L'ILE SONNANTE
N° 8 (5 juin 1910)
[Date de publication : 5 juin 1910 - Couverture : Série
(1re), Numéro, Date, Titre (en rouge), Sous-titre, Périodicité
(Paraissant le 5 de chaque mois), Sommaire, Prix du numéro, Adresse - 2e de couverture : Titre,
Sous-Titre, Adresse, Comité de Rédaction, Mentions ("Adresser
toutes les communications à M. Michel Puy, 21, rue Rousselet, Paris
(VIIe)", Rédaction ("Le deuxième dimanche de chaque mois, de 4 à 7 heures (sauf de juin à septembre), 21, rue Rousselet, - et le dernier mercredi du mois, de 8 à 11 heures du soir, chez M. Louis Pergaud, 6, rue des Ursulines, Paris Ve"), "Les auteurs sont seuls
responsables de leurs articles", "Les manuscrits seront retournés aux
auteurs qui en feront la demande, mais l'Administration de la Revue
décline toute responsabilité en ce qui concerne les manuscrits qui
viendraient à être perdus ou détruits."), Abonnement, Abonnement d'essai (3 numéros : 1 franc) - 3e de couverture : Livres récents (liste), Publicité pour Le Courrier de la Presse - 4e de couverture : Revues à lire - Bas de Page 248 : Gérant, Imprimeur - Pagination : 32 pages]
Roger Frène : Images du Soir, poème (p. [217]-218)
Michel Puy : Naturisme ou Symbolisme, essai (p. [219]-223)
Jules Mouquet : Deux Sonnets : I. Moineaux (p. [224]) ; II. A une vierge (p. 225), sonnets (p. [224]-225)
Louis Haugmard : Les Centenaires : Frédéric Chopin, article (p. [226]-232)
Gabriel-Tristan Franconi : La Mort de Vénus, poème (p. [233])
Roger Frène : L'Homme en tête, comte rendu [à propos de L'Homme en tête de Georges Duhamel] (p. [234]-238)
Joël Dumas : Nevermore, poème (p. [239])
Francis Carco : Poètes [Il est probable que la simplicité de certains poètes actuels entraînera après elle un impressionnisme exagéré et que ce naturel deviendra vite affectation. Plusieurs considèrent, en effet, Francis Jammes avec scepticisme. Ils veulent que cet admirable poète ait calculé sa franchise. Mais de tout jeunes gens sont déjà roués et leurs vers témoignent d'une coquetterie délicieuse : / Le printemps va mourir de peine si tu pleures / écrit M. G.-J. Gros. / Il faut citer encore les "Ironies sentimentales" et les "Glumes éparses" de MM. Tristan Derême et Marcel Prouille. ; M. Francis Eon - dont je ne connais que le dernier recueil Trois Années - me semble avoir justement usé d'un art extrêmement affiné et d'une très grande fraîcheur de sentiments... ; Mme Paule Lysaine nous donne des fleurs / "des feuilles et des branches" / et son geste est si joliment timide et gracieux que c'est un charme de plus...] (p. [240]-242)
Louis Pergaud :
Les Revues [Il faut savoir gré à M. Émile Bernard du travail considérable, mais à coup sûr agréable, qu'il a commencé à publier dans "
Vers et Prose" sur "La Nef" "ce poème épique de la famille de La Divine Comédie du Dante et du Paradis perdu de Milton"...
; Jean Schlumberger dans
La Nouvelle Revue française parle du règne artistique qu'il ne faut pas confondre avec le règne de l'art... ; "
La Phalange" débute par un excellent article de Jean Royère sur la poésie actuelle... ; Il y a dans "
Pan" (n° de mars) de fort beaux poèmes de Berthe Reynold ainsi qu'une nouvelle intéressante de Jean Clary et de Marcel Rieu... ; Le numéro d'Avril-Mai se recommande par une prose "Préparation aux Mystères" de Han Ryner... ; "
Le Beffroi" publie un long et intéressant article de Léon Bocquet sur Marceline Desbordes-Valmore, des vers de Jane Mercier-Valenton, de Jules Mouquet et de Marie-Thérèse Cussac. Dans la "
Revue des lettres et des arts" un poème, "Rouen le soir", de Philéas Lebesgue, se lit avec intérêt... ; "
Le Feu" débute par une sympathique étude de Martin Mamy sur Philéas Lebesgue et renferme en outre de bons vers signés Édouard Gazanion et Daniel Thaly. ; Il y a dans "
L'Art libre" une étude très sérieuse et très complète d'Henry Dérieux sur l'oeuvre de Léon Dierx... ;
Le Divan publie "La Lampe" un beau poème de Marcel Martinet et des vers de Jean-Marc Bernard qui, somme toute, en valent bien d'autres... ; "
Les Entretiens Idéalistes" s'ouvrent par un fragment inédit de Barbey d'Aurevilly et j'ai lu dans "
La Flamme" une amusante fantaisie pleine de verve de Fernand Divoire... ; Décidément le futurisme fait école et M. F. T. Marinetti doit être heureux ; voilà que les
Rubriques Nouvelles en premier article nous infligent une conférence de M. Ernest-Charles sur "Les Rapports de l'aviation et de la littérature", faite sous la présidence de M.
Émile Loubet... encore... ;
La Jeune Wallonie, avec Philéas Lebesgue, s'occupe activement de régionalisme... ; Nous avons reçu encore
Le Thyrse,
Le Penseur,
Le Centaure avec des vers de Michel Abadie et d'Albert Verdot.
La Chronique des Lettres françaises,
Chloé,
La Mêlée, feuille artistique littéraire et sociale à son premier numéro, qui s'annonce comme devant mener le bon combat et que nous félicitons de sa franchise et de son esprit d'indépendance,
Alceste,
Les Argonautes avec de jolis vers de Francis Carco et des poèmes posthumes de Renée Vivien. ; Il y a encore
La Province,
L'Hermine,
Le Florilège,
Les actes des poètes,
L'âme latine,
L'action régionaliste,
Arlequin qui unit le sérieux à l'amusant,
Les loups,
Paris-Coulisses et
La Rénovation esthétique qui fait une enquête à propos de... vitres, ce qui, je l'avoue à ma honte, ne me passionne pas outre mesure.] (p. [243]-246)
L'Usurier : Notes [La mort de Moréas aura eu pour effet de faire déraisonner les gens les plus étrangers à la poésie. / A propos du premier volume des Nouvelles Pages Anthologiques que vient de publier M. Walch, et dans lequel l'érudit Hollandais présente d'un seul coup au public ssoixante-quatorze cocos de génie, M. Jean de Gourmont écrit dans le Mercure de France : "Il y a des poèmes entiers que Jean Moréas eût résumés en un vers, et peut-être ne l'eût-il pas fixé. En vérité, il y a plus de vraie poésie dans les Stances du maître que nous venons de perdre que dans ces trois cents volumes que représente cette anthologie." / A qui fera-t-on croire que, dans ce choix de poèmes de soixante-quatorze auteurs différents, il ne se trouve pas une pièce qui soit digne d'échapper au mépris d'un écrivain comme M. Jean de Gourmont, dont le principal mérite est de porter un nom qu'un autre a rendu célèbre ? ; M. Louis Thomas s'est alarmé des observations qui accompagnaient la lettre de lui publiée dans notre numéro de mars... ; Si M. André Gide, qui fait l'éloge de la Jeanne d'Arc de Péguy, s'est vraiment donné la peine de lire ce livre si prodigieusement ennuyeux, c'est certainement un homme patient et un consciencieux critique. M. France s'est efforcé à mettre de la précision dans son ouvrage sur l'héroïne, et M. Péguy de la confusion ; car il en fait un roman dialogué, où il n'est pas rare de voir un des interlocuteurs bavarder pendant dix pages sans reprendre haleine. Et quel fatras ! / M. André Gide s'amuse-t-il parfois à se faire l'avocat des plus mauvaises causes, par amour du paradoxe, et pour éprouver la vertu de son rare talent ?] (p. [247]-248)
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