mercredi 29 février 2012

LES LOUPS N°1 - DÉCEMBRE 1909

[Titre : LES LOUPS - Sous-Titre : Journal d'Action d'Art - Dates de publication : décembre 1909 (n°1) à juillet 1914 (n°54) - Périodicité : mensuelle - Lieu de publication : Paris - Format : 460 x 660 mm - Couverture : Pas de couverture, la revue ayant adopté le format du journal - Pagination :  4 pages (parfois 6) ; pages non numérotées - Prix et abonnements : Le numéro = 0 fr. 10 ; Abonnement aux dix premiers numéros : 1 fr. (Paris), 1 fr. 25 (Départements), 1 fr. 50 (Étranger) ; puis, à partir de janvier 1911, les 10 premiers numéros parus : 3 fr. ; Abonnement aux 15 numéros suivants (France) = 1 fr. 50 ; (Départements) = 2 fr. ; (Étranger) = 2 fr. 50 - Directeur-Gérant : A. Belval-Delahaye - Secrétaire-Trésorier : Louis Lemas - Collaborateurs : Gaston Armelin, Anatole Belval-Delahaye, Léon Boyer, Jane Catulle-Mendès, Marcel Chapelon, R. Christian-Frogé, André Colomer, Gautron du Coudray, André Dechaume, G. Demnia, René Dessambre, Manuel Devaldès, Charles Dormier, Emerantine, Gabriel-Tristan Franconi, Jacques Fréhel, Jeanne Furrer, Manoel Gahisto, Henri Galoy, C. Gandilhon-Gens-d'Armes, Gustave Gasser, Albert Giraud, Émile Guérinon, Marcel Haymes, Albert Hennequin, Émile Jouvenel, André Jurénil, Sébastien-Charles Leconte, Louis Lemas, Albert Letombe, Paul Maroniez, Victor-Émile Michelet, Hercule Monflanquin, Gustaf Morris, Jean Ott, Auguste Petyt, J.-Marc Py, Jean Rayter, Pierre Rodet, Edm. Rose-Tan [pseud.], Han Ryner, André Tudescq, Robert Vallery-Radot, Robert Veyssié - Illustrateurs : Frédéric Brou, J. et C. Dard [photogr.], Louis Degallaix, Eugène Dété, Edji-Tricot, Emondy, Lucien Jonas, Rosas, Julien Tavernier, Widhopff - Adresse : 14, Rue de La Tour-d'Auvergne, Paris (9me) - Imprimé sur les presses de l'Imprimerie de l'Observateur, 20 rue de Fourmies (Avesnes-s.-Helpe)]
LES LOUPS
N°1 (1ère année - décembre 1909)
[Date de publication : décembre 1909 - Page [1] partie supérieure droite : Titre, Sous-titre, Villiers de l'Isle-Adam (Dessin de Frédéric Brou), Périodicité (périodique d'abord mensuel), Année, Date, Prix au numéro, Mention ("Les Manuscrits insérés ou non ne sont pas rendus"), Directeur, Adresse, Conditions d'abonnement - Page [1] partie supérieure gauche : Prix au numéro, Date, Année, Numéro, Dessin de Lucien Jonas, avec le Titre, dans la partie droite duquel s'insère un encadré contenant : Sous-titre, Contenu du Numéro (poésies, prose et illustrations), Conditions d'abonnement - Page [1] au centre : Liste des principaux collaborateurs - Page [2] au centre de la 2e colonne : "LES LOUPS -, journal d'Action d'Art à 0 fr. 10, étant avant tout une TRIBUNE LIBRE où seront exposées les idées les plus violentes, les plus opposées en Art et en Littérature, les articles n'engagent littérairement et civilement que le ou les signataires. Les manifestes du Comité de Rédaction et de Vigilance artistique seront seuls signés : Les Loups" - Page [3], pied de 3e colonne : "LES LOUPS -, journal d'Action d'Art à 0 fr. 10. - Toute copie, à l'exception de celle des Membres-Fondateurs, doit avoir l'agrément du Comité de Rédaction et de Vigilance Artistique pour être insérée." - Page [3], 4e colonne, vers le centre : "LES LOUPS -, journal d'Action d'Art à 0 fr. 10. - Les Manuscrits insérés ou non ne sont pas rendus. Il ne sera répondu qu'aux lettres munies de timbres pour les réponses et dans un délai de dix jours, le Comité de Rédaction et de Vigilance artistique ne tenant ses réunions qu'une fois par semaine et le courrier devant lui être soumis." - Page [4], au centre de la 1ère colonne : Lire : LE SEPTENTRIONAL DE PARIS / Le numéro : 10 centimes / Organe hebdomadaire des Originaires des Départements du Nord de la France, résidant à Paris. - 13 bis, Passage Verdeau, Paris. - Abonnements , 6 mois 3 fr. 50, un an 6 fr. / Publie : des Gazettes rimées d'André Jurénil, des Nouvelles régionales, un Feuilleton littéraire et poétique "Par le Fer et par la Torche" de A. Belval-Delahaye, etc., etc. - Page [4], au centre de la 2e colonne : Lire : LES HOMMES DU JOUR / 0 fr. 10 le numéro / Journal-Revue hebdomadaire paraissant le samedi comportant : étude littéraire ou politique avec portrait par Aristide Delannoy, des nouvelles, des critiques d'art, des échos, etc. / Abonnement : un an 6 fr. ; trois mois 3 fr. / Henri Fabre, administrateur, 20, rue du Louvre, Paris (1er) - Page [4], chevauchant le haut de la 3e et 4e colonne : Encart publicitaire (Librairie E. Déré, 2 Rue Séguier (VIe) - illustration de Vibert) - Page [4], moitié inférieure : Encart publicitaire (Jean et Claude Dart, photographes d'art, 73, Rue Villiers de l'Isle-Adam, Paris (20e)) ; "LES LOUPS -, journal d'Action d'Art à 0 fr. 10. - Organe de Combat d'Art et de Littérature publie : Poésies, Contes, Nouvelles, Critiques d'Art, Études biographiques, Chroniques rimées, Critiques dramatiques, etc., etc... / Principaux Collaborateurs (liste)" ; Lire : PORTRAITS D'HIER / 0 fr. 25 le numéro / Études sur la Vie, les œuvres et l'influence des Grands Morts de notre temps. Publication bi-mensuelle illustrée ; le 1er et le 15 de chaque mois. Dans cette collection voir : Honoré de Balzac, par Manuel Devaldès ; Pierre Dupont, par Gabriel Clouzet ; Alfred de Vigny, par Han Ryner. / Henri Fabre, administrateur, 20, rue du Louvre, Paris (1er) ; Le directeur-gérant, imprimeur ; Bulletin d'abonnement ; Encart sur la largeur de la page ("Lisez et Faites lire / "LES LOUPS" / Communiquez à vos amis / ce journal / d'action d'art, à 10 Centimes") - Pagination : 4 pages]
Sommaire
A. Belval-Delahaye, Directeur : "Les Loups" (p. [1 ; col. 1,2])
Han Ryner : Héroïquement [entre l'article de Ryner et le poème suivant, s'intercale un dessin d'Edji-Tricot ?] (p. [1 ; col. 3,4,5]-[2 ; col. 1])

Henri Galoy : Le Cœur ; Les Ponts Séculaires, poèmes (p. [2 ; col. 1,2])

*** : Le Livre d'Or des "Gueux-Artistes" (p. [2] ; col. 2)

Jacques Fréhel : Automne [A ma Fille !] (p. [2 ; col. 2])

Louis Lemas : Le souteneur ; Amour, poèmes (p. [2 ; col. 2])
C. Gandilhon-Gens-d'Armes : Au Cantal, poème (p. [2 ; col. 3])
NOS CAMPAGNES
Gabriel-Tristan Franconi : Villiers de l'Isle-Adam [Photographie du monument réalisé par Frédéric Brou sous l'article] (p. [2 ; col. 3,4])
Jean Ott : Aubade aux vieux maîtres, poème (p. [2 ; col. 4,5]-[3 ; col. 1])

André Colomer : La Confédération Générale de l'Idéal (p. [3 ; col. 1,2])

Manoel Gahisto : La Visite Impromptue (p. [3 ; col. 2])
CHRONIQUE RIMÉE
André Jurénil : Venise sans Gondoles, poème [en épigraphe, citation extrait des "Journaux" : "Il n'y aura bientôt plus de gondoles à Venise. Ces gracieux bateaux seront tous remplacés par des canots-automobiles."] (p. [3 ; col. 3])

J. L. P. : [Dessin] [gravé par Eugène Dété] (p. [3 ; col. 4,5])

Les Loups de la rue Cortot : Sans doute il est trop tard pour parler encore d'Elle... [sur l'affaire Steinheil] (p. [3 ; col. 4])

Emerantine : Sachet de Noël, nouvelle [A Fernand Thévenot !] (p. [3 ; col. 4,5,6])

Marcel Haymes : Crépuscule (rondel) ; Sadisme, poèmes (p. [4 ; col. 2])

Charles Dornier : Les Verriers, poème (p. [4 ; col. 2])

Manuel Devaldès : La bonne graisse, conte (p. [4 ; col. 3,4])

René Dessambre : Le Jeuneur & la Faim (parabole), conte (p. [4 ; col. 5])
 Document
"Les Loups"
Donc, voici : "LES LOUPS" Journal d'Action d'Art à 0 fr. 10.

En effet, voici sortir de la forêt de la Misère et s'avancer par la plaine et les chemins creux de la Littérature, la horde des "Loups". "LES LOUPS" ce sont tous les vrais poètes, tous les écrivains sincères, tous les purs artistes, tous les chemineaux du Rêve, car nous faisons appel à tous les déshérités de tous les Arts : ils n'auront qu'à justifier de leur talent pour être admis parmi nous.

Puisque les grands journaux et les revues ne sont pour la plupart que des murailles d'annonces, de réclames politiques, littéraires, artistiques et autres, vendues au centimètre carré, au plus offrant et dernier enchérisseur, "LES LOUPS" Journal d'Action d'Art à 0 fr. 10 offrira à la jeunesse française une TRIBUNE LIBRE, où les écrivains, dignes de ce nom, pourront exposer les idées les plus audacieuses. Les déshérités, les écrivains et les artistes traqués et écrasés par la vie trouveront chez nous un refuge moral, des gens de plume qui ne se vendent pas et qui sont prêts à batailler pour toutes les nobles causes.

"LES LOUPS" vont mordre en plein scandale, ils ne craignent pas les coups de fusils des chasseurs emmitouflés, ni les fourches effilées des critiques, ils sont les unités de la horde famélique qui veulent conquérir, à coups de crocs, leur place au soleil qui monte derrière l'horizon.

"LES LOUPS" Journal d'Action d'Art à 0 fr. 10 sera à la fois un journal de combat et une revue où nous présenterons les œuvres qui n'ont pas place dans les journaux, les revues et les salons littéraires parce qu'elles sont solides et charpentées, parce qu'elles expriment des idées violentes et des visions d'art exalté, parce qu'elles sentent le sang et qu'elles flambent du feu sacré de la vie ; nous exprimerons toutes les idées, car il viendra des "Loups" de toutes les frontières de l'Art.

"LES LOUPS" sont fatigués de l'ombre où les enferment les journaux et les revues intéressés, égoïstes et silencieux ; depuis longtemps déjà la nuit littéraire, noire de tant de forfaits accumulés, se piquait des points d'or de leurs yeux aux flammes de phosphore ; les halliers sociaux étaient piqués, le soir, de braises ardentes qui bougeaient et criblaient l'ombre de trous lumineux, les feuilles entassées craquaient dans les sous-bois, sous des milliers de pieds agiles et nerveux. Mais voici la lune qui monte à l'horizon et voici grandir le concert rauque des hurlements.

"LES LOUPS" épars se sont groupés en horde et ils vont se jeter à l'assaut du village enseveli sous la neige épaisse et lourde d'une littérature trop blanche, entassée sans art ; ils ont résolu de teinter cette neige avec du rouge, pour changer la monotonie de cette blancheur imbécile qui submerge tout jusque par delà l'horizon, avec du rouge fait du sang épais de leurs victimes et du sang clair de leurs blessures. "Les Loups" attendent maintenant la venue de la grande aurore, ils vont à la rencontre de l'astre du jour.

Monte à l'Orient, Soleil de gloire !

"LES LOUPS" hurlent à la mort des iniquités sociales, de injustices artistiques, des infâmies et des plagiats littéraires, des parvenus qui n'ont que la peine de signer leurs œuvres, de tous les faux-artistes.

"LES LOUPS" Journal d'Action d'Art à 0 fr. 10 se fera l'écho des vérités que l'on étouffe. Tremblez donc exploiteurs de la bêtise humaine, vous tous, les princes de la poésie, du roman, du théâtre, de la peinture, de la sculpture, de la musique et de la réclame ; vous, les écrivains à réputation usurpée : ô vous, tous les moutons bien gras de la bergerie littéraire, tremblez donc, voici "Les Loups" !

... Voici venir enfin le Quatre-Vingt-Treize des Arts dont tous les gueux-artistes seront les sans-culotte. Quand aura fonctionné pendant quelque temps notre guillotine morale, quand nous aurons interné dans les prisons de l’Équité et de la Vérité, tous les ci-devants écrivains et artistes qui déshonorent le pavé, quand nous aurons cloué au pilori ceux qui le méritent, alors nous pourrons parler de la République des Lettres et des Arts et poser, en principes, la Déclaration des Droits de l'Homme et de l'Artiste à la Vie et à la Gloire.

De mauvais conseillers, pour nous décourager de continuer l’œuvre que nous avons entreprise, nous soufflent à l'oreille, que ce siècle est abject, pratique et vil ; que la Société est uniquement composée de gens affairés et confits dans l'avarice de leurs intérêts personnels. Nous affirmons que c'est faux et nous ne voulons pas croire que le siècle dont nous sommes verra mourir la Beauté, car il nous reste à nous "LES LOUPS" la flamme de la foi, de l'enthousiasme et gestes.

L'argent étant le nerf de la guerre, nous demandons à ceux qui approuvent notre mouvement de devenir nos abonnés. (Abonnement 1 fr., les 10 premiers numéros) ; nous ouvrons d'autre part, dans nos colonnes "LE LIVRE D'OR DES GUEUX-ARTISTES" où voudront bien s'inscrire dans la mesure de leurs moyens, pour subvenir aux besoins de nos campagnes, les riches, les heureux du monde, les dilettantes d'art qui se disent nos amis, ou voudront le devenir et à qui nous demanderons de nous le prouver autrement que par des mots, des lettres au miel ou des sourires.

... En attendant nous aurons contre nous tout l'égoïsme, et toute la force des imbéciles et des arrivés sans talent dont les pignons disparaissent sous la neige, car les vrais artistes même au pinacle seront avec nous et cela nous suffit ; d'ailleurs nous avons du coeur au ventre : Hurlez ! Mordez ! Vivent "LES LOUPS" !
A. BELVAL-DELAHAYE,
Directeur.

LE MANUSCRIT AUTOGRAPHE N°21 - MAI-JUIN 1929

LE MANUSCRIT AUTOGRAPHE
N°21 (Mai-Juin 1929)
[Date de publication : Mai-juin 1929 - Couverture : Date, Année (Quatrième Année), Numéro, Titre, Périodicité, Directeur, Vignette, Éditeur, Adresse, Année (1929) - 2e de couverture : Titre, Périodicité ("Paraissant régulièrement tous les deux mois"), Prix du Numéro et Abonnements - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Imprimeur, Éditeur-Gérant - Page de faux-titre (non numérotée) : Année (Quatrième Année), Numéro, Titre, Périodicité, Sommaire, Éditeur, Adresse - Verso du faux-titre (non numéroté) : Citation de Mallarmé en épigraphe : "Hyperbole ! de ma mémoire / Triomphalement ne sais-tu / Te lever, aujourd'hui grimoire..." - Pages [117-118] : muettes - Particularité : Planche hors-texte (Lithographie originale de Pablo Picasso réservée aux abonnés) - Pagination : 118 pages (116 pages numérotées de 1 à 116, précédées des deux pages non numérotées de faux-titre et de l'épigraphe, et suivies des deux pages muettes non numérotées)]
Sommaire
MANUSCRITS
Armand Godoy : Foch, poèmes [en épigraphe, citation de Foch : "Au-dessus de la guerre, il y a la paix" - composé de "Sous l'Arc de Triomphe" (p. 1-4), "A Notre-Dame" (p. 5-9), "Aux Invalide" (p. 10-15), "Dans l’Éternité" (p. 16) - daté "avril 1929"] (p. 1-16)

Charles-André Grouas : Triade pour Hellas : I. L'Ame des Paysages ; II. Les Matins Grecs ; Soir à Delphes, poèmes [Au-dessus du titre : "La Beauté nous apprend le principe des choses" - datés "12 août 1928"] (p. 17-18)

José-Maria de Heredia : Les Trophées. II. Rome et les Barbares [contient : Cato Major, Victoires, embouchez les glorieux buccins..., Passage du Rhône par Annibal, Vercingétorix, Soir de Triomphe, Domitius Aenobarbus, Cléopâtre (I. Le Festin de la Perle, V. Après Actium), I. Le Forum, II. Le Mille d'or, Hortorum Deus. VI, Pr un "Héliogabale", Abellioni Deo, Deo sex arboribus, Les Ruines de Cumes], poèmes [notes et brouillons] (p. 19-31)
Pierre Louÿs : Journal intime (suite) [du 22 avril au 11 juin] (p. 32-52)
Jean Royère : Prose. Pour les yeux de Denise, poème [daté "11 mars 1929"] (p. 53)
Robert Schumann : Manuscrits musicaux (p. 54-68)

Robert de la Vaissière : La gare de minuit, poème en prose (p. 69-72)
GLOSES SUR LES MANUSCRITS
Jean Royère : I. Nos Manuscrits musicaux (p. 73-75) ; II. Les Trophées inédits (p. 75-76) ; III. Le journal inédit de Pierre Louÿs (p. 76-77) ; IV. Le manuscrit d'Armand Godoy : Foch (p. 77-78)
LES FÊTES FRANÇAISES
Auriant : Un pylade littéraire : Maxime du Camp (suite et fin) (p. 78-85)

Baronne R. de Brimont : Séti Caméléon, poème [Au très noble et très ancien seigneur Séti Caméléon qui tient présentement ses assises sur un petit arbre chez M. Francis de Miomandre - daté "1927"] (p. 86-87)
Paul Gsell : Pablo Picasso [avec cinq reproductions de dessins de l'artiste (p. [88], 89, 91, 93, [94])] (p. 87-95)

Georges Normandy : Amuisaine, légende [Pour amuser mes amis Jean Royère et Armand Godoy (p. 95-103)

E. Nuellas : Étude psychologique sur la vie de Charles Baudelaire [en note : "Lire le numéro spécial du Manuscrit Autographe consacré à Charles Baudelaire. C'est ce numéro qui a servi à M. E. NUELLAS pour son admirable étude." - A suivre] (p. 104-108)
Louis Schneider : Robert Schumann (p. 109-110)

Henri Strentz : Proses chantées : Féerie et Réalité ; Le vieux curé et le jeune faune ; A la lueur de la fenêtre ; L'ange et la petite infirme ; Le papillon ; L'enfant et la mort ; La sirène ; La fête des cœurs, poèmes en prose (p. 111-116)
Document iconographique
Dessin de Picasso

mardi 28 février 2012

GASTON PICARD & SES PETITES REVUES

C'est avec quelques regrets que nous abandonnons - le temps de découvrir d'autres numéros - L'Heure qui sonne et son fondateur, Gaston Picard. Mais pour ne le point quitter trop abruptement, donnons-lui, l'espace d'un message, la parole. Comme beaucoup d'autres directeurs de revues, il répondit à l'enquête de Maurice Caillard et Charles Forot sur "Les revues d'avant-garde" que publia Belles-Lettres dans son épaisse  - puisque quintuple - livraison de décembre. Voici sa réponse :
Photographie, par Delbo, du buste de Gaston Picard réalisé par Chana Orloff (Musée municipal, Le Touquet)
GASTON PICARD
Quelle enquête serait plus intéressante ? Les petites revues composent le visage, l'âme de notre mouvement littéraire. C'est à feuilleter les pages poudreuses de la Vogue, de l'Ermitage, de la Plume, de bien d'autres, qu'on apprend à respecter et à aimer le rôle de l'écrivain. Personnellement je prends le plus charmant plaisir à lire Verlaine, Mallarmé, Charles-Louis Philippe dans les revues où ils firent leurs débuts. Et que d'heureuses trouvailles ! Je compte publier tout un livre sur les fascicules rarissimes qui enfantèrent le symbolisme. Un livre qui ne vaudra pas votre enquête, car celle-ci apportera au lecteur un supplément d'attraits avec les souvenirs des fondateurs, des directeurs. On en connaît, de ces souvenirs qui sont délicieux. Demandez à M. Georges Lecomte comment l'excellent président de la Société des gens de lettres dirigea autrefois la Cravache !

Après cela, faut-il que je vous entretienne de deux revues que j'ai fondées ? Il manquerait à mes souvenirs le recul. L'Heure qui sonne, L’Œil de Veau, mais c'est d'hier ! A mon témoignage les poussières font défaut.

Les tendances de l'Heure qui sonne, - pour répondre à votre questionnaire, - s'affirmèrent parallèlement au mouvement de Renaissance Française dont Robert Veyssié, directeur général de l'Heure qui sonne lors de la troisième série de ma petite revue, fut le promoteur ardent, ses tendances n'étaient pas mauvaises, qui défendaient la littérature dans ce qu'elle porte de vitalité purement nationale, et opposaient aux chapelles étroites une religion de la beauté qui permit à chacun de respirer à sa place dans le pays des Lettres. Incontestablement le Mouvement de Renaissance Française eut son influence. Je ne dis pas que nos hommes de lettres aujourd'hui s'en inspirent. Les chapelles sont nombreuses, et l'esprit tend à des forces d'universalité. On est cosmopolite, on pratique plusieurs langues avant de bien posséder la sienne. Quand même, je crois à la durée, sous des apparences bariolées, d'un idéal homogène. On ne se passe pas d'être né français !

L’Œil de Veau, que Roland-Manuel, le compositeur dont vous savez le talent, fonda avec moi, se présentait : revue encyclopédique à l'usage des gens d'esprit. Pas de tendance. De la fantaisie, - une fantaisie que j'appellerai livresque. Un humour dont notre collaborateur le bon maître Erik-Satie donnait le ton.

Je vous citerai, pour les collaborateurs de l'Heure qui sonne, Marcel Hervieu, venu à la revue dès la première minute, en qualité de rédacteur en chef, Robert Veyssié, déjà cité, Gustave-Louis Tautain, un disparu de Douaumont : Sylvain Royé, et notre cher Gabriel-Tristan Franconi, Jean Thogorma, le pauvre et glorieux Léon Deubel, Nicolas Beauduin, Pierre Laflèche, Jean Héritier, Jean Muller, Abel Léger, Albert Terrien, Berthe Reynold, Henri Allorge, Bernard Combette le conteur vigoureux de Des Hommes, Pierre de la Batut, Albert Erlande, Jeanne Nérel, et vous-même Charles Forot.

Sous le regard de L’Œil de Veau, - ce titre m'a valu bien des questions étonnées ! - il y avait, outre Erik-Satie et Roland-Manuel, Paul Lombard, Henriette Sauret, Francis Carco, Marcel Millet, Marcel Ormoy, Jean-Gabriel Lemoine, etc.

Voulez-vous noter que l'Heure qui sonne a paru de 1910 à 1912, que l’Œil de Veau a paru en 1912.

Un souvenir pour finir : l'impression, le tirage de l’Œil de Veau, revenaient, pour cinq cents exemplaires et sous couverture de couleur, à moins de trente francs. Je suis tenté d'ajouter, selon une formule qui sera de circonstance : c'était le bon temps !

Aujourd'hui le papier est cher. Le veau aussi. Je ne fonderais pas une revue - une petite revue - sans vider mon porte-monnaie au-delà de ses possibilités raisonnables. Cette cherté, au reste, nuit à des fondations qui seraient peut-être excellentes. Les revues sont beaucoup. Elles sont même trop. Mais il faut regretter que la vie chère retienne des esprits nouveaux de s'exprimer. Ils ont les revues des autres. Mais où est-on plus à l'aise que chez soi ? Rappelez-vous les revues dirigées par un seul. Dans un esprit très différent : les Taches d'Encre de Barrès et Sincérité, de Louis Nazzi.
(Belles-Lettres, 6e année, N°62-66, décembre 1924, p. 176-177)

L'HEURE QUI SONNE (N° EXCEPTIONNEL) - JANVIER 1913

L'HEURE QUI SONNE
NUMÉRO EXCEPTIONNEL - Troisième Année (janvier 1913)
[Date de publication : Janvier 1913 - Couverture : Imprimée en noir sur papier jaune (Numéro, Prix, Titre, Adresse, Date, "Au poète / PAUL-NAPOLÉON ROINARD / L'HEURE QUI SONNE / et / [liste des contributeurs] / rendent hommage") - 2e de couverture : muette -  3e de couverture : muette - 4e de couverture : Titre, Sous-Titre, Année, Fondateur, Directeur général, Directeur, Rédacteur en chef, Secrétaire de la rédaction, Adresse, Mention ("Le lundi, de 3 à 7 heures"), Abonnement et prix au numéro, Imprimeur, Gérant - Particularité : Frontispice (portrait de Paul-Napoléon Roinard d'après un dessin inédit du poète) - Pagination : 48 pages]
Sommaire
Gaston Picard : A Paul-Napoléon Roinard (p. [1-3])
Roger Allard : Hommage au poète P.-N. Roinard, poème [daté "17 octobre 1912"] (p. [4]-5)
Guillaume Apollinaire : Le Brasier, poème [A mon ami, le grand poète P.-N. Roinard] (p. [6]-9)
Henri-Martin Barzun : Hommage à Roinard (p. [10]-11)
Nicolas Beauduin : Je suis tout particulièrement heureux de saluer ici l’œuvre de Napoléon Roinard... (p. 11)
Marc Brésil : A l'ombre des... cantiques (p. [12]-13)
Paul Brulat : Mon cher confrère..., lettre (p. [14])
Jean Clary : P.-N. Roinard  (p. [14]-15)

Manuel Devaldès : Je salue d'abord en mon ami, maître et compatriote Paul-Napoléon Roinard, l'artiste..., (p. 15-16)
Fernand Divoire : Vous avez raison de rendre hommage à P.-N. Roinard... (p. 16-17)
Ch.-Th. Féret : J'admire Roinard, et son vers puissant... (p. 17)
Fernand Fleuret : Je tiens à vous dire quelle estime et quel respect j'ai pour P.-N. Roinard... (p. 18)
Paul Fort : Je tiens mon ami Paul-Napoléon Roinard pour l'un des plus nobles et des plus profonds poètes de ce temps... (p. 18)
J. Francis-Bœuf : Paul-Napoléon Roinard est, à mes yeux, un grand et très noble poète... (p. 18-19)
Louis de Gonzague Frick : Los à P.-N. Roinard, poème (p. [20])

Ernest Gaubert : P.-N. Roinard (p. [21])

Henri-E. Gounelle : Hommage à P.-N. Roinard, poème [Souvenir d'une lecture de la Mort du Rêve] (p. [22])

Remy de Gourmont : Mon cher Confrère..., lettre (p. [23]-24)

Henri Guilbeaux : Roinard ! J'inscris ce nom avec une bien grande joie... (p. 24-25)

Jacques Hébertot : Vous vous honorez, monsieur, en consacrant un numéro... (p. 25-27)

Gustave Kahn : Mon cher Confrère..., lettre (p. 27)

Sébastien-Charles Leconte : Paul-Napoléon Roinard, en ce temps où, presque tous, nous ne donnons à l'art qu'une part de notre vie... (p. 28)

Paul Lombard et Marcel Millet : Trophée (p. 28-29)

Victor-Émile Michelet : ... Roinard, qui est un artiste rigoureusement fidèle à ses conceptions... (p. 29-30)

Olivier Hourcade, Carlos Larronde, Dorsennus : Cher ami, bravo pour votre geste... (p. 30)

Annie de Pène : Gloire, honneur, los à Paul-Napoléon Roinard... (p. 30)

Georges Périn : Roinard est une des plus nobles figures de notre temps... (p. 31)

Georges Polti : Au lendemain des Miroirs, j'écrivais... (p. 32-33)

Rachilde : Paul-Napoléon Roinard est un bon poète... (p. 33)

Henri de Régnier : Cher Monsieur..., lettre [datée "Venise, 18 octobre 1912"] (p. 33)

Maxime Revon : Je vois en P.-N. Roinard un des poètes contemporains qui possède un vers dont le rythme soit le plus harmonieux... (p. 34)

Jean Richepin : Monsieur et cher Confrère..., lettre [datée "Les Trois-Fontaines, 28 octobre"] (p. 34)

Jean Royère : Thrène, poème (p. [35])

Han Ryner : Malherbe ou Corneille, Flaubert ou Barbey d'Aurevilly, quel est à vos yeux le vrai normand ?... (p. [36]-37)

Paul Pourot : Paul Roinard ? C'est, de notre temps, le poète le plus connu - ou le plus méconnu... (p. 37-38)

Henri Strentz : D'une Conférence sur Paul-Napoléon Roinard (p. 39-40)

Gustave-Louis Tautain : La Promesse, poème en prose (p. [41]-42)

Émile Verhaeren : Mon cher Monsieur..., lettre (p. [43])

Sébastien Voirol : Hangdir et Vehdir, scène [Fragmentaire prose en l'honneur de P.-N. Roinard] (p. [44]-48)
Document
"A Paul-Napoléon Roinard"
A Paul-Napoléon Roinard, l'Heure qui sonne, revue d'avant-garde, mensuelle, aujourd'hui dans sa troisième année, rend ici hommage. On trouvera, dans ce numéro exceptionnel, des proses, des poèmes, que des écrivains estimés, des maîtres et des jeunes, ont bien voulu nous envoyer à notre prière, et dans lesquels ils disent leur admiration pour l’œuvre du poète, leur sympathie pour l'homme.
A ces proses, à ces poèmes, nous avons joint un portrait de Paul-Napoléon Roinard, exécuté d'après un dessin inédit du poète lui-même.
*
*   *
Paul-Napoléon Roinard naquit le 4 février 1856, à Neufchâtel-en-Bray (Seine-Inférieure). Nous estimons inutile de rapporter ici, par le menu, la vie de Paul-Napoléon Roinard, et nous nous bornerons simplement à donner une bibliographie de ses œuvres telle qu'elle se trouve en tête de l'édition des Miroirs. La voici :

Nos plaies, poèmes.
Édition de la Coopération Typographique de Paris, 28, rue Saint-Lazare. Tirage à 2.000 (épuisé)...... 1 vol.

La Mort du Rêve, poèmes.
Édition du Mercure de France, 26, rue de Condé, Paris. Tirage à 1.000...... 1 vol.

Sur l'Avenue sans fin, poème.
En vente chez l'auteur, 7, rue Pixérécourt, Paris(1). Édition de La Revue de Paris et de Champagne, Reims. Tirage à 200 dont 100 numérotés et signés par l'auteur...... 1 vol.

Enfin :

Les Miroirs, moralité lyrique en cinq phases, huit stades, sept gloses et en vers. Éditions de La Phalange...... 1 vol.(2)

La bibliographie porte encore une liste d’œuvres en préparation, dont nous citerons celle-ci :

Adaptation du Cantique des Cantiques, représenté au Théâtre d'Art, le 11 décembre 1891. Prose rythmée...... 1 vol.
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Le public aurait peut-être désiré lire ici quelques extraits significatifs de l’œuvre de Paul-Napoléon Roinard. Nous prions le public de s'en rapporter à l’œuvre même. Des extraits, même soigneusement choisis, ne donneraient de l’œuvre de Paul-Napoléon Roinard qu'une idée naturellement imparfaite. Aussi bien, le présent numéro n'a-t-il aucun caractère anthologique.
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Ajoutons que les proses, les poèmes qu'on va lire, sont inédits. L'Heure qui sonne remercie les auteurs de leur précieuse contribution à notre hommage à Paul-Napoléon Roinard.
1. Paul-Napoléon Roinard ne demeure plus à cette adresse. Note de l'Heure qui sonne.
2. Et encore : la Rencontre radieuse, publiée récemment chez E. Figuière, 7, rue Corneille, Paris...... 1 vol.
GASTON PICARD
Directeur de l'Heure qui sonne.
Document iconographique
Frontispice
Paul-Napoléon Roinard (d'après un dessin inédit du poète)

lundi 27 février 2012

L'HEURE QUI SONNE N°1 (Nouvelle Série) - NOVEMBRE 1911

L'HEURE QUI SONNE
N°1 (Nouvelle Série) - Deuxième Année (novembre 1911)
[Date de publication : Novembre 1911 - Couverture : Imprimée en rouge sur papier crème (Année, Numéro, Série, Date, Titre, Fondateur, Sous-Titre [Revue d'avant-garde], Directeur général, Directeur, Rédacteur en Chef, Secrétaires de rédaction, Prix et Abonnement, Adresse) - 2e de couverture : Sommaire, Mention ("Adresser toute correspondance (lettres, manuscrits, revues, livres, etc.) à M. Gaston Picard, 77, Boulevard Saint-Michel (Ve), Paris - Réception, le Lundi de 3 heures à 7 heures"), Chroniques régulières (Études Poétiques : Robert Veyssié. / Critique des Livres de Prose : Gaston Picard.  / Chronique Dramatique : Jean Héritier. / Chronique d'Art : J.-C. Holl. / Chronique Parisienne : Paris en Zigzag : Marcel Hervieu. / Revue des Revues : Marcel Hervieu. / Chronique Musicale : Hubert Arnaud et Émile Riadis. / Lettre de Belgique : Paul Bernheim. / Divers : Robert Veyssié, Gaston Picard, Marcel Hervieu, Pierre Laflèche, Sylvain Royé, Jean Héritier, Hubert Arnaud) -  3e de couverture : "L'HEURE QUI SONNE / s'est assuré la collaboration de : / Paul Adam, Henri de Régnier, de l'Académie Française, Jules Bois, Paul Vérola, Pierre Mille, Camille Mauclair, Jane-Catulle Mendès, Robert Veyssié, Gaston Picard, Marcel Hervieu, Pierre Laflèche, Hubert Arnaud, Nicolas Beauduin, Jean Thogorma, Pascal Bonetti, Gaston Sauvebois, Ernest Gaubert, M.-C. Poinsot, Jean Muller, Henriette Sauret, Alphonse Roux, Albert Terrien, Jean Héritier, Canudo, Henri Allorge, Marcel Prouille, Octave Béliard, Marcel Millet, B. Reynold, Louis Nazzi, Abel Léger, Auguste Aumaître, Jeanne Nérel, A. Belval-Delahaye, J.-C. Holl, Charles Dornier, Paul Myrriam, Georges Martin, Jean Ott, Marcel Pays, Bernard Combette, Dominique Combette, Marc Elder, Ch. Forot-Defrance, Camille Guerre, Édouard Gazanion, Marie-Louise Vignon, Henri Chomet, Serge Bernstamm, Pierre de la Batut, Florian-Parmentier, Henri Soulat, Jean Cheyre, Maxime Revon, Jacques Noir, Albert Erlande, Maurice Fertoret, Georges Lefèvre, Frantz Simon, Marc Liovet, Emile Dousset, Léon Deubel, Gustave-L. Tautain, Guy Robert de Costal, Pierre Aguétant, Henri Lagrange, Vincent Muselli, Manoël Gahisto, Léon-Claude Mercerot, Paul Bernheim, Lucien Christophe, Sylvain Royé, Roland Manuel, J. André Biguet, René Watchausen, Gabriel-Tristan Franconi, Charles Lichtenberger, Georges Vallery-Radot, Léon Vérane, Pierre Desclaux, Umberto Brunelleschi, J. F. Maxson, Jean Lemoine, Henri Chassin, René Lehmann, Gustave Dupin, Maurice Collin, Emile Riadis, Charles Boudon, M. Tony Révillon" ; Bulletin d'abonnement - 4e de couverture : Gérant, Imprimeur - 4 pages marron non numérotées, 2 en début, 2 en fin de livraison : p. [I] (Les Revues) ; p. [II] (De midi à minuit) ; p. [III] (Livres à lire : La Ville inconnue par Paul Adam ; Les Tressaillements, poésie de la Chair et de l'Esprit, par Robert Veyssié ; L'esthétique vivante / Les barbares contre Racine, par Jean Thogorma ; Les cités du Verbe, poésies, par Nicolas Beauduin ; Impressions, poésies, par Marcel Prouille ; Dans la serre, poèmes, par Pierre Laflèche ; Microcosme, Silhouettes d'aujourd'hui, par Georges Martin ; Idées Fatales, roman, par Émile Dousset ; Les dieux éternels, par Yvonne de Romain ; L'équivoque du classicisme, par Gaston Sauvebois ; Vers le grand tout, poésies, par Albert Terrien ; Les poèmes idiots, œuvre posthume de Myriam Mester ; Le château d'Anet, par Alphonse Roux ; L'essor éternel, poésies, par Henri Allorge ; Le cœur insoupçonné, par Abel Léger ; Essai sur la Renaissance française (1911), par Gaston Picard) ; p. [IV] (Informations : La Renaissance Contemporaine, Les Rubriques Nouvelles, Miscellanées, Les Gaudes, Le Mercure Méridional, Le Jardin de la France, L’œil de veau, La Belgique Française, Les Loups, Le Théâtre d'Astrée, La Province, Ombres et Formes, La Plume politique et littéraire, Paris-Théâtre) - Pagination : 16 pages]
Sommaire
Marcel Hervieu : Les Revues [La Renaissance Contemporaine. - Dans le numéro du 24 septembre, M. Martin-Mamy dit son fait au somnifère auteur du Mystère de la charité de Jeanne d'Arc... Dans le numéro du 10 octobre, Robert Veyssié publie une étude, l'Atmosphère d'une renaissance française et idéaliste, parue antérieurement dans l’Écho de Paris, qui définit admirablement ses principes - nos principes littéraires... ; Revue du Temps Présent. - M. Alfred Mortier décrit un lever de soleil, sur la montagne... ; La Belgique française. - Vaillante petite revue, dont M. Gaston Picard devient secrétaire pour la France... ; Le Thyrse. - En feuilletant le Thyrse, j'y retrouve... la chronique sus-nommée de M. Prosper-Henri Devos... ; Arthénice. - Ne craignons pas pour les rédacteurs d'Arthénice, une inflammation de l'arachnoïde. M. Robert Vallet, qui préside à leurs destinées, se lamente en un style calamiteux, de ce que "chaque revue se déclare franchement pour telle école ; pourquoi donc ? D'ailleurs, peut-on se réclamer réellement d'une école lorsque l'on débute et même plus âgé (sic) lorsque l'on cherche le genre qui soit le plus adéquat de notre tempérament d'écrivain et susceptible de vous mener au succès."... ; Vers et Prose. - Les fascicules de cette revue sont si énormes, si compacts, qu'il me faudrait pour les analyser en conscience beaucoup plus de place que celle dont je dispose... ; Les Rubriques Nouvelles. - Un intéressant article de M. Jean Florence sur Daniel Halévy et l'Aristocratie d'information... ; La Mêlée. - M. René Legrand, dans un article fougueux, demande simplement que M. Jules Claretie soit mis "à la porte" de la Comédie-Française... ; Pan. - Un poème de M. Nicolas Beauduin. M. Paul Bernheim nous parle d'une "Renaissance musicale en Grèce". ] (p. [I])
Les Mille et un : De Midi à Minuit [On nous prie d'annoncer, comme devant paraître prochainement, La Revue Mosane et de France. A la tête de la direction : M. Paul Dermée, M. Stanislas Fumet, M. René Dessambre. Le bruit court que M. Henri de Rothschild commanditerait la revue ; M. Charles Péguy a posé sa candidature à l'Académie Française ; Nous avons lu, dans le Mercure de France, des souvenirs très pittoresques de M. Bernard Combette sur le Congo... ; M. Abel Léger cumule : dans la même quinzaine il a donné des poèmes et articles dans La Nouvelle Revue, dans Pan, dans L'Opinion... ; Qu'est devenu M. Olivier Bag ? Le sympathique directeur des Démarches du Sud-Ouest sollicitait les habitués de la "Closerie des Lilas" de collaborer à sa revue. A la suite d'une rixe, il aurait été séquestré dans les caves de la dite Closerie. Le Tribunal Révolutionnaire des Cucubistes le jugerait incessamment ; La Phalange s'est attachée un précieux collaborateur : le prince G. Ghika. D'autre part, M. Jean Royère écrirait, en collaboration avec M. Jean-Marc Bernard, un "essai sur Mme Liane de Pougy dans ses rapports avec l'épigramme" ; On nous fait part de la mort d'un poète de talent, M. Victor Hugo. Sincères condoléances ; De toute rime Farigoul / Se dit dégoûté et proteste. / Que ne peut-il, ce bon maboul, / Se dégoûter aussi du reste ! ; Nous lirons bientôt le premier numéro de L’Œil de Veau, revue encyclopédique à l'usage des gens d'esprit ; C'est M. Gaston Picard qui tient désormais la "Revue des Revues" à La Renaissance Contemporaine ; M. Sylvain Royé met "la dernière main" à un livre de poèmes. Titre : L’Âme sans miroir ; Grand succès de rire au Salon d'Automne devant les très humoristiques "charges" des cucubistes. Il serait question de "recommencer" La Joconde en cube. C'est la Belle Otéro qui ferait... l'intérim de Monna Lisa ; Les Échos du Silence... Qu'est-ce ? Une publication occulte... Mystère et discrétion. Vous verrez... Il y aurait des "inédits" de Félicien Rops au premier numéro ; M. Maurice Rostand donnerait une tragédie en sept actes, et en vers mêlés de prose. Le sujet serait l'amour d'un poète pour sa mère. Titre "Marie-Thérèse". Le septième acte présente, parait-il, une situation des plus hardies ; Makoko Kangourou épouse Nini Mester, fille de feu Myriam Mester. Adoré Floupette épouse la Négresse Blonde. MM. Marcel Prouille, Charles Moulié, Gaston Picard, Henri Beauclair, Georges Fourest ont célébré les noces de leurs fils et filles respectifs dans un grand banquet ; M. Pierre de La Batut dirige désormais Paris-Théâtre, un gros hebdomadaire. Il a confié à M. Gaston Picard la critique littéraire. Parmi les autres rédacteurs : Camille Le Senne, Armory, José de Bérys, etc.] (p. [II])
La Rédaction : Déclaration (p. [1])
Robert Veyssié : La Vague de Médiocrité (p. 2-3)
G[aston]. P[icard]., Jean Héritier, M[arcel]. H[ervieu]. : Notes bibliographiques [M. Gaston Picard étudie ici deux livres parus à la fin de la saison dernière. M. Robert Veyssié prendra la chronique poétique à partir du prochain numéro ; Les Cités du Verbe, poèmes deNicolas Beauduin (p. 4, col. 1,2) ; Dans la Serre, poésies de Pierre Laflèche (p. 4, col. 2-5, col. 1) - signés G. P. ; Paul Adam. - La Ville inconnue (Ollendorff, éditeur) (p. 5, col. 1,2) - signé Jean Héritier ; Pierre Mille. - Caillou et Tili (Calmann-Lévy, édit.) (p. 5, col. 2) - signé M. H.] (p. 4-5)
Gaston Picard : Critique des Livres de Prose [Louis Pergaud. - La Revanche du Corbeau. Nouvelles Histoires de Bêtes. (Mercure de Francr) ; André du Fresnois. Pages choisies de Jules Lemaître. (Nouvelle Librairie Nationale) ; Jean Herluison. Maurice Barrès et le Problème de l'Ordre. (Nouvelle Librairie Nationale) ; Roger Lalli. Nella jolie fille (Eugène Figuière, édit.) ; Louis Thomas. L'Espoir en Dieu (Dorbon aîné) ; André Gide. Isabelle, récit (Marcel Rivière, édit.) ; Charles-Henry Hirsch. Parfieu et Martin. (Fasquelle, édit.) ; M. C. Poinsot. Esthétique Régionaliste (Eugène Figuière, édit.) ; Pierre Lelong. Luroué le Braco (Eugène Figuière, édit.) ; Camille Mauclair. Les Passionnés. (Calmann-Lévy, édit.) ; Louis Alibert. Loïk (E. Falque, édit.) ; Gaston Camus. L'Aveugle (B. Grasset, édit.) ; F. T. Marinetti. Le Futurisme (E. Sansot, édit.)] (p. 6-8)
POÈMES
Camille Guerre : Paroles d’apôtre, poème (p. 9)
Pierre Laflèche : La femme heureuse, poème  (p. 9)

Sylvain Royé : Poème, poème [Pour Gaston Picard, en toute sincère amitié - "L'âme sans miroir" (En préparation) - "Nous publierons, dans notre prochain numéro, des poëmes de Henri Allorge et de Jacques Noir"] (p. 10)
CHRONIQUE PARISIENNE
Marcel Hervieu : Paris en zigag [M. Ernest La Jeunesse porte à Comœdia Illustré ses exclamations, et ses pâmoisons ; ce qu'il appelle, en somme, sa critique dramatique. Il est remplace au Journal par M. Abel Hermant. Le père spirituel (ô combien !) de M. de Courpière, qui avait abandonné pendant un temps l'organe de la rue de Richelieu pour un quotidien plus matinal, revient à ses premières amours. Sorti par la porte, il rentre par les coulisses. M. Ernest La Jeunesse avait, au Journal, un talent bien à lui... et bien à Mendès... ; M. Marinetti s'en va-t-en guerre, mirliton, ton, ton... Il existe une vieille plaisanterie : Qui est-ce qui est plus fort qu'un turc ? Autrefois on répondait : C'est deux turcs. Aujourd'hui, on répond : C'est le signor Marinetti... ; Depuis que les femmes de lettres se sont mises à fabriquer leurs robes elles-mêmes, les couturières se désolent, et meurent de faim. L'une d'elles, vous le savez, a pris un parti héroïque : pour vivre, elle compose des romans. Ce sont d'ailleurs, des romans propres : il est si difficile d'écrire des saletés à jet continu ! M. Octave Mirbeau pourrait pourtant, à ce sujet, lui donner des conseils... ] (p. 11-12)
ÉCHO MUSICAL
Hubert Arnaud et Émile Riadis : Les Concerts (p. 12-13)
LETTRE DE BELGIQUE
Paul Bernheim : Le congrès des amitiés françaises à Mons (p. 13-14)
*** : Note ["Nous insérons avec plaisir le communiqué suivant" (suit une présentation de La Compagnie Dramatique)] (p. 14)
J.-C. Holl : L’École Française et le Salon d'Automne [en bas de p. 16 : "Pour paraître prochainement : / Essai sur la Renaissance Française (1911) / par Gaston Picard / Un volume (Ed. de La Renaissance Contemporaine) Prix : 3 fr."] (p. 15-16)
Document
"Déclaration"
Les amis, les lecteurs, les abonnés de L'Heure qui Sonne nous sauront gré de la transformation apportée à une revue dont ils n'ont pas cessé de suivre les efforts depuis plus d'un an.

L'Heure qui Sonne sera très prochainement bi-mensuelle. Jusqu'à la date de cette amélioration, elle paraîtra très régulièrement chaque mois.

Le prix de l'abonnement d'un an reste fixé à cinq francs (France, Colonies, Étranger).

L'Heure qui Sonne compte désormais une rédaction ainsi conçue :
Directeur général : Robert VEYSSIÉ.
Directeur : Gaston PICARD.
Rédacteur en chef : Marcel HERVIEU.
Secrétaires de rédaction : Pierre LAFLÈCHE ; Sylvain ROYÉ ; Hubert ARNAUD.
L'Heure qui Sonne, publiera comme précédemment, des études critiques, des articles divers, des contes, des poèmes, toujours inédits. Nous faisons une plus large part aux chroniques et nous ne négligerons point la satire.

L'Heure qui Sonne n'aura d'autre action que de participer, dans la mesure de ses forces, au très large mouvement de "Renaissance Française". Nous aimons toutes les idées neuves et saines, nous les défendrons ardemment. Mais les officines néo-symbolistes, les petites chapelles, les écoles fantasques, ne sauraient nous intéresser. Tout cet obscurantisme voulu n'est qu'une manière de réclame. Au contraire, nous respecterons toujours la sincérité, comme nous admirerons toujours la beauté, d'où qu'elle vienne. Nous combattrons les exploiteurs, la foule des maîtres-chanteurs ès-lettres qui aurait voulu s'imposer à la littérature tout entière, qui le tente encore aujourd'hui. Il y a une volonté qui doit unir la majorité des groupes de la génération nouvelle : c'est celle de rendre la littérature française habitable. Les œuvres de chacun feront le reste. C'est pour le triomphe de cette volonté que L'Heure qui Sonne veut poursuivre, plus activement que jamais sa carrière, et qu'elle fait appel à tous les écrivains français de bonne foi et de talent.
LA RÉDACTION.
N.-B. - Nous remercions, par avance, ceux de nos confrères qui voudront bien consacrer un mot d'information à notre transformation définitive.
- Il sera répondu à toute lettre. Mais les personnes qui nous demanderont un spécimen, comme celles qui nous solliciteront de prendre connaissance d'un manuscrit susceptible de nous intéresser, sont priées de joindre à leur lettre un timbre pour la réponse.
- Les directeurs, rédacteur en chef, et secrétaires de rédaction de la recevront tous les lundis, de 3 à 7 heures.
- Adresser toute correspondance (livres, revues, manuscrits, lettres, imprimés et divers) à M. Gaston Picard, directeur de L'Heure qui Sonne, 77, boulevard Saint-Michel, Paris (Ve).

L'HEURE QUI SONNE N°8 - JUIN 1911

L'HEURE QUI SONNE
N°8 (juin 1911)
[Date de publication : Juin 1911 - Couverture : Imprimée en noir sur papier beige (Numéro, Date, Titre, Sous-Titre, Prix, Directeur, Rédacteur en Chef, Adresse) - 2e de couverture : l'espace est occupé par le début du premier article -  3e de couverture : l'espace est occupé par un poème ; dans le bas de page : encarts publicitaires (Argus de la Presse ; Le Courrier de la Presse) - 4e de couverture : l'espace est occupé par le dernier article ; bas de page : Gérant, Imprimeur - Particularité : Supplément hors texte (Robert Veyssié par Umberto Brunelleschi) - Pagination : 16 pages non numérotées (la couverture est prise en compte)]
Sommaire
Gaston Picard : Les Tressaillements [en note : "Les Tressaillements, poésie de la chair et de l'esprit, par Robert Veyssié, avec trois illustrations de Umberto Brunelleschi. - (Ed. de la Renaissance Contemporaine). - Prix 5 francs"], poèmes en prose (p. [2-4])
Jean Héritier : Étude sur "L'Enfant de l'Amour" [Pièce d'Henry Bataille] (p. [4-8])
Lucien Christophe : Paroles dans le Vent d'Ouest, poème (p. [8])
Charles Forot-Defrance : Rhume de ciel, sonnet (p. [9])
Roland Manuel : Une Évolution de Claude Debussy : A propos de Saint-Sébastien, poème (p. [9-10])
Gaston Picard, Marcel Prouille : Les Livres ["Les livres décidément sont trop. Nous ne pouvons à chacun consacrer quelques lignes : il faudrait une revue uniquement bibliographique - autant dire un catalogue. Nous nous voyons obligés de citer simplement les livres reçus, en y ajoutant un commentaire rapide : la Carte de visite de l'homme poli."] : Poésie [Pol Simonnet, Poèmes (Ed. du Divan) ; Fritz R. Vanderpilj, les Saisons d'un poète (Ed. de Vers et Prose) ; Pierre-Ch. Jablonski, Intimités (E. Figuière, édit.) ; Jules-Gérard Jordens, Post... animal triste (La Belle Édition) ; André Lafon, La Maison Pauvre (H. Falque, éd.) ; Pierre Laflèche, Dans la Serre ; Gabriel-Joseph Gros, les Yeux pleins de larmes (Ed. de l'Art Libre) ; Henri Chassin, Envol ; Paul-Auguste Nicolas, Heures d'Afrique (E. Sansot, éd.) ; Michel Abadie, Le Cœur de la Forêt (E. Sansot, éd.) ; Émile Cottinet, Livre lyrique et sentimental (Ed. de Pan) ; Jean-Paul Tort, La Veillée Solitaire (E. Figuière, éd.) - ( p. [10-11, col. 1])] ; Prose [Gaston Sauvebois, L'équivoque du Classicisme (L’Édition Libre) ; Vera Starkof, Le Vrai Tolstoï (E. Figuière, éd.) ; Aurel, Jean Dolent et la Femme (id.) ; Henri Martineau, Edmond Jaloux (Ed. du Divan) ; Jean Herluison, Maurice Barrès et le problème de l'ordre (Nouvelle Librairie Nationale) ; Eugène Montfort, En flânant de Messine à Cadix (A. Fayard, éd.) ; Joseph Billet, Les Visages de l’Égypte (E. Figuière, éd.) ; Sébastien Voirol, Augurales et Talismans (E. Figuière éd.) ; Jeanne Broussan-Gaubert, La Nouvelle Bourgeoise (La Belle Édition) ; Albert Heumann, Impressions et Promenades (E. Sansot éd.) ; Louis Alibert, Loïk ; Louis Thomas, l'Espoir en Dieu (Dorbon aîné) - (p. [11, col. 1,2]) - signés Gaston Picard] ; Francis Carco. - Instincts. - (Le Feu édit.) [signé Marcel Prouille - (p. [11, col. 2])] (p. [10-11])

Henriette Sauret : Le Hamac ; La Cressonnière, poèmes en prose (p. [12])
Alexandre Chignac : Un manuscrit a été trouvé : Nouvelles Paraboles d'un Manuel de Déification ["Notre excellent collaborateur, M. Alexandre Chignac a trouvé, Rue de l'Odéon, un manuscrit - Nouvelles Paraboles d'un Manuel de Déification. - Nous le publions, à titre de curiosité. Mais quel en est l'auteur ? Un concours est ouvert." - la signature d'Alexandre Chignac est suivie d'un point d'interrogation]  (p. [12-13])

Sylvain Royé : Les Préceptes, poème (p. [13])

Auguste Aumaître : Les jeunes canards [en épigraphe, citation de Maurice Barrès : "Les canards, ces mystères dédaignés"] (p. [14])
René Lehmann : Notules, aphorismes (p. [14])
J.-André Biguet : Offrande de Roses, poème [A Roland Manuel] (p. [15])
D'Estramiac : Échos artistiques : Galeries Georges Petit [Exposition Charles Cottet] (p. [16])
Document iconographique
"Robert Veyssié" (supplément hors texte)

dimanche 26 février 2012

L'HEURE QUI SONNE N°6 - AVRIL 1911

L'HEURE QUI SONNE
N°6 (avril 1911)
[Date de publication : Avril 1911 - Couverture : Imprimée en noir sur papier beige (Numéro, Prix, Date, Titre, Sous-Titre, Sommaire, Directeur, Rédacteur en Chef, Adresse) - 2e de couverture : l'espace est occupé par le début du premier article -  3e de couverture : l'espace est occupé par les Notes ; dans le coin inférieur droit : encarts publicitaires (Argus de la Presse ; Le Courrier de la Presse) - 4e de couverture : l'espace est occupé aux 2/3 par le dernier article ; tiers inférieur consacré à la promotion de la revue (Titre, Sous-Titre ["Revue des Lettres"], Directeur, Rédacteur en Chef, Mention ["publie les meilleurs Auteurs de la Littérature présente, accueille tous les talents"], Abonnement, Mentions ["Nous prions tous ceux qui s'intéressent à L'Heure qui Sonne de nous envoyer leur abonnement. / Le Directeur et le Rédacteur en Chef reçoivent aux Bureaux de la Revue de 5 heures à 7 heures le premier Lundi de chaque mois, et sur rendez-vous."], Principaux collaborateurs [Henri de Régnier de l'Académie Française, Jules Bois, Jane Catulle-Mendès, Pierre Mille, Camille de Sainte-Croix, Ch.-F. Caillard, M.-C. Poinsot, Nicolas Beauduin, Gaston Sauvebois, Robert Veyssié, Louis Nazzi, Henri Martineau, François Mauriac, Abel Léger, Charles Dornier, Noël Nouët, Bernard Combette, Dominique Combette, Octave Béliard, Marc Elder, Ch.-Forot-Defrance, Henriette Sauret, B. Reynold, Germaine Batandier, Édouard Gazanion, Marie-Louise Vignon, Henri Chomet, Jean Héritier, Henri Soulat, Marcel Prouille, Jean Cheyre, Pierre Aguétant, Paul Myrriam, Georges Martin, Frantz Simon, Marcel Millet, Georges Lefèvre, Serge Bernstamm, Maxime Revon, Maurice Fertoret, Albert Terrien, Marcel Hervieu, Gaston Picard, etc., etc., etc.] ; Gérant, Imprimeur - Pagination : 16 pages non numérotées (la couverture est prise en compte)]
Sommaire
Gaston Picard, Marcel Hervieu : Déclaration [reproduit l'article "Une Atmosphère nouvelle" de Robert Veyssié, paru dans la Renaissance contemporaine du 10 avril 1911], poèmes en prose (p. [2]-[3])
L’ŒUVRE DE MAURICE MAETERLINCK DEVANT L'OPINION
[Gaston Picard] : A quelques personnalités du monde des Lettres, j'ai posé la question suivante ["Quel est votre sentiment personnel sur l’œuvre de Maurice Maeterlinck ?" / Les réponses reçues se divisent en trois catégories : / 1° Celles de MM. Jules Lemaître, de l'Académie Française, Remy de Gourmont, J. H. Rosny aîné, Henry Bataille, Pierre Mille, Camille Lemonnier, Charles Morice, Paul Reboux, M. C. Poinsot, Charles-Henry Hirsch, Jules Bertaut, parurent à l'Intransigeant, le quotidien dont M. Léon Bailby a fait le plus littéraire des journaux ; / 2° Celle de M. Henri Clouard parut aux "Guêpes" ; / 3° Celles de MM. Jules Bois, Han Ryner, Francis de Miomandre, Jean Héritier, Henry Maassen, sont inédites. / L'Heure qui Sonne a donc la bonne fortune de publier, et pour la première fois, le texte intégral d'une Enquête qui intéressera les lettrés comme le public. / Je serais reconnaissant à mes confrères qui tiennent, par exemple, une Revue des Revues, de vouloir bien signaler les pages qu'on va lire, et de les citer dans la mesure du possible.] (p. [3])
Réponses de : Jules Lemaître, Remy de Gourmont, J.-H. Rosny aîné, Henry Bataille (p. [4, col. 1]), Pierre Mille (p. [4, col. 1,2]), Camille Lemonnier (p. [4, col. 2]-[5, col. 1]), Charles Morice (p. [5, col. 1,2]), Paul Reboux (p. [5, col. 2]), Charles-Henry Hirsch (p. [5, col. 2]-[6, col. 1]), M. C. Poinsot (p. [6, col. 1,2]), Jules Bertaut (p. [6, col. 2]), Henri Clouard (p. [6, col. 2]-[7, col. 1]), Jules Bois (p. [7, col. 1,2], Han Ryner (p. [7, col. 2]), Francis de Miomandre (p. [7, col. 2]-[8, col. 1]), Jean Héritier (p. [8, col. 1,2]), Henry Maassen (p. [8, col. 2]) ["Réponses recueillies par Gaston Picard"] (p. [4-8])
Henriette Sauret : Fraternité, poème (p. [9, col. 1])
Marcel Prouille : Poème, poème (p. [9, col. 2])
Sylvain Royé : Mélancolie, poème (p. [9, col. 2])

Marcel Hervieu : La Double Mort de Monsieur Grelu, nouvelle (p. [10-11])
Paul Bernheim : Esquisse (p. [11])

Gaston Picard : Les Livres [Jean Thogorma. Le Crépuscule du Monde. (H. Falque, éd.) ; Marie-Louise Vignon. Chants de Jeunesse. (Jouve, éd.) ; Robert Veyssié. Les Ailes ouvertes. (Ed. de "La Renaissance Contemporaine") ; Mario Meunier. Sapho (E. Figuière, éd.) ; Olivier Bag. Des ombres tremblantes (1909) ; Jacques Hébertot. Poèmes de mon pays. (Édition de "L’Âme Normande") ; Jules Romains. Manuel de déification. (E. Sansot, édit.) ; Henri Martineau. Silhouettes : Guy Lavaud. (Édition du "Divan") ; Pierre de la Batut. Les Révoltés (Édition du "Mousquetaire") ; Marc Semenoff. Caserne. (E. Figuière, éd.) ; Georges Fourest. La Négresse blonde. (Messein, éd.)] (p. [12-13])

Gabriel-Tristan Franconi : L'Enfant ou le Marbre, poème (p. [13, col. 1])
Abel Léger : A un Jeune Homme, poème (p. [13, col. 2])
Paul Myrriam : Le Bougeoir, poème [A Francis Carco] (p. [14, col. 1])
Charles Lichtenberger : Haine, sonnet (p. [14, col. 1])
Myriam Mester : A la manière de Georges Duhamel et René Arcos : I. - A la manière de... Georges Duhamel / La Lampe ; II. - A la manière de... René Arcos / Apologue, poèmes (p. [14, col. 2])
XXX. : Notes [Pour paraître très prochainement : Les Lions journal des jeunesses françaises. On y verra successivement des études sur les groupes de jeunes et les diverses revues vivantes ou défuntes. On y traitera de toutes les questions avec indépendance. Rédacteur en chef : Gabriel-Tristan Franconi ; Principaux collaborateurs : M. C. Poinsot, Gaston Picard, Vincent Muselli, Guy-Robert du Costal, Marius Riquier, André Lemaître, Roger Dépagniat. Ce journal des jeunesses françaises sera l'organe de "La Compagnie des Lions". Bureaux : 8, Rue de Condé, Paris. L'abonnement d'un an : deux francs. (2 fr.). Le n° : 0 fr. 10 ; M. Olivier Bag, directeur des Marches du Sud-Ouest a confié à M. Gaston Picard la critique des romans. M. Gaston Picard s'occupera plus spécialement de la littérature féminine ; Parmi les derniers livres de nos collaborateurs, nous citerons... ; Dans Les Marches du Sud-Ouest d'Avril, de curieuses notes de M. Gaston Picard sur Maurice Maeterlinck - Dans La Renaissance Contemporaine, du 24 courant, Petit monde des Lettres : Des Déliquescences aux Poèmes Idiots par M. Gaston Picard. Le mouvement de "Renaissance française" s'accentue. Signalons dans ce sens, aux Rubriques Nouvelles une importante Revue des Revues de M. Nicolas Beauduin, à La Renaissance Contemporaine un pénétrant article de M. Gaston Sauvebois ; M. Alexandre Chignac, tantôt seul, tantôt avec la collaboration de M. Jean Muller, poursuit une série d'études sur le Théâtre contemporain... ; La mode est aux enquêtes. La Forge ouvre une enquête sur M. Paul Bourget ; Le Rythme, une enquête sur L'Amateurisme ; M. Paul Myrriam rend compte des revues et livres nouveaux dans Le Nain Jaune... ; La Vie Intellectuelle, notre "conseur" de Belgique, a publié une très remarquable nouvelle de notre collaborateur Bernard Combette ; On sait la création d'un "prix de littérature spiritualiste les lauréats sont quatre : M. André Lafon, La Maison Pauvre, Mlle Marie-Louise Vignon, Chants de Jeunesse, M. Noël Nouët, Les Étoiles entre les feuilles, M. Maurice Brillant, Les Matins d'argent ; Nous prenons bonne note d'une nouvelle grande Revue. Détail curieux : elle ne paraîtra jamais. On demande un jeune littérateur pour la critique des livres. S'adresser "Poste restante" ; Pour paraître prochainement Le Compagnon aux images de M. Marcel Millet ; C'est décidément notre premier "sonnetiste" que M. Abel Léger... ; N'est-ce qu'un bruit ? M. Jules Farigoul-Romains aurait perdu le drapeau de l'Unanimisme. Bonne récompense à qui le rapportera au Siège Social du Théâtre de l'Odéon ; Il faut lire à L'Effort la combative revue de M. Jean Richard, des lettres de M. Jean Thogorma et de M. Gaston Picard. On verra en quelle estime particulière... la "jeune littérature" tient certaine école ; Nous lisons, dans Le Masque, cette amusante parodie des premières poésies de M. Maurice Maeterlinck... ; M. René Arcos travaille laborieusement à un "Commentaire des poèmes" publiés dans "Ce qui napit" à seule fin d'expliquer aux critiques qui déclarèrent l’œuvre incompréhensible toute la lumière qui en découle.] (p. [15])
Gaston Picard : Quelques Mots personnels (p. [16])
Document
"Déclaration"
L'Heure qui Sonne, revue mensuelle des Lettres, paraîtra désormais sous l'aspect du présent numéro. Ainsi le format est plus commode, et le texte plus grand. A l'occasion de cette amélioration appréciable, nous demandons :

1° A tous ceux qui s'intéressent à la Revue, lecteurs et amis, de nous envoyer le montant d'un abonnement d'un an, soit un mandat ou bon de poste de cinq francs (5 fr.).

2° A nos confrères directeurs et rédacteurs de revues, de vouloir bien annoncer notre transformation.

3° A tous les auteurs de collaborer à la Revue. Nous lirons tous les manuscrits.

Enfin nous déclarons nous rallier au mouvement de "Renaissance française" qui se dessine peu à peu. Ce mouvement quel est-il ? On lira cette page de M. Robert Veyssié, que nous prenons dans "La Renaissance Contemporaine" du 10 courant. Elle répond du tout au tout à nos idées. Et nous n'y ajouterons rien.
[...]
Le Directeur :
GASTON PICARD.
Le Rédacteur en Chef :
MARCEL HERVIEU.

LE GROGNARD N°20 - DÉCEMBRE 2011

LE GROGNARD
N°20 (décembre 2011)
[Date de publication : Décembre 2011 - Couverture : Titre, Sous-Titre, Numéro, Épigraphe de Louis Prat ("Tout finit et rien ne conclut"), Date, Périodicité, Illustration (dessin de Jean-Louis Millet) - 2e & 3e de couverture : muettes - 4e de couverture : Titre, Numéro, Date, Animateurs, Adresse du site internet (http://perso.orange.fr/legrognard), ISSN (1964-986X), Illustrateurs du numéro, Diffuseur-Distributeur (Éditions du Petit Pavé), Imprimeur, adresse e-mail, ISSN, ISBN, Prix, Mention ("Le Grognard est une association Loi 1901 - JO du 15 mars 2008, annonce 905") - Page 68 : muette - Pagination : 70 pages (couverture comptabilisée dans la numérotation)]
Sommaire
Aymeric Brun : Variations [illustration de Iya Fernandez en bas de p. 14] (p. 3-14)
François Jollivet-Castelot : Distribution d'une journée "harmonienne" aux environs de l'an 2000 [extrait de Sociologie et fouriérisme - présentation par Denis Andro (p. 15-16) - illustration de Joaquim Hock en bas de p. 26] (p. 15-26)
L'ATELIER DES MUSES
Marc Bonetto : Si ton vœu le plus cher est de combler de joie ta chère et digne épouse... [extrait de Disparates] (p. 27-28)

Sébastien Cochelin : Quelquefois un sentiment amer me prend... [extrait de Marges] (p. 28-29)

Boris Paillard : quoi qu'on en dise, je suis un citoyen situé pile dans la moyenne générale !... [illustration de Yannick Torlini en bas de p. 31] (p. 29-31)

Serge Muscat : L'Architecte fonctionnel, nouvelle (p. 32-39)
Karim Cornali : Météores mystiques (extraits), poèmes [illustration de Joaquim Hock en bas de p. 41] (p. 40-41)

Bernard Marcotte : L'étonnement : le don philosophique [extrait de La Vie étroite - présentation de Henri Cambon (p. 42-43)] (p. 42-50)

Olivier Cousin : Nageur de l'infinie liberté (Tombeau pour Jules L.), poème [daté "Plage des Rosaires, 11 février 2005" - illustration de Iya Fernandez en bas de p. 52] (p. 51-52)
Bertrand Redonnet : Brassens et l'anarchie [extrait - sauf les 3 dernières lignes - de Brassens, poète érudit publié en 2001 (1ère édition) et 2003 (2ème édition) chez Arthémus - illustration de Yannick Torlini en bas de p. 55] (p. 53-55)
DU CÔTÉ DES LIVRES
François-Xavier d'Arbonneau, Thierry Guérin, Denis Andro : Du côté des livres [Anita Hopmans, Van Dongen, Fauve, anarchiste et mondain, éditions Paris Musées, 2011 (p. 56-59) - signé François-Xavier d'Arbonneau ; Jacques d'Adelswärd-Fersen, Messes noires. Lord Lyllian, QuestionDeGenre/GKC, 2011 (p. 59-63) - signé François-Xavier d'Arbonneau ; Stéphane Beau, 23h23, Pavillon A, éditions du Petit Véhicule, 2011 (p. 63-65) - signé Thierry Guérin ; Octave Mirbeau, Sébastien Roch, préface de Pierre Michel, L'Age d'Homme, 2011 (p. 66) - signé Denis Andro - illustration de Joaquim Hock en bas de p. 66] (p. 56-66)
Tristan Felix : L'éléfante, illustration [sous l'illustration : " Votre mante de peau enfante à reculons la vie sinueuse et sans origine d'une conscience opaque, aspirée par le délire d'un autre. Elle ajuste d'un pli l'inexactitude du sommeil et le viol de l'éveil. Un tic toujours la fronce : un rictus de farce, de la trompe à ma plante de pied"] (p. 67)