L'ILE SONNANTE
N° 12 (Décembre 1910)
[Date de publication : Décembre 1910 - Couverture : Série (2e), Numéro, Date, Titre (en rouge), Sous-titre, Périodicité (Paraissant tous les mois), Sommaire, Prix du numéro, Adresse - 2e de couverture : Titre, Adresse, Rédaction ("Le Mardi de 5 heures et demie à 7 heures et demie"), Comité de Rédaction, Mentions ("Adresser toutes les communications à M. Michel Puy, 21, rue Rousselet, Paris (VIIe)" ; "Les manuscrits peuvent aussi être déposés chez MM. Charles Callet, 23 rue de Vaugirard, Paris, 6e (le samedi soir de 9 à 11 h.), Édouard Gazanion, 67, rue Caulaincourt, Paris, 18e (le mercredi de 5 à 7 h.), et Louis Pergaud, 6, rue des Ursulines, Paris 5e (le mercredi soir de 9 h. à 11 h.)", "Les auteurs sont seuls responsables de leurs articles" / "Les manuscrits seront retournés aux auteurs qui en feront la demande, mais l'Administration de la Revue décline toute responsabilité en ce qui concerne les manuscrits qui viendraient à être perdus ou détruits." / "La Revue ne paraît pas pendant les mois d'août et de septembre."), Abonnement, Abonnement d'essai ("3 Numéros : 1 franc") - 3e de couverture : Livres récents (liste), Publicité (Le Courrier de la Presse) - 4e de couverture : Revues à lire (Arlequin, L'Art libre, Les Bandeaux d'or, Le Beffroi, Le Centaure, La Chronique des lettres françaises, Le Divan, Le Feu, Les Guêpes, Isis, Les Marges, Mercure de France, La Nouvelle Revue française, L'Occident, Pan, La Phalange, Les Poèmes, Propos, Les Rubriques nouvelles, Le Spectateur, Vers et Prose) - Bas de Page [64] : Gérant, Imprimeur - Pagination : 32 pages]
Fernand Divoire : Le Bain, poème en vers libres (p. [33]-34)
Marc Stéphane : Nouveaux Propos subversifs, notes (p. [35]-39)
Daniel Thaly : Le Chant de la Caravelle, poème [en note : "Ce poème, modifié ici, a paru dans le numéro du 1er avril 1903 de la revue La Pensée moderne." - daté "Toulouse, 1902" - extrait de Le Jardin des Tropiques] (p. [40]-41)
A.-R. Schneeberger : Confession : I. "Mon orgueil vas-tu ployer..." (p. [42]-43) ; II. "Je rougirai mes pieds..." (p. 43-44), poème [en épigraphes, citations de Nietzsche : "... Je saurais me figurer une musique dont le charme singulier consisterait pour elle à ne rien savoir ni du bien ni du mal...", et de Paul Verlaine : "Et le mal et le bien, tout a les mêmes charmes." - extrait des Paroles sans musique] (p. [42]-44)
Tancrède de Visan : Ma Névralgie, récit (p. [45]-50)
Gabriel-Joseph Gros : Le Ciel, poème (p. [51]-52)
René d'Avril : Scherzo et Choral : Danse des follets, poème en vers libres [en épigraphe, citation de La Damnation de Faust : "Esprit des flammes inconstantes."] (p. [53]-55)
A.-M. Gossez : Un hommage à Hégésippe Moreau datant de 1839, présentation d'un poème de Julien Rouffet, Amertume / Sur la mort d'Hégésippe Moreau (p. 57-59) [en épigraphes du poème, citations de Leconte de Lisle : "Vous me direz un jour si votre premier songe / Ira s'évaporer en douloureux mensonge.", et d'Alfred de Musset : "Pauvreté ! Pauvreté !..." - daté "1838"] (p. [56]-59)
Édouard Gazanion : Les Revues ["Les blessures que nous recevons, nous les recevons dans Racine. Les êtres que nous sommes, nous les sommes dans Corneille" conclut M. Charles Péguy dans : "Victor-Marie, comte Hugo", qui constitue le premier cahier de la douzième série des Cahiers de la Quinzaine. D'avoir douté de cet aphorisme mal en prit à M. René Fauchois qui conférencia récemment au théâtre de l'Odéon. De même, M. Faguet fit crier au sacrilège parce qu'il considéra Baudelaire comme un "poète de second ordre" (La Revue, 1er septembre). Point par point, M. Gide réfute les arguments du sceptique universitaire et nous donne dans La Nouvelle Revue Française une admirable étude critique qui prouve que l'on peut en face de l'adversaire garder la plus estimable correction. Mais M. Faguet, dans la Revue des deux mondes prophétise en outre la décadence de la langue française, ce qui lui vaut dans La Phalange une juste réponse de M. Jean Royère... ; Une nouvelle revue L'Heure qui sonne pose maintenant "le cas Ernest-Charles" ; elle ouvre une enquête où tous sont invités à combattre pour ou contre M. Ernest-Charles. On ne nous dit pas s'il y aura des prix ni quelle sera la récompense d'un semblable tournoi. Seul le cas André Gide-Remy de Gourmont prend heureusement fin sur ces paroles de M. Gide : "Si M. de Gourmont n'est pas élu par l'Académie Goncourt, elle aura montré que son goût n'est pas plus sûr que celui de l'autre Académie en ne nommant pas M. Henri de Régnier" (Nouvelle Revue Française). ; Mais un autre événement fort important aurait pu attirer davantage l'attention de la jeune littérature. M. Léopold Rosy nous apprend dans Le Thyrse le succès qu'obtint en Belgique "le Congrès des œuvres intellectuelles de langue française"... ; Toujours en Belgique, Le Florilège artistique et littéraire publie sous la signature de M. Kemperheyde une importante étude sur M. Touny-Lérys, avec ce titre si justifié : "un poète d'amour"... ; L'intérêt de telles études sur les poètes est d'en condenser l'oeuvre, d'en synthétiser le talent, comme le plus grand intérêt des revues est de nous permettre de concentrer notre attention sur un poème pris en particulier. Ainsi dans Les Marges nous avons pu admirer "la Matinée Musicale" de M. Roger Frène et "Passe Temps" par M. André Mary. Le Beffroi nous donne des "Interludes humoristiques" de M. Léon Deubel, "A une femme-poète" de M. Lucien Rolmer, des vers de Jules Renard et "La Donneuse de cartes" de D. G. Rossetti que traduisit M. Henri Delisle. Dans La Phalange un large et pur poème de M. Jean Royère : "Paraphrase" et de curieuses fantaisies par M. André Spire dont le souple talent fleurit une délicate ironie. D'étranges rythmes, un lyrisme qui fait songer à la véhémence des prophètes bibliques, caractérisent la pensée et la forme de M. Fagus (L'Occident). De M. Pierre Tournier, dans Pan, une apologie de l'"Hypnos"... ; Nous retrouvons dans L'Art libre la sensibilité de M. Charles Vildrac... ; Au Divan, M. Michel Puy chante la nonchalance "des chats insinuants guidés par les odeurs"... ; Les Facettes nous révèle d'inédits talents poétiques... ; L'une s'en vient, comme dit la chanson, d'autres s'en vont. Nous adressons ici un fraternel adieu à nos confrères : Les Flèches, Arlequin et Le Centaure qui mettent fin à leur publication. Mais la disparition d'une revue n'attente heureusement en rien à la vitalité de ses rédacteurs et nous nous consolons à la pensée de les trouver vaillants et forts, en d'autres manifestations de la vie littéraire. Celles-ci s'affirment multiples si l'on consulte la liste des périodiques que fit éclore la religion de l'Art. Deux cents revues ou gazettes, minces ou épaisses, sous forme de brochures ou de journaux, expriment quelles idées et quelles considérations esthétiques les plus récentes inspirèrent la pensée française. Différentes de valeur et d'opinion ces diverses publications n'en constituent pas moins un splendide essor, une véritable force... ; A lire. - La Phalange : "Le Couperet", une dramatique nouvelle où M. Valery Larbaud analyse des âmes complexes d'enfants ; Pan : "Nouvelles de Guichin" par Max Jacob, une artistique et presque invisible déformation apporte à des sujets très simples un extraordinaire intérêt ; Les Rubriques nouvelles : "L'Œuvre d'Elémir Bourges" par M. Nicolas Beauduin, tout le sommaire de cette intéressante revue serait du reste à citer... ; La Renaissance contemporaine, où M. E. Melchior de Vogüe fait un appel à tous les écrivains pour donner à Ferdinand Brunetière une tombe plus digne que l'étroite pierre du cimetière Montparnasse ; La Rénovation morale ; Propos, avec la critique théâtrale de M. Marcel Millet ; La Voile latine ; Les Documents du progrès : "Les Héros et les Dieux" poèmes par M. Fernand Mazade, "L'Art social" par M. Emile Verhaeren ; Le Feu : "Le discours du Chevrier" poème par M. Jean-Marc Bernard... ; Le Penseur ; Belgique-Athénée ; Les Cahiers du Centre ; L'Âme latine : "A Olivier de la Fayette" poème par Charles Grolleau ; Les Loups ; Les Actes des poètes ; Le Chroniqueur de Paris ; Arts et Sciences ; Ombres et Formes ; L'Hermine ; L'Estello, revue provençale languedocienne et aquitaine que dirige le capoulié du Félibrige, le poète et romancier Valère Bernard ; Le Cynique ; Les Muses ; Les Guêpes ; Paris-Coulisses devenu hebdomadaire : Paris la nuit, chronique par Francis Carco ; Les Nouvelles de la République des Lettres, "Poème" par M. Max Jacob et un bien curieux article sur M. Jules Romains et le "Traité de Divination".], chronique (p. [60]-63)
M[ichel]. P[uy]. : Notes, notes [Aimer Baudelaire. - Il s'est fait grand bruit autour d'un article de M. Faguet sur Baudelaire, qu'a publié la Revue il y a quelque temps...] (p. [64])
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