samedi 15 février 2014

LE QUADRIGE N°15 - 1914

N°15 (1914)
[Date de publication : [février ?] 1914 - Couverture : Imprimée en noir sur papier vert (Numéro, Date, Titre, Sous-Titre, Directeurs, Adresse, Prix du Numéro et de l'Abonnement, Éditeur) - 2e de couverture : Sommaire - 3e et 4e de couverture : muettes - Page [1] : En-tête (Titre, Numéro, Date) - Bas de Page [16] : Gérant - Pagination : 16 pages]
Sommaire
Lucien Claude-Lafontaine : Sur la Danse, essai [daté "Janvier 1914"] (p. [1]-3)
Raoul Toscan : Chatte, poème (p. 3-5)
Sylvain Royé : Le mois qui passe, poème en prose [En souvenir de Carl de C..., mort dans sa vingt et unième année.] (p. 5-7)
Marcel-Édouard Naegelen : Pensée d'Automne, sonnet (p. 7)
Jean Lemoine : Never more, poème en prose (p. 8)
Sylvain Royé : Chronique des Livres [I. Les Livres de Prose. (p. 8-11) - La Chrysalide, par M. Jean-Ch. Reynaud (éd. de la "Revue Littéraire") - (p. 8-9) ; La quotidienne aventure, par M. Paul Husson (E. Fig., éd.) ; L'Empereur et le Cochon, par M. Jacques Nayral (E. Fig., éd.) - (p. 9) ; Les Encagés, par M. Pierre Desclaux et Mlle Simone Brive (éd. de "La Route") - (p. 9-10) ; Voyage aux îles Atlantides, par MM. Pierre Billaume et Pierre Hégine (Grasset, éd.) ; Le Fils unique, par M. Bernard Barbery (E. Fig., éd.) - (p. 10) ; En cueillant le jour, par Mlle Madeleine-Andrée Picard (Eug. Fig., éd.) - (p. 10-11) ; Le Curé Bourgogne, par M. Louis Tenars (E. Fig., éd.) - (p. 11) ; II. Les Livres de Poèmes. (p. 11-14) - Le nouveau livre de M. Louis Tiercelin [Sous les neiges (Lemerre, éd.) ?] est auréolé d'une double couronne : l'amour de la Bretagne et la religion du souvenir. Prince des poètes bretons, il est, parmi les lumières de la gloire la plus chère à tous les cœurs d'Armor, un vieillard qui souffre et qui avoue sa souffrance avec la plus pieuse délicatesse, avec l'art le plus proche et le plus émouvant... - (p. 11) ; Le Cirque passionné, par Marcel Millet (Crès, éd.) - (p. 11-12) ; Le Cœur du Sphinx, par Mme Jeanne Myrsand (E. Basset, éd.) - (p. 12) ; Un Passé mort, par R.-L. Doyon (Figuière, éd.) - (p. 12-13) ; Peut-être..., par M. Jean Dorsennus (G. Crès, éd.) ; Au champ des herbes bleues, par M. P.-E. Péradon Deshayes (Édition d'Ombres et Formes) - (p. 13) ; La Gloire intérieure, par M. Henri Marx (Grasset, éd.) - (p. 13-14)], comptes rendus (p. 8-14)
Jean Dorsennus : Revue des Revues [Il ne manque pas de gens assez grincheux et moroses pour se plaindre du nombre des jeunes revues. A ceux-là, je citerai l'exemple éminemment respectable du Gay Sçavoir et de l'Ile Sonnante qui viennent de se réunir en un unique cahier. Laquelle des deux revues est disparue ? Est-ce le Gay Sçavoir ? Non, car le titre subsiste ; sera-ce l'Ile Sonnante ? Impossible, le format demeure. Cette dernière permanence est d'ailleurs regrettable... Mais peu importe le flacon, n'est-ce pas ? car nous avons l'ivresse. Remercions MM. Legrand-Chabrier, Ernest Dufour et Henri Strentz qui nous la procurent, l'un par ses ironiques et subtiles liroquoiseries, l'autre par son conte philosophique, et ce dernier par sa complainte tendre et mélodieuse. / Le Thyrse publie une conférence de Mme Aurel, à l'Université populaire du faubourg Saint-Antoine. Les organisateurs de ces conférences ont toutes les audaces. Ce n'est pas la moindre que d'avoir fait subir au public sainement primitif du quartier Saint-Antoine, un discours de l'auteur de Pour en finir avec l'Amant. Je n'eus pas la fortune d'assister à cette réunion - je le regrette - mais on m'a affirmé la parfaite tranquillité de l'auditoire. Peut-être aurais-je été moins bon public, car, enfin, Mme Aurel, il faut l'avouer, me semble un génie incompris, sinon incompréhensible... / Les Écrits français émergent des "mares stagnantes" de la jeune littérature pour employer un terme électoral - ça va devenir la saison. - Ils se font remarquer par leur homogénéité : l'esprit de M. Louis de Gonzague Frick euphraste et diser, les anime. Nous avons, pour notre part, pris un plaisir extrême aux mordantes épigrammes d'un certain M. Eustache le Piqueur ; comme celle-ci : / M. Mercereau réconcilie la France et l'Allemagne. / 'Mercereau, reniant son prénom martial, / Exhale désormais un pacifique arôme / Et d'un thuribulum international / Caresse le nombril de l'empereur Guillaume', / ou, à cette notule savoureuse, à propos de l'enquête du Gil Blas sur les poisons euphoristiques. "Qu'il nous soit permis de notifier vérécondieusement aux éminents enquêteurs, dont la magnificence s'étend, certaines vesprées, jusqu'au faubourg Saint-Antoine, que nous préférons le marasquin à l'éther, le vespetro à la morphine, le ratafia des quatre fruits à la cocaïne, et les alcools de M. G. Apollinaire à l'opium et au haschich. / O Calisayas, ô Bols, comme nous vous pleurons, défuntes popines de haut goût !" / La Flora, que MM. Lucien Rolmer et André Godin dirigent - avec quelle grâce, vous le savez - possède un bien gracieux comité d'honneur. / La Clarté est une revue honnête et sérieuse qui contient des chroniques fort estimables de MM. Octave Béliard et de Léo Gaubert. / Il est quelques écrivains que l'on a coutume de classer dans un genre défini. Parce qu'il a écrit plusieurs études sur divers auteurs, on considère, avant tout, M. A. de Bersaucourt comme un critique. Et l'on oublie un livre publié, il y a quelque temps déjà, qui est l'un des plus séduisants recueils de poèmes en prose que je connaisse. / M. de Bersaucourt aime à nous rappeler que nous faisons erreur sur lui, en donnant par ci par là - mais trop rarement - un petit poème. La Renaissance Contemporaine s'honore ainsi en publiant dans son dernier numéro de fort délicates impressions d'automne. Les Vesprées, de M. Robert Veyssié, sont pleines de mélancolie. / Les Marges, dont les collaborateurs sont de fervents disciples d'Anatole France, cultivent le pastiche. (C'est le pastiche du "Lac d'Amour", de Fernand Fleuret : Mémoires secrets d'un académicien). Il serait pourtant temps, comme dit la chanson, de réagir contre cette épidémie des à la manière de... qui depuis P.  Reboux jusqu'au néo-classicisme des Jean-Marc Bernard et autres pieds plats de la littérature, ainsi que l'écrit véhémentement le vénéré Laurent Tailhade, atteint et décime les meilleurs esprits de notre temps.], comptes rendus (p. 14-16)

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