendra au prochain numéro, et sa copie avec lui. ; Nous ne saurions trop recommander le Théâtre d'Art Libre, qui intéresse particulièrement les jeunes artistes et les jeunes auteurs dramatiques. Voyez plus loin. ; Une cuisinière (meilleures références) nous informe que Robert Veyssié, médite, à l'instant de son dessert, un Recueil d'évidences, dédié au sieur Joseph Thoto, l'auteur humoristique du Crépuscule de la sonde. Après quoi, il s'assied sur Le Divan. ; M. Jacques Nayral devenant directeur littéraire de la maison d'édition Eugène Figuière, se voit dans l'obligation d'abandonner sa chronique dramatique de La Revue Indépendante. M. Jean Muller le remplace. ; De La Gazette de la Capitale et du Parlement, qui paraît toutes les semaines, bien informée et très vivante, nous tirons cet écho : "M. Roland Manuel, l'un des directeurs de L’Œil de Veau, M. Gaston Picard étant l'autre, revue encyclopédique à l'usage des gens d'esprit, avait écrit à la direction du journal Les N......... pour lui faire part de la proche parution de ce nouveau canard. Le surlendemain, il reçoit la visite d'une dame respectable : "Je viens, dit-elle, de la part de Mme la directrice des N... Elle me prie de vous demander l'explication de la plaisanterie grossière que vous vous êtes permis à son égard. - Mais... - Ne niez pas. Voici votre lettre. - Je la reconnais bien. Mais encore ? - Eh ! Monsieur que signifie cet Œil de Veau que vous annoncez ? Quelle infamie ou quelle sottise devons-nous lire derrière ces mots : Œil de Veau ?" M. Roland Manuel, devant tant de naïveté, s'avise de rire un peu : "C'est, affirme-t-il, une expression franco-mahométane. Elle veut dire : Tous mes vœux. Comment donc, Madame la directrice des N... ignore-t-elle une chose aussi commune ?" Alors, la dame respectable, qui ne sait plus que comprendre, de s'écrier : "Elle le savait !... elle le savait... Seulement, vous lui annoncez : L'Œil de Veau. Elle l'attend toujours. Je suis venue le chercher." ; Achetez, tous les quinze jours, L'Escholier de France, qui sous l'intelligente direction de M. Georges Cerf est devenu le meilleur journal, bien informé et très littéraire, que puisse lire la jeunesse universitaire... ; L'enquête menée par MM. Jean Muller et Gaston Picard sur les Tendances présentes de la Littérature française, auprès des personnalités marquantes du monde des Lettres, paraîtra en un volume à 3 fr. 50, chez M. E. Basset... ; Il faut lire dans Masques et Visages, les chroniques de Mlle Henriette Sauret... ; La Renaissance Contemporaine a publié une première Anthologie de poètes, précédée des Études poétiques de Robert Veyssié et d'une Étude critique d’Édouard Schuré. Elle annonce une première Anthologie de prosateurs. ; M. Henri Vianat, dit-on, assurera désormais le "Courrier Littéraire" de La Revue des Deux-Mondes. Nos compliments. ; Il a été vendu un exemplaire du Microcosme de M. Georges Martin sous les galeries de l'Odéon. M. Georges Martin, d'émotion, a dû s'aliter.] (p. [IV])