samedi 31 août 2013

DOCUMENT : LETTRE DE MARCEL FROMENTEAU A GASTON PICARD (22 AVRIL 1913)

J'éprouve une sympathie particulière pour Gaston Picard, le Prince des Enquêteurs. Certes, son œuvre, bien inégale, n'a pas survécu aux coupeurs de têtes de l'histoire ; mais l'animateur de la vie littéraire, le polygraphe, l'insatiable interrogateur des gendelettres, le meneur de revues, bref, toutes les facettes du bonhomme Picard me le rendent attachant. Aussi n'ai-je pas hésité à acheter récemment un petit lot de lettres qui lui furent adressées par divers correspondants, essentiellement des rédacteurs en chef et des directeurs de publications périodiques, à diverses époques de sa vie. Elles ne revêtent pas un intérêt capital ; elles nous permettront cependant d'apporter un peu de lumière dans les coulisses de nos chères petites revues. N'est-ce pas là le principal but de cette rubrique "Documents" ?

La lettre de Marcel Fromenteau que je reproduis aujourd'hui met en valeur un aspect important de la vie des revues : leur souci de se constituer une collection de livres qui portât leur marque, voire de développer leur propre société d'édition. Et elles furent assez nombreuses, les petites revues qui se firent éditrices. Sans doute, était-ce là pour les jeunes collaborateurs, soucieux de se faire un nom et une bibliographie, et auxquels les grandes maisons étaient interdites, un bon moyen de publier ; sans doute, la constitution d'un catalogue permettait-il aussi aux petites revues d'élargir leur rayon d'influence et d'asseoir leur réputation. Tout cela, généralement à moindre frais pour les administrateurs, la plupart des livres édités l'étant à compte d'auteur ou à demi-compte. Tous y gagnaient. Les auteurs en publicité gratuite, les revues en notoriété ; les deux, en finances, en cas de succès commercial. Ainsi en fut-il pour le Mercure de France, la Revue Blanche, la Plume, la Nouvelle Revue Française, l'Ermitage - plus confidentiellement -, le Beffroi, la Phalange, les Rubriques Nouvelles, et bien d'autres, avec une réussite inégale. D'autres petites revues choisirent de développer une collection chez un éditeur d'avant-garde ; ce fut le cas de Vers et Prose, par exemple, chez Eugène Figuière. D'autres encore, moins importantes, se contentaient d'imprimer sous leur marque, pour se constituer un catalogue, des tirés à part d'articles initialement parus dans leurs livraisons. Ce fut le cas du Jardin Fleuri (1912-1921), dont Marcel Fromenteau était le rédacteur en chef. J'aurai l'occasion de mettre prochainement en ligne quelques billets bibliographiques consacrés à cette publication. En attendant, on lira avec intérêt la lettre que Fromenteau adressa à Gaston Picard au sujet de l'édition d'une plaquette de ce dernier :
Paris, 22 avril 1913
Mon cher ami,
Je suis allé hier chez notre imprimeur au sujet de l'édition de votre plaquette. Comme je le pensais, il n'entre pas du tout dans la combinaison des 17,50 fr., ce prix ayant été fixé pour les éditions à part des articles du Jardin Fleuri ; c'est-à-dire des articles dont il a gardé les plombs, la composition n'entre donc plus en compte.

Pour éditer votre plaquette, il demande 25 fr. ; seulement si vous trouvez cela trop cher (probablement moins cher qu'à Paris cependant) j'accepterais volontiers vos poèmes  pour notre revue, vous n'auriez alors que 17,50 fr. à payer comme il est indiqué à nos pages d'annonces.

De plus, si nous éditons votre plaquette, voudriez-vous que nous mettions sur la couverture, Édition du Jardin Fleuri, et notre adresse.

Écrivez-moi sur ce que je dois faire.
Bien vôtre
MarcelFromenteau
Caporal
24e section de Commis
Vincennes
Dans ses pages d'annonces, en tête de numéro, Le Jardin Fleuri indiquait en effet aux auteurs se charger "de l'impression des brochures ou volumes, à des prix très réduits", au format "journal in-16 jésus, 19 x 12". L'imprimeur de la revue était alors F. Paturel, domicilié 48, avenue Aubert à Vincennes. "Une très grande publicité sera faite pour chacun des ouvrages que l'on voudra bien lui confier", lit-on un peu plus loin. Gaston Picard, qui dirigeait alors L'Heure qui Sonne, à laquelle Fromenteau devait faire le service de sa revue, fut probablement tenté par les conditions avantageuses d'édition proposées par Le Jardin Fleuri. L'auteur accepta-t-il de donner ses poèmes à la revue avant que de les faire éditer ? Son nom n'apparaît pas dans les numéros en ma possession, mais ils sont trop peu nombreux pour conclure dans un sens ou dans un autre. Toujours est-il que la plaquette, intitulée Quatre Figures de Cirque, parut et qu'elle porte sur le premier plat la mention : "Se trouve chez l'Auteur [...] Et aux Bureaux de la Revue : LE JARDIN FLEURI".
Les 17,50 fr. mentionnés par Fromenteau correspondent dans la grille des Tarifs donnée par la revue à l'impression à 250 exemplaires d'un tiré à part de 8 pages. La plaquette de Picard, hors la couverture, compte 12 pages, dont seules huit comportent du texte, les deux premières et les deux dernières étant des pages de garde.

vendredi 30 août 2013

VERS ET PROSE (TOME XVII) - AVRIL-MAI-JUIN 1909

Tome XVII (Avril-Mai-Juin 1909)
[Date de publication : Avril-Mai-Juin 1909 - Couverture : Imprimée en noir sur papier vert (Titre, Épigraphe, Contributeurs du tome, Tome, Année, Date) - 2e de couverture : Sommaire ; Titre, Sous-Titre, Année, Adresse, Directeur, Secrétaires, Secrétaire de l'administration (Robert Fort), Abonnement et modalités d'abonnement, Abonnement pour 2 ans, Abonnement pour 3 ans, Mention ("Le numéro I de "Vers et Prose" (édition ordinaire sur simili-hollande) se vend à part au prix de douze francs.") - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Imprimeur - Page [1] : Page de Titre - Page [2] : muette - Page [3] : Faux-titre (reprend les mentions de la couverture) - Page [4] : muette - Bas de Page [124] : Directeur-Gérant Cahier de 12 pages vertes, numérotées, pour les sept premières, en fin de numéro, et petit cahier de 16 pages marron broché entre les pages [2] et [3] du cahier vert, reproduisant la liste des abonnés : Page [1] (Titre : Liste des Abonnés à "Vers et Prose")  ; Page [2] (Abonnements) ; Petit cahier marron (Pages [1]-10 : Première Liste / Abonnés à Vers et Prose / au 31 juillet 1906 ; Pages [11]-14 : Deuxième Liste / Abonnés à Vers et Prose / Août 1906-Novembre 1908 ; Bas de Page 14 : Titre, Sous-Titre, Année, Adresse, Directeur, Secrétaires, Secrétaire de l'administration, Liste des Fondateurs de "Vers et Prose" ; Page [15] : Troisième Liste / Abonnés à Vers et Prose / Novembre 1908-Juin 1909 ; Page [16] : muette) ; Pages [3]-7 (Notes) ; Page [a] (Encart publicitaire pour Bibliothèques démontables "Etnalag" ; Encart pour les Éditions du Mercure de France [œuvres de Henri de Régnier]) ; Page [b] (Encart pour Bibliothèques / Essai sur le développement des bibliothèques publiques et de la librairie dans les deux mondes, d'Eugène Morel, aux éditions du Mercure de France) ; Page [c] (Encart publicitaire pour Bernard Grasset, éditeur [dernières publications]) ; Page [d] (Comptoir National d'Escompte de Paris ; Chevrel, Libraire) ; Page [e] (Compte rendu de l'Assemblée Générale des Actionnaires du Comptoir National d'Escompte, du 1er avril) - Pagination : 124 pages + 12 pages du cahier vert + 16 pages du petit cahier marron]
Sommaire
Jean Moréas : Verlaine, essai (p. [5]-9)
Francis Jammes : Lettre à V. D..., prêtre au sujet d'Emmanuel Delbousquet, poème [daté "Juin 1909"] (p. [10]-11)
Émile Verhaeren : Conseil, poème (p. [12])
Hugues Rebell : Je demande des hommes, poème en prose (p. [13])
Robert de Montesquiou : Poèmes : I. La Chambre Natale (p. [14]) ; II. La Rose (p. [14]-15) ; III. La Rosée (p. 15) ; IV. L'Apaisement (p. 16) ; V. L'Amulette (p. 16-17) ; VI. Les Deux Flacons (p. 17) ; VII. Vers pour la Beauté (p. 18) ; VIII. Le Reproche (p. 18-19), poèmes (p. [14]-19)
Paul Fort : Ile-de-France : Vélizy [A Henri de Régnier] : L'Abreuvoir ; II. La Nuit bleue ; III. Dialogue nocturne (p. [20]) ; IV. L'Heure mystique ; V. L'Aurore (p. 21) ; Nemours [A André Rouveyre] : I. Sceau d'argent, Lys royal (p. 21-22) ; II. Ou Rose musicale... ; III. Horizons ; IV. Le Marché (p. 22) ; V. Le Musée ; VI. Le petit Rendez-vous (p. 23) ; VII. L'Exil (p. 23-24) ; VIII. Paresse matinale (p. 24) ; IX. L'Automne (p. 24-25) ; X. La Neige ; XI. Il reviendra ; XII. Hymne à Nemours (p. 25) ; Recloses [A Guillaume Apollinaire] (p. 26-28), poèmes en prose (p. [20]-28)
Sébastien-Charles Leconte : Loisirs de Spectre, poème (p. [29]-30)
Maurice de Faramond : Ode au sujet de la plus belle femme / Hélène, poème (p. [31]-33)
Robert-Louis Stevenson : A la Pagaie : Au fil de l'Oise / En Route pour Moy (p. [34]-37) ; La Fère de maudite mémoire (p. 37-41), récit de voyage [en note : "Voir les Tomes VI, VIII et XIII de Vers et Prose." - Traduit de l'anglais par Lucien Lemaire] (p. [34]-41)
Marguerite Gillot : Le Passé, poème [en épigraphe, citation de Henri de Régnier : "Jusqu'à l'heure où viendra quelqu'un qui soit mon frère." - en note : "Poème primé au 'Concours de l'Odéon'."] (p. [42]-43)
Jules Romains : A la Foule qui est ici, poème [en note : "Poème primé au 'Concours de l'Odéon'."] (p. [44]-46)
Émile Cottinet : Dimanches, poème [A Marcel Rieu]  (p. [47]-49)
Louis Lormel : Une âme d'enfant : Le Mont-Hulin [A Edmond Pilon] (p. [50]) ; L’Église [A Lucien Dutilleul] (p. [50]-51) ; L’Étang [A Albert de Bersaucourt] (p. 51-52) ; La Grange (p. 52) ; La Cabane [A Henri Clouard] (p. 52-53) ; Maison des Champs [A André Dutilleul] (p. 53-55) ; Déjeuner funèbre [A mon frère] (p. 55-56), poèmes en prose [en note : "Voy. Vers et Prose, t. XV et XVI."] (p. [50]-56)
Charles Vildrac : Une Auberge, poème en vers libres (p. [57]-60)
Tancrède de Visan : ŒUVRES : Sur l’œuvre d'Albert Mockel, essai (p. [61]-85)
Hugo von Hofmannsthal : Elektra, drame en deux tableaux, drame [Deuxième tableau - en note : "Voy. Vers et Prose, t. XII et XV" - A suivre ("La fin du drame sera publiée dans le prochain numéro de Vers et Prose") - Adaptation de Paul Strozzi et Stéphane Epstein] (p. [86]-95)
Julien Ochsé : Conférence sur l’œuvre d'Henri de Régnier, conférence [en note : "Au Théâtre des Arts, le 12 mai 1909 ; avec le concours de Mme Jules Martin et de Mlles Blanche Albane et Miriam Deroxe."] (p. [96]-122)
Joseph Billiet : Orgueil, poème (p. [123]-124)
Louis Mandin, T[ancrède]. de Visan, G[eorges]. Chennevière : Notes [Recueils de poèmes. - Parmi les recueils publiés récemment, il convient de citer Les Exils, poèmes puissants du jeune poète Lemercier d'Erm ; Trois Années, vers intimes et harmonieux de Francis Eon ; Les Lévriers, plaquette où Léo Loups, préfacé par J.-A. Nau, revêt de richesses verbales ses très originales visions ; La Pâque des Roses, de Touny-Lerys, pour lequel Francis Jammes a écrit ces lignes charmantes... - signé Louis Mandin ; Les Heures claires. - La fécondité lyrique de notre grand Verhaeren semble inépuisable. Les Heures claires éditées au Mercure de France respirent la joie calme et le doux apaisement des sens. Verhaeren s'y révèle poète naïf... ; Thrène pour le Président Lincoln. - Francis Vielé-Griffin a donné aux éditions de l'Occident un puissant poème inspiré d'un chant de Whitman en l'honneur du Président Lincoln. Il ne s'agit pas d'une traduction, mais d'une transposition, ce qui, lorsqu'il s'agit de faire goûter les beautés d'une ode d'une langue étrangère, est encore la meilleure façon de traduire... ; L'âme des temps nouveaux. - Le beau poète mystique qu'est Édouard Schuré vient de donner chez Perrin un livre de poèmes qui est, on peut dire, le testament lyrique d'un grand initié... ; Entre l'Heure et la Faux. - Les poèmes que voici, édités chez Sansot, nous frappent par leur raccourci et la maîtrise de l'artiste qui les conçut. M. Julien Ochsé a des songes grandioses où s'enferme son âme vibrante de mélancolie... ; Crépuscules d'Amour. - Voilà l'adieu aux plus fraîches, aux plus naïves émotions d'amour que caresse, une fois encore, avant d'entrer dans la vie, un jeune homme. D'où le titre Crépuscules d'Amour que M. Georges Batault a donné à son premier livre de vers paru à l'Occident... ; Nos amis les Belges. - La jeune Flandre littéraire a toutes les qualités de sa race, énergique et laborieuse. Forte d'un bel enthousiasme elle nous communique sans cesse en des chants sa joie, sa lumière et son mysticisme. / Maurice Gauchez est un écrivain fécond. Encore tout jeune il ne prend le temps de se reposer de ses vers qu'en écrivant des livres de critique. Les Symphonies voluptueuses sont de fougueuses orchestrations sur le thème de la Beauté contemplée à travers les créatures et les choses de la terre. Le Livre des Masques belges avec des dessins de Franz Gaillard analyse la physionomie intellectuelle et morale des principaux écrivains des Flandres. / Ces Flandres sont à la fois le pays de la couleur et la région de l'idéalisme religieux. Si Maurice Gauchez représente la première attitude, Pierre Nothomb et Georges Ramaekers incarnent la seconde. L'Arc-en-ciel de Pierre Nothomb est le pont tendu de la terre à l'azur. [...] / Georges Ramaekers est un des trois ou quatre plus grands poètes mystiques de la Belgique catholique. Son Chant des trois Règnes décrit les beautés de la liturgie, le sens symbolique de la nature, la splendeur de Dieu contemplée à travers le monde habité... ; Autres livres. - A signaler chez Sansot l'apparition de Segomar de Camille Santerre, sorte de poème épique suivi de poésies diverses d'un ton plus apaisé ; et le Miroir de l'Heure d'Albert Thomas. Ce recueil de vers posthumes nous fait regretter la perte d'un poète touchant, plein de grâce et de mesure. / Le Beffroi publie également un livre posthume de Georges Philippe : Les Jardins de Bade descriptions en prose de paysages allemands et charmants essais sans prétention. / Le Dernier chant de l'Intermezzo de Jacques Dyssord a paru chez Bernard Grasset. L'esprit ironique et douloureux de l'auteur, fidèle disciple du romantisme, se meut à travers le pathétique de l'heure et, par delà des attitudes conventionnelles, s'efforce à son expression vraie. / Le livre de M. Francis Eon édité par les soins de la revue Le Divan s'intitule simplement : Trois années. Il s'agit de courts poèmes écrits entre 1905 et 1908, séances légères, odes fluides, émois fixés dans une forme musicale et bien aérée. ; Une étude sur Louis Le Cardonnel. - Notre collaborateur et ami Albert de Bersaucourt a fait cette année une conférence sur Louis Le Cardonnel. Cette étude vient de paraître en brochure et s'impose comme un des meilleurs travaux de critique inspirés ces derniers temps par l’œuvre du grand lyrique chrétien... - signé T. de Visan ; Jules Romains. Premier Livre de Prières (Édition de Vers et Prose). - Il s'agit d'un mystère étranger à tout dogme, sans rites, mais perçu. Ce n'est plus l'inconnu nommé, mais du connu que je consacre, ému par ceci de mystérieux qu'il soit... - signé G. Chennevière ; Concours de poésie de l'Odéon (2 juin). Les Résultats. - [liste des 13 poèmes primés] ; Akademos. - Sommaires des deux premiers numéros... ; Accusé de réception. - [liste d'ouvrages reçus] ; Lire : la Phalange, Poesia, le Feu, Floréal, l'Occident, Poésie, la Rénovation Esthétique, la Revue Française, le Thyrse, Durendal, la Voile Latine, la Société Nouvelle, Wallonia, le Beffroi, l'Ame Latine, les Argonautes, la Gazette Aptésienne, le Banquet, Les Visages de la Vie, Les Paroles, les Entretiens Idéalistes, les Marges, la Critique Indépendante, le Divan, la Revue Mosane, Gazette Littéraire, la Voile de Pourpre, les Guêpes, la Renaissance Tragique, la Flamme, le Témoin. ; Isis, revue mensuelle, troisième année... ; Dans le prochain numéro de "Vers et Prose", une Étude sur Émile Bernard.] (p. [3]-7 du cahier vert)
Document
"Billet inséré dans le tome XVII"
Références
  • Cercle d’Étude de Revues Littéraires en France, Bibliographie de "Vers et Prose", texte revu et publié par les soins de Kazutami Watanabe, Tokyo, France Tosho, 1972.
  • Vers et Prose sur PRELIA

jeudi 29 août 2013

POÈME & DRAME vol. VII - JANVIER-MARS 1914

Vol. VII (Janvier-Mars 1914)
[Date de publication : Janvier-Mars 1914 - Couverture : Imprimée en noir sur papier jaune (Titre, Sous-Titre, Année de fondation, Contributeurs, Dessin figurant Atlas soutenant le monde, Série, Numéro, Date, Éditeur, Année - 2e de couverture : Titre, Sous-Titre, Année de fondation, Série, Numéro, Date, Sommaire, Adresse - 3e de couverture : Titre, Programme et But (Extrait du Bulletin N° 1. - Octobre 1912), A paraître - 4e de couverture : Titre, Sous-Titre, Périodicité, Diffusion (Paris, Londres, Bruxelles, Berlin, Pétersbourg, New-York, Vienne, Rome, Madrid, les Capitales et Centres d'Art du Monde Entier), "Ont collaboré à Poème & Drame : [liste]", "Collaboreront aux volumes prochains : [liste]", Direction et Secrétatiat ("Tous manuscrits, volumes, correspondance et communications doivent être adressés au Secrétariat : 7, rue de la Tour, Paris-Passy. / Réception : le Samedi de 3 à 7 heures"), Abonnement, Adresse (Administration), Imprimeur - Page 79 : Pour paraître / Juin 1914 / Dans les Éditions M. Mouillot et Cie / LE SACRE DU PRINTEMPS / Drame Synodique / D'après W. Nijinsky et I. Strawinsky / par Sébastien Voirol... - Page 80 : Pour paraître : / 15 Octobre 1914 / LA TERRESTRE TRAGÉDIE / sixième chant / L'UNIVERSEL POÈME / ORPHEIDE... - Page 81 : Pour paraître : / Octobre 1914 / La Révolution esthétique moderne / III / Du Lyrisme à l'Orphisme / Vision pandramatique du monde nouveau (1912-1914) / Recueil d'études publiées et d'études inédites, résumant les débats provoqués par Poème & Drame, sur la révolution esthétique moderne, l'art poétique d'un idéal nouveau et le Rythme Simultané. - Avec suite documentaire : opinion des artistes, poètes, critiques, revues ; polémiques et notes, etc. ; [liste des œuvres de Barzun] - Page 82 : Annonces (POETRY and DRAMA / Anciennement "The Poetry Review" / fondée en 1912... ; Vient de paraître : Anthologie des poètes nouveaux... ; Contemporary French Poetry / by F. S. Flint...) - Page 83-84 : Table de la Première Série - 1912-1913 - Six Volumes, 450 pages - Page 84 : Annonces ("Die Aktion" / Revue de littérature et d'art - Berlin / 3e année - numéro spécial - 15 Septembre 1913 / Anthologie des jeunes poètes français... ; "Vers et Prose"...) ; La Jeune Poésie Anglaise ("La Conférence de H.-M. Barzun sur la Jeune Poésie anglaise et la "Libre Abbaye" de Poetry and Drama, faite au Xe Dîner des Artistes de Passy, le 30 septembre 1913, sera ultérieurement publiée dans Poème & Drame...) ; Poème & Drame (voir document ici) ; Directeur-Gérant - Pagination : 84 pages]
Sommaire
Poème & Drame : Pour la Rénovation esthétique moderne / Notre contribution - Notre attitude  [daté "Janvier 1914"] (p. [3]-6)
Georges Polti : Synthèse d'Occident / L’Ère du Drame, essai (p. [7]-10)
Émile Vuillermoz : Les conquêtes de l'art musical / La Musique poly-harmonique, essai [précédé du chapeau introducteur suivant, signé P[oème]. & D[rame]. : "Un jeune musicien français, Alfred Casella, inaugure la Musique "Poly-Harmonique" par la Simultanéité harmonique et contrapuntique : superposition des successions harmoniques, et superposition des accords. / Au delà du Sacre du Printemps, La Nuit de Mai marque une date pour la Musique Française. Ainsi le proclame Émile Vuillermoz, Critique attitré du Symbolisme debussyste, et défenseur de la musique novatrice." - reprise de l'article "La Musique au Concert", Comœdia, 30 mars 1914] (p. [11]-15)
Albert Gleizes : Portrait d'un éditeur (Salon d'Automne, 1913), reproduction de tableau [la reproduction figure en hors texte en regard de la page [16] où est indiqué le titre] (p. [16])
F. Mac-Delmarle : Quelques notes sur la Simultanéité en Peinture, essai [daté "Paris, 6 mars 1914"] (p. [17]-21)
R. Duchamp-Villon : L'Architecture et le Fer, essai [daté "Novembre 1913"] (p. [22]-29)
Henri-Martin Barzun : Après le Symbolisme / L'Art poétique d'un Idéal nouveau / Revue de l'esthétique dramatique / Les Poètes, les Artistes, les Critiques, les Revues et le Rythme Simultané, revue de presse [précédé du chapeau introducteur suivant : "La publication faite dans le précédent volume de Poème & Drame (Septembre-Octobre 1913) de trois fragments empruntés aux poèmes orphiques de Sébastien Voirol (le Sacre du Printemps), Fernand Divoire (Exhortation à la Victoire) et Barzun (l'Universel Poème), a provoqué, selon notre espoir, de très vives controverses entre les adversaires et les défenseurs de l'esthétique simultanée. / A mesure que les jugements exprimés de part et d'autre nous seront connus, nous continuerons à les enregistrer sous cette rubrique, à condition qu'ils aient un caractère nettement critique, susceptible d'accroître la valeur, la dignité et la portée du débat. / Nous écarterons, bien entendu, de cette sélection documentaire, les attaques contre les personnes, les argumentations falsifiées et les affirmations mensongères dont les récentes manifestations, inspirées par l'impuissance ou la mauvaise foi, ont été spontanément condamnées par l'opinion poétique." ; "Dramatisme" et "Simultanéisme" (article de Florian-Parmentier paru dans La Littérature et l’Époque, 15 octobre 1913) - p. [30]-33 ; Mercure de France (compte rendu de Charles-Henry Hirsch paru dans la "Revue des Revues" du 16 janvier 1914) - p. 34 ; Les Écrits Français (articles de Roger Allard et de Henri Vandeputte parus dans le n° du 15 février 1914) - p. 34-35 et p. 35 ; Chronique de Londres (article de Richard Aldington paru dans The New Free Woman du 15 décembre 1913, et traduit par Barzun) - p. 35-36 ; Lettre de Berlin (extrait d'un article de Amayrol-Grander paru dans Sambre-et-Meuse [Namur] du 15 février 1914) - p. 36 ; Le Désarroi artistique (extrait de l'ouvrage de M. Alphonse Séché, Le Désarroi de la Conscience française, Ollendorff, édit., février 1914, p. 30, 31, 32) - p. 36-37 ; Literarisches Echo, Berlin (article de F. Schottoefer paru dans la revue berlinoise de février 1914 et traduit par Sébastien Voirol) - p. 38 ; Frankfurter Zeitung (extrait du "feuilleton littéraire" de la revue paru dans le n° du 26 février 1914) - p. 39 ; Barzun au Théâtre (articles parus dans la rubrique "Les Lettres" de Paris-Journal, 24 février 1914, et signé "Les Treize", dans L'Intransigeant du 25 février 1914) - p. 39-40 et p. 40 ; La Transformation du Lyrisme / Du Descriptif à l'Impressif (Extraits d'un article de Barzun, publié dans Paris-Journal, du 16 décembre dernier, en réponse à une critique parue précédemment.) - p. 40-43] (p. [30]-43)
Carlos Larronde : Les Nouvelles Compagnies d'Art / Le Théâtre Idéaliste, essai [précédé du chapeau introducteur suivant : "Nous avons précédemment publié l'appel lancé par M. Jacques Copeau en faveur du Théâtre du Vieux-Colombier. / Pour être parfaitement équitables, autant que pour encourager dans la mesure du possible l'effort tenté dans un but parallèle de rénovation dramatique, nous insérons avec plaisir la notice documentaire suivante, relative à l'initiative antérieure du Théâtre Idéaliste."] (p. [44]- 46)
Sébastien Voirol : "Le Sacre du Printemps", drame synodique et l'Opinion, revue de presse commentée par l'auteur [articles parus dans La Vie du 6 décembre 1913 (p. 48-49), L'Intransigeant du 26 décembre 1913, sous la signature des "Treize" (p. 49), Le Temps du 21 janvier 1914, sous la signature de Paul Souday (p. 50), Comœdia, sous la signature de Henri Bachelin (p. 51-57) ; et la réponse de Voirol à ce dernier qui parut dans Comœdia du 13 janvier 1914 (p. 57-59)] (p. [47]-59)
Henri-Martin Barzun : La Polyrythmie poétique et ses adversaires / Échec à des arguments sans valeur, essai (p. [60]-69)
*** : Bulletin International des Arts / Idées & Faits - Documents & Manifestations [Dans les Revues. - Le premier numéro de la très intéressante revue : Les Écrits Français (décembre 1913) contient quatre poèmes inédits de Rudyard Kipling, dont l'un, intitulé Le Chant des Cités, est aux portes de la polhymnie simultanée... ; Dans L'Universel Poème, Barzun a fait également s'exprimer des villes, selon le principe de la voix directe créée par la personnalisation et l'identification des présences, êtres, forces, collectifs, etc... ; De Montjoie, janvier-février 1914 : "... On peut comprendre enfin que la Prosodie, l'Harmonie, le Contrepoint devaient aboutir à la Polyrythmie amélodique qui exalte l'inspiration de nos Poètes et de nos musiciens..." / Nous sommes tout heureux de voir Canudo et Montjoie arriver le 9 février 1914 aux conclusions de Poème et Drame, formulées depuis plus d'un an... ; D'ailleurs, cette terminologie passe quotidiennement dans le langage de la critique poétique à l'instant même où elle nous combat... ; La Phalange héroïque s'accroît... - Parmi les Poètes de notre génération qui, méditant sur la rénovation poétique, examinent avec impartialité l'esthétique polhymnique au lieu de s'en moquer ou d'en médire, Richard Aldington, jeune poète de Londres, mérite une mention particulière... / A Paris, Albert Verdot qui, naguère, fut hanté par le problème de la technique poétique, nous a fait connaître la sympathie qu'il porte à nos réalisations simultanées... / Louis Mandin s'est également résolu à tenter avec nous la belle aventure... / Fernand Divoire, qui se surprit à transposer si aisément du lyrique à l'orphique sa belle Exhortation à la Victoire, compte, après avoir terminé le cycle de ses poèmes actuels, s'adonner plus complètement aux mystères de la polyrythmie.... / Enfin, Georges Polti a voulu nous assurer l'adhésion de son hautain esprit par cette lettre critique, adressée à Barzun, et dans laquelle il exprime la propre attitude de son œuvre en regard du principe nouveau... ; Musique et Critique. - Nous apprenons avec le plus vif plaisir que Strawinsky prépare dans le silence de sa retraite actuelle une grande composition musicale appelée à renouveler en l'aggravant, la lutte suscitée par le Sacre du Printemps au cour de la saison dernière... / Puisque nous parlons de Stawinsky, reproduisons, pour certains critiques de la célèbre école : Précision, Ordre et Prudence, cette note empruntée à M. René Chalupt, définissant l'art du jeune maître russe si discuté, dans La Phalange, du 20 février 1914 : ... ; La Foi qui agit. - Alexandre Mercereau est de retour de Prague où il a organisé fin février dernier, à la demande de l'Association Artistique Tchèque, une exposition internationale du mouvement cubiste et des manifestations picturales et plastiques apparentées à cet art... / Orphisme, cubisme, simultanisme, synchronisme battent leur plein au trentième Salon des Indépendants. Et parmi tant de hardis pionniers de l'art pictural - aux concepts particuliers desquels nous entendons laisser toute leur rivalité créatrice - nous sommes heureux de saluer indistinctement et d'encourager nos camarades... / M. Harold Monro, directeur de notre confrère anglais : Poetry and Drama, fondé le 1er mars 1913, à l'exemple de Poème et Drame, a demandé à Barzun, lors de son dernier séjour à Londres, une conférence sur l'art poétique simultané... / M. Jacques Copeau ayant, non sans adresse, sollicité l'opinion impartiale des Poètes et des Artistes sur la tentative de rénovation théâtrale qu'il entreprend, nous publierons prochainement une étude critique au sujet des nouvelles compagnies d'Art : Théâtre Idéaliste et Théâtre du Vieux-Colombier... ; Les tentations dangereuses. - "MM. Ghéon et Vielé-Griffin essayèrent l'autre soir de lire en chœur des poèmes écrits en "rythmes simultanés" selon la formule de M. Barzun. L'invention a passé le détroit et Poème et Drame publiera un poème simultané anglais, de M. Richard Aldington. On sait que les poètes simultanés écrivent pour plusieurs voix parlant en même temps." Ainsi s'expriment Les Treize (3 janvier 1914), dont la vigilance et la sympathie intransigeantes arrachent aux poètes tous leurs secrets. Leur apprendrons-nous qu'après MM. Ghéon et Vielé-Griffin, Rachilde et Willy ont fait des tentatives analogues tout récemment ?... / Auguste Perret, auquel nous devons le seul théâtre moderne de Paris, a éprouvé, à son tour, en architecte-constructeur scrupuleux, l'armature de la polyrythmie poétique... ; Soirées de Paris et d'ailleurs. - Plusieurs poètes nous ont demandé si certaines poésies publiées dans Les Soirées de Paris pouvaient s'apparenter à l'esthétique simultanée. Ni de près ni de loin, avons-nous répondu, car ce sont des images écrites successivement, même si leur auteur a pensé les traduire simultanément, ou en donner l'impression... / En réponse à de sévères jugements portés par la rumeur hostile contre M. Guillaume Apollinaire, nous sommes prêts à témoigner, en ce qui nous concerne, que ce distingué critique n'a jamais varié d'opinion, et que ses affirmations, même les plus audacieuses, sont absolument antistratégiques... ; Passy-Bruxelles-Francfort. - Poème et Drame remercie confraternellement la Vie, des échos répétés que cette intéressante publication consacre aux Dîners mensuels des Artistes de Passy... / La revue belge le Thyrse, que dirige depuis quinze ans à Bruxelles notre sympathique confrère Léopold Rosy, organisera fin mai un dîner amical en l'honneur du poète de la Terrestre Tragédie... / De la Francfurter Zeitung, 30 décembre 1913. - "Le Cinquantième anniversaire de la naissance de Richard Dehmel n'est pas passé tout à fait inaperçu en France..." ; Poème et Drame. - Le prochain Atlas de Poème et Drame (vol. VIII, avril-juin 1914) paraîtra incessamment. / Il contiendra des œuvres de Henri Ghéon, V.-E. Michelet, Jean Royère, Fernand Divoire, Jean de Bosschère, Sébastien Voirol, Henri Guilbeaux, Richard Dehmel, A.-R. Schneeberger, W. Berteval, Johannès Schlaf, Barzun, etc. / Pour accroître le rayonnement international de cette publication et permettre son développement matériel, les services réguliers faits en 1913 à titre amical ou gracieux sont supprimés sans aucune exception, en dehors des services d'échange établis avec les principales Revues des Capitales et Centres d'art étrangers. / Poème et Drame n'étant pas mis en vente, des spécimen hors collection seront envoyés alternativement aux lecteurs anciens et nouveaux non encore souscripteurs. / Le prix de la Série de six volumes périodiques reste fixé à dix francs. / Nous prions donc instamment tous ceux que cette publication intéresse, de bien vouloir collaborer par leur souscription à l’œuvre de rénovation esthétique entreprise et défendue, depuis 1912, par Poème et Drame.] (p. [70]-77)
*** : Dîner des Artistes de Passy / Organisé par "Poème & Drame" (p. 78)
Document
"Pour la Rénovation esthétique moderne : Notre contribution - Notre attitude"
De toutes les publications de la génération nouvelle, Poème & Drame est la SEULE qui, se plaçant résolument APRÈS LE SYMBOLISME dans tous les Arts, et mettant définitivement l'esthétique Vers-libriste au Musée Classique, propose à l'Art Poétique une esthétique nouvelle de la forme, en laissant à toutes les sensibilités - groupées ou non en écoles - le libre choix d'une métaphysique, d'une foi, d'un idéal.
Et seule, jusqu'à ce jour, cette esthétique nouvelle de la forme a fourni la contribution de la POÉSIE, à la rénovation des Arts modernes, pour l'accomplissement de laquelle la PEINTURE, la MUSIQUE et la SCULPTURE ont déjà pris leur place de combat, ont affirmé leur volonté créatrice, ont accepté toutes leurs responsabilités.
Aujourd'hui, la conjonction esthétique des quatre arts - que Poème & Drame défend avec une ardeur égale - est réalisée par la proclamation de quelques principes essentiels qui donnent à chacun d'eux leurs plus précieuses certitudes d'avenir. En gardant leur liberté réciproque et leur originalité particulière, ils se sont engagés dans la grande croisade qui doit donner à l'art mondial un nouveau 1830.
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C'est dans cet esprit et dans cet unique but que, depuis 1912, Poème & Drame, précédé par les recherches et les découvertes de quelques-uns de ses pionniers, a convié librement les meilleures énergies poétiques de notre génération.
Mais quelques années d'expériences individuelles et de certitudes collectives ne sauraient suffire à préparer la victoire du XXe siècle.
Vingt ans de luttes, d’œuvres et de chefs-d’œuvre sont nécessaires. Envisager ce long effort, nous réjouir de son affirmation répétée, c'est condamner une nouvelle fois les écoles, les formules et l'art de tous les parasites qui monnayent à l'heure actuelle les esthétiques périmées du siècle précédent - puisqu'elles ont tout donné : leurs artistes et leurs œuvres - en se prétendant novateurs.
Affirmer notre foi en cette rénovation complète des formes, des canons et des principes constructeurs, issus du siècle nouveau, préparés par la sensibilité moderne, c'est nous montrer dignes de nos grands devanciers :
Refaire leur geste libérateur, OUI !
Copier ou recommencer leur art, NON !
Ainsi, et selon leur grand exemple, nous nous sommes inscrit nettement à notre tour contre toutes les versifications révolues par rapport à nous, en exigeant pour notre temps, comme ils l'exigèrent pour le leur :
UNE ESTHÉTIQUE NOUVELLE. - DE NOUVELLES LIBERTÉS.
Notre mot d'ordre résulte de cette attitude. N'imposant aucun scolisme, aucune métaphysique ou philosophie, aucun idéal, nous ne dénonçons que les adversaires de cette régénération de notre art, que les ennemis de la rénovation poétique, mais respectons le tempérament et l'indépendance de tous les chercheurs.
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En commençant avec Poème & Drame une nouvelle période de combat au seuil de 1914, nous nous refusons plus que jamais à toute concession, à toute compromission, à toute discussion même, avec ces adversaires.
Notre hostilité déclarée n'a donc rien qui vise les personnes, car sous les apparences sentimentales ou sociales, il n'y a, dans ce combat vital pour l'art, que trois attitudes possibles :
Celle des jongleurs, qui considèrent la poésie comme un jeu de bouts rimés ;
Celle des profiteurs qui demandent à la versification de les nourrir et de les palmer ;
Celle des créateurs, qui veulent débarrasser l'incessante création poétique de ce double parasitisme et aspirent à la liberté toujours plus conquérante de leur art.
C'est notre attitude.
Elle exige en outre la condamnation de tous les principes périmés - ayant donné leurs sèves et leurs fruits - car la mission des créateurs est d'ouvrir à la poésie des horizons sans cesse renouvelés, des possibilités indéfinies d'avenir glorieux.
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Ce n'est point par des appels impuissants à l'union poétique et à l'indulgente médiocrité, par des primes à la mutualité confraternelle, par des couronnes aux plus sages, par des banquets congratulatoires, que le conflit permanent de l'art et des époques peut être résolu pour la nôtre : c'est par un incessant combat dont la victoire de quelques principes - révélateurs de nouvelles synthèses - est le prix.
L'art, quel qu'il soit, vit de lutte et de liberté, non de paroles conciliatoires, non de satisfactions hiérarchiques. Il demande à ceux qu'il possède, le meilleur de leur vie même. Il ne réclame pas des danseurs platoniques, mais des missionnaires, des pionniers, des héros.
Laissons donc ceux qui jonglent avec des mots vides : scolisme, unionisme, renaissance, impérialisme, sentimentalisme - et toutes les orthodoxies, et toutes les règles.
L'art exige des hommes libres qui veuillent créer, non pour des fins utiles ou négociables, ou assimilables, mais pour la seule joie de créer, c'est-à-dire de se réaliser dans leur temps.
A chacun de définir son attitude, de choisir son camp, pour mesurer à son propre courage le mépris des offenses, de l'injustice et du péril.
Le XXe siècle est né : il commande impérieusement un art à sa taille. Efforçons-nous de compter individuellement - sinon parmi ceux qui seront dignes de le lui donner - du moins parmi ceux qui, l'ayant pressenti, prépareront avec foi son avènement et son triomphe.
Janvier 1914.
POÈME & DRAME

mercredi 28 août 2013

VERS ET PROSE (TOME XVI) - DÉCEMBRE 1908 JANVIER-FÉVRIER-MARS 1909

Tome XVI (Décembre 1908 Janvier-Février-Mars 1909)
[Date de publication : Décembre 1908 Janvier-Février-Mars 1909 - Couverture : Imprimée en noir sur papier vert (Titre, Épigraphe, Année, Contributeurs du tome, Tome, Date, Mention : "Les Abonnements partent désormais du mois d'Avril.") - 2e de couverture : Sommaire ; Titre, Sous-Titre, Adresse, Directeur, Secrétaires, Secrétaire de l'administration (Robert Fort), Abonnement et modalités d'abonnement, Abonnement pour 2 ans, Abonnement pour 3 ans, Mention ("Le numéro I de "Vers et Prose" (édition ordinaire sur simili-hollande) se vend à part au prix de douze francs.") - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Imprimeur - Page [1] : Page de Titre - Page [2] : muette - Page [3] : Faux-titre (reprend les mentions de la couverture) - Page [4] : muette - Bas de Page [124] : Notes (voir "Documents" en pied de billet) ; Directeur-Gérant Cahier de 8 pages vertes, numérotées, pour les trois premières, en fin de numéro : Pages [1]-3 : Notes ; Page [a] (Encart publicitaire pour Bibliothèques démontables "Etnalag" ; Encart pour "Ile-de-France" de Paul Fort) ; Page [b] (Encart publicitaire pour Poètes d'Aujourd'hui, nouvelle édition corrigée et augmentée, aux éditions du Mercure de France ; Expositions. - Jusqu'au 30 Mars le peintre Victor Dupont fera une exposition de son œuvre à la Galerie Notre-Dame-des-Champs, 73, rue Notre-Dame-des-Champs.) ; Page [c] (Encart publicitaire pour Le Gynécée de Rouveyre aux éditions du Mercure de France) ; Page [d] (E. Sansot & Cie, Éditeurs [Dernières Publications]) ; Page [e] (Comptoir National d'Escompte de Paris ; Chevrel, Libraire) - Pagination : 124 pages + 8 pages du cahier vert]
Sommaire
André Gide : Bethsabé, drame [A Mme Lucie Delarue-Mardrus] (p. [5]-17)
Stuart Merrill : Suite de Romances : I. Je ne sais ce que veut mon cœur... (p. [18]) ; II. Tenir la chère tête en mes mains... (p. [18]-19) ; III. Si je t'aime ? - Demande à la Vie... (p. 19) ; IV. O chansons, brises des nuits... (p. 20) ; V. Viens, cette nuit, poser tes lèvres... (p. 20-21) ; VI. Je crains de cueillir ta beauté... (p. 21) ; VII. Le vent souffle sur la falaise... (p. 21-22) ; VIII. Mai, le gai mois où l'on espère... (p. 22) ; IX. Je voudrais, pour bercer mon ennui... (p. 23) ; X. Que les autres chantent la rose... (p. 23-24) ; XI. Un éventail près d'un gant... (p. 24) ; XII. Soupirs du vent parmi les fleurs... (p. 24-25) ; XIII. Hélas ! j'ai perdu le soleil... (p. 25) ; XIV. Le vent a soufflé dans les branches... (p. 26) ; XV. J'ai vu ce matin trois colombes... (p. 26-27) ; XVI. Mes yeux ont vu trop de soleils... (p. 27) ; XVII. Pourquoi donc tes baisers rouges parmi les roses... (p. 27-28), poèmes (p. [18]-28)
Henri de Régnier : Le Ménechme, nouvelle (p. [29]-36)
Raymond de la Tailhède : Ode, poème [A Jean Moréas] (p. [37]-39)
Colette Willy : Nonoche, récit (p. [40]-46)
Jean Moréas : Préface, essai [en note : "Préface à La Grèce Éternelle, par E. Gomez-Carrillo"] (p. [47]-55)
Paul Leclercq : Paul Adam, essai (p. [56]-59)
Édouard Ducoté : Poèmes : I. Retourne, ô Vérité, dans l'ombre de ce puits... (p. [60]) ; II. Du haut du promontoire où j'ai fixé mon gîte... (p. [60]-61) ; III. En vain j'ai sans pudeur offert à ton regard... (p. 61) ; IV. Je plains celui qui doit retourner à la terre... (p. 62), poèmes (p. [60]-62)
Albert de Bersaucourt, Paul Verlaine, Henry Becque, Jean de Tinan : Lettres : de Paul Verlaine à Jules Christophe [datée "Paris, 1er septembre 1888"] (p. [63]) ; de Henry Becque à un destinataire non identifié [datée "Passy, Chaussée de la Muette, 5"] (p. 64) ; de Jean B. de Tinan à Alfred Jarry [datée "3 juillet, Abbaye de Jumièges."] (p. 65), lettres introduites et commentées par Albert de Bersaucourt [en note : "Nous publions aujourd'hui plusieurs lettres inédites. Rien de ce qui concerne la personne et les oeuvres de ceux que nous aimons et honorons ne doit nous laisser indifférents. Vers et Prose donnera donc dans chacun de ses numéros des lettres et des textes intéressant l'histoire du Symbolisme. Nous serons reconnaissants aux personnes qui possèdent ces documents de vouloir bien les communiquer à M. Albert de Bersaucourt qui les publiera avec les éclaircissements nécessaires."] (p. 83-84), poèmes (p. [63]-66)
André-Ferdinand Herold : Celle qui veille, poème [A la mémoire de Puvis de Chavannes] (p. [67]-70)
André Rouveyre : Dessins, dessins [en note de bas de page [71] : "Ces quatre dessins sont extraits du Gynécée, recueil précédé d'une glose par Remy de Gourmont, paru à la Société du Mercure de France." - la page [71] comporte le titre, le premier dessin étant reproduit à la suivante] (p. [71]-[75])
Jules Romains : Un Être en Marche (Fin), poème [en note : "Voy. Vers et Prose, t. XV"]  (p. [76]-78)
Georges Lecomte : Albert Mérat, discours [en note : "Discours prononcé par M. Georges Lecomte, président de la Société des Gens de Lettres, aux obsèques d'Albert Mérat."] (p. [79]-83)
Georges Lecomte : Catulle Mendès, discours [en note : "Discours prononcé par M. Georges Lecomte, président de la Société des Gens de Lettres, aux obsèques de Catulle Mendès."] (p. [84]-88)
Robert Scheffer : Vers de Minuit, poème (p. [89]-90)
Louis Lormel : Une âme d'enfant (Suite) : VII. Fête-Dieu [A Maurice de Noisay] (p. [91]) ; VIII. La Rue [A Maurice Barrès] (p. [91]-92) ; IX. L'Enfant Malade [A Charles Grolleau] (p. 92) ; X. Les Jouets [A Rémy de Gourmont] (p. 93) ; XI. Paysages [A Maurice de Faramond] (p. 93-94) ; Le Moulin [A Émile Bernard] (p. 94-95), poèmes en prose [en note : "Voy. Vers et Prose, t. XV" - A suivre] (p. [91]-95)
Guy Lavaud : Poème (p. [96]) ; Symbole (p. 97), poèmes (p. [96]-97)
Camille Mauclair : Toast au Banquet Saint-Pol-Roux, discours [daté "Le 6 février 1909"] (p. [98]-101)
Albert de Bersaucourt : Échos, visions et parfums : Échos (p. [102]-103) ; Visions (p. 103-104) ; Parfums (p. 104-105), poèmes en prose (p. [102]-105)
Louis Mandin : Un soir d'été au bord des eaux : L'Heure passe (p. [106]) ; Le Soir sur les Eaux (p. [106]-107) ; Les Nuances du Couchant d'Amour (p. 107-108) ; La Nuit (p. 108) ; La Nature répond (p. 108-109) ; Flammes nocturnes (p. 109-110) ; Minuit (p. 110), poèmes (p. [106]-110)
Maxime Dethomas : Bécot et Vire-Moutarde, dessin [en note : "Dessin de Maxime Dethomas pour illustrer le livre de Paul Leclercq : les Aventures de Bécot."] (p. [111])
Julien Ochsé : Le Couchant, poème [en note : "Extrait d'un volume de vers qui vient de paraître sous le titre : Entre l'Heure et la Faux (E. Sansot, éd.)"] (p. [112])
Sophus Claussen : Poèmes : A l’Étranger (p. [113]) ; Printemps danois (p. 114) ; Labour au Printemps [en note : "Extrait d'un volume de poèmes intitulé : Sifflets de Saule."] (p. 115) ; Les Arbres ; Marine (p. 116) ; Mousses (p. 117) ; Nouvelle (p. 117-118) ; Dans un verger (p. 118-119), poèmes [Traduit du danois par Guy-Charles Cros] (p. [113]-119)
Gabriel de Lautrec : Poèmes en prose : Orgueil triste (p. [120]) ; Pour un démon (p. [120]-122) ; Conseil (p. 122), poèmes en prose (p. [120]-122)
Paul Fort : Icare, poème en prose [A Paul Adam] (p. [123]-124)
Louis Mandin, Tancrède de Visan, *** : Notes [Devant la mort tragique. - L'année 1909, dès son début, a été cruelle à la littérature. Deux poètes sont morts tragiquement. Lun, Albert Mérat, s'est suicidé dans un accès de neurasthénie. L'autre, Catulle Mendès, a été foudroyé par un accident stupide... ; Le Banquet Saint-Pol-Roux. - Un séjour de Saint-Pol-Roux à Paris, a donné au monde littéraire l'occasion de faire une belle manifestation en l'honneur de ce grand poète, qui depuis longtemps, vit retiré en Bretagne. Le 6 février, un banquet a réuni à la taverne Gruber, sous la présidence de Léon Dierx, l'élite de la littérature actuelle. Des discours applaudis ont été prononcés par Léon Dierx, Gustave Kahn, P.-N. Roinard, Max Anély, qui ont célébré dignement l’œuvre et le caractère de Saint-Pol-Roux. Gustave Kahn a lu de belles pages de Camille Mauclair qui, par suite d'un accident imprévu, survenu au dernier moment, n'avait pu venir au banquet. / Saint-Pol-Roux, par un discours plein d'une inspiration vibrante, a fait acclamer la période héroïque du Symbolisme. / Avant de se séparer, on a signé sur la proposition de M. Jean Royère, une adresse exprimant le vœu que La Dame à la Faulx, le chef-d’œuvre de Saint-Pol-Roux, soit représenté sur une de nos grandes scènes. / Le Mercure de France était largement représenté au banquet par sa rédaction ainsi que Vers et Prose, la Phalange, etc. - signé Louis Mandin. ; "Rayons de Miel". - L'abeille qui sert de muse au poète d'Orthez est venue cette année déposer un nouveau gâteau de miel dans le petit jardin parfumé. Francis Jammes nous offre, sous la forme des glogues et de lyrisme familier, quelques-uns de ces rayons blonds pétris de fleurs printanières. Ces poèmes, enchâssés dans une luxueuse édition de la bibliothèque de l'Occident, nous évoquent la vie simple des champs, la tâche journalière et la paix des cœurs ardents en leur joie lumineuse. Les Rayons de Miel sont autant de rayons de soleil projetés par des âmes honnêtes et pures, dont le devoir librement consenti fait scintiller la foi. Ces pieuses élévations sont toutes parfumées de l'odeur des bruyères et des prairies. La pensée de Francis Jammes s'exhale à la manière des petites fumées bleues qui montent le soir des chaumières recueillies et qui s'étalent dans l'azur. ; "La Mer fabuleuse". - Un premier livre de poèmes est toujours précieux, car en lui s'attestent toutes les qualités en boutons et les jeunes pousses d'un lyrisme tendu vers son épanouissement. La Mer fabuleuse, éditée chez Messein, est le gage d'une richesse somptueuse d'images et de troublantes évocations ivres de vie. Son auteur, M. Henri Charpentier, se plait aux horizons vastes, aux ciels infinis... ; "La Montée". - Nous l'avons tous connu ce délicat et très passionné Olivier Calemard de la Fayette. L'ami sûr, le conseiller prudent, se doublait d'un poète aux sens aigus, à la vue nette, au lyrisme plastique, au goût plus apollinien que dionysiaque. Alors qu'il savourait les éloges mérités par son Rêve des Jours la "dame à la faux" a passé et Olivier Calemard de la Fayette est parti, emportant avec nos regrets le secret de sa poésie claire et descriptive, lourde d'idées et riche de rêves généreux. Pour que sa mémoire vive en notre amour, de pieuses mains nous offrent ce recueil posthume, La Montée, où sont fixés l'inquiétude de vie et les désirs grandioses de la Fayette... ; "Quelques livres". - Aucun théâtre ne jouera sans doute Les Mécréants de Henri Hertz. Mais ce "mystère civil" en quatre actes où la fantaisie, la verve mordante et la cruelle philosophie de l'auteur se donnent libre carrière, captivera l'esprit et secouera l'apathie des lecteurs... / La poésie de Georges Gaudion a la fraîcheur des petites sources qui surgissent aux bords des sentiers et serpentent le long des coteaux ensoleillés. Les poèmes réunis sous le titre La Prairie fauchée chantent tendrement la vie du cœur en face des spectacles de la nature... / Albert de Bersaucourt publie chez Sansot un petit recueil de Notules, notes brèves, maximes mordantes ou fines ou de plus de poids qui font des tours dans notre cerveau pour que la lumière y pénètre, ou qui heurtent aux portes de notre âme pour y offrir des pieds de nez et quelque sagesse. - signé Tancrède de Visan ; Le Banquet de la Phalange. - MM. Jean Royère, directeur et Julien Ochsé, co-directeur de la Phalange, ont convié, le 11 février dernier, un grand nombre de poètes et d'écrivains à venir fêter, dans les salons de l'Hôtel Continental, leur courageuse et noble revue qui paraît depuis bientôt quatre ans. Ce fut une très belle fête pour la poésie. M. Paul Adam qui présidait a prononcé un discours circonstancié, profond et parfait. Il fut unanimement applaudi. MM. Saint-Pol-Roux, Jean Royère, P.-N. Roinard prirent éloquemment la parole et portèrent des toasts à plusieurs des écrivains présents. La soirée s'est terminée par l'audition d'excellents poèmes que nous ont lus avec grand talent Mlle Reynold et M. Schneider. - Nous souhaitons une longue vie à la Phalange et tout le succès que mérite son bel effort. Mais sur ce dernier point notre vœu n'est-il point déjà réalisé ? ; Accusé de réception. - Esquisses et Souvenirs par Jean Moréas, Couleurs par Remy de Gourmont, Ragotte par Jules Renard, Colette Baudoche par Maurice Barrès, Le Coeur Magnifique par Jane Catulle Mendès, Couleur du Temps par Henri de Régnier, Les Vrilles de la Vigne par Colette Willy, Conte Bleu par Pierre Grasset, La Tragédie Royale par Saint-Georges de Bouhélier, La Grèce Éternelle par E. Gomez-Carillo, etc. - Il sera parlé ultérieurement de ces livres. ; Revues. - La Nouvelle Revue Française, par suite des remaniements apportés à sa composition, avait été forcée d'ajourner sa publication. Elle a recommencé de paraître à partir du 1er février... / La Gazette littéraire de M. Eugène Montfort, Les Marges, vient de réapparaître au mois de janvier. Cette nouvelle série est conçue sur un plan nouveau. M. Eugène Montfort s'est adjoint plusieurs collaborateurs choisis : Jean Viollis, Edmond Sée, Louis Rouart, Émile Vuillermoz. (Voir page 6 de ces feuilles vertes.) / Le Thyrse (16, rue du Fort, Bruxelles) publie sur le lauréat du prix quinquennal de littérature, le poète Fernand Séverin, une substantielle étude par G.-M. Rodrigue... / La Balance (Viessy), revue russe de littérature et d'art qui entre dans sa sixième année, publie des poèmes, nouvelles, romans, essais inédits sur la littérature, l'art et les sciences, des comptes rendus sur les livres nouveaux paraissant soit en russe, soit en toute autre langue... / Pan, revue libre. - Le premier numéro de la seconde année de Pan vient de paraître. Cette revue avait son siège en province ; elle vient d'être transférée à Paris et paraîtra mensuellement... / Lire : Mercure de France, Akademos (une très belle revue nouvelle dont nous parlerons longuement dans notre prochain numéro), la Phalange, Poesia, le Feu, Floréal, l'Occident, Poésie, la Rénovation Esthétique, la Revue Française, le Thyrse, Durendal, la Voile Latine, la Société Nouvelle, Wallonia, le Beffroi, l'Ame Latine, les Argonautes, la Gazette Aptésienne, le Banquet.] (p. [1]-3 du cahier vert)
Document
"Notes"
Dès son prochain recueil, Vers et Prose entrera dans sa cinquième année. Nous remercions bien sincèrement les nombreux souscripteurs qui n'ont cessé de soutenir, de leur appui matériel et moral, notre œuvre entièrement consacrée au "lyrisme en prose et en poésie" et nous espérons qu'ils voudront bien continuer à nous accorder leur sympathie.
- Les abonnements à Vers et Prose partiront désormais des mois d'Avril, Juillet, Octobre ou Janvier. Nous en avons décidé ainsi pour obvier à un réel inconvénient, en ce qui concerne la vente par années de nos collections, le numéro de Décembre-Janvier-Février chevauchant sur deux années. Le prochain recueil, Tome XVII, portera donc cette date : Avril-Mai-Juin 1909 ; le Tome XVIII, Juillet-Août-Septembre 1909 ; le Tome XIX, Octobre-Novembre-Décembre 1909 ; le Tome XX, Janvier-Février-Mars 1910.
- La liste entière de nos Abonnés paraîtra dans le Tome XVII.
- Notre très cher ami et collaborateur, le poète André Salmon, a dû, bien malgré lui, abandonner le secrétariat de Vers et Prose. Qu'il reçoive ici les remerciements affectueux de tous les fondateurs de notre recueil, dont nous devons la réussite à son courage et pour lequel il a travaillé avec tant de foi. L'excellent poète Louis Mandin veut bien seconder, à partir de ce numéro, notre ami et collaborateur de la première heure, Tancrède de Visan, dans le secrétariat de Vers et Prose.
- Au prochain numéro, une longue étude, sur l’œuvre entier du poète Albert Mockel, par Tancrède de Visan, et la fin d'Elektra, le beau drame de Hugo von Hofmannsthal.
- Nous reproduisons dans ce recueil deux pages admirables de Mme Colette Willy et M. Henri de Régnier, tirées de leurs livres respectifs, tout récemment parus : les Vrilles de la Vigne (Édition de la Vie Parisienne) et Couleur du Temps (Société du Mercure de France). - Il sera parlé longuement dans Vers et Prose des dernières œuvres de M. de Régnier.
- Désormais les manuscrits non insérés ne seront pas rendus.
Références
  • Cercle d’Étude de Revues Littéraires en France, Bibliographie de "Vers et Prose", texte revu et publié par les soins de Kazutami Watanabe, Tokyo, France Tosho, 1972.
  • Vers et Prose sur PRELIA

mardi 27 août 2013

POÈME & DRAME vol. VI - SEPTEMBRE-OCTOBRE 1913

Vol. VI (Septembre-Octobre 1913)
[Date de publication : Septembre-Octobre 1913 - Couverture : Imprimée en noir sur papier jaune (Titre, Sous-Titre, Contributeurs, Dessin figurant Atlas soutenant le monde, Numéro, Date, Éditeur, Année - 2e de couverture : Titre, Sous-Titre, Numéro, Date, Sommaire, Adresse - 3e de couverture : Titre, Programme et But, A paraître (Extrait du Bulletin N° 1. - Octobre 1912) - 4e de couverture : Titre, Sous-Titre, Périodicité, Diffusion (Paris, Londres, Bruxelles, Berlin, Pétersbourg, New-York, Vienne, Rome, Madrid, les Capitales et Centres d'Art du Monde Entier), "Ont collaboré à Poème & Drame : [liste]", "Collaboreront aux volumes prochains : [liste]", Direction et Secrétatiat ("Tous manuscrits, volumes, correspondance et communications doivent être adressés au Secrétariat : 7, rue de la Tour, Paris-Passy. / Réception : le Samedi de 3 à 7 heures"), Abonnement, Adresse (Administration), Imprimeur - Bas de Page 91 : Imprimeur - Page 92 : Dîner des Artistes de Passy / Organisé par "Poème & Drame" / Action Artistique / Les XI Dîners de la saison 2012-2013 ont été consacrés à Balzac, Flaubert, Nerval, Cézanne, Rude, Berlioz, La Villemarqué, Gobineau, Mallarmé, A. de Vigny, la Jeune Poésie Anglaise. / Parmi les poètes, peintres, sculpteurs, musiciens, auteurs et critiques ayant assisté à ces réunions, MM. Paul Fort, P.-N. Roinard, Jean Royère, L. de Royaumont, Barzun, Sébastien Voirol, Guillaume Apollinaire, Roger Allard, Nicolas Minsky, Jacques Portal, Alexandre Mercereau, Albert Gleizes, Louis Codet, Marc Brésil, Marie Laurencin, Le Fauconnier, Duchamp-Villon, Francis Picabia, Auguste Perret, Claude Perret, Albert Doyen, J.-G. Prodhomme, Roger de la Fresnaye, Tobeen, Jean Metzinger, Henri Marais, Henri Hertz, Louis Mandin, Henri Strentz, Anna Levertin, Georges Polti, W. Berteval, J. Granié, A.-R. Schneeberger, Olivier Hourcade, Jean Muller, Jules Bernex, Gaston Picard, Gabriel Boissy, Gaston Sauvebois, Nicolas Beauduin, Georges Fourest, Théodore Stanton, G. Ribemont-Dessaigne, Dominique Combette, Henri Mazel, Luc-Albert Moreau, Eugène Figuière, Lucien Rolmer, Fernand Léger, René-Jean, Victor Magnat, Jean Crotti, Robert Pelletier, Francis Casadessus, Tancrède de Visan, F. C. et L. Serpeille de Gobineau, André Arnyvelde, Fernand Divoire, Pierre Florian, Ricciotto Canudo, Jacques Nayral, Henri Tastevin, G. Valery-Radot, Francisco Contreras, Victor-Émile Michelet, Sébastien-Ch. Leconte, C. Rimestad, Rhul-Weiner, Edgard Mowrer, etc." ; Pour paraître : / LA TERRESTRE TRAGÉDIE / sixième chant / L'UNIVERSEL POÈME / ORPHEIDE... - Page 93 : Annonces (POETRY and DRAMA / Anciennement "The Poetry Review" / fondée en 1912... ; Vient de paraître : Anthologie des poètes nouveaux... ; Contemporary French Poetry / by F. S. Flint...) - Page 94 : Table du volume IV. - Mai 1913 - Page 95 : Titre, Tables des volumes I à V - Page [96] : Annonces ("Die Aktion" / Revue de littérature et d'art - Berlin / 3e année - numéro spécial - 15 Septembre 1913 / Anthologie des jeunes poètes français... ; "Vers et Prose"...) ; La Jeune Poésie Anglaise ("La Conférence de H.-M. Barzun sur la Jeune Poésie anglaise et la "Libre Abbaye" de Poetry and Drama, faite au Xe Dîner des Artistes de Passy, le 30 septembre 1913, sera ultérieurement publiée dans Poème & Drame...) ; Poème & Drame (voir document en pied de billet) ; Directeur-Gérant - Pagination : 96 pages]
Sommaire
Henri-Martin Barzun : La Révolution polyrythmique moderne / TROIS POÈMES SIMULTANÉS / Dernières notes documentaires, essai, illustré de trois poèmes simultanés : Fernand Divoire : Exhortation à la Victoire, fragment [Pour Isadora Duncan] (p. [12]-|13]) ; Sébastien Voirol : Le Sacre du Printemps (Fragment du premier tableau) (p. [15]-[16]) ; Henri-Martin Barzun : A. - Pastorale de l'Aube. - Voix de la Terre et de l'Air (Fragments) (p. [18]) ; B. - A bord de l'Aéronef. - Dans le Ciel (Fragments) (p. [19]) ; C. - Voix et Acclamations de la Ville (Fragments) (p. [20])  [daté "Septembre 1913"] (p. [1]-27)
Sébastien Voirol : A propos du "Sacre du Printemps", lettre (p. [28]-32)
Philéas Lebesgue : La Route, poème en vers libres [extrait de Des Feux sur la Montagne à paraître] (p. [33]-38)
Alexandre Mercereau : Paroles devant le Poète (version intégrale), essai [extrait de Paroles devant la Vie] (p. [39]-56)
Robert Pelletier : Un monument de la poésie celtique / Le Barzaz-Breiz, essai illustré de trois poèmes : Prophétie de Gwenc'hlan (p. 60-63) ; Le chant du coucou (p. 63-66) ; Les splendeurs (p. 67-68) de Hersart de La Villemarqué (p. [57]-69)
Arthur Knaap : Sensation, poème en prose [Le nom de l'auteur est précédé en titre de la caractérisation suivante : "Un poète javanais" - en note : "Ce poème a été directement écrit en langue française par l'auteur."] (p. [70]-73)
Jacques Copeau : Le Théâtre du Vieux-Colombier, essai (p. [74]-79)
Henri-Martin Barzun : Après le Symbolisme / L'Art poétique d'un Idéal nouveau / Revue de l'esthétique dramatique / Les Poètes, les Critiques, les Revues et le Rythme Simultané, revue de presse [Après le Symbolisme (article de F.-Jean Desthieux paru dans Paris-Journal du 19 août 1913) - p. [80]-82 ; Une Esthétique nouvelle (article d'Octave Béliard paru dans Les Hommes du Jour du 6 septembre 1913) - p. 82-83 ; L'Art Poétique Simultané (extrait de la Chronique française de Poetry and Drama, rédigée par le poète F. S. Flint, Londres, septembre 1913, vol. III, traduit par H.-M. Barzun) - p. 83-84 ; Art poétique nouveau (extrait d'une étude de Marcel Géraud parue dans L'Action du 20 juillet 1913) ; L'Art des Ensembles et des Masses (extrait d'un article de Roger Allard paru dans La Cote du 31 janvier 1913) - p. 85 ; Pour la séparation de l'art et du théâtre (extrait d'un article de Lucien Maury paru dans La Revue Bleue du 15 février 1913) - p. 85-86 ; L’Ère du Drame (article de Tancrède de Visan paru dans Le Feu de mai 1913) - p. 86-87 ; Le Néo-Symbolisme se défend contre nous (Rires, Silences et Sifflets), ensemble d'extraits commentés par Barzun : Qu'on se le dise ! (extrait d'un article d'André Salmon paru dans Le Gil Blas du 4 juillet 1913) - p. 87-88 ; La Phalange s'interroge (extrait d'un compte rendu signé La Phalange et paru dans la livraison du 20 juillet 1913) ; La N.R.F. est muette. - Des trois grandes revues du néo-symbolisme officiel, la Phalange n'est pas la seule à s'interroger. Il y a aussi la Nouvelle Revue Française, dont nous ne pouvons pas ne pas souligner le silence éloquent sur nos trois essais d'esthétique proposés à son examen, depuis plus d'un an. / Quel que soit le jugement que puisse porter la N.R.F. sur l'ensemble de ces écrits, nous nous permettons de rappeler cordialement aux esprits distingués qui dirigent cette Revue, que le rôle de la Critique est de précéder pour découvrir, non de suivre pour confirmer. - p. 88 ; Le Mercure a du fiel (commentaire de Barzun sur un article de Georges Duhamel paru dans le Mercure de France du 1er octobre 1913) - p. 88-91] (p. [80]-91)
Document
"Poème & Drame"
Avec ce sixième volume, Poème & Drame, Atlas International des Arts Modernes, fondé le 1er octobre 1912, achève sa première série annuelle et entre dans sa seconde année. Les oeuvres de trente-quatre Poètes, Artistes et Critiques différents, appartenant à toutes les tendances de la nouvelle génération, ont constitué la collaboration de ces six volumes, formant un total de 450 pages.

Plus de trois mille spécimen de propagande ont été diffusés dans les capitales et centres d'art du monde entier.

Douze conférences libres, sur la Poésie, la Peinture, la Musique et la Sculpture ont également été organisées par Poème & Drame.

Un tel effort atteste la haute indépendance et le caractère désintéressé de cette publication, et justifie la place exceptionnelle qu'elle s'est créée à la tête des revues de combat pour l'art.

lundi 26 août 2013

VERS ET PROSE (TOME XV) - SEPTEMBRE-OCTOBRE-NOVEMBRE 1908

Tome XV (Septembre-Octobre-Novembre 1908)
[Date de publication : Septembre-Octobre-Novembre 1908 - Couverture : Imprimée en noir sur papier vert (Titre, Épigraphe, Année, Contributeurs du tome, Tome, Date) - 2e de couverture : Sommaire ; Titre, Sous-Titre, Adresse, Directeur, Secrétaires, Secrétaire de l'administration (Robert Fort), Abonnement et modalités d'abonnement, Abonnement pour 2 ans, Abonnement pour 3 ans, Mention ("Le numéro I de "Vers et Prose" (édition ordinaire sur simili-hollande) se vend à part au prix de douze francs.") - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Imprimeur - Page [1] : Page de Titre - Page [2] : muette - Page [3] : Faux-titre (reprend les mentions de la couverture) - Page [4] : muette - Page [124] : Gérant, Imprimeur Cahier de 20 pages vertes, numérotées, hors les quatre dernières, en fin de numéro : Pages [1]-2 : Notes ; Page [3]-12 (Première Liste : Abonnés à Vers et Prose au 20 juillet 1906) ; Pages [13]-16 (Deuxième Liste : Abonnés à Vers et Prose / juillet 1906-novembre 1908) ; Bas de page 16 (Encart pour : Paul Fort / Ile-de-France / (IXe série des Ballades Françaises) / Coucy-le-Château, Senlis, Saint-Jean-aux-Bois, Gonesse, Roissy, Aux environs de Nemours, etc. / Du même auteur, à la librairie du "Mercure de France") ; Page [a] (Encart publicitaire pour Bibliothèques démontables "Etnalag" ; Lire : La Nouvelle Revue Française, Floréal, La Revue des Lettres et des Arts, La Voile latine, L'Occident, Poésie, Le Feu, Le Thyrse, Poesia, Les Cahiers de l'Université populaire, La Phalange, Trofeos, Durendal, Wallonia, La Rénovation esthétique, Le Beffroi, L'Âme latine, Pan, Les Argonautes, La Société Nouvelle, Le Banquet) ; Page [b] (Encart publicitaire pour le Mercure de France [revue]) ; Page [c] (E. Sansot & Cie, Éditeurs [Dernières Publications]) ; Page [d] (Comptoir National d'Escompte de Paris ; Chevrel, Libraire) - Pagination : 124 pages + 20 pages du cahier vert]
Sommaire
Paul Adam : Dialogue pathétique, drame [fragment] (p. [5]-35)
Hugues Rebell : Avec cette flamme, poème en prose (p. [36])
Remy de Gourmont : Poèmes : La Dame de l’Été (p. [37]) ; La Dame de l'Automne (p. 38-39), poèmes (p. [37]-39)
Laurent Tailhade : Pour la Paix, conférence [en note : "Cette conférence a été donnée le 7 août 1908, pendant la Semaine de la paix, organisée, au Kurshal d'Ostende, par les soins de M. Edmond Picard." - A Mademoiselle Judith Cladel - en épigraphe, citation de Psalm. CXXI : "7. Fiat pax in virtute tua : et abundantia in turribus tuis. 8. Propter fratres meos et proximos meos loquebar pacem de te."] (p. [40]-56)
Albert Mockel : A celle qui ne trahit jamais, poème (p. [57])
Jean Moréas : Madame de La Fayette, essai (p. [58]-69)
Stuart Merrill : Amour de Rêve, poème (p. [70]-71)
Louis Lormel : Une âme d'enfant : Intérieur (p. [72]) ; I. Portraits fanés [A Paul Fort] (p. [72]-73) ; II. Tante Ursule [A Jacques Tasset] (p. 73-75) ; III. Tante Adélaïde [A Alfred Vallette] (p. 75-76) ; IV. Les Remparts [A Elémir Bourges] (p. 76) ; V. Le Cimetière [[A André du Fresnois] (p. 76-77) ; VI. La Tannerie [A Paul Leclercq] (p. 77), poèmes en prose [A suivre] (p. [72]-77)
Ernest Raynaud : Paysages berlinois : Unter Linden [en épigraphe, citation de Burger : "Cette moisson que ta chasse écrase, ce pain que vous mangez, toi, ton cheval et ton chien, ils sont à moi !"] (p. [78]) ; Sieges Allee [en épigraphe, citation de Frédéric Ruckert : "J'écris avec des larmes de sang la honte de ma patrie."] (p. 79) ; Erholungsort [en épigraphe, citation de Louis Uhland : "Nous n'en sommes plus au premier verre."] (p. 80) ; La Vasque [en épigraphe, citation de Ludwig Hoelty : "Ah ! voyez comme tout se réjouit. Le monde s'est renouvelé. Le printemps est venu !"] (p. 81-82) ; Laden Cigarren [en épigraphe, citation de Koerner : "Je voyais voltiger autour de moi bien des images dorées."] (p. 82-83) ; Friedrichstrasse [en épigraphe, citation de Carl Follen : "Retentis, cantique des âmes allemandes ! Nous sommes un seul cœur, une seule vie, et formant un seul cercle d'étoiles, nous recevons, pleins de joie, la lumière d'un seul soleil !"] (p. 83-84), poèmes (p. [78]-84)
André Rouveyre : Dessins inédits, dessins [en note de bas de page [90] : "Ces cinq dessins de Rouveyre font partie d'un recueil d'environ 100 Dessins, Le Gynécée, précédé d'une glose par Remy de Gourmont, en préparation à la Société du Mercure de France." - la page [85] comporte le titre, le premier dessin étant reproduit à la suivante] (p. [85]-[90])
Hugo von Hofmannsthal : Elektra, drame en deux tableaux [suite - en note : "Voy. Vers et Prose, tome XII" - en note de fin : "Le Deuxième Tableau sera publié dans le prochain tome." - Adaptation de Paul Strozzi et Stéphane Epstein]  (p. [91]-104)
Touny-Lerys : Poème : "On m'a conté qu'un homme, jeune ainsi que moi...", poème [en épigraphe, citation d'Ile-de-France de Paul Fort : "Je vois la haie d'émeraude de ce petit jardin, piquée de roses... / Ce que je vois, c'est toutes les roses en nuage..." - daté "A Touny, 15 juin 1908"] (p. [105]-106)
Marguerite Burnat-Provins : Le Cœur, nouvelle [datée "Sion, 1907"] (p. [107]-109)
Jules Romains : Un Être en Marche, poème [A suivre] (p. [110]-113)
Guy-Charles Cros : Strophes pour ceux qui se sont tus, poème (p. [114]-115)
Émile Henriot : Le Plaisir de Vivre, poème (p. [116]-117)
André Salmon : Quatorze Juillet, poème [en épigraphe : "Ah ! ça ira, ça ira !"] (p. [118])
Régis Gignoux : A propos de quelques tableaux, aquarelles, dessins de Francis Jourdain, essai [en note : "M. Francis Jourdain a fait dernièrement une exposition de quelques-unes de ses Œuvres (tableaux, aquarelles et dessins) à la Galerie Druet." - illustré de dessins de Francis Jourdain] (p. [119]-123)
Paul Fort : Le petit cheval dans le mauvais temps / Chanson, poème en prose [A Madame Anna Diriks] (p. [124])
T[ancrède]. [de] V[isan]. : Notes ["Les poètes au Salon d'Automne". - Ainsi que l'an dernier, le Salon d'Automne a offert une généreuse hospitalité aux poètes français. Ce salon des poètes fut particulièrement suivi. Quatre conférences y furent faites dont le succès s'est affirmé éclatant. On connaît le talent d'orateur, la verve franche, l'émotion communicative de Charles Morice. Gustave Kahn nous a entretenu de l'intéressant effort poétique du groupe de l'Abbaye. Mallarmé trouva en Jean Royère un fougueux défenseur. Robert de Souza, empêché par un deuil de famille, céda sa place à Albert Mockel. Le délicat, le profond poète de Chantefable un peu naïve a montré par des exemples appropriés le lien qui unit le lyrisme sentimental contemporain à la chanson populaire et au folklore français. ; "La Ville Charnelle". - La librairie Sansot nous offre un nouveau volume de poèmes de F.-T. Marinetti. La Ville Charnelle est un livre de l'amour le plus ardent, de la plus vive exaltation passionnelle. On connaît le tempérament lyrique, de notre illustre et excellent confrère F.-T. Marinetti dont la vie tout entière orientée vers la Beauté s'incarne en rythmes expressifs et, soudain comme le vagues, violents. ; "Poésies Complètes d'Emmanuel Signoret". - Les éditions du Mercure de France viennent de s'enrichir d'un nouveau volume. Les Poésies complètes d'Emmanuel Signoret, ce poète mort jeune, "étouffé par la misère et la nuit", nous permettent de mieux apprécier la pureté de la Souffrance des Eaux et la magnificence des Vers dorés. M.André Gide a fait précéder ce recueil d'une préface émue, parfaite, où la mémoire d'Emmanuel Signoret est enfin honorée comme elle le mérite. ; "Francis Jammes et le Sentiment de la Nature". - A la même librairie M. Edmond Pilon fait paraître une étude nouvelle sur Francis Jammes et le Sentiment de la Nature. Il était parmi les plus qualifiés pour analyser le Deuil des Primevères et nous aider à pénétrer plus encore la profonde émotion qui se dégage de l’Église habillée de feuilles. Cette étude ne fait pas que projeter une exacte lumière sur l'idée poétique du grand Francis Jammes, elle honore encore celui qui l'a écrite. ; "Le Jardin passionné". - Mme Hélène Vacaresco a publié dans la légèreté de nos ciels d'Ile-de-France la tendresse et le charme de son inspiration. Son nouveau et beau livre de vers, le Jardin passionné, qui paraît chez Plon, chante la joie du rêve, chante aussi la nostalgie de l'amour. ; "Ile-de-France". - Vient de paraître, aux bureaux de rédaction de Vers et Prose, 18, rue Boissonade, à Paris, Ile-de-France (IXe série des Ballades Françaises), volume in-18 à 3 fr. 50, par Paul Fort. - "Quelques livres". - La Vie Parisienne (20, boulevard des Capucines, Paris) vient d'éditer les Aventures de Bécot, par Paul Leclercq. La forme châtiée de ce livre délicat et d'une si extraordinaire fantaisie consacrera le succès des Aventures de Bécot dont Vers et Prose eut la primeur. / Voici des poèmes graves et mélancoliques, résignés et douloureux. M. Guy Lavaud est un artiste en qui le symbolisme a mis quelques-unes de ses plus chères espérances. Du Livre de la Mort, publié aux éditions de la Phalange, en plus qu'il s'inscrit dans une forme pure, exprime toute l'amertume d'un coeur blessé par la vie, et sincère, et grand dans son humilité. C'est un beau livre. / Chez Fasquelle paraît Nini Godache, le nouveau roman de Charles-Henry Hirsch, roman à l'eau forte, où s'affirme une fois de plus l'originalité de son talent si personnel, si hardi et si délicat. / Sous le titre de Triptyques, M. Albert de Bersaucourt a réuni, dans une merveilleuse édition, de très beaux poèmes en prose qui savent contenter l'esprit et les sens. (E. Sansot, éditeur). . ; "La Nouvelle Revue Française". - Le premier numéro d'une fort remarquable revue, La Nouvelle Revue Française, vient de paraître. En voici le sommaire : [...] / La Nouvelle Revue Française désire apporter un reflet direct et très vivant de ce que pense la génération nouvelle. Nous parlerons souvent de cette revue : Directeur : Eugène Montfort, 26, rue Henri-Monnier, Paris. / A signaler aussi une excellente revue, Isis, qui a déjà un an d'existence et qui est dirigée par M. Ary-René d'Yvermont, 13, rue Bleue, à Paris. Lire particulièrement dans son dernier numéro d'octobre une enquête : A la gloire d'Homère et de la Poésie. ; Au prochain tome de "Vers et Prose". - La fin du magnifique drame d'Hofmannsthal, dont l'Œuvre va représenter la traduction, par MM. Strozzi et Epstein, à la fin de ce mois ; des poèmes de notre collaborateur Leopoldo Diaz, traduits par M. Frédéric Raisin. ; "Société Française d'Illustration". - Nous apprenons la fondation de la Société française d'Illustration. Le comité de cette Société, présidé par M. Paul Leclercq, est composé de Mle la comtesse Mathieu de Noailles et de MM. Paul Adam, René Boylesve, Maxime Dethomas, G. Desvallières, Pierre Louys, E. Moreau-Nélaton, Prinet, Henri de Régnier, Jacques Rouché, directeur de la Grande-Revue, Charles Saglio, directeur de la Vie Parisienne, Olivier Sainsère, conseiller d’État et B. Grasset, secrétaire du Comité, 7, rue Corneille. Cette Société se propose de favoriser le développement artistique de l'illustration qui fut autrefois l'une des branches les plus intéressantes de l'esprit français.] (p. [1]-2 du cahier vert)
Références
  • Cercle d’Étude de Revues Littéraires en France, Bibliographie de "Vers et Prose", texte revu et publié par les soins de Kazutami Watanabe, Tokyo, France Tosho, 1972.
  • Vers et Prose sur PRELIA