mercredi 8 mai 2013

LE QUADRIGE N°2 - DÉCEMBRE 1912


N°2 (Décembre 1912)
[Date de publication : Décembre 1912 - Couverture : Imprimée en noir sur papier vert (Numéro, Date, Titre, Sous-Titre, Directeurs, Adresse, Prix du Numéro et de l'Abonnement, Éditeur) - 2e de couverture : Sommaire - 3e et 4e de couverture : muettes - Page [1] : En-tête (Titre, Numéro, Date) - Bas de Page [16] : Gérant - Pagination : 16 pages]
Sommaire
Lucien-Claude Lafontaine : Romain Rolland (p. [1]-5)
René Dinard : Sa grandeur, sonnet (p. 6)
Marcel Ormoy : Province, poèmes [numérotés I et II] (p. 6-7)

Yvonne Lemaistre : Une nuit à Fiesole [daté "Florence, novembre 1912"] (p. 7-8)
Sylvain Royé, Jean Lemoine : Les livres de prose [Les paraboles cyniques. - Han Ryner, (E. Figuière éd.) signé Sylvain Royé (p. 8-9) ; Les Taciturnes - Robert Scheffer, (Fig. éd.) signé Jean Lemoine (p. 9-11)] (p. 8-11)

Henriette Sauret : Proses : I. La petite fille au jardin (p. 11) ; II. En montagne (p. 12), poèmes en prose (p. 11-12)

Gaston Picard : Mon petit carnet rose [daté "Nov. 1912"] (p. 12-14)

Sylvain Royé : L'angoisse du soir [Pour Roland Manuel - daté "Août 1912"], poème (p. 14-16)
Document
"Mon petit carnet rose"
La République des Lettres a un nouveau Prince : M. Louis de Gonzague-Erick (sic), Prince de la Dédicace.
Ce délicat poète possède les livres les plus curieusement dédicacés. Même, il lui arrive de dicter à ses amis les dédicaces qu'ils écrivent pour d'autres amis, sur leurs livres. M. Louis de Gonzague-Erick (sic) devrait, je ne dis pas fonder, mais ouvrir une École de Dédicace. Ce serait la mort du si détestable "hommage de l'auteur". Et le bon goût y gagnerait.
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A MM. de Flers et de Caillavet, l'Académie française a donné un prix de quatre mille francs. Les heureux auteurs ont écrit depuis, une satire très vive de l'Académie française. Bravo !... Mais ils ont gardé les quatre mille francs.
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On peut lire aujourd'hui pour un sou, un roman complet. Est-ce bien le dernier mot de l'édition ? Un temps viendra où les maisons de mode, les épiceries et cirques, donneront à leur clientèle en prime gracieuse, les œuvres complètes de tel écrivain connu. M. Georges Ohnet, voire M. Henri Bordeaux, ne se prêteraient-ils pas avec joie à cette combinaison ?
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Ne trouveriez-vous pas étrange que des officiers se permettent de dire beaucoup de mal de la guerre, quand ils vivent d'un métier qui a pour raison d'être précisément la guerre ? Il y a cependant deux officiers comme cela, deux officiers de marine, par ailleurs écrivains, dont l'un de beaucoup de talent, MM. Pierre Loti et Claude Farrère. Comme les États Balkaniques triomphaient splendidement d'une race pourrie, ils s'écrièrent : Ah la guerre est une infâme chose. - Et comme on rapportait les cruautés sadiques commises par leurs amis d'Orient sur de pauvres paysans d'Arménie, ils proclamèrent : Les Turcs sont les plus généreux des hommes !
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C'est une petite fille, une très petite fille. Elle tient de son père, l'esprit ; de sa mère, la grâce. Elle aime les vers de Hugo, et elle joue aux dames. Son sourire est une fleur douce, et ses yeux des miroirs candides. Il faudrait les adjectifs les plus aimables, Jeanne-Paul Fort pour faire votre portrait. J'y renonce.
Gaston PICARD.
Nov. 1912.
NOTE. - Nous sommes heureux de recommander aux lecteurs du Quadrige, le Théâtre d'Art Libre qui représente les meilleures pièces inédites des jeunes auteurs, deux fois le mois, en la Salle de l'Athénée Saint-Germain.
M. René de Campéos, directeur du Théâtre d'Art Libre, 34 Rue du Laos, lit tous les manuscrits envoyés à cette adresse. Notre collaborateur et ami, M. Gaston Picard, est le secrétaire général du Théâtre d'Art Libre.

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