mercredi 23 janvier 2013

LES TABLETTES N°1 - JANVIER 1911

[Titre : LES TABLETTES - Sous-titre : Revue littéraire absolument indépendante - Dates de publication : Janvier 1911 (n°1) à septembre 1912 (n°8) - Périodicité : paraissent 10 fois par an (8 numéros et un hors série parus) - Lieux de publication : Pau-Paris - Format : 143 x 194 mm - Couverture : imprimée en vert foncé sur couverture vert clair - Pagination :  variable ; pagination suivie - Prix et abonnements : Le numéro = 60 centimes (Numéro hors série = 2 francs) ; Abonnement (La série de 10 numéros) = 5 francs (France), 6 francs (Étranger) ; Six mois = 3 francs (France), 4 francs (Étranger) - Directeur-Fondateur : Albert Fleury - Secrétaire de la Rédaction :  Michel Abadie - Administrateur : Camille Schiltz - Rédaction : Michel Abadie, Albert Fleury, Camille Schiltz ; puis, après la mort d'Albert Fleury : Michel Abadie, Ernest Dufour, Camille Schiltz - Collaborateurs (liste non exhaustive) : Michel Abadie, Henri Bachelin, Victor Barrucand, Maurice Beaubourg, Charles de Bordeu, Emmanuel Bourcier, Eugène Cornuel, R. Delaunay, V. Delfolie, Ernest Dufour, Louis Estève, Félicien Fagus, Albert Fleury, Jean Florence, Francis Jammes, Maurice de La Perrière, André Lafon, Léon Mallay, Marcel Millet, Jacques Noir, Péladan, Cécile Périn, Edmond Pilon, Georges Polti,  Aline Richeux, Laurent Savigny, Camille Schiltz, Stéphane Servant, Henri Strentz, Touny-Lérys, Robert Vallery-Radot, Tancrède de Visan, Colette Willy - Adresse (direction) : 11bis, rue de Maubeuge, Paris ; puis 3, rue Michelet, Pau (Basses-Pyrénées) ; puis 11bis, rue de Maubeuge, Paris (IXe) - Administration : 11bis, rue de Maubeuge, Paris (IXe) - Gérant : Henri Saint-Eloy - Imprimé sur les presses de l'Imprimerie Nouvelle l'Avenir (Association Ouvrière), 2bis, Rue du Pont-Cizeau, Nevers]
LES TABLETTES
N°1 (Janvier 1911)
[Date de publication : Janvier 1911 - Couverture : Titre, Sommaire, Fleuron, Numéro, Date, Prix du numéro, Adresse - 2e de couverture : Titre, Sous-titre ("Revue littéraire absolument indépendante"), Rédaction, Présentation ("Les Tablettes ne sont l'organe d'aucun Groupe, d'aucune École littéraire. Elle ne relèvent d'aucune formule, et tendent seulement à être une Revue d'Art pur et de Beauté. Toutes les idées, toutes les opinions y sont accueillies pourvu qu'elles soient exprimées avec style et noblesse. / Les Tablettes ne publient que de l'inédit. / Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. / Chaque auteur est responsable de ses articles. / La reproduction et la traduction des matières publiées dans Les Tablettes sont réservées."), Mention ("Toutes communications concernant Les Tablettes doivent être adressées à M. Camille SCHILTZ, 11bis, rue de Maubeuge, à Paris."), Abonnements, Périodicité - 3e de couverture : Revues (Vers et Prose, Le Mercure de France, La Nouvelle Revue Française, Les Marges, Le Divan, L'Occident, Le Beffroi, L'Ile Sonnante, Les Rubriques Nouvelles, Les Nouvelles de la République des Lettres, Poésie), "On trouve Les Tablettes chez : Benard, galeries de l'Odéon ; Floury, 1, boulevard des Capucines ; Stock, 155, rue Saint-Honoré ; Librairie des Lettrés, 92, boulevard Saint-Germain ; Blanchard, 4, boulevard Saint-André ; Grande Librairie de l'Opéra, 1, rue Auber ; Librairie Léon Ribaut, 6, rue Saint-Louis, Pau, "Les demandes de spécimen doivent être accompagnées de 0 fr. 30 en timbres-poste"  - 4e de couverture : Ont paru récemment : Des automnes et des soirs / Poèmes, par Albert Fleury / Au cœur de la forêt / poèmes, par Michel Abadie // Pour paraître prochainement : Vibrations, par Camille Schiltz // Encarts publicitaires : Argus de la Presse, Courrier de la Presse - Page [1] : En-tête ("N° 1. - LES TABLETTES. - Janvier 1911") - Page 48 : Annonce : "Les Tablettes publieront, dans leur n° 2, Pensées pour les Poètes, par Francis JAMMES. / Dans le même fascicule, elles reprendront la suite des Promenades d'un Solitaire. / Le numéro suivant contiendra une Lettre à MM. les curés de France, par PÉLADAN." ; Gérant, Imprimeur - Pagination : 48 pages]
Sommaire
Albert Fleury : L'Exemple de Paul Verlaine [en épigraphe, deux vers de Verlaine extraits de Sagesse : "La vie humble aux travaux ennuyeux et faciles / Est une œuvre de choix qui veut beaucoup d'amour."] (p. [1]-12)
Michel Abadie : Madrigal, poème (p. 13-14)

Henri Strentz : Les Petites Amies, nouvelle (p. 15-21)

Stéphane Servant : Michel Abadie (p. 22-27)

Camille Schiltz : Vibrations : Dans les bois [A Henri Strentz] (p. 28-29) ; Bois sacré [A Albert Fleury] (p. 30) ; Paysage lunaire [A Claude Rameau] (p. 31-33) ; Soror et AEmula Romae [A Charles Boëll] (p. 34-36), poèmes (p. 28-36)

Albert Fleury : Papiers du Vagabond : Linette (Fragments) (p. 130-139)
R. Delaunay : Sous Bois (p. 140-141)
[CHRONIQUES]
A[lbert]. F[leury].  : Bibliographie [Marie-Claire, roman, par Mme Marguerite Audoux (Fasquelle, édit.) - p. 37-39 ; La prochaine fois, j'étudierai la Vagabonde, de Mme Colette-Willy. J'accuse réception des ouvrages suivants : le Cinquième Évangile, par Han Ryner ; l'Appel de la Mer, par Mme Renée Lafont ; les Voix contradictoires, par Stanislas Vignial ; la Tristesse de l'Homme, par Paul Fort ; les Branches lourdes, par Léon Bocquet ; Amoureusement, par Touny-Léris, et enfin du livre admirable de mon ami Michel Abadie : le Cœur de la Forêt, dont je compte parler comme il convient. ; Les ouvrages suivants feront l'objet de prochaines chroniques... ; Sagacité journalistique : Il y avait des gens (il doit bien en rester encore quelques-uns) pour croire que le ridicule tue en France. Il est vrai que la plupart d'entre eux exerçaient la profession d'Humoristes ; aussi appréciaient-ils leurs produits comme M. Josse ses bijoux. / Il y avait des gens pour s'imaginer qu'un Bourgeois est capable de savoir ce qu'est l'Art, et de faire la moindre différence entre un chef-d’œuvre et un étron. / Il y avait des gens pour ignorer que la France est gouvernée par le Protestantisme ; que le Protestantisme signifie Démocratie, Égalité, etc., et qu'enfin ces termes sont à l'opposé même de tout ce que signifient les mots : Art, Beauté, Êtres supérieurs, etc., etc. / Et ces braves gens, aussi peu familiers que possible avec le sens et la culture des idées générales, n'en écrivent pas moins dans les feuilles publiques, et se donnent des allures de penseurs, de critiques et de philosophes. / M. René Bérenger, sénateur, bourgeois et huguenot, vient de les rappeler à la réalité. Ils en sont tous demeurés stupéfaits. C'est à se demander s'ils ne se moquent pas du public.] (p. 37-40)

*** : Les Revues [chronique composée de citations de : Les Documents du Progrès (Emile Verhaeren à propos de l'Art social) ; Les Marges (Louis Mandin à propos de La Querelle des Rythmes) ; Le Divan (Jean Mariel à propos de Baudelaire et les critiques) ; L'Ile Sonnante (M[ichel]. P[uy]., "Aimer Baudelaire") ; Mercure de France (Francis Jammes, "Les Géorgiques chrétiennes")] (p. 41-43)
C[amille]. S[chiltz]. : Tablettes [Anciens et Modernes. - Louis Pergaud, en tant que primaire, n'avait pas droit au prix Goncourt. Tel est le sens de certaines critiques... ; Les Marges font signer par des littérateurs une pétition en faveur du latin... ; Propriété des termes. - Dans un journal qui "s'adresse à l'élite", il est parlé "du magnifique innocent, du plus fervent, du plus candide serviteur de l'art". De quel poète angélique, de quel admirable imagier ancien croyez-vous qu'il soit question ici ? Tout simplement d'Henri Rousseau, douanier transitoire et imbécile immortel. Il possédait à un rare degré de perfection l'une des trois qualités de quoi se constitue un succès dans notre sale époque et qui sont : la Bêtise, l’Étrangeté et l'Ordure. La Bêtise est universelle, dit-on. Donc elle est le nombre, elle est la force et sa raison est toujours la meilleure. En foi de quoi, il est juste qu'on l'admire et que les vocables les plus précieux soient prostitués en son honneur. ; Jupes vertes. - L'Intransigeant a fait une enquête sur cette question : quels sont les trois femmes de lettres dignes d'entrer à l'Académie ? Pourquoi trois seulement ? Il faut les y envoyer toutes. C'est un moyen d'en finir avec le féminisme... ; Le Chef-d’œuvre. - Un poète a eu un enfant. Heureux événement pour un poète. Si l'enfant est robuste et bien constitué, le papa peut enfin se vanter, sans effaroucher la modestie, d'avoir produit une oeuvre très belle, très saine et très vraie, conforme en tous points au fameux sens de la vie tant invoqué. Mais il faut un titre à l’œuvre, un nom à l'enfant. En cherchant le mieux, on ne rencontre pas toujours le bien, et il est arrivé que l'enfant se nomme : Ulysse, Anacréon, Parthénis. - Pauvre gosse ! ; Au Louvre. - Pour arriver à la collection Chauchard, il faut passer par la Grande Galerie et la Salle Rubens. La Grande Galerie est une sorte de voie triomphale de l'art, la Salle Rubens un temple consacré à la gloire d'une reine de France. Quand, sortant de là, on pénètre dans les nouvelles salles, on a l'impression de tomber de très haut...] (p. 44-47)

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