vendredi 22 mars 2013

LES TABLETTES N°4 - 30 MAI 1911 (FASCICULE CONSACRÉ SPÉCIALEMENT A FRANCIS JAMMES)

LES TABLETTES
N°4 (30 Mai 1911)
Numéro spécialement consacré à Francis Jammes
[Date de publication : 30 mai 1911 - Couverture : Titre, Numéro, Date, Mention ("Numéro spécialement consacré à Francis Jammes", Contributeurs, Prix, Mention ("Voir le sommaire au verso"), Fleuron, Adresses (Direction littéraire : "3, Rue Michelet, 3, Pau (Basses-Pyrénées)" ; Administration : "11bis, Rue de Maubeuge, 11bis, Paris (IXe)") - 2e de couverture : Titre, Date, Sommaire, Abonnement, Périodicité - 3e de couverture : Sommaires des trois premiers numéros, Mention ("Envoi de chacun de ces fascicules contre 0 fr. 75 adressés à l'Administration") - 4e de couverture : Titre, Sous-titre ("Revue littéraire absolument indépendante"), Directeur, Secrétaire de la rédaction, Administrateur, Présentation ("Les Tablettes ne sont l'organe d'aucun Groupe, d'aucune École littéraire. Elle ne relèvent d'aucune formule, et tendent seulement à être une Revue d'Art pur et de Beauté. Toutes les idées, toutes les opinions y sont accueillies pourvu qu'elles soient exprimées avec style et noblesse. / Les Tablettes ne publient que de l'inédit. / Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. / Chaque auteur est responsable de ses articles. / La reproduction et la traduction des matières publiées dans Les Tablettes sont réservées."), Mention ("Tout ce qui concerne la partie littéraire (envois de manuscrits, de livres, service et échange des revues, etc...), doit être adressé à la DIRECTION, 3, rue Michelet, PAU (Basses-Pyrénées). / Tout ce qui concerne la partie administrative (abonnements, mandats, demandes de spécimens, etc...), doit être adressé au Siège de l'ADMINISTRATION, 11bis, rue de Maubeuge, PARIS (IXe)") - Deux pages vertes non numérotées en fin de numéro : Page [I] : Dernières publications [Les Géorgiques Chrétiennes (Chants I et II) par Francis Jammes, Édition du Mercure de France (Prix : 5 francs) ; Vibrations (Poèmes) par Camille Schiltz, Éditions des Tablettes, 11 bis, rue de Maubeuge, Paris (Prix : 1 fr. 50) ; Des automnes et des soirs... par Albert-Fleury, Librairie Léon Ribaut, 6, rue Saint-Louis, Pau (Prix : 3 francs) ; Le cœur de la forêt par Michel Abadie, E. Sansot & Cie, éditeurs, 7 et 9, rue de l’Éperon, Paris (Prix : 4 francs)] ; Page [II] : Œuvres actuelles de Michel Abadie (liste) / Œuvres actuelles d'Albert Fleury (liste) ; "On trouve Les Tablettes chez : Librairie Léon Ribaut, 6, rue Saint-Louis, Pau ; Benard, galeries de l'Odéon ; Floury, 1, boulevard des Capucines ; Stock, 155, rue Saint-Honoré ; Librairie des Lettrés, 92, boulevard Saint-Germain ; Blanchard, 4, boulevard Saint-André ; Grande Librairie de l'Opéra, 1, rue Auber" ; "Les demandes de spécimen doivent être accompagnées de 0 fr. 30 en timbres-poste"  Page [153] : En-tête ("N° 4. - LES TABLETTES. - 30 Mai  1911") - Page 250 : Gérant, Imprimeur - Pages [251-252] : muettes - Pagination : 100 pages]
Sommaire
Charles de Bordeu : Les Géorgiques Chrétiennes [daté "Abos, le 19 Avril 1911"] (p. [153]-168)
*** : Portrait photographique de Francis Jammes, photographie hors-texte ["Supplément au n° 4 des TABLETTES"]

Colette Willy : Entre Toulouse et Pau... (p. 169-171)

Michel Abadie : Épitre à Francis Jammes, poème [daté "16 avril 1911"] (p. 172-175)

Edmond Pilon : Francis Jammes : Notes nouvelles (p. 176-181)
Fagus : Francis Jammes Catholique (p. 182-183)

Robert Vallery-Radot : Francis Jammes [daté "3 mai 1911"] (p. 184-188)

Tancrède de Visan : Mon Jammes (p. 189-193)

Touny-Lérys : On éprouve... [daté "Avril 1911"] (p. 194)
Eugène Cornuel : Tendresse, poème ["Pour Francis Jammes"] (p. 195-197)

André Lafon : A Francis Jammes (p. 198)

Camille Schiltz : Offrande à Francis Jammes, poème [daté "Paris, 27 avril 1911"] (p. 199-201)

Albert-Fleury : En pensant à Francis Jammes (p. 202-217)

Francis Jammes : Fac similé d'un extrait des Géorgiques Chrétiennes, hors-texte
FRAGMENTS CHOISIS DANS L’ŒUVRE DE FRANCIS JAMMES
 [Il nous a paru que ce fascicule ne serait pas complet s'il n'était accompagné de quelques extraits de l’œuvre du poète. C'est pourquoi nous publions les pages suivantes. Nous nous sommes efforcés de prendre les plus caractéristiques ; elles sont réparties entre les années 1888 et 1911, et représentent par conséquent l'essence de vingt-trois ans de labeur poétique. Nous ferons remarquer, de plus, que le quatrième fragment - celui du chant IV des Géorgiques chrétiennes - est, à l'heure actuelle, INÉDIT. Francis Jammes a gracieusement fait l'honneur de cette page aux Tablettes. Il nous a été permis d'offrir ce bouquet à nos lecteurs grâce à l'aimable autorisation de M. Alfred Vallette, directeur du Mercure de France. Qu'il veuille bien trouver ici tous nos remerciements]. (N. D. L. D.)
De l'Angelus de l'Aube à l'Angelus du Soir
Francis Jammes : Le Paysan..., poème [daté "1888"] (p. 219-220)

Francis Jammes : Un Jour (scène deuxième), poème dramatique [daté "1895"] (p. 220-226)
Clairières dans le Ciel
Francis Jammes : L’Église habillée de feuilles, 13, poème [daté "1905"] (p. 226-227)
LES GÉORGIQUES CHRÉTIENNES
Francis Jammes : Fragment inédit (Vers 109-176 du Chant quatrième), poème (p. 228-233)
Le Roman du Lièvre
Francis Jammes : "Donc, François alla trouver Dieu qui le reçut dans son jardin (...) une sauge élevait son parfum misérable", roman [daté "1902"] (p. 234-235)
Ma fille Bernadette
Francis Jammes : "Tout auprès de ta mère il y a une grande ombre (...) comme le soir serre une étoile" [daté "1909"] (p. 235)
La Brebis égarée
Francis Jammes : Acte premier, scène 1 [daté "1910"] (p. 236-237)
[CHRONIQUES]
C[amille]. S[chiltz]. : Tablettes [Les Droits de la critique. - Dans ce gros volume, on lit des vers comme ceux-ci (...). M. Georgin, de l'Effort, lui, s'est effaré et il a cru utile de communiquer son effroi au public... ; La Société des Poètes français a plusieurs points de ressemblance avec la Société des Artistes français. D'abord le nom. Et l'on y entre comme on entre au Salon des Artistes français : ici pour se prouver peintre, là pour se donner l'assurance qu'on est poète... ; La rétrospective de Rousseau n'est-elle pas une invention des Indépendants pour obtenir plus sûrement l'emplacement qui leur était si sottement marchandé, ce moyen étant propre à garantir la recette ? Mais peu importe. Rousseau est mort, et c'est une histoire d'un comique bien douloureux que la mort de ce pauvre... ; Michel-Ange ou Barbedienne ? - On voyait ces jours-ci à la vitrine d'un marchand d'occasions de la rue de Châteaudun, une assez grosse reproduction de la statue que Michel-Ange fit de Laurent de Médicis pour l'ornement des pendules administratives, présentée par cette mention, inscrite en caractères insolents sur une large pancarte : Le Penseur par Barbedienne... ; J'ai reçu les livres suivants dont je rendrai compte cet été : En flânant de Messine à Cadix, par Eugène Montfort ; D'un pays plus beau, par Victor Barrucand ; Jeunes Fleurs, par Fagus ; L'Orgueilleuse Solitude, par Alexandre Goichon ; Le Tisseur de Rêves, par A.-G. Hamons ; L’Équivoque du Classicisme, par Gaston Sauvebois ; Le Curé d'Auzenas, par M.-A. Mounet ; Le Compagnon-aux-Images, par Marcel Millet] (p. 238-241)
A[lbert]. F[leury]. : Bibliographie [Cette rubrique a été, jusqu'à présent, quelque peu négligée aux Tablettes. Je désire cependant affirmer que, sauf impossibilité, j'analyserai ici tous les ouvrages que j'ai reçus pour ma part. Mais j'ai besoin que les auteurs me veuillent bien accorder le plus vaste crédit. Si modeste que soit une tentative littéraire, en effet, on ne l'organise pas tout d'abord comme on voudrait ; on tâtonne, on hésite, on essaye jusqu'à ce qu'on ait trouvé son aplomb. Mais durant cette période, les livres s'accumulent, et lorsqu'on les entreprend on s'aperçoit que leur pile est déjà de hauteur imposante. Un moyen fort simple de s'en débarrasser serait, je le sais bien, de griffonner deux ou trois lignes au hasard sur chacun, et l'on serait quitte. Cela ne me convient pas. C'est pourquoi je prie les personnes qui m'ont fait l'honneur de soumettre leurs œuvres à mon appréciation de me donner le temps de les lire. Je donne ci-après la liste complète de tout ce qui m'est parvenu à ce jour. Les Tablettes de juillet et d'août seront particulièrement consacrées à l'analyse de ces œuvres : (liste)] (p. 242-244)
A[lbert].-F[leury]. : Revue des Revues [Une particularité se dégage de l'ensemble des revues actuelles. C'est l'intrusion de la politique dans la littérature. Que l'esprit en soit avancé ou rétrograde, on en constate la présence un peu partout. Nous sommes menacés, si nous n'y prenons garde, d'une littérature qui ne sera plus une pure expression d'Art ayant pour but le plus de Beauté possible, mais un ambigu à tendances vaguement sociologiques. Qu'il y ait à s'inquiéter ? Non, certes, le mouvement n'étant pas général - et le fût-il, qu'il n'aurait que la vitalité d'un instant. Mais il faut le noter, si l'on veut bien comprendre pourquoi le niveau moyen de l'Art semble actuellement si bas. Des préoccupations d'utilitarisme, de nationalisme, de religion même, ne peuvent produire que des œuvres insipides, incolores et figées. Tout cela se croise, en une heure donnée, sur un point commun : la morale, quitte à se séparer ensuite ainsi que des diamètres divers d'un même cercle. Or, la morale est la négation, l'ennemie de tout Art. C'est pourquoi il faut choisir. / De tels soucis créent des situations ridicules. Il semble qu'on se trompe à chaque instant de porte ; on croyait entrer au Musée, c'est dans un meeting qu'on se trouve : on croit couper les pages d'une revue littéraire, les deux tiers du temps c'est un papier politique qu'on va lire. Le ton de ces publications s'en ressent, comme vous pouvez le croire. Ce n'est pas impunément qu'on descend au style hâtif du quotidien. Il en demeure à la plume une teinte vulgaire et terne. Cela nivelle peu à peu la belle langue et l'argot des scribouilleurs, à tel point que bientôt une vraie revue littéraire sera un mythe. / Ce fait, en somme, résulte simplement de la plate ignorance en laquelle végètent la plupart des gens quant aux idées générales. On ne comprend plus, aujourd'hui, que l'Art contient tout. L'Art parfait, poésie, roman, essais, etc..., n'a nul besoin qu'on superpose quoi que ce soit à sa richesse. Pour qui sait la valeur des mots, il n'est rien qui ne soit tacitement représenté par le vocable : Littérature. Il n'est que de s'entendre. Vous voulez traiter politique, sociologie, voirie même ? Occupez-vous de votre art, et le "reste vous sera donné par surcroit". Bien peu, semble-t-il, ont quelque idée de ces évidences-là. / Un des résultats très marqués de cet état de choses est l'importance démesurée, formidable, stupide, qui est accordée en beaucoup d'endroits aux '"littérateurs de pacotille, aux boulevardiers et aux mondains de l'écritoire". Pour les combattre, certes, j'entends bien ! Mais à quoi bon ? Cela prend de la place et du temps, et surtout cela fait dévier de belles valeurs parfois. De plus, c'est inutile : que voulez-vous démontrer ? L'ineptie du théâtre destiné au public, la saleté du théâtre à succès, de la littérature à succès ? Mais vous n'apprenez rien à personne. Et n'y a-t-il pas mieux à faire ? ; La Renaissance contemporaine (n° 8) continue son enquête sur la situation des jeunes écrivains contemporains, conçue à mon avis, dans un esprit un peu étroit et manquant vraiment de largeur d'idée. Car, en vérité, être connu ou non, voilà qui importe peu aux intelligences supérieures. C'est un problème de nul intérêt... ; Les Marges, voilà une revue vraiment et uniquement littéraire. Il semble y circuler cette libre et claire atmosphère de grâce et de force, qu'on ne peut décidément trouver que dans les milieux dégagés de toute politique - quelle qu'elle soit.... ; Les Feuillets, bonne revue suisse. Assurément, nous ne pouvons nous intéresser qu'indirectement au but qu'elle poursuit ; mais ce n'en est pas moins une publication qu'on peut lire avec l'espoir d'y rencontrer des pages bien pensées et bien écrites... ; Poésie est une des meilleures revues provinciales, de ces revues qui, depuis ces dernières années, sont écloses un peu partout à travers la France, témoignant peu à peu du danger de Paris-centralisateur. Il fut une époque, en effet, et pas si lointaine, où tout le monde était convaincu qu'en dehors de Paris personne ne pouvait exister, ni s'affirmer, ni s'exprimer. Ce temps est passé, et l'on peut presque prévoir le moment où les plus importantes et les meilleures revues seront éparses dans les provinces. Que Paris soit indispensable aux bateleurs, rien n'est plus certain ; mais je ne vois pas ce que le génie d'un vrai poète peut gagner sur les boulevards.... ; Le Divan se spécialise, me semble-t-il, par ses chroniques. C'est une revue qui donne l'impression de tendre vers la critique. Le peu qui s'en écarte parait publié pour le principe plutôt que pour la valeur de chaque pièce... ; De l'Oasis, peu de chose à dire. C'est, par excellence, la revue à tendances. Ici, c'est la préoccupation catholique qui domine, et cela ne donne guère de meilleurs résultats que l'orientation contraire... ; La Chronique des Lettres françaises est toujours un excellent recueil bibliographique. ; Les Cahiers du Centre publient dans leur numéro de mars-avril une suite de Faits divers de Charles-Louis Philippe à signaler ; Dans la Revue du Temps présent, à noter une enquête sur l'orientation de la peinture moderne. ; La Plume politique et littéraire continue la sienne sur la résistance à l'esprit allemand. ; Les Argonautes, enfin, publient divers poèmes, dont le premier est signé Jean Rameau, lequel ne désire rien moins qu'Être celui dont l'âme énorme emplit la terre... - "Arrêtée le 8 mai 1911" - "Il n'est rendu compte que des Revues adressées à la Direction : 3, rue Michelet, Pau (Basses-Pyrénées)"] (p. 245-250)
Document iconographique
"Supplément au n° 4 des TABLETTES"
Portrait photographique hors texte

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